Je suis désolé de faire des textes aussi longs mais j'y suis contraint par la règle qui veut que l'on ne soit pas le dernier intervenant pour produire une suite.
Second point.
Nous sommes à Athènes. Paul a visité la ville et a repéré un autel dédié à un dieu inconnu.
Il profite de cet élément pour bâtir le discours qu'il va présenter à l'aréopage.
Ce discours, relativement court, se veut pertinent et logique.
Or, lisez le bien, en Actes 17:22 à 31.
Vous y remarquerez que Paul parle de Dieu, le définissant comme ne pouvant habiter dans des temples tant il est grand et puissant.
Un peu le discours de Salomon lors de la dédicace du premier temple.
Paul va ensuite décrire la volonté et l'action de Dieu pour les hommes.
Il termine en affirmant que Dieu a fixé un jour où il va juger la terre habitée...
Jusque là tout va bien. Remarquez au passage que Paul ne laisse absolument pas imaginer que Jésus serait Dieu. Aucune allusion au Christ et aucune indication faisant sous-entendre que Jésus serait le Dieu dont il parle..
Nous avons donc Paul qui parle de Dieu, le créateur des cieux et de la terre, celui qui doit être adoré, qui est proche des humains et qui va juger la terre habitée... et notez bien le verset 31.
- " parce qu'il a fixé un jour où il va juger la terre habitée avec justice par un homme qu'il a désigné, et il a procuré à tous les hommes une garantie en ce qu'il l'a ressuscité d'entres les morts "
Vous remarquez comme moi que, pour Paul, Dieu a désigné un homme, qu'il ne nomme même pas, et qu'il l'a ressuscité pour garantir sa promesse..Dieu n'est donc pas ce Jésus.
Voilà !! Paul a terminé...
Le texte nous apprend ensuite que certains auditeurs vont devenir chrétiens suite à ce discours qui n'a même pas nommé Jésus, mettant uniquement l'accent sur Dieu..
Voilà le message des chrétiens au premier siècle..Dieu d'abord... Jésus ensuite comme désigné par Dieu...
Troisième élément.
Nous retrouvons la même analyse avec Pierre.
Lors de son premier discours, le jour de la Pentecôte, Pierre explique ce qui se passe sous les yeux de ses auditeurs.
Il commence par indiquer que l'effusion de l'esprit saint était prophétisée. Il y consacre les versets 14 à 21.
Puis il parle de Jésus. il dit :
- " Jésus (...) un homme qui vous a été montré publiquement par Dieu grâce (...) à des signes que Dieu a faits par son intermédiaire (...) cet homme, comme quelqu'un qui a été livré par le conseil arrêté et la prescience de Dieu (...) mais Dieu l'a ressuscité ".
Il est évident que Pierre parle de Jésus comme de quelqu'un qui est utilisé par Dieu dans un dessein particulier. La distinction entre Dieu (et non pas le Père) et Jésus est absolument irréfutable.
Notez les paroles que Pierre prête à Jésus en citant Psaume 16.
- " J'avais constamment YHWH devant mes yeux, parce qu'il est à ma droite pour que je ne sois jamais ébranlé (...) parce que tu (YHWH) n'abandonnera pas mon âme à l'Hadès et tu ne permettras pas que ton fidèle voie la corruption ".
Qu'est ce à dire sinon que Pierre considère bien Jésus comme un fidèle de Dieu. Où trouve t'on ici, dans la bouche de Pierre, la moindre affirmation que Jésus serait Dieu ?
Pierre prête à Jésus des propos dans lesquels Jésus considère Dieu comme évidemment différent de lui puisqu'il le considère comme son sauveur..
Dans ce cas Pierre ferait absolument tout pour embrouiller tout le monde et cacher la divinité de Jésus.
Voyez comment Pierre parle ensuite de Jésus au verset 32.
- " Ce Jésus Dieu l'a ressuscité (...) il a été élevé à la droite de Dieu et a reçu du Père l'esprit saint promis"...
Nous avons toujours le même mode explicatif. Dieu fait, Jésus reçoit... même quand il est au ciel..
Pierre termine en affirmant que Dieu a fait de Jésus "un Seigneur et un Christ ", ce qui indique qu'il ne l'a été qu'au moment où il est remonté au ciel, et pas avant sa venue sur terre..
Je défie quiconque de démontrer que le discours de Pierre, tout comme celui de Paul devant l'aréopage comporte la moindre trace d'une affirmation qui présenterait Jésus comme étant Dieu..
