L'islam, les infidèles et le jihad

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Seleucide

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L'islam, les infidèles et le jihad

Ecrit le 12 avr.16, 07:18

Message par Seleucide »

Ce qui suit est une brève synthèse personnelle sur le rapport que l'islam entretient avec l'infidélité et les infidèles dans l'ensemble de son corpus de textes, le Coran, quelques tafsir renommés au sein de l'umma, la sunnah, la sirah rassul Allahet le fiqh. Il s'agit d'une brève étude qui est le fruit de mes recherches personnelles sur le sujet : diverses encyclopédies, dictionnaires et auteurs sont cités. Je suis évidemment disponible pour d'éventuelles précisions qui s'avéreraient nécessaires. J'ai conscience de la longueur de cette synthèse qui, bien que courte, partielle et infime sur la question (il ne s'agit que d'une introduction), demeure toutefois assez longue : aussi point n'est besoin de la lire entièrement. Vous êtes libres d'en lire un bout et de réagir sur celui-ci, ou de tout lire si le cœur vous en dit. Je suis évidemment ouvert aux critiques, si elles sont pertinentes, respectueuses et sensées. J'attends avec intérêt la réaction de nos amis musulmans. A vos clavier, chers internautes !


Introduction


Étymologiquement, il n'y a aucune difficulté à reconnaître que le terme, dérivant de la racine j.h.d., indique une espèce d'effort à produire et à tenir sur la durée, spécifiquement en vue d'un idéal difficile à atteindre.[1] Il connote donc implicitement une certaine idée de résistance et d'endurance.[2] De là à en déduire immédiatement, comme certains auteurs se plaisent à le faire, non seulement qu'il ne s'agit que d'un « effort moral en vue d'une purification personnelle » mais encore plus que le terme en lui-même n'implique aucune notion de violence ni de coercition, il y a plus d'un pas que nous nous refusons fermement à franchir. Joseph Bosshard nous avait bien mis en garde contre ce qu'il appelait « la vaine polémique autour du mot jihâd »[3] : si l'intérêt même d'examiner l'origine étymologique du mot peut s'avérer nécessaire, il n'en demeure pas moins qu'une telle approche se prête à d'importantes limites. Tout le monde sait bien que les mots se déforment au cours des siècles, et que leurs significations peuvent varier et changer de manière surprenante, du tout au tout : « c'est [ici] une banalité [linguistique] de premier ordre »[4] qui nous incite à penser que, fonder toute une série de réflexions sur le jihad en se basant uniquement sur une approche philologique de la question ne peut être suffisant. De fait, il semble absolument important d'analyser les différents corpus canoniques de la religion musulmane pour avoir une assez bonne vue sur le sujet : d'abord le Coran, naturellement, et son exégèse, mais également la Tradition islamique au sens large et la position juridique des différentes écoles musulmanes. Il serait évidemment insensé de traiter de la question du jihad en faisant l'impasse sur de pareilles données, rigoureusement indispensables pour comprendre l'essor des violences religieuses, du fondamentalisme et même simplement l'attitude de certains croyants affiliés à l'Islam. Malheureusement, ce genre d'informations demeure aujourd'hui encore bien souvent difficiles d'accès, profondément enfouis dans d'obscures bibliothèques où la connaissance de l'Islam et surtout de la langue arabe s'avère, sinon indispensable, au moins recommandé ; et le citoyen lambda n'a généralement pas plus le temps de remonter aux sources littéraires que le loisir de rechercher par lui-même ces éléments, pourtant gages d'une certaine réflexion intellectuelle. Aussi, c'est précisément à ce niveau que nous nous proposons d'intervenir dans ce petit billet, certes modestement et à notre niveau, mais de manière suffisamment claire et objective pour en retirer une assez bonne vue du sujet. Il s'agira donc d'un bref survol de la question du jihad, abordant, d'une part ses fondements scripturaires supposés dans la religion musulmane, et d'autre part la doctrine juridique dont le droit musulman (fiqh) l'a presque continuellement affublé au cours de l'histoire, de façon à pouvoir enfin essayer de satisfaire, à la fin de cette courte étude, à la problématique fondamentale qui embrasse et sous-tend implicitement l'ensemble du sujet à savoir : est-ce qu'au fond, par le biais du jihad, l'Islam est réellement une religion violente ?

