Titre original : La position de la Salafiyya vis-à-vis des troubles causés par le Takfir par 'AbdeRahman Colo :
بســـــــــم الله الرحمن الرحـــــــــيم
[justify]Allah a informé dans Son noble Livre qu’allaient survenir des épreuves et cela fait partie de Son décret. Il a dit (selon le sens) : { Alif, Lâm, Mîm. Les gens pensent-ils que nous allons les laisser dire nous croyons sans les éprouver ? Certes nous avons éprouvé ceux qui sont venus avant eux ; et c’est ainsi que se confirme ce qu’Allah sait de ceux qui disent la vérité et de ceux qui mentent. }
De même le Prophète (صلى الله عليه وسلم), a informé qu’allaient survenir des troubles et des dissensions. En effet, l’imam Abou Dawoud a rapporté d’après Abou Moussa Al Ach‘arî que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Il va survenir avant l’avènement de l’Heure des troubles comme des parcelles de nuit obscure. L’individu s’y retrouvera croyant au matin et mécréant le soir. Celui qui restera assis sera meilleur que celui qui sera debout, et celui qui sera debout sera meilleur que celui qui marche et celui qui marche sera meilleur que celui qui court. » Ses compagnons de dire : « Que nous ordonnes-tu de faire à ce moment-là ? » Et le Prophète (صلى الله عليه وسلم) de répondre : « Soyez [les gardiens] de vos demeures. »
L’imam Mouslim a rapporté d’après Abou Hourayra que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit, dans ce même contexte : « Empressez-vous d’accomplir des œuvres avant que ne surviennent des troubles durant lesquels l’individu se retrouvera au matin croyant et le soir mécréant… »
On retrouve donc l’ordre de s’empresser à multiplier les actes d’adoration durant ces périodes de troubles. Ces mêmes périodes que connaît la communauté musulmane depuis un bon moment à tel point qu’elle ne sort pas d’une d’entre elles sans entrer dans une autre. Et c’est à Allah qu’on demande le secours.
Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) détailla le contenu de ces troubles, parmi eux le fait que les ennemis de l’Islam s’en prendront aux musulmans et ce, à cause de la négligence de ces derniers.
En effet, l’imam Abou Dawoud a rapporté d’après Thawban que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Les communautés sont sur le point de se jeter sur vous comme les conviés se jettent sur leur plat qui leurs sont présentés. » Les compagnons de dire : « Est-ce que ce sera à cause de notre petit nombre ce jour-là ô Messager d’Allah ? » Et ce dernier de répondre : « Non, vous allez plutôt être nombreux. Mais vous serez nombreux comme l’écume de la mer, et Allah va ôter des poitrines de vos ennemis la crainte qu’ils avaient de vous et va mettre dans vos cœurs Al wahn ». Les compagnons de dire : « Qu’est-ce donc qu’Al wahn ô Messager d’Allah ? » Et ce dernier de répondre : « C’est l’amour de ce bas-monde et le fait de détester la mort. »
Nous retrouvons dans un autre hadith rapporté par l’imam Abu Dawud que d’après Ibn ‘Omar, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque vous aurez recours à Al-‘ina -sorte de vente usuraire interdite-, que vous vous mettrez à suivre les queues des vaches, que vous vous satisferez des plantations –tout cela renvoie à l’amour de ce bas monde cité dans le hadith précédent- et que vous délaisserez la lutte dans le sentier d’Allah -renvoyant cette fois-ci au fait de détester la mort-; alors Allah va vous faire subir une humiliation à laquelle Il ne mettra un terme que lorsque vous reviendrez à votre religion ».
On en conclu que les causes de cette faiblesse et de cette situation sont internes.
Et parmi ce qui concoure à l'apparition de cette faiblesse et caractérise l'éloignement de la religion annoncé par le prophète (صلى الله عليه وسلم) : l’innovation religieuse (Al bid'a) qui consiste à ajouter à la religion ce qui n'en fait pas partie. Ces innovations sont donc venues se rajouter à cette religion complète et parachevée qui n’accepte ni la modification ni l’augmentation ni la diminution. S'en est suivi l'apparition de la division qui avait été annoncé par le Prophète (صلى الله عليه وسلم). Il a en effet dit : « Les juifs se sont divisés en 71 groupes, les chrétiens se sont divisés en 72 groupes et ma communauté va se diviser en 73 groupes. Tous sont en enfer sauf un, et c’est Al-Jamâ‘a. »
Al-Jamâ‘a c’est le groupe uni sur la vérité, ou en d’autres termes : « que tu sois sur la vérité même si tu es tout seul » comme l’a dit Ibn Mas‘oud.
On retrouve ce sens dans une autre version de ce hadith lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Ce sont ceux qui sont sur quoi je suis aujourd’hui, moi ainsi que mes compagnons. »
C’est ainsi qu'après la mort du Prophète (صلى الله عليه وسلم), des groupes déviants apparurent : les khawarij qui se sont, entre autre, égarés dans des questions liées à la mécréance notamment le statut, dans l'Islam, du musulman qui commet des grands péchés et celui du gouverneur qui juge avec autre que ce qu'Allah a révélé. Ce groupe-là s'est ainsi isolé de la communauté, à statuer de la mécréance d'une grande partie de cette dernière et fut la cause de nombreuses effusions de sang. Puis les qadariyya qui se sont égarés dans le sujet du destin.
Puis les chiites, suivis des mu'tazila, puis des jahmiyya.
Et comme il est dit : à chaque peuple ses héritiers! C'est ainsi que, de nos jours, nous trouvons les successeurs de ces groupes, y compris au sein de certains mouvements utilisant l'Islam à des fins politiques tel que le mouvement d'Al Ikhwane Al Mouslimoune (les frères musulmans).
Il faut savoir que les ennemis de l’Islam utilisent en vérité ces groupes-là afin de semer le trouble au sein de la communauté musulmane. Ils en vont même jusqu'à financer, aider et fournir des armes à certains de ces groupes.
Quel étonnant et flagrant paradoxe que de les voir d’une part aider ces mouvements déviants et concourir à l'apparition des troubles qu'ils causent et que nous constatons avec tristesse dans les pays musulmans; et d’autre part, regretter les résultats des troubles qu’ils ont eux-mêmes causés.
Ils cherchent à soulever les peuples contre leurs gouverneurs, salissent leurs images et enfin aident et financent les groupes rebelles à se révolter contre eux, et par la suite déplorent le fait qu’il y ait des personnes en partance de leurs pays vers ces zones de troubles.
Pire encore, ils accusent les gens de la Sounnah, qui traitent ces problèmes à la racine en expliquant la religion de l’Islam de manière authentique conformément aux textes du Coran et de la Sounnah selon la compréhension des pieux prédécesseurs, d’être à l’origine de ces troubles dont ils sont innocents.
Effectivement la conformité à la Sounnah, à la voie des pieux prédécesseurs : la Salafiya, est la réelle solution à ces problèmes que rencontre le monde actuel. Il est donc important de répéter et d’insister sur certains des fondements qui constituent cette voie.
Basons nous, par exemple, sur le hadîth d'Al ‘Irbad Ibn Sariya qui dit qu’un jour le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a accordé à ses compagnons une exhortation qui a fait frémir les cœurs et pleurer les yeux à tel point que les compagnons ont dit : « Ô Messager d’Allah, c’est comme si c'était l'exhortation de quelqu’un qui fait ses adieux, fais-nous donc une recommandation. »
Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) de dire alors : « Je vous recommande la crainte d’Allah, l’écoute et l’obéissance, même si celui qui vous dirige est un esclave abyssin car celui qui vivra parmi vous verra beaucoup de divergences. Cramponnez-vous donc à ma Sounnah et à celle de mes Califes bien guidés, mordez-la à pleines dents et méfiez-vous des choses nouvellement inventées en religion, car toute chose nouvellement inventée en religion est une innovation, et toute innovation est un égarement. »
Citons aussi le hadith que l’imam Mouslim a rapporté d’après Abou Hourayra qui rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Allah agrée pour vous trois choses et Il en réprouve trois autres. Il agréé pour vous que vous l’adoriez et que vous ne Lui accordiez aucun associé [dans Son adoration] et que vous vous cramponniez tous ensemble au câble d’Allah et que vous ne vous divisiez pas. » Et dans une version de l’imam Ahmad : « … et que vous soyez d’un conseil loyal vis-à-vis de ceux qui vous dirigent ».
On retrouve au travers de ces deux hadîths des bases fondamentales de la voie du Prophète (صلى الله عليه وسلم) selon la compréhension des pieux prédécesseurs de cette communauté, qui n'est autre que la Salafiyya. Parmi elles :
La sincérité du culte vis-à-vis d’Allah et le fait de s’écarter de l’associationnisme qui consiste à adorer autre qu’Allah en plus que d’adorer Allah.
le fait de se cramponner tous ensemble au câble d’Allah qui n’est autre que la voie sur laquelle était le Prophète (صلى الله عليه وسلم) et ses compagnons, et ne pas se diviser.
l’écoute et l’obéissance aux dirigeants musulmans et le fait d’être d’un conseil loyal vis-à-vis d’eux.
être méfiant vis-à-vis des innovations et de leurs adeptes et mettre en garde contre eux.
En insistant sur ces deux derniers points, on se rend compte que les salafis -par la grâce d’Allah et Sa permission- sont la cause du fait que de nombreux maux et dissensions sont écartés.
Étant donné qu’ils traitent à la racine ces problèmes de takfir, de terrorisme et également de rébellion et de combats présentés par les innovateurs et les ennemis de l’Islam comme étant le Djihad alors qu’en vérité, bien souvent, ils sont loin du véritable Djihad prôné par la religion.
C’est pour cela que tu ne trouveras pas parmi les salafis, des jeunes qui s’en vont participer à ce genre de combats, contrairement à ce que les ennemis de l’Islam voudraient faire croire et ce, afin d’écarter la masse des gens de la vérité et de ses adeptes.
Il est donc impératif d’insister sur ce sujet, sur la position que doit adopter le musulman vis-à-vis des gouverneurs musulmans d'une part, et, d'autre part, vis-à-vis des innovateurs afin qu’ils s’écartent de ces derniers qui sont similaires à des scorpions qui, comme le disait l’imam Al Barbahârî, cachent leur queue dans le sable et lorsqu’ils ont obtenu la confiance de leur proie et les trouvent inattentifs viennent les piquer et diffuser en eux leur venin.