Maintenant pour ceux qui voudrait que Pierre parle de façon énigmatique, posons nous ces questions.
Qui était son public ? Des gens simples, des pauvres, des gens du peuples et certainement pas des théologiens. Pierre n'avait aucune raison de leur cacher volontairement que Jésus était Dieu.
Pourquoi l'aurait-il donc fait car visiblement ici, Pierre aurait oublié ce qui aurait été l'essentiel de son message.
Mettez vous en situation. Vous passez des mois avec un homme qui vous épate par son enseignement, par ses miracles, par sa personnalité unique et attachante. Vous comprenez qu'il est Dieu. Il vient à mourir et il ressuscite. 50 jours plus tard, vous avez à faire un discours sur lui, votre tout premier discours.. Et vous oublieriez de dire qu'il est Dieu pour parler de lui comme d'un homme utilisé par Dieu, fidèle et obéissant à Dieu...
Vous pouvez le croire, mais n'espérez pas convaincre un TJ que Pierre pensait que Jésus était Dieu...
Voici le 4ème élément.
Nous sommes en Actes 3.
Pierre et Jean se rendent au temple où ils commencent par guérir un homme boiteux.
Devant l'étonnement des témoins de ce miracle, les deux apôtres expliquent ce qui suit :
- " le Dieu d'Abraham et d'Isaac et de Jacob a glorifié son serviteur, Jésus, que vous avez livré (...) oui, vous avez livré ce saint et juste (...) Mais Dieu a accompli ce cette manière les choses qu'il avait annoncées d'avance par la bouche de ses prophètes, celles que son Christ devait subir (...) repentez vous (...) et qu'il (Dieu) envoie le Christ qui vous était destiné "
Ainsi une autre fois, deux apôtres, rendant librement témoignage à Jésus, le qualifient de Serviteur de Dieu, de saint et de juste. Dieu est toujours le décideur et Jésus est l'exécutant volontaire.
Voyez comment Pierre et Jean vont faire appel à l'AT pour définir Jésus.
- " Moise dit en effet " YHWH vous suscitera d'entre vos frères un prophète comme moi."
Ainsi, les deux apôtres indiquent que Jésus a été suscité par Dieu et que le choix de Dieu s'est fait parmi les humains..
Où trouvent-on la moindre allusion à la divinité de Jésus ici.
Le verset 26 complète cette explication.
- " C'est à vous d'abord que Dieu, après avoir suscité son Serviteur, l'a envoyé pour vous bénir ".
Le chapitre 4 des Actes nous décrit la réaction des prêtres et des sadducéens.
Quels reproches font-ils aux apôtres ? Car en fait, leur réaction sera très révélatrice.
Ils reprochent aux apôtres de continuer à affirmer que Jésus a été ressuscité.. rien d'autre .
Qui peut imaginer que ces chefs religieux auraient zapper un blasphème aussi grave que celui de dire qu'un homme était Dieu ?
Ainsi, comme vous et moi, les chefs religieux n'ont pas entendu les apôtres affirmer que Jésus était Dieu..
Que nous apprend le procès qui va suivre ?
Pierre et Jean vont développer l'idée suivante.
- " nous avons guéri ce boiteux au nom de Jésus que vous avez tué et que Dieu a ressuscité. Son nom est, sous le ciel, le seul qui ait été donné parmi les hommes par lequel nous devons être sauvé ".
Voici donc l'un des textes favoris des défenseurs de la trinité ou de ce qui s'y apparente.
Seulement il se heurte à deux constats.
- 1) il s'explique parfaitement sans avoir besoin d'affirmer que Jésus serait Dieu puisqu'il affirme que la primauté de ce nom se fait parmi ceux qui sont donnés aux hommes. Ainsi, les apôtres expliquaient simplement que parmi les noms donnés aux humains, le seul qui puisse sauver est celui de Jésus.. Or, le nom de Dieu, YHWH, n'est pas un nom donné à des humains...
2) les chefs religieux sont destinataires directs de cette affirmation.. Or, à aucun moment ils ne concluent à un blasphème ce qui n'aurait pas manqué d'arriver s'ils avaient pensé que les apôtres soutenaient que ce nom passait aussi au dessus de celui de YHWH.
Le verset 21 est très révélateur. Il indique que les apôtres sont relâchés parce que le tribunal religieux le plus puissant du monde juif n'a absolument
rien trouvé à leur reprocher..
Cela aurait-il pu être le cas si les apôtres avaient commis le crime le plus répréhensible de la Loi juive, celui de blasphème...
a méditer