Filiale portugaise
Posté : 04 déc.15, 07:05
David Splane, membre du Collège Central des Témoins de Jéhovah, a visité la filiale (Béthel) du Portugal début novembre 2015.
Une telle visite qui est conjoncturelle, a généralement pour but de recueillir des renseignements et de vérifier si la filiale travaille bien en
conformité avec les directives du Collège Central.
David Splane a apporté des nouvelles concernant l'évolution de l'organisation. Il a confirmé les rumeurs de compressions du personnel dans les Béthels et la suppression des pionniers spéciaux, tant au Portugal que dans les autres pays de langues portugaises.
Le nombre de ceux qui seront "libérés", licenciés ou qui sont en surnombre, va faire l'objet d'une réduction d'effectifs importante. Environ 30% des Béthélites devront quitter la famille du Béthel portugais et retourner "servir" dans leurs anciennes congrégations. De même, de nombreux pionniers spéciaux éparpillés au Portugal et dans les îles seront excédentaires. Les îles comprennent Madère, les Açores, le Cap-Vert, São Tomé et Príncipe.
Ce doit être décourageant de perdre une "carrière de vie" passée à mettre d'abord le Royaume de Dieu à la première place. Nul doute que beaucoup d'entre eux devaient se sentir en sécurité sous l'aile protectrice de l'organisation mère, récemment rebaptisée JW.org.
David Splane a fait ces annonces le dimanche 1er novembre 2015 (via Internet en streaming à partir du Béthel de Carnaxide), à près de 50 000 Témoins de Jéhovah dans tout le territoire portugais et les pays africains où le portugais est la langue officielle.
La visite de Splane au Portugal et son discours ont coïncidés avec la diffusion d'un grand documentaire intitulé "Dans l'ombre du péché", diffusé sur la chaîne portugaise TVI Reporter, par la journaliste d'investigation Ana Leal.
Le documentaire diffusé le 18 octobre explorait pour la première fois à la télévision portugaise, l'impact de la politique néfaste concernant la
maltraitance des enfants 'Témoins de Jéhovah, ainsi que leur réponse apportée à la violence conjugale et à d'autres pratiques néfastes.
Le documentaire a incité beaucoup de Témoins de Jéhovah qui regardaient la télévision, et qui se sont sentis trahis d'appeler immédiatement le
Béthel, pour poser des questions. On leur a répondu que le documentaire était des mensonges provenant des apostats.
Voici le documentaire, avec les sous-titres anglais:
Dès le début de son discours, Splane mentionne les reportages qui "parlent en mal" des Témoins de Jéhovah. Il est clair que le but de cet avertissement était de calmer les craintes de son auditoire qui avait été perturbé par le documentaire diffusé en prime time à la télévision portugaise.
Dans le but de détourner l'attention sur les problèmes de pédophilie et d'autres abus soulevés dans le documentaire, David Splane insinue qu'il n'est pas être bon journaliste que de présenter un seul côté d'une histoire.
Son commentaire faisait référence directe au reporter du documentaire de TVI et à la principale journaliste d'investigation, Ana Leal.
Splane dit, "après tout, il y a toujours deux versions dans une histoire, et un journaliste qui ne cherche pas à vérifier les faits, en ne donnant comme information qu'un seul côté de ce qu'il a entendu n'est pas un professionnel. Un journaliste qui fonctionne de cette manière veut juste faire du sensationnel et, par conséquent, cela restera une mauvaise histoire, et non pas une histoire basée sur des faits".
Il est bien entendu, qu'une bonne pratique de l'éthique journalistique exige que les deux côtés d'une histoire soient présentées, afin que le lecteur, ou un simple observateur curieux puisse tirer lui même ses conclusions. Ce que David Splane a omis de mentionner aux 50.000 Témoins de
Jéhovah qui écoutaient, est que le documentaire était sous la responsabilité de la journaliste primée et bien connue Ana Leal. Il oublia d'informer à son auditoire que non seulement la journaliste avait demandé les services des Témoins de Jéhovah en contactant le Béthel pour avoir leur avis sur la teneur des informations recueillies. Il a également oublié de mentionner qu'elle avait fait des vidéos et des versions imprimées disponibles pour faire des commentaires avant la diffusion, et qu'elle avait également contacté diverses congrégations pour les inviter à participer à l'émission.
Elle a également tenu à montrer tout ce qu'il y avait de positif quand on est un Témoin de Jéhovah.
Le discours de David Splane était donc malhonnête en tentant de semer des doutes sur la crédibilité de la journaliste. Mais ses intentions étaient claires dans sa déclaration "... nous avons l'habitude de laisser généralement les choses comme elles sont, et de laisser ce genre d'histoire mourir d'elle-même."
