effectivement, maintenir tous les adeptes d'une secte dans l'ignorance, n'est ce pas le meilleur moyen de garder leur parfait contrôle ???
L'art pictural a été porté à des sommets lors de la Renaissance chrétienne (Italie, Flandre notamment), et aussi bien sûr dans les civilisations asiatiques (Chine, Japon) et africaines... Le dessin est réellement indissociable de l'humanité, puisqu'il est présent dès la préhistoire sous forme de peintures rupestres.
L'islam, pourtant, a entravé totalement le développement de la figuration. Dans les pays victimes de l'islam, on n'a retrouvé que très peu d'échantillons d'un art figuratif. L'art musulman se caractérise par l'absence de motifs décoratifs et par le recours à des thèmes géométriques. Les arabesques de l'Alhambra sont un bon exemple. Les artistes, frustrés, ont aussi tenté de donner libre essor à leur invention naturelle grâce à la calligraphie.
L'imam Al-Nawawi résume l'opinion des grands ulamâ :
« la représentation figurée (taswîr al-sûra) des êtres vivants (al-hayawân) est rigoureusement interdite (harâm) et compte parmi les péchés les plus graves, car elle est menacée du châtiment douloureux mentionné dans les hadîth(s). Peu importe que cette représentation soit réalisée sur des objets d’usage vil ou non, sa réalisation est, de toute façon, interdite (harâm), car elle consiste en une imitation (mudaha) de la création (khalq) de Dieu. Peu importe qu’elle se trouve sur un tissu (thawb), un tapis (busât), un dirham, un dinâr, un vase, un mur, etc.... »
Que disent en toutes lettres les hadiths? La tradition rapporte que Mahomet demanda à l'une de ses femmes d'enlever une étoffe décorée de la pièce où il s'apprêtait à accomplir la prière, afin de ne pas risquer d'être distrait. Ailleurs, Muhammad affirme que l'Ange de la Révélation refusait de s'approcher de sa demeure si elle abritait une quelconque image. Enfin, il menaça les artistes d'avoir à comparaître devant Dieu au Jour du Jugement, d'être mis en demeure de donner vie à leurs oeuvres et, devant leur incapacité à le faire, d'être confondus et précipités dans les tourments de l'enfer :
Dans le Sahîh de Muslim (Sahih Muslim), le Hadith 3943 : « D'après Abd-Allah ibn Masoûd , l'Envoyé d'Allah a dit: "Au Jour de la Résurrection, les gens qui éprouveront de la part d'Allah les plus terribles châtiments seront les peintres (plutôt, fabricants de figures: peintres, sculpteurs, dessinateurs et autres)".
Cette attitude est d'ailleurs traduite par l'anecdote mettant en scène un artiste persan nouvellement converti à l'lslam. Peintre-sculpteur de son métier, il alla consulter Ibn'Abbâs sur son sort: ne possédant que ce seul savoir-faire pour vivre, mais désireux de respecter les prescriptions de sa religion, que pouvait-il faire désormais ? Ibn 'Abbâs lui conseilla de continuer à exercer son art, mais en pratiquant une rigoureuse stylisation des formes: "coupe la tête (aux personnes et animaux) et fais-les ressembler à des fleurs". Historique ou non, ce récit résume en tout cas clairement l'option fondamentale prise par l'art musulman: refus de représenter le monde humain ou animal, stylisation des motifs végétaux.
C'est naturellement fâcheux : rayer ce qu'il y a d'humain dans le monde, c'est rayer l'émotion. Léonard de Vinci, Raphaël, Michel-Ange, Titien, Vermeer étaient, eux, passés maîtres en anatomie ; ils réalisaient des fresques ou des portraits bouleversants par le rendu extraordinaire de la moindre inflexion psychologique. Quelle meilleure représentation du drame christique que les tableaux du Caravage? Quelle meilleure idée du mystère divin que ce que nous donne à voir Georges de La Tour?
Mais en terres d'islam, imiter la création divine est considéré comme une présomption, un orgueil intolérables. L'image est refusée car renvoyée à une réalité trop sacrée pour être matérialisée. Tout appartient à Allah ; adieu aux arts. A la source de tout cela, il y a les préjugés qu'avait Mahomet à l'encontre des icônes païennes. Cf. par exemple, le passage du Coran XXI, 51 s. racontant comment Abraham brisa les idoles qu'adorait son entourage. L'iconoclasme mahométan a détruit dans l'histoire plus d'oeuvres d'art que toute autre tyrannie.
La destruction des bouddha de bamiyan est un crime contre l'humanité