C’est pour cela qu’il est impératif de s’écarter totalement des innovateurs, de ne pas tomber dans la complaisance avec eux, et de mettre en garde contre eux et leurs égarement, car comme il est dit : « Mieux vaut prévenir que guérir ».
Nous aurons l’occasion de parler des différents groupes et mouvements innovateurs actuels tels que « les takfiris » en tout genre : « les frères musulmans », parmi lesquels : les qoutbis, sourouris, et les haddadis, ainsi que d'un mouvement constituant une des antichambres du Takfir et du terrorisme, qui n'est autre que le mouvement tabligh se prétendant comme un mouvement pacifiste et apolitique alors qu'exerce en son sein bon nombre d'individus déviants à tendances révolutionnaires.
Il est impératif d’être au point à ce sujet et d’assimiler les fondements que nous avons pu citer. De même que d'être fidèle à la Jamâ’a, le groupe uni sur la vérité, et d’être lié aux savants de la Sounnah. C’est là quelque chose de primordial surtout à une époque dans laquelle l'ignorance s'installe et dans laquelle la science disparait.
De plus, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a expliqué comment allait survenir cette disparition, dans ce qui fût rapporté de lui par Al Boukhârî et Mouslim d’après ‘Abdallah Ibn ‘Amr Ibn Al-‘As : « Certes Allah ne reprend pas la science en l’arrachant des poitrines des serviteurs mais il la reprend plutôt par la mort des savants à tel point que lorsqu’il ne reste plus de savant, les gens commencent à prendre comme tête des ignorants vers qui ils reviennent et qu’ils questionnent. Ces derniers leur répondent et ainsi s’égarent et égarent. »
Qu’Allah nous préserve de tout cela.
Et que Ses éloges et le salut soient sur notre Prophète Mohammad ainsi que sa famille et ses compagnons. Et la louange est à Allah, Seigneur de l'Univers.
'Abde-Rahman Colo.
La position de la Salafiyya vis-à-vis du terrorisme
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Ecrit le 08 juil.15, 18:11Mon blog : http://vers-le-firdaws.blogspot.com/
Re: La position de la Salafiyya vis-à-vis du terrorisme
Ecrit le 09 juil.15, 11:57Salam alikoum. Cette these est indefendable car tout montre que le terrorisme est issu du salafisme, tous sont impregné du Minhadj des salafis (un recceuil de fatwa extremiste)
actuellement ils tentent de sauvés l'honneur, mais ne peuvent pas cacher le soleil avec un tamis
le bon dieu les a démasqué ainsi que ceux qui démasquent
wa sa ya3lamou elladina dhalamou ayya monaqalabin yanqaliboun
actuellement ils tentent de sauvés l'honneur, mais ne peuvent pas cacher le soleil avec un tamis
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Re: La position de la Salafiyya vis-à-vis du terrorisme
Ecrit le 09 juil.15, 13:35La sincérité du culte vis-à-vis d’Allah et le fait de s’écarter de l’associationnisme qui consiste à adorer autre qu’Allah en plus que d’adorer Allah.
le fait de se cramponner tous ensemble au câble d’Allah qui n’est autre que la voie sur laquelle était le Prophète (صلى الله عليه وسلم) et ses compagnons, et ne pas se diviser.
l’écoute et l’obéissance aux dirigeants musulmans et le fait d’être d’un conseil loyal vis-à-vis d’eux.
être méfiant vis-à-vis des innovations et de leurs adeptes et mettre en garde contre eux.
En insistant sur ces deux derniers points, on se rend compte que les salafis -par la grâce d’Allah et Sa permission- sont la cause du fait que de nombreux maux et dissensions sont écartés.
Je ne sais pas si ce sont mes préjugés..mais j'ai bcp de misère avec ces propos...
le fait de se cramponner tous ensemble au câble d’Allah qui n’est autre que la voie sur laquelle était le Prophète (صلى الله عليه وسلم) et ses compagnons, et ne pas se diviser.
l’écoute et l’obéissance aux dirigeants musulmans et le fait d’être d’un conseil loyal vis-à-vis d’eux.
être méfiant vis-à-vis des innovations et de leurs adeptes et mettre en garde contre eux.
En insistant sur ces deux derniers points, on se rend compte que les salafis -par la grâce d’Allah et Sa permission- sont la cause du fait que de nombreux maux et dissensions sont écartés.
Je ne sais pas si ce sont mes préjugés..mais j'ai bcp de misère avec ces propos...
Unir l'humanité. Un seul Dieu. Les grandes religions de Dieu. Femmes, hommes sont égaux. Tous les préjugés sont destructeurs et doivent être abandonnés. Chercher la vérité par nous-mêmes. La science et la religion en harmonie. Nos problèmes économiques sont liés à des problèmes spirituels. La famille et son unité sont très importantes.
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Re: La position de la Salafiyya vis-à-vis du terrorisme
Ecrit le 10 juil.15, 00:13La salafiya n'est enseignée nul part dans la parole de d'Allah.'Abd asSalam a écrit :Titre original : La position de la Salafiyya vis-à-vis des troubles causés par le Takfir par 'AbdeRahman Colo :
بســـــــــم الله الرحمن الرحـــــــــيم
[justify]Allah a informé dans Son noble Livre qu’allaient survenir des épreuves et cela fait partie de Son décret. Il a dit (selon le sens) : { Alif, Lâm, Mîm. Les gens pensent-ils que nous allons les laisser dire nous croyons sans les éprouver ? Certes nous avons éprouvé ceux qui sont venus avant eux ; et c’est ainsi que se confirme ce qu’Allah sait de ceux qui disent la vérité et de ceux qui mentent. }
De même le Prophète (صلى الله عليه وسلم), a informé qu’allaient survenir des troubles et des dissensions. En effet, l’imam Abou Dawoud a rapporté d’après Abou Moussa Al Ach‘arî que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Il va survenir avant l’avènement de l’Heure des troubles comme des parcelles de nuit obscure. L’individu s’y retrouvera croyant au matin et mécréant le soir. Celui qui restera assis sera meilleur que celui qui sera debout, et celui qui sera debout sera meilleur que celui qui marche et celui qui marche sera meilleur que celui qui court. » Ses compagnons de dire : « Que nous ordonnes-tu de faire à ce moment-là ? » Et le Prophète (صلى الله عليه وسلم) de répondre : « Soyez [les gardiens] de vos demeures. »
L’imam Mouslim a rapporté d’après Abou Hourayra que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit, dans ce même contexte : « Empressez-vous d’accomplir des œuvres avant que ne surviennent des troubles durant lesquels l’individu se retrouvera au matin croyant et le soir mécréant… »
On retrouve donc l’ordre de s’empresser à multiplier les actes d’adoration durant ces périodes de troubles. Ces mêmes périodes que connaît la communauté musulmane depuis un bon moment à tel point qu’elle ne sort pas d’une d’entre elles sans entrer dans une autre. Et c’est à Allah qu’on demande le secours.
Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) détailla le contenu de ces troubles, parmi eux le fait que les ennemis de l’Islam s’en prendront aux musulmans et ce, à cause de la négligence de ces derniers.
En effet, l’imam Abou Dawoud a rapporté d’après Thawban que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Les communautés sont sur le point de se jeter sur vous comme les conviés se jettent sur leur plat qui leurs sont présentés. » Les compagnons de dire : « Est-ce que ce sera à cause de notre petit nombre ce jour-là ô Messager d’Allah ? » Et ce dernier de répondre : « Non, vous allez plutôt être nombreux. Mais vous serez nombreux comme l’écume de la mer, et Allah va ôter des poitrines de vos ennemis la crainte qu’ils avaient de vous et va mettre dans vos cœurs Al wahn ». Les compagnons de dire : « Qu’est-ce donc qu’Al wahn ô Messager d’Allah ? » Et ce dernier de répondre : « C’est l’amour de ce bas-monde et le fait de détester la mort. »
Nous retrouvons dans un autre hadith rapporté par l’imam Abu Dawud que d’après Ibn ‘Omar, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Lorsque vous aurez recours à Al-‘ina -sorte de vente usuraire interdite-, que vous vous mettrez à suivre les queues des vaches, que vous vous satisferez des plantations –tout cela renvoie à l’amour de ce bas monde cité dans le hadith précédent- et que vous délaisserez la lutte dans le sentier d’Allah -renvoyant cette fois-ci au fait de détester la mort-; alors Allah va vous faire subir une humiliation à laquelle Il ne mettra un terme que lorsque vous reviendrez à votre religion ».
On en conclu que les causes de cette faiblesse et de cette situation sont internes.
Et parmi ce qui concoure à l'apparition de cette faiblesse et caractérise l'éloignement de la religion annoncé par le prophète (صلى الله عليه وسلم) : l’innovation religieuse (Al bid'a) qui consiste à ajouter à la religion ce qui n'en fait pas partie. Ces innovations sont donc venues se rajouter à cette religion complète et parachevée qui n’accepte ni la modification ni l’augmentation ni la diminution. S'en est suivi l'apparition de la division qui avait été annoncé par le Prophète (صلى الله عليه وسلم). Il a en effet dit : « Les juifs se sont divisés en 71 groupes, les chrétiens se sont divisés en 72 groupes et ma communauté va se diviser en 73 groupes. Tous sont en enfer sauf un, et c’est Al-Jamâ‘a. »
Al-Jamâ‘a c’est le groupe uni sur la vérité, ou en d’autres termes : « que tu sois sur la vérité même si tu es tout seul » comme l’a dit Ibn Mas‘oud.
On retrouve ce sens dans une autre version de ce hadith lorsque le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Ce sont ceux qui sont sur quoi je suis aujourd’hui, moi ainsi que mes compagnons. »
C’est ainsi qu'après la mort du Prophète (صلى الله عليه وسلم), des groupes déviants apparurent : les khawarij qui se sont, entre autre, égarés dans des questions liées à la mécréance notamment le statut, dans l'Islam, du musulman qui commet des grands péchés et celui du gouverneur qui juge avec autre que ce qu'Allah a révélé. Ce groupe-là s'est ainsi isolé de la communauté, à statuer de la mécréance d'une grande partie de cette dernière et fut la cause de nombreuses effusions de sang. Puis les qadariyya qui se sont égarés dans le sujet du destin.