Le Béthel du Portugal n'a fait aucune déclaration ou donner quelque commentaire que ce soit pour "contredire ou confirmer," les témoignages ou les histoires qui ont fait partie du documentaire. Les Témoins de Jéhovah contactés ont refusé de parler ou de participer.
Ce fait fut clairement annoncé à la fin du documentaire. La commentatrice de TVI, Judith de Sousa, déclara :
"TVI a essayé de contacter l'organisation des Témoins de Jéhovah à propos de toutes ces accusations, mais elle a décliné l'invitation à participer."
La journaliste Ana Leal n'était pas satisfaite de la tentative minable de David Splane pour saper son intégrité de journaliste.
Après avoir écouté le discours de Splane, elle tenait à dire ceci :"Il est facile de voir la manipulation impressionnante des Témoins de Jéhovah dans les mains de leur leader. M. Splane qui a manifestement tenté de faire croire qu'un reportage est partial et tendancieux si les deux côtés de l'histoire ne sont pas présentés ".
Après avoir écouté le discours de Splane et ses commentaires directement liés à son reportage, elle est revenue au Béthel avec une équipe de tournage prête à enregistrer une objection de la part de la Watchtower. Elle était déterminée à montrer que c'était bien le Béthel qui avait refusé de donner une interview. Ana Leal a filmé à l'extérieur du Béthel et a demandé à nouveau leur réaction. Elle a été invitée à entrer au Béthel et a attendu 30 minutes dans une pièce pour que la Watchtower formule ses observations. Finalement, le chef du comité de filiale, Pedro Candeias est apparu et a dit: ". Nous n'avons rien à ajouter" (voir vidéo ci-dessous, malheureusement sans sous-titres anglais)
La journaliste Ana Leal et l'équipe du documentaire maintenant sont en mesure de comprendre complètement pourquoi la direction a essayé de miner sa crédibilité. La tactique du Collège Central est claire: ils veulent la "mort" du documentaire. Mais à cette occasion, la stratégie de la Watchtower a été rappelée publiquement à la télévision portugaise.
Maintenant, avec les sous-titres en anglais, ce documentaire fait de témoignages et des histoires des victimes peut être partagé plus largement. Le Collège Central devra réfléchir à une nouvelle tactique pour faire taire les victimes d'abus sexuels et les journalistes qui sont prêts à diffuser les échecs de la politique de la Watchtower.
Une telle visite qui est conjoncturelle, a généralement pour but de recueillir des renseignements et de vérifier si la filiale travaille bien en
conformité avec les directives du Collège Central.
David Splane a apporté des nouvelles concernant l'évolution de l'organisation. Il a confirmé les rumeurs de compressions du personnel dans les Béthels et la suppression des pionniers spéciaux, tant au Portugal que dans les autres pays de langues portugaises.
Le nombre de ceux qui seront "libérés", licenciés ou qui sont en surnombre, va faire l'objet d'une réduction d'effectifs importante. Environ 30% des Béthélites devront quitter la famille du Béthel portugais et retourner "servir" dans leurs anciennes congrégations. De même, de nombreux pionniers spéciaux éparpillés au Portugal et dans les îles seront excédentaires. Les îles comprennent Madère, les Açores, le Cap-Vert, São Tomé et Príncipe.
Ce doit être décourageant de perdre une "carrière de vie" passée à mettre d'abord le Royaume de Dieu à la première place. Nul doute que beaucoup d'entre eux devaient se sentir en sécurité sous l'aile protectrice de l'organisation mère, récemment rebaptisée JW.org.
David Splane a fait ces annonces le dimanche 1er novembre 2015 (via Internet en streaming à partir du Béthel de Carnaxide), à près de 50 000 Témoins de Jéhovah dans tout le territoire portugais et les pays africains où le portugais est la langue officielle.
La visite de Splane au Portugal et son discours ont coïncidés avec la diffusion d'un grand documentaire intitulé "Dans l'ombre du péché", diffusé sur la chaîne portugaise TVI Reporter, par la journaliste d'investigation Ana Leal.
Le documentaire diffusé le 18 octobre explorait pour la première fois à la télévision portugaise, l'impact de la politique néfaste concernant la
maltraitance des enfants 'Témoins de Jéhovah, ainsi que leur réponse apportée à la violence conjugale et à d'autres pratiques néfastes.
Le documentaire a incité beaucoup de Témoins de Jéhovah qui regardaient la télévision, et qui se sont sentis trahis d'appeler immédiatement le
Béthel, pour poser des questions. On leur a répondu que le documentaire était des mensonges provenant des apostats.
