le Paraclet ! ....
Posté : 13 janv.05, 18:04
La prophétie du « Paraclet » s'applique-t-elle à Muhammad ?
Dans son ouvrage consacré à la comparaison entre la Bible et le Coran, le Dr Bucaille analyse les chapitres 14 à 16 de l'Evangile de Jean qui annoncent la venue du « Paraclet ». Hormis Genèse 1 et les généalogies, aucun autre passage de la Bible ne fait l'objet d'une étude aussi détaillée. Le Dr Bucaille lui consacre les pages 105 à 109 de son livre.
Dans ces quatre pages, le Dr Bucaille affirme avoir cité tous les versets qui traitent du sujet et adresse six critiques contre la validité de ce passage biblique. I1 prétend notamment que certains mots ont été supprimés dans l'Evangile, que d'autres mots, en revanche, ont été ajoutés, que l'emploi qui est fait des mots grecs est erroné et que la plupart des traducteurs se sont fourvoyés.
Ces attaques en règle sont habilement menées, et dans la forme littéraire telle que le lecteur a l'impression d'être écrasé par le savoir de l'auteur et le poids de ses arguments. Nous allons donc examiner minutieusement chacune de ces critiques.
Les chrétiens croient que le mot « paraclet » ( parakletos, en grec) désigne le Saint-Esprit de Dieu. Cet Esprit vient habiter dans toute personne qui a confessé que Jésus-Christ est Sauveur, et l'aide à lutter contre le péché. Les musulmans ont suggéré que l'annonce de la venue du Paraclet était accomplie en Muhammad. Le musulman croit à un tel accomplissement prophétique car il est écrit, dans la Sourate du Rang (Al Saff ) 61.6, de l'an 3 de l'Hégire :
« Et quand Jésus fils de Marie dit : O Enfants d'Israël, je suis vraiment un messager de Dieu à vous... annonciateur d'un messager à venir après moi dont le nom sera AHMAD. Puis celui-ci vient à eux avec des preuves, ils disent : C'est de la magie manifeste ! »
En arabe, les noms aHMaD (plus loué) et muHaMmaD (très loue) ont le même radical 2 et des sens voisins. Voilà la raison pour laquelle les musulmans affirment que ce texte est une prophétie à peine voilée, faite par Jésus et s'accomplissant en Muhammad.
A l'évidence, il n'existe pas dans l'Evangile une telle prophétie. II a donc fallu poursuivre des investigations plus poussées au cours des années. Et aujourd'hui nombreux sont les musulmans qui affirment que la promesse de la venue ,du paraclet, faite par Jésus en Jean 14, s'applique précisément à Muhammad. C'est ce qui ressort d'un article écrit par le Professeur Katkat dans Manâr AI-Islâm 3 ; Yusuf Ali exprime la même idée dans la note suivante, qui accompagne la Sourate 61.6 :
« `Ahmad' ou `Muhammad', le Loué, sont des traductions du mot grec periklytos. Dans l'Evangile de Jean, en 14.16, 15.26 et 16.7 le mot « Consolateur » est la traduction du mot grec parakletos. Nos érudits soutiennent que parakletos est une lecture corrompue de perikletos, si bien que les paroles originales de Jésus étaient une annonce prophétique de la venue de notre saint Prophète du nom d'Ahmad. » 4
Mais il faut savoir qu'en grec, et contrairement à l'arabe, toutes les voyelles s'écrivent dans le texte. Par conséquent, pour changer parakletos en periklytos, il faut altérer trois lettres écrites.
De plus il n'existe aucune preuve textuelle d'une telle lecture. Aucune copie de l'Evangile de Jean, depuis la plus ancienne qui remonte à l'an 200 environ, jusqu'aux plus récentes, ne possède le mot periklytos à la place du mot parakletos. La photo 7 du papyrus p75, qui date de l'an 200 ap. J.-C. montre bien que le dernier mot de cette page - Jean 14.9-26a - est précisément le mot PARAKLETOS mentionne dans le verset 26. Sur ce même document, on s'aperçoit que le verset 16 a été partielement endommagé : cependant, au milieu de la page, à la hauteur de deux flèches portées en marge, on peut lire « PARAKL ---N ». Sur ce mot grec on distingue encore cependant très clairement deux des voyelles controversées sur trois (la désinence finale « ON » indique un complément d'objet direct, exprimé par un accusatif).