Puis les chiites, suivis des mu'tazila, puis des jahmiyya.
Et comme il est dit : à chaque peuple ses héritiers! C'est ainsi que, de nos jours, nous trouvons les successeurs de ces groupes, y compris au sein de certains mouvements utilisant l'Islam à des fins politiques tel que le mouvement d'Al Ikhwane Al Mouslimoune (les frères musulmans).
Il faut savoir que les ennemis de l’Islam utilisent en vérité ces groupes-là afin de semer le trouble au sein de la communauté musulmane. Ils en vont même jusqu'à financer, aider et fournir des armes à certains de ces groupes.
Quel étonnant et flagrant paradoxe que de les voir d’une part aider ces mouvements déviants et concourir à l'apparition des troubles qu'ils causent et que nous constatons avec tristesse dans les pays musulmans; et d’autre part, regretter les résultats des troubles qu’ils ont eux-mêmes causés.
Ils cherchent à soulever les peuples contre leurs gouverneurs, salissent leurs images et enfin aident et financent les groupes rebelles à se révolter contre eux, et par la suite déplorent le fait qu’il y ait des personnes en partance de leurs pays vers ces zones de troubles.
Pire encore, ils accusent les gens de la Sounnah, qui traitent ces problèmes à la racine en expliquant la religion de l’Islam de manière authentique conformément aux textes du Coran et de la Sounnah selon la compréhension des pieux prédécesseurs, d’être à l’origine de ces troubles dont ils sont innocents.
Effectivement la conformité à la Sounnah, à la voie des pieux prédécesseurs : la Salafiya, est la réelle solution à ces problèmes que rencontre le monde actuel. Il est donc important de répéter et d’insister sur certains des fondements qui constituent cette voie.
Basons nous, par exemple, sur le hadîth d'Al ‘Irbad Ibn Sariya qui dit qu’un jour le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a accordé à ses compagnons une exhortation qui a fait frémir les cœurs et pleurer les yeux à tel point que les compagnons ont dit : « Ô Messager d’Allah, c’est comme si c'était l'exhortation de quelqu’un qui fait ses adieux, fais-nous donc une recommandation. »
Le Prophète (صلى الله عليه وسلم) de dire alors : « Je vous recommande la crainte d’Allah, l’écoute et l’obéissance, même si celui qui vous dirige est un esclave abyssin car celui qui vivra parmi vous verra beaucoup de divergences. Cramponnez-vous donc à ma Sounnah et à celle de mes Califes bien guidés, mordez-la à pleines dents et méfiez-vous des choses nouvellement inventées en religion, car toute chose nouvellement inventée en religion est une innovation, et toute innovation est un égarement. »
Citons aussi le hadith que l’imam Mouslim a rapporté d’après Abou Hourayra qui rapporte que le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a dit : « Allah agrée pour vous trois choses et Il en réprouve trois autres. Il agréé pour vous que vous l’adoriez et que vous ne Lui accordiez aucun associé [dans Son adoration] et que vous vous cramponniez tous ensemble au câble d’Allah et que vous ne vous divisiez pas. » Et dans une version de l’imam Ahmad : « … et que vous soyez d’un conseil loyal vis-à-vis de ceux qui vous dirigent ».
On retrouve au travers de ces deux hadîths des bases fondamentales de la voie du Prophète (صلى الله عليه وسلم) selon la compréhension des pieux prédécesseurs de cette communauté, qui n'est autre que la Salafiyya. Parmi elles :
La sincérité du culte vis-à-vis d’Allah et le fait de s’écarter de l’associationnisme qui consiste à adorer autre qu’Allah en plus que d’adorer Allah.
le fait de se cramponner tous ensemble au câble d’Allah qui n’est autre que la voie sur laquelle était le Prophète (صلى الله عليه وسلم) et ses compagnons, et ne pas se diviser.
l’écoute et l’obéissance aux dirigeants musulmans et le fait d’être d’un conseil loyal vis-à-vis d’eux.
être méfiant vis-à-vis des innovations et de leurs adeptes et mettre en garde contre eux.
En insistant sur ces deux derniers points, on se rend compte que les salafis -par la grâce d’Allah et Sa permission- sont la cause du fait que de nombreux maux et dissensions sont écartés.
Étant donné qu’ils traitent à la racine ces problèmes de takfir, de terrorisme et également de rébellion et de combats présentés par les innovateurs et les ennemis de l’Islam comme étant le Djihad alors qu’en vérité, bien souvent, ils sont loin du véritable Djihad prôné par la religion.
C’est pour cela que tu ne trouveras pas parmi les salafis, des jeunes qui s’en vont participer à ce genre de combats, contrairement à ce que les ennemis de l’Islam voudraient faire croire et ce, afin d’écarter la masse des gens de la vérité et de ses adeptes.
Il est donc impératif d’insister sur ce sujet, sur la position que doit adopter le musulman vis-à-vis des gouverneurs musulmans d'une part, et, d'autre part, vis-à-vis des innovateurs afin qu’ils s’écartent de ces derniers qui sont similaires à des scorpions qui, comme le disait l’imam Al Barbahârî, cachent leur queue dans le sable et lorsqu’ils ont obtenu la confiance de leur proie et les trouvent inattentifs viennent les piquer et diffuser en eux leur venin.
C’est pour cela qu’il est impératif de s’écarter totalement des innovateurs, de ne pas tomber dans la complaisance avec eux, et de mettre en garde contre eux et leurs égarement, car comme il est dit : « Mieux vaut prévenir que guérir ».
Nous aurons l’occasion de parler des différents groupes et mouvements innovateurs actuels tels que « les takfiris » en tout genre : « les frères musulmans », parmi lesquels : les qoutbis, sourouris, et les haddadis, ainsi que d'un mouvement constituant une des antichambres du Takfir et du terrorisme, qui n'est autre que le mouvement tabligh se prétendant comme un mouvement pacifiste et apolitique alors qu'exerce en son sein bon nombre d'individus déviants à tendances révolutionnaires.
Il est impératif d’être au point à ce sujet et d’assimiler les fondements que nous avons pu citer. De même que d'être fidèle à la Jamâ’a, le groupe uni sur la vérité, et d’être lié aux savants de la Sounnah. C’est là quelque chose de primordial surtout à une époque dans laquelle l'ignorance s'installe et dans laquelle la science disparait.
De plus, le Prophète (صلى الله عليه وسلم) a expliqué comment allait survenir cette disparition, dans ce qui fût rapporté de lui par Al Boukhârî et Mouslim d’après ‘Abdallah Ibn ‘Amr Ibn Al-‘As : « Certes Allah ne reprend pas la science en l’arrachant des poitrines des serviteurs mais il la reprend plutôt par la mort des savants à tel point que lorsqu’il ne reste plus de savant, les gens commencent à prendre comme tête des ignorants vers qui ils reviennent et qu’ils questionnent. Ces derniers leur répondent et ainsi s’égarent et égarent. »
Qu’Allah nous préserve de tout cela.
Et que Ses éloges et le salut soient sur notre Prophète Mohammad ainsi que sa famille et ses compagnons. Et la louange est à Allah, Seigneur de l'Univers.
'Abde-Rahman Colo.
Quand on étudie la salafiya on se rend compte très justement que ça s'apparente à la loi des anciens.
Suivre la voie des Salaf c'est suivre la voie des Anciens.
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Re: La position de la Salafiyya vis-à-vis du terrorisme
Ecrit le 15 juil.15, 17:52L'islam est la salafiya et la salafiya est l'islam. Pourquoi mentir ?
L'imam Mohammed ibn 'Abdil Wahhâb At Taymimy a dit dans "Les six fondements" :
« L’une des conditions de l’union parfaite consiste à écouter et obéir ceux qui détiennent l’autorité, fut-ce un esclave abyssin. Le Prophète expliqua clairement ce principe sur les divers plans de la législation. Par la suite, ce principe devint étrange pour la plupart des pseudo savants, que dire de la mise en application de ce principe. »
L'imam Mohammed ibn Sâlih el ‘Utheymîn a dit : " Les ordres du gouverneur (envers les gouvernés) sont de trois sortes :
- Lorsqu’ils nous ordonnent ce qu’Allah nous a ordonné, à ce moment là leur obéir est obligatoire, et ce pour deux raisons, l’ordre provient d’Allah et du gouvernement qui met en application le fait d’ordonner le convenable et d’interdire la blâmable.
- Lorsqu’ils nous ordonnent de désobéir à Allah, à ce moment là, il n’y a pas d’obéissance envers le gouverneur, quel qu’il soit.
- Lorsqu’ils nous ordonnent un point ne contredisant pas la religion d’Allah, leur obéissance devient obligatoire, leur désobéir est interdit car leur obéissance découle de l’obéissance d’Allah tant qu’ils n’ordonnent pas un péché." 1
L’obligation d’obéir aux gouverneurs dans le Coran :
Allah a dit (TRSV) : { Ô vous qui croyez ! Obéissez à Allah, obéissez au Messager et à ceux qui détiennent le commandement. } 2
L’imam Abou Dja’far Muhammed ibn Djarîr Tabary (m.310) a donné quatre interprétations sur ceux qui détiennent le commandement :
Première interprétation : Les émirs, gouverneurs.
Cette interprétation a été donnée par Abou Houreyra.
Deuxième interprétation : Les gens de science.
Cette interprétation a été donnée par ibn ‘Abbâs, Mudjâhid, ‘Atâ ibn Abi Rabâh, el Hassan, Abou el ‘Âliya et ibn Abi Nadjîh.
Troisième interprétation : Les compagnons de Mohammed.
Cette interprétation est un autre avis de Mudjâhid.
Quatrième interprétation : Abou Bakr et ‘Umar.
