900 scientifiques ont signés la pétition de dissidence au darwinisme
On entend souvent dire que les scientifiques réputés sont tous des parfaits adhérents de l’évolutionnisme et que les rares créationnistes qui ont fait des études dans le domaine de la science ne sont que des vulgaires excentriques qui essaient de manipuler les gens avec leurs idées subversives.
Pourtant, depuis 2001, quelque 900 scientifiques de haut niveau ont volontairement signés la pétition de dissidence au darwinisme du Discovery Institute. Pour être un signataire éligible, il faut détenir un doctorat dans une discipline scientifique telle que la biologie, la chimie, les mathématiques, l’ingénierie, l’informatique, ou une autre science naturelle, ou détenir un doctorat en médecine et servir comme professeur de médecine.
Le texte de la pétition est le suivant :
C’est un pavé dans la marre : il est maintenant encore plus difficile qu’avant de prétendre qu’il y a un « consensus scientifique » autour de la théorie de l’évolution, celle-ci fait l’objet d’une critique vigoureuse — c’est le cas depuis que Louis Pasteur a réfuté la génération spontanée dès 1864 — mais aujourd’hui cette critique gagne en momentum.Nous sommes sceptiques de l’assertion selon laquelle la complexité de la vie est due à des mutations aléatoires et à la sélection naturelle. L’évidence de la théorie darwinienne devrait être scrupuleusement examinée.
Il y a une dissidence scientifique au darwinisme. Elle mérite d’être écoutée.
Parmi ces sceptiques prééminents, William A. Dembski, auteur de Uncommon Dissent : Intellectuals Who Find Darwinism Unconvincing, une collection d’essais écrits par différents penseurs et chercheurs qui expliquent, dans des termes profanes et accessibles, pourquoi ils trouvent plusieurs aspects du darwinisme non-convaincants, rejetant notamment sa dépendance à la notion de chance/hasard.
Bien sur, les scientifiques créationnistes sont moins nombreux que les scientifiques évolutionnistes : cela s’explique facilement par le fait que Darwin est enseigné comme un dogme infaillible dans toutes les écoles, dans tous les musées gouvernementaux et par tous les médias de masse. Or la validité d’une thèse ne dépend pas de sa popularité, vouloir affirmer le bien-fondé du darwinisme sur la base de sa célébrité est un sophisme d’appel à la majorité.
Évidemment, la communauté de scientifiques partisans du créationnisme et/ou de la conception intelligente ne se limite pas au millier de signataires de cette pétition de dissidence. À cause de la censure évolutionniste, il est difficile d’en évaluer le nombre de scientifiques créationnistes, la plupart de ceux-ci doivent rester discrets sinon ils risques fortement de subir une campagne de salissage, de perdre leur emploi et de voir leur carrière ruinée.
Quoi qu’il en soit, le créationnisme en milieu scientifique est loin d’être un phénomène exclusivement américain:
Aux États-Unis seulement on estime le nombre des scientifiques professionnels adeptes du créationnisme biblique à plus de 10 000 (c’est un chiffre modeste). La plupart d’entre eux n’ont aucun lien officiel avec des organisations créationnistes. En 1993 en Corée du Sud, la Korea Association for Creation Research comptait déjà plus de 1 000 membres. Tous, ou presque, sont au minimum titulaires d’un diplôme post-license ou d’un doctorat dans une discipline scientifique. Parmi eux, 100 occupent le poste de professeur dans une université. La Moscow Creation Science Fellowship démarra en 1993 avec 10 membres. Un an plus tard, ce nombre avait plus que décuplé. En 1994, elle comptait 120 scientifiques titulaires de diplômes supérieurs.
Certains de ces scientifiques travaillent pour une des grandes organisations créationnistes, d’autres travaillent de façon autonome dans des petits ministères ou des musées d’initiative locale ; la dispersion importante et l’encadrement moindre de cette seconde catégorie ne nous permet pas de statuer sur leur niveau de de professionnalisme. Cependant, pour ce qui est des grandes institutions, leur orientation rationnelle ne fait aucun doute.
Ces organisations sont sérieuses et aussi professionnelles qu’il se peut. Lorsque cela est nécessaire, elles prennent ouvertement leurs distances avec des individus créationnistes manquant de professionnalisme afin de maintenir l’intégrité scientifique créationniste, comme dans le cas Kent Hovind. La disposition des dirigeants du mouvement créationniste à mettre en ligne un inventaire d’arguments créationnistes désuets à ne pas utiliser témoigne également de l’honnêteté et de l’esprit critique de ce mouvement.
Bien cordialement,
Philadelphia.