Enfin, bien que le mot periklytos qui signifie célèbre ou renomme, apparaisse dans l'Illyade et l'Odyssée du grand poète Homère du 10° siècle av. J.-C nous n'avons aucun texte de l'emploi de ce mot, ni d'un mot de la même famille, dans le grec koïné, cette langue dans laquelle ont été écrits le Nouveau Testament et la Septante grecque de l'Ancien-Testament.
Le mot periklytos ne repose donc sur aucune justification textuelle ou linguistique.Les remarques préliminaires du Dr Bucaille
En formulant ses remarques sur le Paraclet, ou Saint-Esprit, à la fin du chapitre intitulé Contradictions et invraisemblances des récits le Dr Bucaille amène implicitement son lecteur à penser tout naturellement, et avant même qu'il prenne connaissance de l'argumentation, qu'il y a « contradiction et invraisemblance » dans ce récit.
Puis après avoir déclaré qu'un seul auteur mentionne ce Paraclet à venir, le Dr Bucaille pose la question : Comment se peut-il qu'un sujet « d'une importance (si) fondamentale » soit évoqué par un seul des quatre récits évangéliques ?
Cela le conduit à formuler deux questions critiques et suggestives :
l. « Le texte existait-il initialement dans les autres récits et a-t-il été supprimé ? »
Supprimé ? Qui donc a parlé de suppression ? Sans avoir fourni la moindre preuve qui puisse soutenir cette affirmation de la « suppression », il poursuit :
2. « Pourquoi a-t-il été supprimé ? »C'est ainsi que sans le moindre fait qui puisse étayer son argument, le Dr Bucaille a forgé de toute pièce une « contradiction » et accusé les chrétiens d'avoir supprimé une partie de l'Evangile.Et il conclut tout naturellement :
« ... aucune réponse ne peut être apportée ; le mystère reste entier... »
Nous voilà en face d'un mystère - mais d'un mystère échafaudé uniquement sur des paroles sans aucune valeur, des paroles vaines. Remarquez bien que je ne dis pas : « des paroles sans pouvoir », car elles sont tranchantes. Mais elles sont néanmoins sans valeur car elles ne s'appuient sur aucun fait, ni aucune preuve. Ce sont des propos comme ceux-ci que Jésus condamne, lorsqu'il avertit ses auditeurs :
« Au jour du Jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proférée » (Matthieu 12.36). Que répondre ? D'abord, que le Dr Bucaille commet une erreur en affirmant que ce sujet « d'importance fondamentale » n'est abordé que par un seul auteur d'Evangile. Car, même s'il ne se sert pas du mot Paraclet, Luc évoque la même promesse de Jésus concernant l'envoi du Saint-Esprit et rapporte l'accomplissement de cette promesse en Actes 1 et 2.
Ensuite, sous jacentes aux questions que pose le Dr Bucaille, on pressent qu'il SERAIT IMPOSSIBLE AU DIEU TOUT-PUISSANT DE GUIDER UN SEUL ECRIVAIN A RAPPORTER UN SEUL FAIT.
Si cette affirmation était vraie, elle serait aussi valable pour le Coran. Or tout le Coran est l'oeuvre d'un seul auteur humain : Muhammad. En outre, de nombreux événements - par exemple les jeunes gens qui dormirent plus de 300 ans dans une grotte5 - ne sont rapportés qu'une seule fois dans le texte coranique. C'est, en particulier le cas des paroles placées dans la bouche de Jésus et en vertu desquelles « Ahmad » devait venir. Irons-nous pour autant jusqu'à affirmer qu'il y a « contradiction et mystère » ? Combien de lecteurs souscriraient à une telle logique ?
Et si cette attitude qui met en doute une affirmation sous prétexte qu'elle n'a l'appui que d'un seul auteur, est justifiée, pourrait-on en déduire, à l'opposé, qu'une affirmation soutenue par deux, trois ou quatre auteurs des Evangiles EST VRAI ? Dans ce cas, il faut noter que les quatre évangélistes et Paul mentionnent la mort de Jésus pour nos péchés ainsi que le tombeau vide à la suite de sa résurrection. C'est un argument de poids.