Cette interprétation a été donnée par ‘Ikrama. 3
L’imam Ismâ’îl ibn Mohammed Taymy (m.535) a dit : « Obéir aux dirigeants est une obligation, cela fait partie des traditions les plus exigées dans le Coran et la Sounna. » [4]
L’obligation d’obéir aux gouverneurs dans la Sounna :
Abû Hureyra rapporte que le Messager d’Allah a dit : « Celui qui m’obéit, obéit à Allah ; et celui qui me désobéit, désobéit à Allah. Celui qui obéit à son émir, m’obéit ; et celui qui désobéit à son émir, me désobéit. » [5]
Ibn ‘Umar rapporte que le Messager d’Allah a dit : « Tout musulman doit écouter et obéir, bon gré mal gré, sauf si on lui ordonne de désobéir (à Allah), auquel cas, il ne doit pas écouter ni obéir. » [6]
Anas ibn Mâlik rapporte que le Messager d’Allah a dit : « Ecoutez et obéissez, même si on désigne pour vous commander un esclave abyssin dont la tête ressemble à un raisin sec. » [7]
L’interdiction d’obéir aux gouverneurs ou autres dans la désobéissance :
‘Ali rapporte que le Messager d’Allah a dit : « L’obéissance ne se fait que dans le convenable. » [8]
‘Imrân ibn Huseyn rapporte que le Messager d’Allah a dit : « Pas d’obéissance à la créature dans la désobéissance au Créateur. » [9]
Définition de « mécréance manifeste » :
‘Ubâda ibn Sâmit a dit : « Nous avons fait allégeance au Messager d’Allah pour écouter et obéir, dans l’aisance comme dans la gêne, qu’il s’agisse d’un acte contraignant ou facile, y compris en sacrifiant notre propre intérêt. En outre, nous avons fait allégeance pour ne pas nous soulever contre ceux qui exercent le commandement sauf si nous voyons de leur part une mécréance manifeste à propos de laquelle nous tenons un argument d’Allah ; dire la vérité où que nous soyons, sans craindre les reproches des censeurs. » [10]
L'imam El ‘Utheymîn a dit qu’il y a quatre conditions dans la parole « sauf si nous voyons de leur part une mécréance manifeste à propos de laquelle nous tenons un argument d’Allah » :
« La première est la science, il faut obligatoirement avoir la science, la suspicion à elle seule ne suffit pas et ne permet pas de se révolter contre eux. La deuxième condition est que le péché atteint le degré de la mécréance, et pas celui de la perversité.
Quel que soit le degré de perversité qu’aient atteint les gouverneurs, il ne nous est pas permis de se révolter contre eux, même s’ils boivent de l’alcool, pratiquent la fornication, et oppressent les gens, se révolter contre eux n’est pas permis,sauf si nous voyons en eux une mécréance évidente.
La troisième condition est que la mécréance doit être évidente, c’est-à-dire claire, apparente. Ce qui prête à interprétation ne permet pas la révolte contre les gouverneurs. Supposons que nous considérons leur acte comme de la mécréance alors qu’il se peut que ce ne soit pas le cas, ceci ne nous permet pas de nous révolter contre eux. En revanche, si leur acte de mécréance est clair comme si l’un d’entre eux autorisait son peuple la consommation de l’alcool, l’homosexualité, la fornication, ceci est de la mécréance évidente sans équivoque, il convient donc au peuple gouverné de l’écarter de ses fonctions par n’importe quel moyen, même le meurtre car il a commis une mécréance évidente.
La quatrième condition est la certitude avec preuves (du Coran et de la Sounna) que son acte est de la mécréance, car si la preuve n’est pas authentique, ou bien qu’elle ne conduit pas à notre déduction, dans ce cas-là se révolter contre eux n’est pas permis, car dans la révolte il y a un très grand mal.
Donc, lorsque nous voyons une mécréance évidente, il ne nous est pas permis de nous révolter contre eux tant que nous n’ avons pas les moyens de le déloger de ses fonctions, si nous n’avons pas les capacités, la révolte ne nous est pas permise, car il se peut qu’en se révoltant sous cette forme qu’il en termine avec les bons et que sa domination (avec son mal) arrive à son apogée.
Les conditions mentionnées doivent être réunies lors de la révolte, dans le cas contraire ce n’est que précipitation de l’âme vers sa destruction. Où est le bienfait de se révolter contre un tel gouverneur - Ayant commis une mécréance évidente – avec des couteaux de cuisine, alors que lui a des chars d’assauts, des machines de guerre, etc, où est le bienfait? Il n’y a aucun bienfait dans cet acte, le sens de cet acte est de mener nos âmes à leurs pertes… » [11]
L'imam ‘Abdel ’Azîz ibn Bâz a dit :
« Ainsi la tentative de révolte contre le dirigeant est la cause de grande corruption et de mal, sauf si les musulmans voient d'eux une preuve claire dont ils ont une preuve d'Allah, alors il n'y a aucun problème s'ils se révoltent contre ce dirigeant pour le renverser, s'ils ont le pouvoir (capacité) de faire ainsi. Et s’ils n'ont pas le pouvoir de faire ainsi, alors ils ne doivent pas se révolter, ou leur révolte sera la cause d’un mal plus grand. Donc ils ne doivent pas révolter par égard pour la sécurité des gens communs.
Et le principe de Chari'a sur lequel il y a ijma' (le consensus) est : qu'il n’est pas permis d'enlever un mal avec ce qui est un mal plus grand. [6] Plutôt il est obligatoire de prévenir le mal en l'enlevant. Quant à la prévention du mal avec un mal plus grand, alors il n'est pas permis selon le consensus des musulmans. Ainsi, si ce groupe qui veut renverser le dirigeant qui a commis une incrédulité claire, a le pouvoir de le renverser et de le remplacer par un gouverneur juste, sans provoquer ce qui est un mal plus grand, la corruption sur les musulmans et un mal plus grand que ce dirigeant, alors il n'y a aucun problème. Et si cette révolte provoque une corruption plus grande, la trahison de la confiance, l'oppression des gens, l'assassinat de ceux qui ne le méritent pas et de grands maux autres que cela, alors ce n'est pas permis. » [12]
Ibn Taymiyya (m.728) a dit : « Ordonner le bien ne doit pas aboutir à la perte d'un plus grand bien, ni causer un mal plus grand (qu'auparavant). De même, interdire le mal ne doit pas aboutir à un mal plus grand, ni la perte d'un plus grand bien. » [13]
L’obligation d’obéir aux gouverneurs même s’ils sont injustes et de patienter face à leurs méfaits :
Abû Hureyra rapporte que le Messager d’Allah a dit : « Tu es tenu d’écouter et d’obéir dans l’aisance comme dans l’adversité, bon gré mal gré, et même si on te lèse dans tes droits. » [14]
Houdheyfa ibn el Yaman rapporte que le Messager d’Allah a dit : « Ecoute et obéis même si on te frappe et qu’on te prend tes biens. » [15]
Abû Huneyda Wâïl ibn Hudjr rapporte que Salama ibn Yâzid el Djou’fy interrogea le Prophète en ces termes : Ô Prophète d’Allah, si nous sommes gouvernés par des émirs, qui nous demandent ce qui leur revient de droit, et nous privent du nôtre, que nous recommandes-tu de faire ? Il se détourna de lui, mais Salama l’interrogea de nouveau. Le Messager d’Allah dit alors : « Ecoutez et obéissez, car ils répondront de leurs péchés et vous des vôtres. » [16]
‘Umar ibn el Khattâb a dit : « S’il est injuste envers toi, patiente ; et s’il te prive patiente également. » [17]
Ibn Taymiyya a dit : « La patience face aux gouverneurs injustes est un fondement parmi les fondements d’ahl sounna wal djamâ’a. » [18]
L’interdiction de s’écarter de l’obéissance des gouverneurs :
Ibn ‘Umar rapporte que le Messager d’Allah a dit : « Celui qui rompt son acte d’allégeance rencontrera Allah, le jour de la Résurrection, sans avoir une excuse, et celui qui meurt sans avoir prêté acte d’allégeance, meurt comme au temps de la Djâhiliyyah. » [19]
L’imam Ahmed ibn Hambal (m.241) a dit que fait partie de la Sounna :
« L’écoute et l’obéissance envers les dirigeants ainsi que le commandeur des croyants, qu’il soit bon ou pervers. (…) Celui qui se révolte contre le guide des musulmans alors que les gens l’ont accepté et reconnu comme calife, de quelque manière que ce soit, par consentement ou par force, aura certainement fait scission avec les musulmans et aura été à l’encontre de ce qui est rapporté du Messager d’Allah. S’il meurt dans cet état, il connaîtra une mort païenne (el Djâhiliyyah). En outre, personne ne peut combattre le gouverneur ni se révolter contre lui. Celui qui fait cela est un innovateur qui ne suit ni la Sounna, ni le droit chemin. » [20]
L’imam Hassan ibn ‘Ali el Barbahâry (m.329) a dit : « Sache que l’injustice du gouverneur ne dispense d’aucune des obligations qu’Allah a imposées par l’intermédiaire de Son Prophète. Son injustice se retourne contre lui-même. Ton engagement et ta bonté envers lui sont complets. » [21]
L’imam ibn Batta (m.387) a mentionné que fait partie de la sunna le fait de ne pas se révolter par les armes contre les dirigeants, même s’ils commettent des injustices.
Abû Mansûr Ma’mar ibn Ahmed el Asbahâny a dit : « Il fait partie de la Sounna de se soumettre aux dirigeants et gouverneurs, en ne se révoltant pas contre eux par les armes, même s’ils commettent de l’oppression. Les musulmans doivent écouter et obéir même s’il s’agit d’un esclave abyssin mutilé. » [22]
L’imam Abû ‘Uthmân Ismâ’îl ibn Mohammed es-Sâbûny (m.449) a dit : « Ils (les gens du hadîth) considèrent obligatoire le fait de combattre les mécréants à leurs côtés, même s’ils sont injustes et oppresseurs, d’invoquer le bien et la réussite en leur faveur, et qu’ils répandent la justice parmi les musulmans. En revanche, ils désapprouvent la révolte armée contre eux, même si ces derniers passent de la justice à l’oppression, au contraire, ils incitent à combattre le groupe rebelle jusqu’à ce qu’ils acceptent à nouveau d’obéir au gouverneur. » [23]
L’imam Abû Dja’far Tahâwy a dit : « Nous condamnons tout soulèvement contre nos dirigeants et ceux qui sont à notre tête, fussent-ils oppresseurs. Nous ne faisons pas d’invocations contre eux et ne leur désobéissons pas. Pour nous, leur obéir découle de l’obéissance d’Allah tant qu’il n’ordonne pas de péché. Enfin, nous implorons pour eux le pardon et le salut. » [24]
Les Invocations en faveur des gouverneurs fait parti de la voie des salafs :
El Fudayl ibn ‘Iyâd a dit : « Si j’avais une invocation exaucée, je ne l’accorderais qu’à un dirigeant (imam), car s’il est bon, le pays et les habitants seront en sécurité. » [25]
L’imam el Barbahâry a dit : « Si tu vois qu’un homme invoque contre le gouverneur, sache qu’il agit avec passion. En revanche, si tu vois qu’il invoque pour lui la bonne condition, sache que c’est un partisan de la sunna, si Allah le veut. » [26]
L’imam Tahâwy a dit : « Enfin, nous implorons pour eux le pardon et le salut. » [27]
Les méfaits de se révolter contre les gouverneurs :
Hambal ibn Ishâq ibn Hambal raconte : « Lorsque el Wâthiq proclama cette opinion, frappa et emprisonna à cause de celle-ci, un groupe de Bagdad vint trouver Abû ‘Abdillah. Il y avait parmi eux Bakr ibn ‘Abdillah, Ibrâhîm ibn ‘Ali el Matbakhy, Fadl ibn ‘Âsim et d’autres. Ils demandèrent à le voir et entrèrent chez lui après que j’eusse demandé la permission. Ils dirent alors : « Ô Abû ‘Abdillah ! L’affaire s’est répandue et s’est accentuée. Cet homme fait telle et telle chose, et a proclamé ce qu’il a proclamé. Nous le craignons en outre pour plus que cela.
