Tout d'abord, je te remercie pour ta réponse plaisante et intéressante.
Enfin quelqu'un qui comprend tout ou partie suffisamment importante pour y trouver de l'intérêt.
Merci, tu es rare
"L'olivier" :
La recherche d'une personnalité : phase où l'individu va développer une personnalité, mettre en place les mécanismes sur la croyance de qui je suis. Fabrication du "moi"
Absenthéiste a écrit :Le développement d'une identité est une co-construction de l'homme avec son environnement social, qui lui en donne les outils, le cadre, et les orientations. La fabrication du "moi" implique tant et si bien l'autre qu'on ne peut l'envisager comme "volontaire". On parle de "conditionnement", au sens large, afin de se détacher de l'idée naïve d'un moi qui serait choisi, plutôt que coconstruit.
Oui, pleinement d'accord. je ne mets pas assez l'accent là-dessus. C'est vrai.
La personnalité est grandement influencée par la culture ambiante de l'environnement dans lequel l'individu évolue.
"L'olivier" :
L'individu va se fabriquer une réponse à la question.Une compréhension est toujours vraie pour le porteur même si c'est une ânerie pour un autre. C'est une vérité. L'individu va l'ancrer dans son système de vérités, son mode de pensée.
Absenthéiste a écrit :Nous parlons ici de subjectivité, inhérente à tout questionnement métaphysique. Afin de cheminer vers la connaissance, l'homme s'est efforcé de bâtir des formalismes, (le langage, les mathématiques) afin de pouvoir partager ses interprétations avec le plus grand nombre. Ce n'est pas tant notre connaissance du monde que notre rapport au monde que nous pouvons ainsi questionner. Objectiver. Nous parlons ici de vérité au sens d'idéal interprétatif.
L'homme sait que "le ressenti" et "l'expérience" peuvent l'induire en erreur. Il s'efforce de comprendre les biais interprétatifs se posant entre lui, et la connaissance. Il ne laisse pas ses aspirations individuelles conduire ses idées.
Tu as oublié de citer ce passage qui est certainement un des points clés importants dans la compréhension de ce qui suit.
"La réponse est inscrite dans l'esprit
et dans le cerveau physiologique".
L'inscription de l'idée dans les chairs est une étape incontournable et c'est elle qui va jouer un rôle important dans ce qui suit.
Cette inscription n'est pas une subjectivité. L'idée qui la construit, oui
Après ... tous les hommes que je connais non pas cette capacité à une analyse critique poussée. Très souvent, c'est lié à l'émotionnel et la gestion par l'égo de ces émotions.
"L'olivier" :
Donc, il va refuser l'idée en la remettant dans la phase "questionnement" (le plus souvent). C'est une protection, un réflexe de survie de la pseudo indépendance, de l'égo.
Absenthéiste a écrit :Ne méprisez pas le doute, garde-fou de notre raison. Cette phase de questionnement est tout à son honneur. Précipiter nos conclusions peut être tentant. Rassurant. Mais il est plus humble de douter.
Je ne méprise pas le Doute. Il a même une place importante dans le cheminement.
Ici, il ne s'agit en aucun cas de doute.
Une idée nouvelle dans un cerveau est fugace. Les vieilles habitudes et vieux réflexes remontent à la surface aussi vite que l'éclair dès que la concentration de l'individu, à l'acceptation de cette nouvelle idée, faiblit.
Alors, il réagit et refuse.
Il ne faut pas oublier non plus qu'une idée nouvelle intégrée fait souffrir.
Il est beaucoup plus confortable de refuser une idée nouvelle, cela permet de rester dans son petit salon douillet sans avoir a s'enlever les doigts du cul et se faire les douleurs nécessaires à la compréhension globale de l'idée. Trop difficile. Tellement plus facile de refuser que d'accepter.
Le confort tue le courage
"L'olivier" :
L'étape la plus longue de toute. Chaque pensée est soumise à un dur choix.
"Je sais" ou "je crois que je sais" Ai je raison ? Où est la réponse ?
Absenthéiste a écrit :Une dynamique réflexive salvatrice, évitant l’embourbement de notre raison, et l'écrasement de notre héritage sur nos représentations.
Oui
Mais attention, a force de douter de tout, plus rien n'est vrai.
Seul l'expérimentateur sait.
Pardon, j'ai bien compris que tu as une bonne estime des spiritualité "zen".
Je suis en opposition sur certaines idées (ou je ne les ai pas encore bien comprises).
Je crois que l'être absolu ne connais plus le doute. Il sait simplement qu'il sait ou non.
Le Doute permanent empêche d'accéder a cet état.
"L'olivier" :
L'individu ne se pose plus aucune question car il sait.
Absenthéiste a écrit :A mon sens, cet individu est alors à des années lumières de l'éveil.
Encore un truc ou j'ai du mal avec le "zen".
L'humilité
N'est pas humble celui qui avance en regardant ses pompes, sinon c'est de la sous-estime.
Être fier de ce qu'on est, n'est pas une sur-estime
L'orgueil est de la sur-estime
L'estime de soi.
Pour arriver a cet état, elle doit être la plus juste possible.
Et ça, crois moi, yena qu'on du boulot pour y arriver.
"L'olivier" :
Et si "par hasard" il ne sait pas alors il sait l'essentiel. Suivre la lumière de la vérité.
Absenthéiste a écrit :Là en revanche, cette partie m’intéresse grandement. Pouvez-vous la développer ?
Seul, je ne suis rien
Ensemble, nous sommes tout
Si je ne le sais pas.
Toi, tu le sais peut être.
L'homme ne le sait pas encore, mais nous mettons en commun dans le monde invisible, l'ensemble des connaissances détenues par les humains vivants.
Tout y est.
Si tu sais y accéder, alors tu sais.
Si c'est une question sans réponse. Peut être qu'elle n'a pas de réponse.
Tiens au passage un truc ..... "La question existe, uniquement parce que la réponse est déjà là !"
La réponse nait avant la question !
Pour la trouver suivre son instinct. Crois que quand tu es arrivé sur cette étape. L'esprit est débarrassé et purifié de toute pensée malveillante.
Seule compte la Vie.
Edit : corrections orthographiques