Lorsqu'il détestait quelquechose, nous le voyions à son visage, son visage reflétait la tendresse et la gentillesse, son apparence, la douceur, jamais il ne disait à quelqu'un en sa présence ce qu'il n'aurait pas aimé entendre, par pudeur et par générosité.
Il était parmi les hommes celui dont le coeur était le plus ouvert, celui dont le langage était le plus véridique, celui dont le caractère était le plus doux, celui qui dans ses relations se montrait le plus généreux, celui qui lui demandait quelquechose, il ne lui donnait jamais congé sans le lui procurer ou bien, il lui adressait des paroles rassurantes, il était ainsi à la grandeur de son caractère, ouvert à tous de sorte qu'il devint pour tous un père et que tous bénéficiaient auprès de lui des mêmes droits.
Il était constamment souriant, accommodant et sociable, il ne refusait jamais de recevoir et gardait toujours le sourire, il lui arrivait de plaisanter avec les Compagnons, il se mêlait à eux et s'entretenait avec eux, il jouait avec leurs enfants et il les faisait s'assoir sur son giron, il répondait à l'invitation et rendait visite aux malades dans la partie la plus éloignée de Médine, il adressait le premier le salut à celui qu'il rencontrait, il serrait la main en premier à ses compagnons et ne la retirait pas avant que l'autre ne retire la sienne, il honorait son hôte et il arrivait même qu'il étendit pour lui son habit, lui offrant son propre coussin et le persuadant de s'y assoir s'il refusait.
Il ne coupait la parole à personne, et il interpellait ses Compagnons par les surnoms qu'ils préféraient ceci pour les honorer, tel était le Prophète (saw) décrit par ses Compagnons, ce père de famille, un grand homme, un chef spirituel et si modeste à la fois, un homme choisi, l'élu d'Allah, envoyé au monde comme miséricorde.
"J'ai cinq noms : je suis Mohamed (le louangé), je suis Ahmed (le plus glorieux), je suis Al Mahi par qui Allah efface l'infidélité, je suis Al Hachir autour de qui les gens sont rassemblés (au jour du jugement) et je suis Al Aqib (le dernier des Prophètes)."
Il était Al Amine, le digne de confiance à qui les gens confiait leur bien sans douter de son honnêteté. Il avait en lui les qualités que d'autres n'avaient pas ; certains étaient réformateurs au niveau social, politique, intellectuel, mais lui le Très Saint Envoyé (saw) fut un réformateur dans tous les domaines, réformateur n'étant pas son statut mais Prophète d'Allah (saw), le plus beau des attributs qu'on puisse lui donner.
Vous ne devez pas le considérer comme supérieur à l'homme, un jour, alors qu'il ramassait des brindilles pour faire un feu, un de ses compagnons nous raconte "Laisse moi faire lui dis-je !" "Pourquoi ? répondit-il" "Tu es le Prophète d'Allah, tu n'as pas à t'échiner de la sorte pour faire un feu !" alors, il m'a regardé et a murmuré "Allah n'aime pas celui qui se considère supérieur à son prochain", alors je me suis allongé et je l'ai observé, il s'est arrêté brusquement et s'est redressé de toute sa taille, s'est approché de moi " Oui, je suis le Prophète d'Allah, mais pourtant je ne sais pas ce qu'il adviendra de moi".
Le Prophète (saw) marchait avec une lenteur grave et majestueuse, il avait l'esprit présent en toutes circonstances, lorsqu'il se retournait, c'était de tout le corps, s'il montrait quelquechose, il le aisait avec la main toute entière et non avec un ou deux doigts, il parlait avec peu de mots, mais chaque mot comportait des sens nombreux, les uns évidents, les autres cachés. Quant au charme de son élocution, il était de nature surhumaine, il allait droit au coeur et nul ne put jamais y résister.
Lorsqu'il prenait place parmi ses Compagnons, le silence planait de telle sorte que chaque mot qui émanait de sa personne était perçu comme un trésor. Il ne riait jamais au-delà du sourire et se couvrait la bouche avec la main en cas d'excés de gaieté. Il était d'un caractère égal, sans morgue ni raideur. Il s'interessait aux affaires de tous, des esclaves aussi bien des nobles. Il assistait au funérailles des plus humbles Croyants.
Jamais de sa main bénie, il ne frappa une femme, ni un de ses domestiques, il aimait rechercher les avis et les conseils avec autant de soin, il aimait la plaisanterie non blâmable lorsqu'elle contenait la vérité.
Il aimait les parfums, parce qu'ils sont le complément de la purification, il prenait soin de sa chevelure, il taillait sa barbe et sa moustache, il noircissait ses paupières, il soignait ses dents, il prenait donc un soin extrême de sa personne, poussé jusqu'à une élégance très simple mais très raffinée, il se regardait souvent dans un miroir. En revanche, il condamnait sévèrement le luxe exagéré dans les vêtements. Anas (raa) a dit :" Les mains du Prophète (saw) sont plus douces que la soie, sa peau dégage le plus agréable des parfums. je l'ai servi pendant dix ans, jamais, il ne m'a dit :"Fi" ou m'a reproché de faire une chose ou la façon dont je la faisais".
Son souci de Justice et de charité s'étendait jusqu'aux animaux. Le Prophète (saw) travaillait de ses mains, on le voyait traire ses brebis, rapiécer ses sandales, raccomoder ses vêtements, nourrir ses chameaux, dresser sa tente... sans accepter l'aide de quiconque. Il rapportait lui même ses emplettes du marché, "C'est à l'acheteur qu'il incombe de porter ses achats disait-il". Il condamnait ainsi, par son exemple, l'habitude de ces riches qui achètent nombre d'objets dont ils chargent leurs domestiques sans s'inquiéter du poids. Il poussait aux dernières limites le mépris des biens de ce monde, il disait qu'ai-je à faire avec les biens de ce monde, je suis comme le voyageur qui s'étend à l'ombre d'un arbre, et il quitte cet arbre pour ne plus y revenir.