Ils lui rapportèrent qu’ibn Abi Du’âd avait décidé d’ordonner aux enseignants d’apprendre que le Coran est ainsi et ainsi.
Il leur demanda : « Que voulez vous ? »
_ Nous sommes venus te consulter dans ce que nous convoitons.
_ Et que convoitez vous donc ?
_ Nous n’acceptons plus son autorité ni sa souveraineté.
Abû ’Abdillah débattit avec eux un certain temps puis leur dit, alors que j’étais présent : « Voyez vous si cette affaire ne dure pas, ne va-t-il pas en résulter quelque chose de répréhensible à cause de vous ? Désavouer cela de vos cœurs, mais ne rejetez pas l’obédience. Ne divisez pas les musulmans et ne faites pas couler votre sang ni celui des musulmans. Réfléchissez aux conséquences de vos actes et ne vous empressez pas. Patientez plutôt jusqu'à ce que vienne un gouverneur bon et disparaisse l’oppresseur. »
Leur discussion fut plus longue mais je ne pus hélas tout retenir. Abû ‘Abdillah argumenta ainsi, jusqu'à ce que certains d’entre eux dirent : « Nous avons fait peur à nos enfants .Si cette croyance se propage, ils ne connaîtront rien d’autre et le véritable islam s’effacera et disparaîtra. »
Abû ’Abdillah leur répondit : « Que non ! Allah fera triompher Sa religion et cette affaire a un Seigneur qui la secourra. L’islam est du reste puissant et invincible. »
Ils sortirent donc de chez Abû ’Abdillah, sans qu’il ne donne son accord à quoi que ce soit de ce qu’ils projetaient. Il affirma juste l’interdiction de se révolter et l’obligation d’écouter et d’obéir, jusqu'à ce qu’Allah délivre la communauté. Mais ils n’acceptèrent pas cela de sa part. A leur sortie, l’un d’entre eux me dit : « Viens avec moi chez untel (Ils citèrent son nom) pour lui rendre visite au sujet d’une affaire ».
Je mentionnai cela alors à mon père qui me dit : « N’y vas pas et trouve un prétexte, car je crains qu’ils t’impliquent avec eux, et le nom d’Abû ’Abdillah sera ainsi mentionné. »
Je m’excusai donc auprès d’eux et ne les accompagnai pas. Après leur départ, je rentrai moi ainsi que mon père chez Abû ’Abdillah. Il dit à mon père :
« O Abû Yûsuf ! Je crois que ces gens ont le cœur noyé dans leurs opinions. Nous demandons à Allah qu’Il nous accorde la paix. Nous n’avons rien à voir avec ce mal et je veux que personne ne fasse cela. »
J’interrogeai Abû ’Abdillah : « Est-ce une bonne façon d’agir d’après toi ? »
Il répondit : « Non, cela contredit les textes traditionnels qui nous ordonnent la patience. »
Puis il continua : « Le Prophète a dit : « S’il te frappe, patiente, s’il te prive, patiente, et s’il te confie ton affaire, patiente. »
‘Abd Allah Ibn Mas’ûd rapporta la même chose, et Abû ‘Abdillah cita d’autres paroles que je ne retins pas. » [28]
Ibn Taymiyya a dit : « Ce qui est connu dans la voie des gens de la sunna est qu’ils n’autorisent pas la révolte et le combat contre les dirigeants, même s’ils commettent des injustices, comme le montrent les ahâdîth authentiques répandus du Prophète. Car le désordre qui découle du combat et du trouble est plus grave que celui qui provient de l’injustice du gouverneur qui n’entraîne ni tuerie ni trouble. Ainsi il convient de repousser le plus grand des deux torts en faisant le moins grave des deux. D’ailleurs, on ne connaît pratiquement aucun groupe qui se soit rebellé contre une autorité sans que les conséquences de sa révolte soient plus graves que le désordre qu’elle a fait disparaître. » [29]
Se révolter ou appeler à la révolte contre les gouverneurs est la voie des khawâridj :
L'imam Sâlih el Fawzân, membre du comité permanent pour la recherche scientifique et l’iftâ d’Arabie Saoudite, a été questionné de la façon suivante :
Q : Quelle doit être notre position face à ceux qui, de nos jours, rendent mécréants les gouverneurs musulmans ? Font-ils partie des khawâridj ?
R : « Ceux qui rendent mécréants tous les gouverneurs musulmans sont pires que les khawâridj, car ils ne font aucune exception, ils ont jugé tous les gouverneurs de mécréants, cette voie est encore plus grave que celle qu’ont empruntée les khawâridj. » [30]
Le jugement des manifestations :
Fatwa de l’éminent savant ‘Abd Al-‘Aziz Ibn Baz [31]
« Le bon comportement est parmi les meilleurs moyens pour que la vérité soit acceptée et le mauvais comportement est parmi les voies les plus dramatiques qui conduisent au refus de la vérité, au désordre, à l’injustice, à l’inimitié et aux bagarres. De même, ce que font certaines personnes comme manifestations qui amènent un grand mal pour la da’wa. Les marches dans les rues et les slogans ne sont pas une voie pour réformer la situation et la da’wa. La voie authentique passe par les visites (aux responsables), les correspondances écrites, et ceci de la meilleure manière. Il faut conseiller le président, l’émir, le chef de la tribu de cette manière, sans brutalité ni manifestation.
Le prophète est resté 13 ans à la Mecque, et il n’a pas fait de manifestation, ni de marche et n’a pas menacé les gens de piller leurs biens ou de les tuer. Et il n’y a aucun doute que ceci est la cause d’un grand mal pour la prêche et les prêcheurs, et empêche la da’wa de se propager, ce qui conduit les présidents et les leaders à empêcher et interdire (ces manifestations) par tous les moyens. Et ceux qui manifestent veulent le bien, mais cela conduit au contraire. Le fait que le prêcheur emprunte la voie des prophètes et de ceux qui les ont suivis, même si cela prend du temps est meilleur qu’un acte qui nuit et gêne la da’wa et peut même la détruire. Et il n’y a de force et de puissance qu’en Allah. »
Fatwa du grand savant Ahmed An-Najmi
Dans ses observations sur le groupe des frères musulmans, remarques n°23 : l’organisation de marches et de manifestations, alors que l’islam ne reconnaît pas ces choses et ne l’admet pas. Au contraire c’est quelque chose d’inventé, qui nous vient des mécréants. Faut-il qu’à chaque fois que les mécréants font une chose nous les suivions en cela ?
L’islam ne sera pas secouru par les marches et les manifestations, mais par le jihad bâti sur une croyance authentique, et sur la voie tracée par Mohammad ibn ‘Abdillah. Certes les messagers et ceux qui les ont suivis ont été éprouvés de plusieurs façons, et on ne leur a ordonné que la patience. Regardez Mussa qui dit aux fils d’Israël, alors que Pharaon tue les nouveaux-nés garçons et épargne les filles, : « Mussa dit à son peuple : cherchez secours auprès d’Allah et patientez. La terre appartient à Allah, Il la fera hériter à qui Il veut parmi Ses serviteurs, et la bonne fin appartient aux pieux. » [32]
Et regardez le messager d’Allah, qui dit à certains compagnons venus se plaindre du mal que leur font les polythéistes : « Parmi ceux qui sont venus avant vous, on faisait venir un homme, on plaçait une scie au milieu de sa tête jusqu’à la couper en deux, et cela ne le faisait pas renier sa religion. Certes, Allah complètera cette religion jusqu’à ce qu’un homme puisse voyager de San’a à Hadramaout (deux endroits éloignés au Yémen) en ne craignant qu’Allah et le loup pour son troupeau, mais vous vous hâtez. »
Et il n’a pas ordonné à ses compagnons de faire des manifestations ou des assassinats. [33]
Conseiller les gouverneurs : Le Prophète a dit : « Que celui qui souhaite conseiller quelqu’un ayant un certain pouvoir ne le fasse pas en public, mais qu’il le prenne par la main et s’isole avec lui ; s’il accepte tant mieux, et s’il refuse il aura alors accompli son devoir. » [34]
Les gouverneurs ne sont que les reflets du peuple :
L'imam El ‘Utheymîn a dit [35] : « On rapporte qu’un homme parmi les khawarijs est venu voir ‘Ali et lui a dit : « ô ‘Ali, comment se fait-il qu’avec toi, les gens font ceci et cela (comme péchés) alors qu’ils ne le faisaient pas avec Abou Bakr et ‘Omar ?
Il lui dit : car les gens à l’époque d’Abou Bakr et de ‘Umar étaient comme moi, et les gens à mon époque sont comme toi ».
Et cela est vrai, on rapporte que ‘Abdullah ibn Marwan entendit des gens parler sur lui et sa façon de gouverner.
Il rassembla alors les gens les plus honorables et les nobles du royaume et leur dit : « Vous voulez que je sois comme Abou bakr et ‘Umar, alors soyez, vous, comme les gens à l’époque d’Abou Bakr et ‘Umar afin que nous soyons comme Abou Bakr et ‘Umar ».