Voici le documentaire, avec les sous-titres anglais:
Dès le début de son discours, Splane mentionne les reportages qui "parlent en mal" des Témoins de Jéhovah. Il est clair que le but de cet avertissement était de calmer les craintes de son auditoire qui avait été perturbé par le documentaire diffusé en prime time à la télévision portugaise.
Dans le but de détourner l'attention sur les problèmes de pédophilie et d'autres abus soulevés dans le documentaire, David Splane insinue qu'il n'est pas être bon journaliste que de présenter un seul côté d'une histoire.
Son commentaire faisait référence directe au reporter du documentaire de TVI et à la principale journaliste d'investigation, Ana Leal.
Splane dit, "après tout, il y a toujours deux versions dans une histoire, et un journaliste qui ne cherche pas à vérifier les faits, en ne donnant comme information qu'un seul côté de ce qu'il a entendu n'est pas un professionnel. Un journaliste qui fonctionne de cette manière veut juste faire du sensationnel et, par conséquent, cela restera une mauvaise histoire, et non pas une histoire basée sur des faits".
Il est bien entendu, qu'une bonne pratique de l'éthique journalistique exige que les deux côtés d'une histoire soient présentées, afin que le lecteur, ou un simple observateur curieux puisse tirer lui même ses conclusions. Ce que David Splane a omis de mentionner aux 50.000 Témoins de
Jéhovah qui écoutaient, est que le documentaire était sous la responsabilité de la journaliste primée et bien connue Ana Leal. Il oublia d'informer à son auditoire que non seulement la journaliste avait demandé les services des Témoins de Jéhovah en contactant le Béthel pour avoir leur avis sur la teneur des informations recueillies. Il a également oublié de mentionner qu'elle avait fait des vidéos et des versions imprimées disponibles pour faire des commentaires avant la diffusion, et qu'elle avait également contacté diverses congrégations pour les inviter à participer à l'émission.
Elle a également tenu à montrer tout ce qu'il y avait de positif quand on est un Témoin de Jéhovah.
Le discours de David Splane était donc malhonnête en tentant de semer des doutes sur la crédibilité de la journaliste. Mais ses intentions étaient claires dans sa déclaration "... nous avons l'habitude de laisser généralement les choses comme elles sont, et de laisser ce genre d'histoire mourir d'elle-même."
Le Béthel du Portugal n'a fait aucune déclaration ou donner quelque commentaire que ce soit pour "contredire ou confirmer," les témoignages ou les histoires qui ont fait partie du documentaire. Les Témoins de Jéhovah contactés ont refusé de parler ou de participer.
Ce fait fut clairement annoncé à la fin du documentaire. La commentatrice de TVI, Judith de Sousa, déclara :
"TVI a essayé de contacter l'organisation des Témoins de Jéhovah à propos de toutes ces accusations, mais elle a décliné l'invitation à participer."
La journaliste Ana Leal n'était pas satisfaite de la tentative minable de David Splane pour saper son intégrité de journaliste.
Après avoir écouté le discours de Splane, elle tenait à dire ceci :"Il est facile de voir la manipulation impressionnante des Témoins de Jéhovah dans les mains de leur leader. M. Splane qui a manifestement tenté de faire croire qu'un reportage est partial et tendancieux si les deux côtés de l'histoire ne sont pas présentés ".
Après avoir écouté le discours de Splane et ses commentaires directement liés à son reportage, elle est revenue au Béthel avec une équipe de tournage prête à enregistrer une objection de la part de la Watchtower. Elle était déterminée à montrer que c'était bien le Béthel qui avait refusé de donner une interview. Ana Leal a filmé à l'extérieur du Béthel et a demandé à nouveau leur réaction. Elle a été invitée à entrer au Béthel et a attendu 30 minutes dans une pièce pour que la Watchtower formule ses observations. Finalement, le chef du comité de filiale, Pedro Candeias est apparu et a dit: ". Nous n'avons rien à ajouter" (voir vidéo ci-dessous, malheureusement sans sous-titres anglais)
La journaliste Ana Leal et l'équipe du documentaire maintenant sont en mesure de comprendre complètement pourquoi la direction a essayé de miner sa crédibilité. La tactique du Collège Central est claire: ils veulent la "mort" du documentaire. Mais à cette occasion, la stratégie de la Watchtower a été rappelée publiquement à la télévision portugaise.
Maintenant, avec les sous-titres en anglais, ce documentaire fait de témoignages et des histoires des victimes peut être partagé plus largement. Le Collège Central devra réfléchir à une nouvelle tactique pour faire taire les victimes d'abus sexuels et les journalistes qui sont prêts à diffuser les échecs de la politique de la Watchtower.