Les chrétiens radicaux - Anabaptistes (Mennonites & Amishs)
Posté : 08 févr.16, 18:20
L'anabaptisme
L'anabaptisme est né d'une dissidence protestante du XVI ème siècle. On l'appelle aussi la Réforme radicale.
Divers courants naissent à peu près en même temps dans différentes régions d'Europe. Appelés "rebaptiseurs" par leurs adversaires, les anabaptistes refusent le baptême des enfants et l'intervention de l'État dans l'Église. L'anabaptisme suisse est très bibliciste et non violent ; l'anabaptisme néerlandais est lui aussi marqué par le pacifisme de Menno Simons ; enfin, l'anabaptisme autrichien prend une forme plus communautaire en Moravie.
Ces différents groupes furent rejetés et persécutés par les catholiques comme par les réformés.
Leurs descendants se trouvent aujourd'hui dans les Églises mennonites, chez les amishs et les houttériens dans le monde entier.
On compte environ 900 000 membres adultes dans ces communautés.
Si les Églises baptistes d'aujourd'hui ne descendent pas directement des anabaptistes du XVIe siècle, il ne faut pas négliger le rôle essentiel que les anabaptistes ont joué dans la naissance du mouvement baptiste ; c'est au contact de mennonites des Pays-Bas au XVIIe siècle que des non-conformistes anglais ont été amenés à fonder les premières Eglises baptistes en Grande-Bretagne.
Fédération protestante de France
Les Églises mennonites
Menno Simons
Menno Simons © Archives anabaptistes
Issus de la Réforme radicale au XVIe siècle, les mennonites, persécutés en Suisse, s’installent le long de la vallée du Rhin. Au XVIIe siècle un schisme les divise entre mennonites libéraux et amish conservateurs. Ces derniers émigrent vers les États-Unis. Les mennonites ont actuellement en France 32 Églises autonomes.
Origines
Alors que les luthériens se réclament de Luther et les calvinistes (réformés) de Calvin, les mennonites tirent leur nom de Menno Simons (1496-1561), un prêtre hollandais qui rejoint en 1536 les communautés anabaptistes. Menno Simons deviendra le conducteur spirituel de ces groupes affaiblis et clandestins après des années de persécutions.
Les véritables origines du mouvement se situent en Suisse autour des années 1520. À Zurich, un désaccord survient autour du réformateur Zwingli sur la manière de faire avancer les idées de la Réforme : certains, avec Zwingli, souhaitent faire appel à l’autorité civile dans la gestion de l’Église, d’autres s’y opposent en invoquant les principes évangéliques du Nouveau Testament : séparation de l’Église et de l’État et baptême des croyants.
Malgré le décret du Conseil de la ville de Zurich, Conrad Grebel, un des dirigeants du groupe radical opposé à Zwingli, pratique le 21 janvier 1525 avec quelques « frères », le baptême d’adultes dans une maison particulière. Pour cet acte, il est condamné par les autorités civiles à la prison à vie, mais il parvient à s’échapper. Ce premier baptême marque la rupture avec Zwingli. Il en restera le nom d’anabaptistes ou rebaptiseurs.
Convictions
-l’autorité de l’Écriture,
-la Parole de Dieu adressée aux hommes,
-le baptême sur confession de foi et engagement personnel,
-l’obéissance à Dieu avant la fidélité à l’État,
-le refus de la violence et du service militaire,
-le refus du serment,
Mennonite sauvant un ennemi de la noyade, par Willems (1569)
Mennonite sauvant un ennemi de la noyade, par Willems (1569) © Mennonite Church USA Archivesl’amour du prochain et l’assistance mutuelle.
Musée virtuel du Protestantisme
L'anabaptisme est né d'une dissidence protestante du XVI ème siècle. On l'appelle aussi la Réforme radicale.
Divers courants naissent à peu près en même temps dans différentes régions d'Europe. Appelés "rebaptiseurs" par leurs adversaires, les anabaptistes refusent le baptême des enfants et l'intervention de l'État dans l'Église. L'anabaptisme suisse est très bibliciste et non violent ; l'anabaptisme néerlandais est lui aussi marqué par le pacifisme de Menno Simons ; enfin, l'anabaptisme autrichien prend une forme plus communautaire en Moravie.
Ces différents groupes furent rejetés et persécutés par les catholiques comme par les réformés.
Leurs descendants se trouvent aujourd'hui dans les Églises mennonites, chez les amishs et les houttériens dans le monde entier.
On compte environ 900 000 membres adultes dans ces communautés.
Si les Églises baptistes d'aujourd'hui ne descendent pas directement des anabaptistes du XVIe siècle, il ne faut pas négliger le rôle essentiel que les anabaptistes ont joué dans la naissance du mouvement baptiste ; c'est au contact de mennonites des Pays-Bas au XVIIe siècle que des non-conformistes anglais ont été amenés à fonder les premières Eglises baptistes en Grande-Bretagne.
Fédération protestante de France
Les Églises mennonites
Menno Simons
Menno Simons © Archives anabaptistes
Issus de la Réforme radicale au XVIe siècle, les mennonites, persécutés en Suisse, s’installent le long de la vallée du Rhin. Au XVIIe siècle un schisme les divise entre mennonites libéraux et amish conservateurs. Ces derniers émigrent vers les États-Unis. Les mennonites ont actuellement en France 32 Églises autonomes.
Origines
Alors que les luthériens se réclament de Luther et les calvinistes (réformés) de Calvin, les mennonites tirent leur nom de Menno Simons (1496-1561), un prêtre hollandais qui rejoint en 1536 les communautés anabaptistes. Menno Simons deviendra le conducteur spirituel de ces groupes affaiblis et clandestins après des années de persécutions.
Les véritables origines du mouvement se situent en Suisse autour des années 1520. À Zurich, un désaccord survient autour du réformateur Zwingli sur la manière de faire avancer les idées de la Réforme : certains, avec Zwingli, souhaitent faire appel à l’autorité civile dans la gestion de l’Église, d’autres s’y opposent en invoquant les principes évangéliques du Nouveau Testament : séparation de l’Église et de l’État et baptême des croyants.
Malgré le décret du Conseil de la ville de Zurich, Conrad Grebel, un des dirigeants du groupe radical opposé à Zwingli, pratique le 21 janvier 1525 avec quelques « frères », le baptême d’adultes dans une maison particulière. Pour cet acte, il est condamné par les autorités civiles à la prison à vie, mais il parvient à s’échapper. Ce premier baptême marque la rupture avec Zwingli. Il en restera le nom d’anabaptistes ou rebaptiseurs.
Convictions
-l’autorité de l’Écriture,
-la Parole de Dieu adressée aux hommes,
-le baptême sur confession de foi et engagement personnel,
-l’obéissance à Dieu avant la fidélité à l’État,
-le refus de la violence et du service militaire,
-le refus du serment,
Mennonite sauvant un ennemi de la noyade, par Willems (1569)
Mennonite sauvant un ennemi de la noyade, par Willems (1569) © Mennonite Church USA Archivesl’amour du prochain et l’assistance mutuelle.
Musée virtuel du Protestantisme