Nous demandons à Allah qu’Il rectifie les gouverneurs et les gouvernés, et qu’Il nous préserve du mal des épreuves.
L’imam ibn Abi el ‘Izz el Hanafy a dit : « Allah nous a mis ces gouverneurs qu’à cause de nos mauvais actes, et nous n’avons que ce que nous méritons, nous devons donc faire beaucoup d’efforts dans la demande de pardon, le repentir ainsi que dans l’amélioration de nos œuvres. » [36]
Allah a dit (TRSV) : { Et ainsi accordons-Nous à certains injustes l’autorité sur d’autres (injustes) à cause de ce qu’ils ont acquis. } [37]
Allah a dit (TRSV) : { Tout malheur qui vous atteint est dû à ce que vos mains ont acquis. } [38]
__________________
1 Sharh ryâd sâlihîn, 3/655 (résumé de ses propos)
2 Les femmes, v.59
3 Djâmi’ el bayân, 4/150
4 El Hudja fî bayân el mahadja, 1/466
5 Authentique : el Bukhâry (7137), Muslim (1935), el irwâ (2/160)
6 Authentique : el Bukhâry (7144), Muslim (1839)
7 Authentique : el Bukhâry (7142), el irwâ (2455)
8 Authentique : el Bukhâry (7145), Muslim (1840)
9 Authentique : el Hâkim (5528), Ahmed (5/66), el Baghawy dans sharh sunna (2455) selon Nawâs et autres, sahîha (179), el miskha (3696)
10 Authentique : el Bukhâry (7056), Muslim (1809)
11 Sharh ryâd sâlihîn (2/422)
12 La chose suivante a été prise d'Ash-Sharqul-Awsat (No 5289), comme est trouvée dans Muraji'at Fiqhil-Waqi'is-Siyaasi wal-Fikri de docteur ' Abdullah ar-Rifa'i. (traduit par les salafis de l’est)
13 Al-Hisbah fil-Islam (p. 124)
14 Authentique : Muslim (1836)
15 Authentique : Muslim (), Abou Dawoud ()
16 Authentique : Muslim (1846)
17 Authentique : Shari’a (70)
18 El madjmu’ (28/179)
19 Authentique : Muslim (1851)
20 Usûl sunna de l’imam Ahmed
21 Sharh sunna
22 L’obéissance à Allah, au Messager et aux dirigeants (traduction française, ed. el hadîth, p.18)
23 ‘Aqidatu-salaf ashâbi-l-hadîth, p.294
24 ‘El ‘Aqîda tahâwiyya
25 Sharh sunna de l’imam el Barbahâry
26 Sharh Sunna
27 El ‘Aqîda tahâwiyya
28 El Khallâl dans sunna (90)
29 Minhâdj sunna (3/391)
30 el idjâbatul muhimma, q.4
31 Source : Majala al-buhuth al-islamya n°38
32 El a’raf, v.128
33 Al-Mawrid Al-‘Adhab Az-Zulal, p .228
34 Authentique : ibn Abi ‘Âsim (1096)
35 Source : Liqa’at al-bab al-maftuh 2/282-283
36 Sharh el ‘aqîda tahâwiyya (2/177)
37 Les bestiaux, v.129
38 La concertation, v.30
L'imam Mohammed ibn 'Abdil Wahhâb At Taymimy a dit dans "Les six fondements" :
« L’une des conditions de l’union parfaite consiste à écouter et obéir ceux qui détiennent l’autorité, fut-ce un esclave abyssin. Le Prophète expliqua clairement ce principe sur les divers plans de la législation. Par la suite, ce principe devint étrange pour la plupart des pseudo savants, que dire de la mise en application de ce principe. »
L'imam Mohammed ibn Sâlih el ‘Utheymîn a dit : " Les ordres du gouverneur (envers les gouvernés) sont de trois sortes :
- Lorsqu’ils nous ordonnent ce qu’Allah nous a ordonné, à ce moment là leur obéir est obligatoire, et ce pour deux raisons, l’ordre provient d’Allah et du gouvernement qui met en application le fait d’ordonner le convenable et d’interdire la blâmable.
- Lorsqu’ils nous ordonnent de désobéir à Allah, à ce moment là, il n’y a pas d’obéissance envers le gouverneur, quel qu’il soit.
- Lorsqu’ils nous ordonnent un point ne contredisant pas la religion d’Allah, leur obéissance devient obligatoire, leur désobéir est interdit car leur obéissance découle de l’obéissance d’Allah tant qu’ils n’ordonnent pas un péché." 1
L’obligation d’obéir aux gouverneurs dans le Coran :
Allah a dit (TRSV) : { Ô vous qui croyez ! Obéissez à Allah, obéissez au Messager et à ceux qui détiennent le commandement. } 2
L’imam Abou Dja’far Muhammed ibn Djarîr Tabary (m.310) a donné quatre interprétations sur ceux qui détiennent le commandement :
Première interprétation : Les émirs, gouverneurs.
Cette interprétation a été donnée par Abou Houreyra.
Deuxième interprétation : Les gens de science.
Cette interprétation a été donnée par ibn ‘Abbâs, Mudjâhid, ‘Atâ ibn Abi Rabâh, el Hassan, Abou el ‘Âliya et ibn Abi Nadjîh.
Troisième interprétation : Les compagnons de Mohammed.
Cette interprétation est un autre avis de Mudjâhid.
Quatrième interprétation : Abou Bakr et ‘Umar.
Cette interprétation a été donnée par ‘Ikrama. 3
L’imam Ismâ’îl ibn Mohammed Taymy (m.535) a dit : « Obéir aux dirigeants est une obligation, cela fait partie des traditions les plus exigées dans le Coran et la Sounna. » [4]
L’obligation d’obéir aux gouverneurs dans la Sounna :
Abû Hureyra rapporte que le Messager d’Allah a dit : « Celui qui m’obéit, obéit à Allah ; et celui qui me désobéit, désobéit à Allah. Celui qui obéit à son émir, m’obéit ; et celui qui désobéit à son émir, me désobéit. » [5]
Ibn ‘Umar rapporte que le Messager d’Allah a dit : « Tout musulman doit écouter et obéir, bon gré mal gré, sauf si on lui ordonne de désobéir (à Allah), auquel cas, il ne doit pas écouter ni obéir. » [6]
Anas ibn Mâlik rapporte que le Messager d’Allah a dit : « Ecoutez et obéissez, même si on désigne pour vous commander un esclave abyssin dont la tête ressemble à un raisin sec. » [7]
L’interdiction d’obéir aux gouverneurs ou autres dans la désobéissance :
‘Ali rapporte que le Messager d’Allah a dit : « L’obéissance ne se fait que dans le convenable. » [8]
‘Imrân ibn Huseyn rapporte que le Messager d’Allah a dit : « Pas d’obéissance à la créature dans la désobéissance au Créateur. » [9]
Définition de « mécréance manifeste » :
‘Ubâda ibn Sâmit a dit : « Nous avons fait allégeance au Messager d’Allah pour écouter et obéir, dans l’aisance comme dans la gêne, qu’il s’agisse d’un acte contraignant ou facile, y compris en sacrifiant notre propre intérêt. En outre, nous avons fait allégeance pour ne pas nous soulever contre ceux qui exercent le commandement sauf si nous voyons de leur part une mécréance manifeste à propos de laquelle nous tenons un argument d’Allah ; dire la vérité où que nous soyons, sans craindre les reproches des censeurs. » [10]
L'imam El ‘Utheymîn a dit qu’il y a quatre conditions dans la parole « sauf si nous voyons de leur part une mécréance manifeste à propos de laquelle nous tenons un argument d’Allah » :
« La première est la science, il faut obligatoirement avoir la science, la suspicion à elle seule ne suffit pas et ne permet pas de se révolter contre eux. La deuxième condition est que le péché atteint le degré de la mécréance, et pas celui de la perversité.
Quel que soit le degré de perversité qu’aient atteint les gouverneurs, il ne nous est pas permis de se révolter contre eux, même s’ils boivent de l’alcool, pratiquent la fornication, et oppressent les gens, se révolter contre eux n’est pas permis,sauf si nous voyons en eux une mécréance évidente.
La troisième condition est que la mécréance doit être évidente, c’est-à-dire claire, apparente. Ce qui prête à interprétation ne permet pas la révolte contre les gouverneurs. Supposons que nous considérons leur acte comme de la mécréance alors qu’il se peut que ce ne soit pas le cas, ceci ne nous permet pas de nous révolter contre eux. En revanche, si leur acte de mécréance est clair comme si l’un d’entre eux autorisait son peuple la consommation de l’alcool, l’homosexualité, la fornication, ceci est de la mécréance évidente sans équivoque, il convient donc au peuple gouverné de l’écarter de ses fonctions par n’importe quel moyen, même le meurtre car il a commis une mécréance évidente.
La quatrième condition est la certitude avec preuves (du Coran et de la Sounna) que son acte est de la mécréance, car si la preuve n’est pas authentique, ou bien qu’elle ne conduit pas à notre déduction, dans ce cas-là se révolter contre eux n’est pas permis, car dans la révolte il y a un très grand mal.
Donc, lorsque nous voyons une mécréance évidente, il ne nous est pas permis de nous révolter contre eux tant que nous n’ avons pas les moyens de le déloger de ses fonctions, si nous n’avons pas les capacités, la révolte ne nous est pas permise, car il se peut qu’en se révoltant sous cette forme qu’il en termine avec les bons et que sa domination (avec son mal) arrive à son apogée.
Les conditions mentionnées doivent être réunies lors de la révolte, dans le cas contraire ce n’est que précipitation de l’âme vers sa destruction. Où est le bienfait de se révolter contre un tel gouverneur - Ayant commis une mécréance évidente – avec des couteaux de cuisine, alors que lui a des chars d’assauts, des machines de guerre, etc, où est le bienfait? Il n’y a aucun bienfait dans cet acte, le sens de cet acte est de mener nos âmes à leurs pertes… » [11]
L'imam ‘Abdel ’Azîz ibn Bâz a dit :
« Ainsi la tentative de révolte contre le dirigeant est la cause de grande corruption et de mal, sauf si les musulmans voient d'eux une preuve claire dont ils ont une preuve d'Allah, alors il n'y a aucun problème s'ils se révoltent contre ce dirigeant pour le renverser, s'ils ont le pouvoir (capacité) de faire ainsi. Et s’ils n'ont pas le pouvoir de faire ainsi, alors ils ne doivent pas se révolter, ou leur révolte sera la cause d’un mal plus grand. Donc ils ne doivent pas révolter par égard pour la sécurité des gens communs.
