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Jésus et la sexualité
Posté : 30 mars05, 00:26
par Nova
Il me semble que Jésus n'a pas dit grand chose en matière de sexualité. Pourquoi ? Dès lors, sur quoi repose l'obligation de célibat des prêtres ?
Posté : 30 mars05, 00:47
par persephone
Le célibat des prêtres relève de la tradition, pas des Ecritures.
Etre prêtre n'est pas un métier, c'est un sacerdoce qui engage toute la personne.
Cela dit, compte tenu de la baisse inquiétante des vocations et du manque de prêtres, personne n'est sûr que l'Eglise catholique ne permettra pas un jour le mariage des prêtres.
Ou l'ordination des femmes, d'ailleurs !
Posté : 30 mars05, 01:34
par Nova
Mais quelles sont les justifications données par l'Eglise ? A mes yeux, être médecin représente un sacerdoce bien plus respectable que celui des prêtres puisque le médecin est aussi entièrement dévoué à ses malades qui peuvent l'appeller jour et nuit. Pourtant on n'empêche pas les médecins de se marier.
De plus, comme Jésus ne s'est pas exprimé sur le sujet de la sexualité, je ne comprends pas comment l'Eglise peut avoir des avis parfois bien arrêtés sur certains points. Pourquoi l'Eglise peut-elle s'exprimer sur des sujets que le Christ lui-même n'a pas abordés ?
Posté : 30 mars05, 02:31
par Pasteur Patrick
SALUT NOVA,
A PARTIR DU MOMENT OU TU ESTIMES QUE CECI EST PLUS RESPECTABLE QUE CELA, TU FAIS UN CHOIX PERSONNEL qui n'engage que toi et ta propre intelligence des choses. Tu peux cependant admettre que d'autgres pensnet sans doute autrement.
Certes le médecin est pourmoi ausdsi respectable que le sacerdoce.
Ceci étant, il est vrai que le célibat ministériel est le propre des catholiques romains et que les autres chrétiens n'ont pas choisi cette voie: les prêtres orthodoxes de toutes les Patriarchie sont mariés; les prêtres anglicans sont mariés, les pasteurs réformés et luthériens également, que deire aussi despastuers évangélisuqes, pentecôtistes etc. tous mariés habituellement. C'est toujours un peu suspect le célibat dans les milieux autres que "romains".
Coimme il a été dit plus haut, le célibat relève d'une tradition unique dans l'histoire.
En effet, il faut savoir que le célibat a toujours été assez mal vu chez les Juifs. Or le christianisme s'inscrit dans la suite du judaïsme. Les prêtres juifs ont évidemment disparus avec la destruction du temple de Jérusalem en 70 par Titus.
Pour la prêtrise chrétienne, il suffirt de lire le Nouveau Testament. En fait, le mot de prêtrise désigne ce que le NT appelle les "anciens". Le mot "ancien" vient du grec "presbys, presbyteros" qui a donné le mot français presbytre et presbytère... et a donné prêtre en passant d'abord par presbtre, puis prestre, enfin prêtre.
Le mot prêtre signifie donc bien "ancien" et n'a rien à voir avec les "prêtres païens" dont lmemot grec venait de ieros, l'adj ieros, a,on = sacré (cf. II Tim 3:15) et to ieron = le temple, le sanctuaire.
En grec les termes sont distincts, mais en français c'est un peu confus, faut avouer.
Le ministère d'ancien s'appelle "prêtrise" par confusion de mot, dans lecatholicisme romain, tandis que les milieux "protestants, au sens large, on a repris l'usage grec en le rendant plus compréhensible en le traduisant explicitement par "ancien".
Il en est de même du mot "episkopos" qui se traduit aussi bien par épiscope que par évêque, ou encore par une équivalence dynamique avec l'image évangélique du "pasteur".
Rappelons-nous l'apôtre Paul recommandant aux évêques d'être mari d'une seule femme !
Voilà une recommandation bien évangélique... que l'Eglise romaine ne suit pas car elle a,par choix, voulu que ses "serviteurs fussent célibataires" par choix volontaires. Le Code de Droit canonique demande que les "prêtres" s'engagent librement, volontairement, à mener une vie de célibat. C'est donc un engagement "personnel" qui est exigé de chaque futur prêtre. Je dirais qu'il s'agit donc d'une règlement intérieur et propre à cette Eglise.