Un jour, même Allah le très Haut lui proposa de changer en or pur tous les cailloux des environs de Mekka et voici quelle fut sa réponse "Oh Allah ! accorde moi seulement d'avoir faim un jour et d'être rassasié le lendemain et le jour où j'aurais faim, je t'implorerai et le jour où je serais rassasié, je te remercierai ! Oh Allah, fais moi mourir pauvre et ressuscite moi dans les rangs des pauvres !"
La sobriété du Prophète (saw) était extrême, jamais il ne prenait deux sortes de nourriture au même repas, s'il mangeait des dattes, il se privait de viande et vice versa, lorsque la faim le tenaillait, il appliquait sur son ventre une pierre qu'il sanglait avec sa ceinture. Il sortit de ce monde sans s'être rassasié d'aucun mets raffiné.
Il entretenait son corps dans un état de pureté parfaite par d'incessantes ablutions, il dormait souvent sur une natte rugueuse dont les traces s'imprimaient profondément dans sa chair, son oreiller était fait de fibres de palmiers, et son lit d'un manteau plié en deux.
Avant de mourir, il avait affranchi tous ses domestiques et distribué le peu de bien qu'il lui restait. Il jugeait inconvenant de se présenter devant son Seigneur avec de l'or en sa possession.
Lorsque les prémices de la Mort se firent sentir voici quel fut son discours qu'il tint alors qu'il était soutenu pas deux Compagnons :
"O Croyants, s'il est quelqu'un parmi vous dont j'ai fait bâtonner le dos, voici mon dos pour qu'il se fasse justice ! s'il est quelqu'un dont j'ai blessé l'honneur, voici mon honneur pour qu'il se venge ! s'il est quelqu'un dont j'ai pris un bien, voici mes biens pour qu'il se paie et que nul n'hésite dans la crainte de mon ressentiment car le ressentiment n'est point dans mon caractère, la honte est plus facile à supporter dans ce monde que dans l'autre". Il ajouta ensuite "Allah a offert à un de ses serviteurs le choix entre les biens de ce monde et ceux qui sont auprès de Lui et le serviteur a choisi ceux qui sont auprès de Lui".
Ayant remarqué que les Compagnons savaient qu'il parlait de lui et que le Prophète (saw) allait mourir, il leur répliqua " Oh Croyants ! il m'est parvenu que vous redoutez la mort de votre Prophète, mais est ce que jamais un Prophète fut immortel avant moi ? Comment demeurerais je éternellement auprès de vous ? Toute âme doit gouter à la Mort. Je dois retourner à mon Créateur et de même vous retournerez auprès de Lui".
Lorsque le Prophète (saw) fut immobilisé par sa maladie, il demanda à séjourner chez sa femme Aicha (raa), ses épouses lui permirent ce choix, Aicha (raa) rapporte ce qui suit :
"Une des faveurs que Allah m'a accordée c'est d'avoir fait que l'Envoyé d'Allah (saw) soit mort dans mon appartement, au jour qu'il me consacrait, et la tête entre mon épaule et mon menton. Désirant se brosser les dents, il mâchonna un bout de miswak, il y avait devant lui une outre d'eau, il se mit à tremper les mains et les passer ensuite sur le visage en disant "Il n'y a pas de Dieu sauf Allah, la mort a ses affres". Il se mit à lever les mains puis, il rendit le dernier soupir en laissant tomber la main.
Mohamed (saw) n'est qu'un Envoyé, d'autres Envoyés sont morts avant lui, s'il mourrait ou s'il était tué retourneriez vous en arrière ! Certes, tu mourras (O Mohamed) et eux aussi, ils mourront" (Verset 30 sourate 39 ; Verset 144 sourate 3).
"O Croyants, si vous adoriez Mohamed (saw), apprenez que Mohamed est mort, mais si vous adoriez Allah, alors sachez qu'Allah est Le Vivant" C'est sur la récitation de ces deux versets du Coran et sur cette parole qu'Abou Bakr (raa) s'adressa aux Croyants.
Mohamed (saw), Sceau des Prophète, mourut à Médine le 8 Juin 632, laissant un trésor culturel, spirituel basé sur l'Unicité d'Allah et l'amour de l'Homme envers ses semblables" Qu'Allah accepte ce témoignage de notre part "O Allah, nous attestons que Mohamed (saw) a bien transmis le Message et qu'il nous est parvenu".
PERSONNALITE DU PROPHETE MOHAMED (SAW)
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La religion musulmane l'Islam, se veut une révélation en langue arabe de la religion originelle d'Adam, de Noé, et de tous les prophètes parmi lesquels elle place aussi Jésus. Ainsi, elle se présente comme un retour à la religion d'Abraham (appelé, en arabe, Ibrahim par les musulmans) du point de vue de la croyance, le Coran le définissant comme étant la voie d'Ibrahim (millata Ibrahim) c'est-à-dire une soumission exclusive à Allah.
La religion musulmane l'Islam, se veut une révélation en langue arabe de la religion originelle d'Adam, de Noé, et de tous les prophètes parmi lesquels elle place aussi Jésus. Ainsi, elle se présente comme un retour à la religion d'Abraham (appelé, en arabe, Ibrahim par les musulmans) du point de vue de la croyance, le Coran le définissant comme étant la voie d'Ibrahim (millata Ibrahim) c'est-à-dire une soumission exclusive à Allah.
PERSONNALITE DU PROPHETE MOHAMED (SAW)
Ecrit le 26 janv.05, 10:31-
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