Les versets relatifs au « Paraclet » cités par le Dr Bucaille
Avant de poursuivre, il nous faut examiner les versets qui mentionnent le « Paraclet ». Voici les textes relevés par le Dr Bucaille, à la page 106 de son ouvrage : Jean 14.15-16 :
« Si vous m'aimez, vous vous appliquerez à observer mes commandements ; moi, je prierai le Père : il vous donnera un autre Paraclet. »
Jean 14.26 :
« Le Paraclet, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous communiquera toutes choses, et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit. »
Jean 15.26 :
« Il rendra lui-même témoignage de moi. »
Jean 16.7-8, 13-14 :
« C'est votre avantage que je m'en aille , en effet, si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas à vous ; si au contraire je pars, je vous l'enverrai. Et lui, par sa venue il confondra le monde en matière de péché, de justice et de jugement...
Lorsque viendra l'Esprit de Vérité, il vous fera accéder à la vérité tout entière , car il ne parlera pas de son propre chef, mais il dira ce qu'il entendra et il vous communiquera tout ce qui doit venir. Il me glorifiera... »
(Les caractères gras et ceux en italique sont ceux de l'auteur du présent livre).
Le Dr Bucaille fait suivre ces citations de la remarque suivante :
A noter que les passages non cités ici des chapitres 14 à 17 de l'Evangile de Jean ne modifient aucunement le sens général de ces citations.
Invraisemblances ?
Voici les critiques qu'il formule, à la suite des versets qu'il a cités :
3. Il est « curieux » et « inconcevable » qu'on puisse prêter à l'Esprit Saint les pouvoirs de parler et de dire ce qu'il entend parce que dans la langue grecque, ces mots sont impropres pour caractériser l'activité d'un esprit.
4. Puisque ces mots ne peuvent s'appliquer à un esprit, il faut admettre que le texte a été altéré et que les mots « Saint-Esprit » ont été ajoutés à une époque plus tardive.
5. Pourquoi ont-ils été ajoutés ultérieurement ? La présence de ces mots pourrait fort bien être « tout à fait volontaire, destinée à modifier le sens primitif d'un passage qui, en annonçant la venue d'un prophète après Jésus , était en contradiction avec l'enseignement des églises chrétiennes naissantes , voulant que Jésus fût le dernier des prophètes ».6
6.La traduction du mot « paraclet » est tout à fait erronée.
Dans son ouvrage consacré à la comparaison entre la Bible et le Coran, le Dr Bucaille analyse les chapitres 14 à 16 de l'Evangile de Jean qui annoncent la venue du « Paraclet ». Hormis Genèse 1 et les généalogies, aucun autre passage de la Bible ne fait l'objet d'une étude aussi détaillée. Le Dr Bucaille lui consacre les pages 105 à 109 de son livre.
Dans ces quatre pages, le Dr Bucaille affirme avoir cité tous les versets qui traitent du sujet et adresse six critiques contre la validité de ce passage biblique. I1 prétend notamment que certains mots ont été supprimés dans l'Evangile, que d'autres mots, en revanche, ont été ajoutés, que l'emploi qui est fait des mots grecs est erroné et que la plupart des traducteurs se sont fourvoyés.
Ces attaques en règle sont habilement menées, et dans la forme littéraire telle que le lecteur a l'impression d'être écrasé par le savoir de l'auteur et le poids de ses arguments. Nous allons donc examiner minutieusement chacune de ces critiques.
Les chrétiens croient que le mot « paraclet » ( parakletos, en grec) désigne le Saint-Esprit de Dieu. Cet Esprit vient habiter dans toute personne qui a confessé que Jésus-Christ est Sauveur, et l'aide à lutter contre le péché. Les musulmans ont suggéré que l'annonce de la venue du Paraclet était accomplie en Muhammad. Le musulman croit à un tel accomplissement prophétique car il est écrit, dans la Sourate du Rang (Al Saff ) 61.6, de l'an 3 de l'Hégire :
« Et quand Jésus fils de Marie dit : O Enfants d'Israël, je suis vraiment un messager de Dieu à vous... annonciateur d'un messager à venir après moi dont le nom sera AHMAD. Puis celui-ci vient à eux avec des preuves, ils disent : C'est de la magie manifeste ! »
En arabe, les noms aHMaD (plus loué) et muHaMmaD (très loue) ont le même radical 2 et des sens voisins. Voilà la raison pour laquelle les musulmans affirment que ce texte est une prophétie à peine voilée, faite par Jésus et s'accomplissant en Muhammad.