Le vrai problème n'est pas le célibat d'ailleurs, car le célibat peut être bien utilisé dans le cadre de l'Eglise, ce qui est vraiment dommageable , c'est le sexisme de la prêtrise. En effet, en Jésus-Christ, les hommes et les femmes sont égaux et l'engagement masculin est aussi féminin comme on le voit dans la vie consacrée des femmes pasteurs dans les communautés réformées et anglicanes.
Au reste, l'engagement féminin n'est pas totalement éliminé dans l'Eglise romaine pusique les femmes peuvent "servir autrement", voire être abbesses... Le seul refus, c'est la prêtrise féminine alors que rien, bibliquement, ne s'y oppose... sauf l'homme lui-même et ses a priori sexistes séculaires.
Salut
Posté : 30 mars05, 05:17
par lugh
Le seul refus, c'est la prêtrise féminine alors que rien, bibliquement, ne s'y oppose... sauf l'homme lui-même et ses a priori sexistes séculaires.
Je répondrai en citant un sage :
A PARTIR DU MOMENT OU TU ESTIMES QUE CECI EST PLUS RESPECTABLE QUE CELA, TU FAIS UN CHOIX PERSONNEL qui n'engage que toi et ta propre intelligence des choses.
Il est certain que le Christ n'a jamais dit "les femmes vous ne serez pas prêtres". Mais il est auss vrai (au sens biblique du terme
) qu'il n'a choisi que des hommes pour apôtres. Pourquoi donc ? pour ne pas 'heurter' ? on a vu que sur d'autres points, il ne s'est pas gêné...
Les hommes sont-ils pour autant supérieurs ? non, comme le montre l'épreuve de la croix et le mystère du tombeau. Ce sont les femmes les plus fidèles au pied de la croix et les premières à croire et à annoncer la Bonne Nouvelle de la Résurrection aux apôtres incrédules.
En effet, en Jésus-Christ, les hommes et les femmes sont égaux
égaux en droit et dignité certainement mais pourtant différent.
Et cette différence se traduit aussi spirituellement, notamment pour l'Eglise, dans la célébration de l'Eucharistie qui fait mémoire du sacrifice donc de la mort du Christ. Or la femme donne la vie...
De plus, comme Jésus ne s'est pas exprimé sur le sujet de la sexualité, je ne comprends pas comment l'Eglise peut avoir des avis parfois bien arrêtés sur certains points. Pourquoi l'Eglise peut-elle s'exprimer sur des sujets que le Christ lui-même n'a pas abordés ?
Je dirai presque que sa 'liberté' commence là ou s'arrete les paroles du Christ. Car il serait malvenu de le contredire
Posté : 30 mars05, 05:43
par LumendeLumine
Jésus, lui-même le premier prêtre - dans le sens catholique du terme !
-, était un homme. Il n'a lui-même choisi que des hommes pour son ministère, et ces hommes ont fait de même jusqu'à aujourd'hui. Jésus n'a donc pas, visiblement, donné le pouvoir ou la permission à son Église apostolique de transmettre la fonction sacramentelle de prêtre à des femmes.
Voici la réponse donnée par le Pape Jean-Paul II à la question posée ici sur ce forum par Nova: j'en transcris ici quelques extraits:
Sacerdatolis Caelibatus
...
21. Le Christ, Fils unique du Père, du fait même de son incarnation, est constitué Médiateur entre le ciel et la terre, entre le Père et le genre humain. En pleine harmonie avec cette mission, le Christ est resté durant toute sa vie dans l’état de virginité, qui signifie son dévouement total au service de Dieu et des hommes. Ce lien profond qui, dans le Christ, unit la virginité et le sacerdoce, se reflète en ceux à qui il échoit de participer à la dignité et à la mission du Médiateur et Prêtre éternel, et cette participation sera d’autant plus parfaite que le ministre sacré sera affranchi de tout lien de la chair et du sang.(7)
(...)
23. C’est donc le mystère de la nouveauté du Christ, de tout ce qu’Il est lui-même et de ce qu’Il signifie, c’est la somme des idéaux les plus élevés de l’Evangile et du royaume, c’est une manifestation particulière de la grâce jaillissant du mystère pascal du Rédempteur, qui font la dignité et le caractère désirable du choix de la virginité pour ceux qu’appelle le Seigneur Jésus, et qui entendent ainsi participer non seulement à sa fonction sacerdotale mais partager également avec Lui l’état de vie qui fut le sien.
(...)