Et le principe de Chari'a sur lequel il y a ijma' (le consensus) est : qu'il n’est pas permis d'enlever un mal avec ce qui est un mal plus grand. [6] Plutôt il est obligatoire de prévenir le mal en l'enlevant. Quant à la prévention du mal avec un mal plus grand, alors il n'est pas permis selon le consensus des musulmans. Ainsi, si ce groupe qui veut renverser le dirigeant qui a commis une incrédulité claire, a le pouvoir de le renverser et de le remplacer par un gouverneur juste, sans provoquer ce qui est un mal plus grand, la corruption sur les musulmans et un mal plus grand que ce dirigeant, alors il n'y a aucun problème. Et si cette révolte provoque une corruption plus grande, la trahison de la confiance, l'oppression des gens, l'assassinat de ceux qui ne le méritent pas et de grands maux autres que cela, alors ce n'est pas permis. » [12]
Ibn Taymiyya (m.728) a dit : « Ordonner le bien ne doit pas aboutir à la perte d'un plus grand bien, ni causer un mal plus grand (qu'auparavant). De même, interdire le mal ne doit pas aboutir à un mal plus grand, ni la perte d'un plus grand bien. » [13]
L’obligation d’obéir aux gouverneurs même s’ils sont injustes et de patienter face à leurs méfaits :
Abû Hureyra rapporte que le Messager d’Allah a dit : « Tu es tenu d’écouter et d’obéir dans l’aisance comme dans l’adversité, bon gré mal gré, et même si on te lèse dans tes droits. » [14]
Houdheyfa ibn el Yaman rapporte que le Messager d’Allah a dit : « Ecoute et obéis même si on te frappe et qu’on te prend tes biens. » [15]
Abû Huneyda Wâïl ibn Hudjr rapporte que Salama ibn Yâzid el Djou’fy interrogea le Prophète en ces termes : Ô Prophète d’Allah, si nous sommes gouvernés par des émirs, qui nous demandent ce qui leur revient de droit, et nous privent du nôtre, que nous recommandes-tu de faire ? Il se détourna de lui, mais Salama l’interrogea de nouveau. Le Messager d’Allah dit alors : « Ecoutez et obéissez, car ils répondront de leurs péchés et vous des vôtres. » [16]
‘Umar ibn el Khattâb a dit : « S’il est injuste envers toi, patiente ; et s’il te prive patiente également. » [17]
Ibn Taymiyya a dit : « La patience face aux gouverneurs injustes est un fondement parmi les fondements d’ahl sounna wal djamâ’a. » [18]
L’interdiction de s’écarter de l’obéissance des gouverneurs :
Ibn ‘Umar rapporte que le Messager d’Allah a dit : « Celui qui rompt son acte d’allégeance rencontrera Allah, le jour de la Résurrection, sans avoir une excuse, et celui qui meurt sans avoir prêté acte d’allégeance, meurt comme au temps de la Djâhiliyyah. » [19]
L’imam Ahmed ibn Hambal (m.241) a dit que fait partie de la Sounna :
« L’écoute et l’obéissance envers les dirigeants ainsi que le commandeur des croyants, qu’il soit bon ou pervers. (…) Celui qui se révolte contre le guide des musulmans alors que les gens l’ont accepté et reconnu comme calife, de quelque manière que ce soit, par consentement ou par force, aura certainement fait scission avec les musulmans et aura été à l’encontre de ce qui est rapporté du Messager d’Allah. S’il meurt dans cet état, il connaîtra une mort païenne (el Djâhiliyyah). En outre, personne ne peut combattre le gouverneur ni se révolter contre lui. Celui qui fait cela est un innovateur qui ne suit ni la Sounna, ni le droit chemin. » [20]
L’imam Hassan ibn ‘Ali el Barbahâry (m.329) a dit : « Sache que l’injustice du gouverneur ne dispense d’aucune des obligations qu’Allah a imposées par l’intermédiaire de Son Prophète. Son injustice se retourne contre lui-même. Ton engagement et ta bonté envers lui sont complets. » [21]
L’imam ibn Batta (m.387) a mentionné que fait partie de la sunna le fait de ne pas se révolter par les armes contre les dirigeants, même s’ils commettent des injustices.
Abû Mansûr Ma’mar ibn Ahmed el Asbahâny a dit : « Il fait partie de la Sounna de se soumettre aux dirigeants et gouverneurs, en ne se révoltant pas contre eux par les armes, même s’ils commettent de l’oppression. Les musulmans doivent écouter et obéir même s’il s’agit d’un esclave abyssin mutilé. » [22]
L’imam Abû ‘Uthmân Ismâ’îl ibn Mohammed es-Sâbûny (m.449) a dit : « Ils (les gens du hadîth) considèrent obligatoire le fait de combattre les mécréants à leurs côtés, même s’ils sont injustes et oppresseurs, d’invoquer le bien et la réussite en leur faveur, et qu’ils répandent la justice parmi les musulmans. En revanche, ils désapprouvent la révolte armée contre eux, même si ces derniers passent de la justice à l’oppression, au contraire, ils incitent à combattre le groupe rebelle jusqu’à ce qu’ils acceptent à nouveau d’obéir au gouverneur. » [23]
L’imam Abû Dja’far Tahâwy a dit : « Nous condamnons tout soulèvement contre nos dirigeants et ceux qui sont à notre tête, fussent-ils oppresseurs. Nous ne faisons pas d’invocations contre eux et ne leur désobéissons pas. Pour nous, leur obéir découle de l’obéissance d’Allah tant qu’il n’ordonne pas de péché. Enfin, nous implorons pour eux le pardon et le salut. » [24]
Les Invocations en faveur des gouverneurs fait parti de la voie des salafs :
El Fudayl ibn ‘Iyâd a dit : « Si j’avais une invocation exaucée, je ne l’accorderais qu’à un dirigeant (imam), car s’il est bon, le pays et les habitants seront en sécurité. » [25]
L’imam el Barbahâry a dit : « Si tu vois qu’un homme invoque contre le gouverneur, sache qu’il agit avec passion. En revanche, si tu vois qu’il invoque pour lui la bonne condition, sache que c’est un partisan de la sunna, si Allah le veut. » [26]
L’imam Tahâwy a dit : « Enfin, nous implorons pour eux le pardon et le salut. » [27]
Les méfaits de se révolter contre les gouverneurs :
Hambal ibn Ishâq ibn Hambal raconte : « Lorsque el Wâthiq proclama cette opinion, frappa et emprisonna à cause de celle-ci, un groupe de Bagdad vint trouver Abû ‘Abdillah. Il y avait parmi eux Bakr ibn ‘Abdillah, Ibrâhîm ibn ‘Ali el Matbakhy, Fadl ibn ‘Âsim et d’autres. Ils demandèrent à le voir et entrèrent chez lui après que j’eusse demandé la permission. Ils dirent alors : « Ô Abû ‘Abdillah ! L’affaire s’est répandue et s’est accentuée. Cet homme fait telle et telle chose, et a proclamé ce qu’il a proclamé. Nous le craignons en outre pour plus que cela.
Ils lui rapportèrent qu’ibn Abi Du’âd avait décidé d’ordonner aux enseignants d’apprendre que le Coran est ainsi et ainsi.
Il leur demanda : « Que voulez vous ? »
_ Nous sommes venus te consulter dans ce que nous convoitons.
_ Et que convoitez vous donc ?
_ Nous n’acceptons plus son autorité ni sa souveraineté.
Abû ’Abdillah débattit avec eux un certain temps puis leur dit, alors que j’étais présent : « Voyez vous si cette affaire ne dure pas, ne va-t-il pas en résulter quelque chose de répréhensible à cause de vous ? Désavouer cela de vos cœurs, mais ne rejetez pas l’obédience. Ne divisez pas les musulmans et ne faites pas couler votre sang ni celui des musulmans. Réfléchissez aux conséquences de vos actes et ne vous empressez pas. Patientez plutôt jusqu'à ce que vienne un gouverneur bon et disparaisse l’oppresseur. »
Leur discussion fut plus longue mais je ne pus hélas tout retenir. Abû ‘Abdillah argumenta ainsi, jusqu'à ce que certains d’entre eux dirent : « Nous avons fait peur à nos enfants .Si cette croyance se propage, ils ne connaîtront rien d’autre et le véritable islam s’effacera et disparaîtra. »
Abû ’Abdillah leur répondit : « Que non ! Allah fera triompher Sa religion et cette affaire a un Seigneur qui la secourra. L’islam est du reste puissant et invincible. »
Ils sortirent donc de chez Abû ’Abdillah, sans qu’il ne donne son accord à quoi que ce soit de ce qu’ils projetaient. Il affirma juste l’interdiction de se révolter et l’obligation d’écouter et d’obéir, jusqu'à ce qu’Allah délivre la communauté. Mais ils n’acceptèrent pas cela de sa part. A leur sortie, l’un d’entre eux me dit : « Viens avec moi chez untel (Ils citèrent son nom) pour lui rendre visite au sujet d’une affaire ».
