...comme le moyen d'une volonté de puissance non-humaine, in-humaine : dieu.
Comme l'homme ne trouve son parachèvement non en lui-même mais en Dieu, Dieu est l'auteur même de l'humanité et son objectif de perfection suprême. Je pense que cela est facile à comprendre même si on ne croit pas en Dieu.
Le fidèle n'est jamais debout : il est toujours agenouillé, rampant.
Cela dépend. Il y a soumission totale devant Dieu, évidemment, cela est évident étant donné la nature de Dieu; mais le psalmiste ne dit-il pas: "Le Seigneur est mon rocher et mon salut: de qui aurais-je crainte?" Ainsi, le croyant est le plus libre
devant les hommes, à cause justement de sa soumission exclusive à Dieu.
Il n'est jamais libre mais toujours enchaîné, condamné, jugé, marqué, catalogué…
La seule liberté pour l'homme est de pouvoir faire le bien. Or pour faire le bien, il faut le connaître: or tout bien se trouve en Dieu comme dans sa source première. Donc tant que l'homme ne connaît pas Dieu, il n'est pas totalement libre. Seul Dieu fonde, créé et permet la liberté humaine. L'homme livré à lui-même ne sait que faire de sa liberté et donc sa liberté n'existe plus.
Il est la lâcheté érigé au rang de vertu !
Je ne vois pas quel serait l'intérêt de se révolter contre Dieu, alors que la soumission à Dieu permet le bonheur éternel et la joie parfaite. Le courage n'inclut pas de faire des choses totalement stupides qui ne font que nous nuire, comme rejeter Dieu.
il est interdit de plaisir, notamment sexuel
car tout ce qui participe tant soi peu d'une fin pour lui-même est un vol fait aux dépens de dieu
Cela est faux: en fait, tout doit être accomplit pour Dieu, mais cela peut passer par une finalité indirecte résidant en soi-même, un peu comme on accomplit une action A en vue d'une fin C, mais pour cela il faut passer par B. Ainsi, on peut, pour la gloire de Dieu, accomplir une action qui nous est intrinsèquement bénéfique.
il est condamné non pas à se reproduire mais à reproduire le troupeau !
C'est pourquoi, sa morale n'est pas celle du héros mais du lâche. Elle n'est pas celle de la libre conscience, de la responsabilité pleinement assumée à son égard et à celui des autres, de la sagesse…
La sagesse est de vivre selon la vérité: or dans une optique agnostique ou athée, la vérité objective n'existe pas; il n'existe donc pas de sagesse. Deuxièmement, sans Dieu, "nous sommes une liberté qui choisit, mais nous ne choisissons pas d'être libres; nous sommes condamnés à la liberté." Jean-Paul Sartre, existentialiste athée.
La religion n'est donc jamais du côté du rebelle, du héros mais, toujours, du côté du bourreau, du gardien.
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Voilà pourquoi Jésus, modèle de tous les chrétiens, était poursuivi par les autorités et finit mort sur la croix.
Son drapeau n'est pas celui de la Justice mais de l'injustice. Son temple n'est pas celui de la Raison mais de la déraison. Son horizon n'est pas celui du jour mais de la nuit. Sa parole n'est pas de mot mais de silence.
Un jour tu liras la critique de la raison pure, de Kant, ce cher agnostique... je crois que tu changerais d'avis sur ce point.