26. " Saisi par le Christ Jésus " (Phil. 3, 12) jusqu’à s’abandonner totalement à Lui, le prêtre se configure plus parfaitement au Christ également dans l’amour avec lequel le Prêtre éternel a aimé l’Eglise son Corps, s’offrant tout entier pour elle, afin de s’en faire une Epouse glorieuse, sainte et immaculée (cf. Eph. 5, 25-27).
La virginité consacrée des ministres sacrés manifeste en effet l’amour virginal du Christ pour l’Eglise et la fécondité virginale et surnaturelle de cette union, en vertu de quoi les fils de Dieu ne sont pas engendrés de la chair et du sang (Jean 1, 13).(10)
(...)
***
(...)
40. Il ne sera pas inutile non plus d’observer qu’en Orient l’épiscopat est également réservé aux prêtres célibataires et que les prêtres, une fois ordonnés, ne peuvent plus se marier. D’où il apparaît en quel sens ces Eglises si respectables possèdent jusqu’à un certain point le principe du sacerdoce célibataire et celui d’une certaine convenance entre le célibat et le sacerdoce chrétien, dont les Evêques possèdent le couronnement et la plénitude.(29)
On entend souvent dire que l'Église devra concéder aux femmes le sacerdoce, ou le mariage aux prêtres, tant le besoin de prêtres se fait pressant: à cela notre Mère répond avec une foi et une espérance sans cesse renouvelée:
Notre Seigneur Jésus-Christ n’a pas hésité à confier à une poignée d’hommes que tout le monde aurait jugés insuffisants en nombre et en qualité, la charge écrasante d’évangéliser le monde connu d’alors. A ce " petit troupeau ", il enjoignit de ne pas perdre courage (Luc 12, 32), parce qu’il remporterait avec Lui et par Lui, grâce à son assistance toujours présente (Mt. 28, 20), la victoire sur le monde (Jean 16, 33). Jésus nous a également avertis que le Royaume des Cieux possède en lui-même une force propre et secrète qui lui permet de croître et d’arriver à la moisson sans que l’homme le sache (Marc 4, 26-29). La moisson du Royaume de Dieu est immense, et les ouvriers sont peu nombreux aujourd’hui comme aux premiers jours; ils ne furent même jamais en nombre tel que le jugement humain l’aurait cru suffisant. Mais le Seigneur du Royaume demande qu’on prie afin que ce soit le Maître qui envoie lui-même les ouvriers dans son champ (Mt. 9, 37-38). Les projets et la prudence humaines ne peuvent usurper le rôle de la mystérieuse sagesse de Celui qui au cours de l’histoire a défié par sa folie et sa faiblesse la sagesse et la puissance de l’homme (1 Cor. 1, 20-31).
et également:
On ne peut croire toute simplement que l’abolition du célibat ecclésiastique accroîtrait par le fait même et de façon notable le nombre de vocations: l’expérience actuelle des Eglises et communautés ecclésiales où les ministres sacrés peuvent se marier semble prouver le contraire. C’est surtout d’autres côtés qu’il faut chercher la cause de la diminution des vocations sacerdotales: par exemple, dans la perte ou l’affaiblissement du sens de Dieu et du sacré au niveau individuel et parmi les familles, dans le fait qu’on estime moins ou qu’on méconnaît l’Eglise comme l’institution qui apporte le salut par la foi et les sacrements. Il faut donc, dans l’étude du problème, aller aux éléments vraiment fondamentaux.
Posté : 30 mars05, 06:49
par Nova
LumendeLumine a écrit :Jésus, lui-même le premier prêtre - dans le sens catholique du terme !
-, était un homme. Il n'a lui-même choisi que des hommes pour son ministère, et ces hommes ont fait de même jusqu'à aujourd'hui.
Il ne faut pas oublier que Jésus ressuscité est apparu d'abord à des femmes qui ont ensuite été envoyées pour annoncer la bonne nouvelle aux apôtres. Sans ces femmes, les apôtres seraient-ils allés en Galilée confirmer la résurrection ? Pourquoi Jésus a-t-il pris la peine d'apparaître à des femmes en premier lieu ? Il aurait pu aller direct chez les apôtres ou devant Pilate Peut-être y a-t-il un message, là-bas ? Je pense à un truc : il ne me semble pas que les apôtres étaient célibataires...