Je mentionnai cela alors à mon père qui me dit : « N’y vas pas et trouve un prétexte, car je crains qu’ils t’impliquent avec eux, et le nom d’Abû ’Abdillah sera ainsi mentionné. »
Je m’excusai donc auprès d’eux et ne les accompagnai pas. Après leur départ, je rentrai moi ainsi que mon père chez Abû ’Abdillah. Il dit à mon père :
« O Abû Yûsuf ! Je crois que ces gens ont le cœur noyé dans leurs opinions. Nous demandons à Allah qu’Il nous accorde la paix. Nous n’avons rien à voir avec ce mal et je veux que personne ne fasse cela. »
J’interrogeai Abû ’Abdillah : « Est-ce une bonne façon d’agir d’après toi ? »
Il répondit : « Non, cela contredit les textes traditionnels qui nous ordonnent la patience. »
Puis il continua : « Le Prophète a dit : « S’il te frappe, patiente, s’il te prive, patiente, et s’il te confie ton affaire, patiente. »
‘Abd Allah Ibn Mas’ûd rapporta la même chose, et Abû ‘Abdillah cita d’autres paroles que je ne retins pas. » [28]
Ibn Taymiyya a dit : « Ce qui est connu dans la voie des gens de la sunna est qu’ils n’autorisent pas la révolte et le combat contre les dirigeants, même s’ils commettent des injustices, comme le montrent les ahâdîth authentiques répandus du Prophète. Car le désordre qui découle du combat et du trouble est plus grave que celui qui provient de l’injustice du gouverneur qui n’entraîne ni tuerie ni trouble. Ainsi il convient de repousser le plus grand des deux torts en faisant le moins grave des deux. D’ailleurs, on ne connaît pratiquement aucun groupe qui se soit rebellé contre une autorité sans que les conséquences de sa révolte soient plus graves que le désordre qu’elle a fait disparaître. » [29]
Se révolter ou appeler à la révolte contre les gouverneurs est la voie des khawâridj :
L'imam Sâlih el Fawzân, membre du comité permanent pour la recherche scientifique et l’iftâ d’Arabie Saoudite, a été questionné de la façon suivante :
Q : Quelle doit être notre position face à ceux qui, de nos jours, rendent mécréants les gouverneurs musulmans ? Font-ils partie des khawâridj ?
R : « Ceux qui rendent mécréants tous les gouverneurs musulmans sont pires que les khawâridj, car ils ne font aucune exception, ils ont jugé tous les gouverneurs de mécréants, cette voie est encore plus grave que celle qu’ont empruntée les khawâridj. » [30]
Le jugement des manifestations :
Fatwa de l’éminent savant ‘Abd Al-‘Aziz Ibn Baz [31]
« Le bon comportement est parmi les meilleurs moyens pour que la vérité soit acceptée et le mauvais comportement est parmi les voies les plus dramatiques qui conduisent au refus de la vérité, au désordre, à l’injustice, à l’inimitié et aux bagarres. De même, ce que font certaines personnes comme manifestations qui amènent un grand mal pour la da’wa. Les marches dans les rues et les slogans ne sont pas une voie pour réformer la situation et la da’wa. La voie authentique passe par les visites (aux responsables), les correspondances écrites, et ceci de la meilleure manière. Il faut conseiller le président, l’émir, le chef de la tribu de cette manière, sans brutalité ni manifestation.
Le prophète est resté 13 ans à la Mecque, et il n’a pas fait de manifestation, ni de marche et n’a pas menacé les gens de piller leurs biens ou de les tuer. Et il n’y a aucun doute que ceci est la cause d’un grand mal pour la prêche et les prêcheurs, et empêche la da’wa de se propager, ce qui conduit les présidents et les leaders à empêcher et interdire (ces manifestations) par tous les moyens. Et ceux qui manifestent veulent le bien, mais cela conduit au contraire. Le fait que le prêcheur emprunte la voie des prophètes et de ceux qui les ont suivis, même si cela prend du temps est meilleur qu’un acte qui nuit et gêne la da’wa et peut même la détruire. Et il n’y a de force et de puissance qu’en Allah. »
Fatwa du grand savant Ahmed An-Najmi
Dans ses observations sur le groupe des frères musulmans, remarques n°23 : l’organisation de marches et de manifestations, alors que l’islam ne reconnaît pas ces choses et ne l’admet pas. Au contraire c’est quelque chose d’inventé, qui nous vient des mécréants. Faut-il qu’à chaque fois que les mécréants font une chose nous les suivions en cela ?
L’islam ne sera pas secouru par les marches et les manifestations, mais par le jihad bâti sur une croyance authentique, et sur la voie tracée par Mohammad ibn ‘Abdillah. Certes les messagers et ceux qui les ont suivis ont été éprouvés de plusieurs façons, et on ne leur a ordonné que la patience. Regardez Mussa qui dit aux fils d’Israël, alors que Pharaon tue les nouveaux-nés garçons et épargne les filles, : « Mussa dit à son peuple : cherchez secours auprès d’Allah et patientez. La terre appartient à Allah, Il la fera hériter à qui Il veut parmi Ses serviteurs, et la bonne fin appartient aux pieux. » [32]
Et regardez le messager d’Allah, qui dit à certains compagnons venus se plaindre du mal que leur font les polythéistes : « Parmi ceux qui sont venus avant vous, on faisait venir un homme, on plaçait une scie au milieu de sa tête jusqu’à la couper en deux, et cela ne le faisait pas renier sa religion. Certes, Allah complètera cette religion jusqu’à ce qu’un homme puisse voyager de San’a à Hadramaout (deux endroits éloignés au Yémen) en ne craignant qu’Allah et le loup pour son troupeau, mais vous vous hâtez. »
Et il n’a pas ordonné à ses compagnons de faire des manifestations ou des assassinats. [33]
Conseiller les gouverneurs : Le Prophète a dit : « Que celui qui souhaite conseiller quelqu’un ayant un certain pouvoir ne le fasse pas en public, mais qu’il le prenne par la main et s’isole avec lui ; s’il accepte tant mieux, et s’il refuse il aura alors accompli son devoir. » [34]
Les gouverneurs ne sont que les reflets du peuple :
L'imam El ‘Utheymîn a dit [35] : « On rapporte qu’un homme parmi les khawarijs est venu voir ‘Ali et lui a dit : « ô ‘Ali, comment se fait-il qu’avec toi, les gens font ceci et cela (comme péchés) alors qu’ils ne le faisaient pas avec Abou Bakr et ‘Omar ?
Il lui dit : car les gens à l’époque d’Abou Bakr et de ‘Umar étaient comme moi, et les gens à mon époque sont comme toi ».
Et cela est vrai, on rapporte que ‘Abdullah ibn Marwan entendit des gens parler sur lui et sa façon de gouverner.
Il rassembla alors les gens les plus honorables et les nobles du royaume et leur dit : « Vous voulez que je sois comme Abou bakr et ‘Umar, alors soyez, vous, comme les gens à l’époque d’Abou Bakr et ‘Umar afin que nous soyons comme Abou Bakr et ‘Umar ».
Nous demandons à Allah qu’Il rectifie les gouverneurs et les gouvernés, et qu’Il nous préserve du mal des épreuves.
L’imam ibn Abi el ‘Izz el Hanafy a dit : « Allah nous a mis ces gouverneurs qu’à cause de nos mauvais actes, et nous n’avons que ce que nous méritons, nous devons donc faire beaucoup d’efforts dans la demande de pardon, le repentir ainsi que dans l’amélioration de nos œuvres. » [36]
Allah a dit (TRSV) : { Et ainsi accordons-Nous à certains injustes l’autorité sur d’autres (injustes) à cause de ce qu’ils ont acquis. } [37]
Allah a dit (TRSV) : { Tout malheur qui vous atteint est dû à ce que vos mains ont acquis. } [38]
__________________
1 Sharh ryâd sâlihîn, 3/655 (résumé de ses propos)
2 Les femmes, v.59
3 Djâmi’ el bayân, 4/150
4 El Hudja fî bayân el mahadja, 1/466
5 Authentique : el Bukhâry (7137), Muslim (1935), el irwâ (2/160)
6 Authentique : el Bukhâry (7144), Muslim (1839)
7 Authentique : el Bukhâry (7142), el irwâ (2455)
8 Authentique : el Bukhâry (7145), Muslim (1840)
9 Authentique : el Hâkim (5528), Ahmed (5/66), el Baghawy dans sharh sunna (2455) selon Nawâs et autres, sahîha (179), el miskha (3696)
10 Authentique : el Bukhâry (7056), Muslim (1809)
11 Sharh ryâd sâlihîn (2/422)
12 La chose suivante a été prise d'Ash-Sharqul-Awsat (No 5289), comme est trouvée dans Muraji'at Fiqhil-Waqi'is-Siyaasi wal-Fikri de docteur ' Abdullah ar-Rifa'i. (traduit par les salafis de l’est)
13 Al-Hisbah fil-Islam (p. 124)
14 Authentique : Muslim (1836)
15 Authentique : Muslim (), Abou Dawoud ()
16 Authentique : Muslim (1846)
17 Authentique : Shari’a (70)
18 El madjmu’ (28/179)
19 Authentique : Muslim (1851)
20 Usûl sunna de l’imam Ahmed
21 Sharh sunna
22 L’obéissance à Allah, au Messager et aux dirigeants (traduction française, ed. el hadîth, p.18)
23 ‘Aqidatu-salaf ashâbi-l-hadîth, p.294
24 ‘El ‘Aqîda tahâwiyya
25 Sharh sunna de l’imam el Barbahâry
26 Sharh Sunna
27 El ‘Aqîda tahâwiyya
28 El Khallâl dans sunna (90)
29 Minhâdj sunna (3/391)
30 el idjâbatul muhimma, q.4
31 Source : Majala al-buhuth al-islamya n°38
32 El a’raf, v.128
33 Al-Mawrid Al-‘Adhab Az-Zulal, p .228
34 Authentique : ibn Abi ‘Âsim (1096)
35 Source : Liqa’at al-bab al-maftuh 2/282-283
36 Sharh el ‘aqîda tahâwiyya (2/177)
37 Les bestiaux, v.129
38 La concertation, v.30
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Re: La position de la Salafiyya vis-à-vis du terrorisme
Ecrit le 19 juil.15, 23:15Salaf ça suggère prédecesseur.
Donc Salaf ça suggère Ancien.
Donc par définition linguistique la Salafiya s'apparente à la voie des Anciens.
La loi des Anciens ou le culte des Anciens ce n'est pas coranique.
Cela se retrouve chez les Juifs,les Japonais les Asitatique sen général mais c'est anticoranique.
Le verset 170 de la sourate 2 déclare que la voie des Anciens c'est antiislamique.
Révise un peu ce verset.
Donc Salaf ça suggère Ancien.
Donc par définition linguistique la Salafiya s'apparente à la voie des Anciens.
La loi des Anciens ou le culte des Anciens ce n'est pas coranique.
Cela se retrouve chez les Juifs,les Japonais les Asitatique sen général mais c'est anticoranique.
Le verset 170 de la sourate 2 déclare que la voie des Anciens c'est antiislamique.
Révise un peu ce verset.
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