John Difool a écrit :Bonjour à tous,
J'aurais voulu savoir si il existait des "démonstrations philosophiques" (ou autres) de l'unicité de Dieu. Autrement dit, à partir de la définition donnée de Dieu (que ce soit au sens religieux ou des philosophes), son unicité est-elle une conséquence nécessaire de ses caractéristiques ?
Évidemment cette question présuppose que parmi les caractéristiques de Dieu il n'y a pas la suivante : "Dieu est unique".
Merci à vous,
Bien cordialement.
Bonjour John,
la ''démonstration philosophique'' la plus pertinente que j'ai lu à ce sujet bien précis est ce lien:
http://www.religare.org/epub/ba/ba-eeba.pdf
Je ne sais pas si c'est le genre d'ouvrage'' philosophique'' que tu cherches, mais je souligne ici deux passages.
Mais il y en a certainement d'autres.
Au plaisir
David
Un vrai croyant en l'unité de Dieu
(160.1)
Il est un vrai croyant en l'unité de Dieu celui qui, en ce jour le regardera comme incommensurablement exalté au-dessus de toutes les comparaisons et rapprochements qu'en ont pu faire les hommes. Il a erré gravement celui qui a confondu avec Dieu Lui-même ces images et comparaisons.
(160.2)
Considérez la relation qui existe entre l'artisan et son ouvrage, entre le peintre et sa peinture. Pourrait-on soutenir que l'oeuvre de leurs mains se confond avec eux-mêmes ? Par Celui qui est le Seigneur du trône exalté et de la terre ! Cette oeuvre ne saurait être regardée que comme une illustration de l'excellence et de la perfection de son auteur.
(160.3)
O Shaykh, ô toi qui as fait à Dieu l'abandon de ta volonté !
(160.4)
Par abandon absolu et union perpétuelle à Dieu, il faut entendre que les hommes doivent perdre complètement leur volonté dans la volonté de Dieu, et qu'ils doivent considérer leurs propres désirs comme de purs néants devant le plan divin.
(160.5)
Quoi que commande le Créateur à ses créatures, elles le doivent accomplir diligemment, avec la plus vive ardeur et la plus parfaite allégresse. Elles ne doivent en aucune façon permettre à leur imagination d'obscurcir leur jugement, ni prendre leurs propres chimères pour la voix de l'Eternel.
(160.6)
Dans la prière du jeûne, Nous avons révélé: Si, par ta volonté, ces paroles sortant de tes lèvres leur étaient adressées: "Observez le jeûne par amour pour ma beauté, ô peuple, et ne fixez aucune limite à sa durée", je jure par la majesté de ta gloire que chacun d'eux l'observerait fidèlement, qu'ils s'abstiendraient de tout ce qui viole ta loi, et qu'ils continueraient à jeûner jusqu'à ce qu'ils te rendent leur âme. Voilà en quoi consiste le total abandon de sa volonté à la volonté de Dieu.
(160.7)
Médite ceci, afin de boire si possible les eaux de vie éternelle qui glissent au travers des paroles du Seigneur de toute l'humanité, et de pouvoir attester que le seul vrai Dieu a toujours été immensément exalté au-dessus de ses créatures. Il est en vérité, l'Incomparable, l'Eternel, l'Omniscient, le très-Sage.
(160.8)
L'état d'absolue soumission dépasse tout autre rang et restera supérieur à jamais. Il te convient de te consacrer à la volonté de Dieu. Tout ce qui a été révélé dans sa tablette n'est qu'un reflet de sa volonté. Ta consécration doit être si complète que toute trace de désir terrestre soit bannie de ton coeur. Voilà ce que la véritable unité signifie.
(160.9)
Implore Dieu de t'aider à rester inébranlable en ce chemin et à guider les peuples du monde vers Celui qui est le Maître souverain et manifeste, qui s'est révélé lui-même, revêtu d'un habit distinctif, et qui proclame un divin et spécifique message. C'est là l'essence de la foi et de la certitude.
(160.10)
Ceux-là qui adorent l'idole qu'ont sculptée leurs imaginations et l'appellent Réalité essentielle méritent d'être comptés parmi les païens. De cela le très-Miséricordieux porte témoignage en ses tablettes. Il est en vérité l'Omniscient, le très-Sage.
Sur l'existence de deux dieux
(94.1)
Passons maintenant à ce que tu as dit touchant l'existence de deux dieux. Prends garde, prends bien garde d'être ainsi conduit à t'ériger en partenaire du Seigneur, ton Dieu. Il est, et a toujours été seul et unique, sans pair ni égal, éternel dans le passé, éternel dans l'avenir, indépendant de toutes choses, immanent, immuable et subsistant par Lui-même.
(94.2)
Il ne s'est adjoint aucun associé dans son royaume, aucun conseiller pour le guider, ni personne qui puisse Lui être comparé et dont la gloire puisse rivaliser avec sa gloire. De cela portent témoignage tous les atomes de l'univers et, par-delà, les hôtes des royaumes célestes, ceux qui occupent les régions les plus élevées et dont les noms sont rappelés devant le trône de gloire.
(94.3)
Du fond du coeur, rends témoignage à cette déclaration faite par Dieu Lui-même, et pour Lui-même, qu'il n'y a d'autre Dieu que Lui, que tout ce qui n'est pas Lui n'existe que par son ordre, que tout a été façonné avec sa permission, est assujetti à sa loi, rentre dans l'oubli lorsqu'on le compare aux preuves glorieuses de son unité, et n'est que pur néant auprès des puissantes révélations de son unicité.
(94.4)
De toute éternité, Dieu fut un dans son Essence, un dans ses attributs, un dans ses oeuvres. Toute comparaison n'est applicable qu'à ses créatures et toute idée d'association est une notion qui n'appartient qu'à ceux qui le servent. Son Essence est incommensurablement exaltée au-dessus des descriptions que peuvent faire de Lui ses créatures.
(94.5)
Il est seul à occuper le trône de majesté transcendante, de suprême et inaccessible gloire. L'oiseau du coeur de l'homme, si haut qu'il plane, ne pourra atteindre les sommets de son inconnaissable Essence.
(94.6)
C'est Lui qui a appelé à l'être toute la création, Lui qui, par son ordre, a fait surgir du néant toute chose créée.
(94.7)
Et vraiment, cette créature née par la puissance de la parole que sa plume a révélée et qu'a dirigée l'index de sa volonté, peut-elle Lui être associée ou être tenue pour une incarnation de Dieu Lui-même ?
(94.8)
Toute allusion que puisse faire à son mystère la plume ou la parole humaine, toute conception que le coeur de l'homme puisse avoir de son Essence, tout cela reste incompatible avec la gloire du Créateur.
(94.9)
Tous les êtres se tiennent à sa porte, pauvres et désolés, impuissants devant la grandeur de sa puissance, simples esclaves en son royaume.
(94.10)
Il est, en vérité, assez riche pour se passer de toutes ses créatures. Quant au lien de servitude qui unit l'adorateur à l'Adoré, la créature à son Créateur, bien loin d'être l'indication de quelque mérite que les hommes pourraient posséder, il n'est qu'un gage de pure faveur de la grâce divine. De cela tout vrai croyant éclairé portera témoignage.