A l'évidence, il n'existe pas dans l'Evangile une telle prophétie. II a donc fallu poursuivre des investigations plus poussées au cours des années. Et aujourd'hui nombreux sont les musulmans qui affirment que la promesse de la venue ,du paraclet, faite par Jésus en Jean 14, s'applique précisément à Muhammad. C'est ce qui ressort d'un article écrit par le Professeur Katkat dans Manâr AI-Islâm 3 ; Yusuf Ali exprime la même idée dans la note suivante, qui accompagne la Sourate 61.6 :
« `Ahmad' ou `Muhammad', le Loué, sont des traductions du mot grec periklytos. Dans l'Evangile de Jean, en 14.16, 15.26 et 16.7 le mot « Consolateur » est la traduction du mot grec parakletos. Nos érudits soutiennent que parakletos est une lecture corrompue de perikletos, si bien que les paroles originales de Jésus étaient une annonce prophétique de la venue de notre saint Prophète du nom d'Ahmad. » 4
Mais il faut savoir qu'en grec, et contrairement à l'arabe, toutes les voyelles s'écrivent dans le texte. Par conséquent, pour changer parakletos en periklytos, il faut altérer trois lettres écrites.
De plus il n'existe aucune preuve textuelle d'une telle lecture. Aucune copie de l'Evangile de Jean, depuis la plus ancienne qui remonte à l'an 200 environ, jusqu'aux plus récentes, ne possède le mot periklytos à la place du mot parakletos. La photo 7 du papyrus p75, qui date de l'an 200 ap. J.-C. montre bien que le dernier mot de cette page - Jean 14.9-26a - est précisément le mot PARAKLETOS mentionne dans le verset 26. Sur ce même document, on s'aperçoit que le verset 16 a été partielement endommagé : cependant, au milieu de la page, à la hauteur de deux flèches portées en marge, on peut lire « PARAKL ---N ». Sur ce mot grec on distingue encore cependant très clairement deux des voyelles controversées sur trois (la désinence finale « ON » indique un complément d'objet direct, exprimé par un accusatif).
Enfin, bien que le mot periklytos qui signifie célèbre ou renomme, apparaisse dans l'Illyade et l'Odyssée du grand poète Homère du 10° siècle av. J.-C nous n'avons aucun texte de l'emploi de ce mot, ni d'un mot de la même famille, dans le grec koïné, cette langue dans laquelle ont été écrits le Nouveau Testament et la Septante grecque de l'Ancien-Testament.
Le mot periklytos ne repose donc sur aucune justification textuelle ou linguistique.Les remarques préliminaires du Dr Bucaille
En formulant ses remarques sur le Paraclet, ou Saint-Esprit, à la fin du chapitre intitulé Contradictions et invraisemblances des récits le Dr Bucaille amène implicitement son lecteur à penser tout naturellement, et avant même qu'il prenne connaissance de l'argumentation, qu'il y a « contradiction et invraisemblance » dans ce récit.
Puis après avoir déclaré qu'un seul auteur mentionne ce Paraclet à venir, le Dr Bucaille pose la question : Comment se peut-il qu'un sujet « d'une importance (si) fondamentale » soit évoqué par un seul des quatre récits évangéliques ?
Cela le conduit à formuler deux questions critiques et suggestives :
l. « Le texte existait-il initialement dans les autres récits et a-t-il été supprimé ? »
Supprimé ? Qui donc a parlé de suppression ? Sans avoir fourni la moindre preuve qui puisse soutenir cette affirmation de la « suppression », il poursuit :
2. « Pourquoi a-t-il été supprimé ? »C'est ainsi que sans le moindre fait qui puisse étayer son argument, le Dr Bucaille a forgé de toute pièce une « contradiction » et accusé les chrétiens d'avoir supprimé une partie de l'Evangile.Et il conclut tout naturellement :
« ... aucune réponse ne peut être apportée ; le mystère reste entier... »
Nous voilà en face d'un mystère - mais d'un mystère échafaudé uniquement sur des paroles sans aucune valeur, des paroles vaines. Remarquez bien que je ne dis pas : « des paroles sans pouvoir », car elles sont tranchantes. Mais elles sont néanmoins sans valeur car elles ne s'appuient sur aucun fait, ni aucune preuve. Ce sont des propos comme ceux-ci que Jésus condamne, lorsqu'il avertit ses auditeurs :
« Au jour du Jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proférée » (Matthieu 12.36). Que répondre ? D'abord, que le Dr Bucaille commet une erreur en affirmant que ce sujet « d'importance fondamentale » n'est abordé que par un seul auteur d'Evangile. Car, même s'il ne se sert pas du mot Paraclet, Luc évoque la même promesse de Jésus concernant l'envoi du Saint-Esprit et rapporte l'accomplissement de cette promesse en Actes 1 et 2.