LumendeLumine a écrit : On entend souvent dire que l'Église devra concéder aux femmes le sacerdoce, ou le mariage aux prêtres, tant le besoin de prêtres se fait pressant:
C'est vrai et personnellement, ça me choque : accepter le mariage des prêtres ou les prêtresses PARCE QU'ON MANQUE DE PRÊTRES me paraîtrait hallucinant (mais ça n'engage que moi, je te l'accorde, Pasteur Patrick ). Il me semble que si l'Eglise doit accepter un jour ce type de sacerdoce, ce ne doit pas être pour boucher les trous (comme le signe d'un échec), mais bien parce qu'elle est intimement convaincue qu'il n'y a rien de mal à ce qu'un prêtre soit marié et/ou à qu'il soit une femme... sinon ça n'a pas de sens et elle perdra tout crédit. La motivation pour une éventuelle fin du célibat des prêtres ne devrait-elle pas plutôt résulter d'une prise de conscience que ce qui est demandé aux prêtres est contre-nature, voire inhumain ?
LumendeLumine a écrit : C’est surtout d’autres côtés qu’il faut chercher la cause de la diminution des vocations sacerdotales: par exemple, dans la perte ou l’affaiblissement du sens de Dieu et du sacré au niveau individuel et parmi les familles, dans le fait qu’on estime moins ou qu’on méconnaît l’Eglise comme l’institution qui apporte le salut par la foi et les sacrements.
Tout à fait d'accord avec cela : la société actuelle ne pousse pas à se tourner vers Dieu et, encore moins, à Lui consacrer sa vie. Le véritable problème est là. Et puis, si des jeunes refusent de devenir prêtres à cause du célibat, ils n'ont qu'à se faire pasteur ou diacre. Il y a des solutions alternatives pour eux... qui ne font pas l'affaire de l'église catholique... Tiens, une femme peut-elle être diacre ?
Le célibat des prêtres n'est qu'un sujet parmi d'autres. Jésus n'a rien dit sur le remariage, l'homosexualité, la prostitution, la contraception, etc. Pourquoi l'Eglise (catholique) se sent-elle obligée d'avoir un avis, supposé de surcroît universel ? Ne pourrait-elle pas dire "je ne sais pas : la Bible ne dit rien à ce sujet" ?
Posté : 07 avr.05, 21:55
par Simplement moi
Disons que ce que l'on sait de Jésus a été reporté.
On ignore tout simplement s'il a parlé des femmes car non reporté, ce qui ne veut pas dire qu'il ne l'ait pas fait.
Par ailleurs on se base sur des us et coutûmes d'une époque qui ne donnait sans doute pas a la femme la place qu'elle occupe aujourd'hui de par l'Occident.
Quant au non mariage des prêtres en catholicisme c'est aussi une interprétation humaine car on ne voit que le contraire dans toute la Bible.
Amicalement
Posté : 08 avr.05, 02:49
par nuage
Bonjour,
Je ne peus pas donner de réponse à cette question, mais j'avoue que le mariage des prêtres ne me gènerais absolument pas. Simplement moi à raison de dire que c'est une question d'interprétation, de mon point de vue. Mais les femmes ont une place spéciale dans la Bible, je suis une femme et il vous faudrais la sensibilité d'une femme pour comprendre tout un tas de chose. Ce sont des hommes qui ont écrit les textes, pour tout un tas de raison, mais si une femme avait écrit un de ces textes, la différence vous aurrais sauté aux yeux. Jésus avait un regard particulié pour les femmes, il suffit de lire le passage où il parle de cette femme que tout le monde veut lapider...s'élever contre une tradition n'est pas facile.
Posté : 08 avr.05, 13:08
par Aramis
Concernant le mariage des prêtres : Timothée ch3 v2.
On peut donc réver que le nouveau Pape....
Posté : 08 avr.05, 22:42
par Nova
Je trouve ton intervention pertinente, Nuage . D'ailleurs, si les femmes pouvaient devenir prêtres, cela changerait certainement beaucoup de choses. Tout d'abord, elles redynamiseraient l'Eglise et apporteraient une lecture d'une autre sensibilité de la Bible. Je pense que cela pourrait changer aussi l'image de la femme dans la société actuelle car aujourd'hui les femmes modèles sont des maquennins refaites de partout, des stars d'Hollywood sans une ride, les chanteuses taille de guêpe, etc. Bref, très physique mais avec rien dans le ciboulot... Avoir de jeunes femmes prêtres, ce serait pas mal pour les jeunes filles... et garçons aussi
Aramis, si un jour, l'Eglise autorise le mariage des prêtres, elle devra le permettre avant ou après l'ordination car elle doit penser à ceux qui sont déjà prêtres