[1] TYAN E., art. "Ḏj̲ihād" in « Encyclopédie de l'Islam », t. II, Brill, 1965, pp. 551-553.
[2] RIES J., « Guerre et paix : une approche du thème selon la Bible et le Coran », in « Guerre et Paix - War and Peace » (Acta Orientalia Belgica, IX), Louvain-Bruxelles-Louvain-la-Neuve, 1994, p. 22.
[3] BOSSHARD J., « Le Coran face au commandement « Tu ne tueras point » », in DELCAMBRE A.-M., BOSSHARD J. & alii, « Enquêtes sur l'islam », Desclée de Brouwer, 2004, Paris, pp. 169-172.
[4] Ibid, p. 170.



a) Le Coran.


Livre saint des musulmans, le Coran paraît faire depuis quelques années l’objet d’un engouement spécial de la part des Occidentaux. Il faut dorénavant, semble-t-il, lire le texte même pour se forger une idée sur l’Islam, et surtout sur la question de la violence et du terrorisme. La religion a-t-elle quoi que ce soit à voir avec les exactions commises en son nom, ou bien ne sont-elles que des perversions contemporaines ? La question, brûlante, est lancée. Essayons d’apporter quelques éléments de réponse.

L’infidélité


Il est vrai, tout d’abord, que la Révélation comporte « des versets extrêmement durs pour les ennemis d'Allah »[5], comme l’écrit Anne-Marie Delcambre. De fait, le Coran est né dans un contexte de forte polémique, et l’on ne s’étonnera pas de remarquer qu’il a développé en contrepartie une véritable théorie de l’infidélité où différentes thématiques se trouvent développées. Tâchons d’en évoquer quelques-unes.

Dans le cadre d’une apologétique où la foi apparaît évidente et indéniable à quiconque veuille y réfléchir en toute bonne foi (rhétorique du signe à laquelle le Coran se livre souvent), la première approche de l’infidélité s’apparente ainsi à de l’incompréhension : devant tant de preuves et d’éléments tangibles, on ne saisit pas comment la mécréance peut exister. « C’est là Allah, votre Seigneur, la Vérité […] Comment pouvez-vous être détournés [d’Allah] ? » (X, 32) s’indigne par exemple le Coran. « Eh quoi » se lamente-on, « ne comprendrez-vous pas ? » (XXIII, 80) « Combien peu vous réfléchissez ! » (VII, 3). Devant tant de signes probants, l’infidélité apparaît donc comme un mystère incompréhensible dont la bonne intelligence semble demeurer propriété exclusive d’Allah. « Pourquoi ces infidèles, en constatant un tel phénomène, ne croient-ils pas ? » se questionne ainsi avec intérêt ibn Kathir, célèbre commentateur du Livre saint, sans parvenir à apporter d’autre réponse que celle bien penaude consistant à déclarer qu’Allah, sachant le mieux, « guide et égare qui Il veut » selon ses impénétrables desseins…

Mais le Livre va indéniablement plus loin. D’inintelligible, d’incohérent et d’inexplicable, l’infidélité se mue rapidement dans la rhétorique coranique, en ingratitude, en perversion et en phénomène profondément contre-nature. « Croyez-vous que Nous vous ayons créés sans but ? » (XXIII, 115), questionne la Révélation à certaines reprises. « Eh quoi, ne comprendrez-vous pas ? » (XXIII, 80). « Une création à la légère est l’hypothèse de ceux qui sont infidèles », mais « Nous n’avons pas créé le ciel, la terre et ce qui est entre eux, à la légère » (XXXVIII, 27). Nous touchons ici à une donnée fondamentale du discours et de l’anthropologie coranique : la fin ultime de l’existence humaine nous est affirmée résider dans l’adoration pure et simple d’Allah, Créateur de toutes choses et Dispensateur de bienfaits. « Je n’ai créé les Démons et les Hommes que pour qu’ils m’adorent » (LI, 56), révèle Allah à Son Prophète. « Dirige tout ton être vers la religion exclusivement [pour Allah] », lit-on encore dans le Coran, « telle est la nature qu'Allah a originellement donnée aux hommes » (XXX, 30). Et Abul Ala Maudoudi ne trahit certes pas le message coranique lorsqu’il commente : « L’homme qui nie Dieu est appelé Kâfir, « dissimulateur » car, par son incrédulité, il cache ce qui est inhérent à sa nature et à son âme - puisque sa nature est instinctivement orienté vers l’Islam. »[6] En ce sens, l’infidélité est profondément perverse car elle force par sa propre volonté quelque chose ou quelqu’un à agir contrairement à sa propre nature, à son être, à son ontologie même et à ce pour quoi il est. Aussi ne s’étonnera-t-on pas de voir nombre de versets coraniques véritablement « déshumaniser » les infidèles et les assimiler à des bêtes stupides et veules, du vulgaire bétail : ils sont similaires à « du bétail contre lequel on hurle et qui entend seulement cri et invective [confus] » (II, 171), « ceux-là sont comme les bestiaux, même plus égarés encore » (VII, 179). Et ibn Kathir, célèbre autorité en matière d’exégèse, de commenter : « Ces gens-là «sont ni plus ni moins que des bêtes» qui n’entendent pas la voix de la vérité, ne la conçoivent pas et ne voient pas la bonne voie. » […] Ces bêtes sont créées pour répondre à l’appel du berger de par leur nature à l’inverse de l’incrédule qui n’est créé que pour adorer Dieu seul sans rien lui associer […]. Quant à l’impie parmi les hommes, les bêtes sont meilleures que lui, voilà le sens des paroles divines: «Que dis-je, ils sont plus égarés encore que des bêtes! Tel sont les insouciants. »