Ensuite, sous jacentes aux questions que pose le Dr Bucaille, on pressent qu'il SERAIT IMPOSSIBLE AU DIEU TOUT-PUISSANT DE GUIDER UN SEUL ECRIVAIN A RAPPORTER UN SEUL FAIT.
Si cette affirmation était vraie, elle serait aussi valable pour le Coran. Or tout le Coran est l'oeuvre d'un seul auteur humain : Muhammad. En outre, de nombreux événements - par exemple les jeunes gens qui dormirent plus de 300 ans dans une grotte5 - ne sont rapportés qu'une seule fois dans le texte coranique. C'est, en particulier le cas des paroles placées dans la bouche de Jésus et en vertu desquelles « Ahmad » devait venir. Irons-nous pour autant jusqu'à affirmer qu'il y a « contradiction et mystère » ? Combien de lecteurs souscriraient à une telle logique ?
Et si cette attitude qui met en doute une affirmation sous prétexte qu'elle n'a l'appui que d'un seul auteur, est justifiée, pourrait-on en déduire, à l'opposé, qu'une affirmation soutenue par deux, trois ou quatre auteurs des Evangiles EST VRAI ? Dans ce cas, il faut noter que les quatre évangélistes et Paul mentionnent la mort de Jésus pour nos péchés ainsi que le tombeau vide à la suite de sa résurrection. C'est un argument de poids.
Les versets relatifs au « Paraclet » cités par le Dr Bucaille
Avant de poursuivre, il nous faut examiner les versets qui mentionnent le « Paraclet ». Voici les textes relevés par le Dr Bucaille, à la page 106 de son ouvrage : Jean 14.15-16 :
« Si vous m'aimez, vous vous appliquerez à observer mes commandements ; moi, je prierai le Père : il vous donnera un autre Paraclet. »
Jean 14.26 :
« Le Paraclet, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, vous communiquera toutes choses, et vous fera ressouvenir de tout ce que je vous ai dit. »
Jean 15.26 :
« Il rendra lui-même témoignage de moi. »
Jean 16.7-8, 13-14 :
« C'est votre avantage que je m'en aille , en effet, si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas à vous ; si au contraire je pars, je vous l'enverrai. Et lui, par sa venue il confondra le monde en matière de péché, de justice et de jugement...
Lorsque viendra l'Esprit de Vérité, il vous fera accéder à la vérité tout entière , car il ne parlera pas de son propre chef, mais il dira ce qu'il entendra et il vous communiquera tout ce qui doit venir. Il me glorifiera... »
(Les caractères gras et ceux en italique sont ceux de l'auteur du présent livre).
Le Dr Bucaille fait suivre ces citations de la remarque suivante :
A noter que les passages non cités ici des chapitres 14 à 17 de l'Evangile de Jean ne modifient aucunement le sens général de ces citations.
Invraisemblances ?
Voici les critiques qu'il formule, à la suite des versets qu'il a cités :
3. Il est « curieux » et « inconcevable » qu'on puisse prêter à l'Esprit Saint les pouvoirs de parler et de dire ce qu'il entend parce que dans la langue grecque, ces mots sont impropres pour caractériser l'activité d'un esprit.
4. Puisque ces mots ne peuvent s'appliquer à un esprit, il faut admettre que le texte a été altéré et que les mots « Saint-Esprit » ont été ajoutés à une époque plus tardive.
5. Pourquoi ont-ils été ajoutés ultérieurement ? La présence de ces mots pourrait fort bien être « tout à fait volontaire, destinée à modifier le sens primitif d'un passage qui, en annonçant la venue d'un prophète après Jésus , était en contradiction avec l'enseignement des églises chrétiennes naissantes , voulant que Jésus fût le dernier des prophètes ».6
6.La traduction du mot « paraclet » est tout à fait erronée.