D’où résulte une séparation profonde entre infidèles et croyants ainsi que l’a remarqué depuis déjà bien longtemps Roger Arnaldez : « Le Coran distingue radicalement l’infidèle et le croyant. »[7] Non seulement il y a eux, et nous (« Celui qui suit l’agrément du Seigneur est-il comme celui qui a encouru le courroux d’Allah et dont le refuge est la Géhenne ? » (III, 62), « A vous votre religion, et à moi ma religion » (CIX, 6)), mais nous sommes plus encore profondément différents les uns des autres : « Les infidèles parmi les gens du Livre, ainsi que les Associateurs », affirme le Coran, « iront au feu de l'Enfer, pour y demeurer éternellement. De toute la création, ce sont eux les pires. », mais « […] ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres […] sont les meilleurs de toute la création. Leur récompense auprès d'Allah sera les Jardins de séjour, sous lesquels coulent les ruisseaux, pour y demeurer éternellement […] » (XCVIII, 6-7). Sans avoir besoin d’évoquer nombre de passages coraniques, nombreux au vu du fait que le Livre se plaise à élever entre fidèles et infidèles un puissant antagonisme et un violent contraste, on remarquera que dès la première sourate, la fatiha, qui demeure de par son utilisation pratique dans la prière musulmane l’un des passages les plus connus et usités dans le monde islamique, il est fait mention de groupes théologiquement bien distincts au sein de l’humanité, parmi lesquels ceux qui ont reçu « des bienfaits » de la part d’Allah ; ensuite, ceux qui sont l’objet de Son « courroux » ; et enfin, ceux qui sont « égarés ». Depuis 14 siècles, l’exégèse islamique s’accorde presque unanimement pour identifier dans ces dernières catégories respectivement les juifs et les chrétiens, tous deux « gens du Livre » : or, une telle lecture est susceptible de poser des problèmes. Le grand juriste Sami Aldeeb raconte ainsi à titre anecdotique avoir vu, dans une vidéo, une petite fille de deux ans répondre à des questions sur la religion. « Parmi celles-ci : qui sont les gens contre lesquels Dieu est en colère? Et la petite fille de répondre: ce sont les juifs. Et qui sont les égarés? Ce sont les chrétiens. » Notre auteur s’interroge dès lors légitimement : « Quel espoir pouvons-nous avoir en nos jeunes gens si on leur enseigne une telle discrimination dès leur plus tendre enfance ? »[8]

Le jihad

Jusqu'ici, nous nous sommes tenus à dresser aussi objectivement que possible le tableau de l'infidélité que le Coran nous offre : et au vu des fortes polémiques engendrées aux moments de sa Révélation, d'abord via les païens idolâtres de la Mecque, la masse « grossière » des Quraychites incrédules et dénégateurs, ensuite au travers des « gens du Livre » chrétiens et juifs et des différentes controverses théologiques suscitées à l'époque, spécifiquement judaïques, et dont le Coran garde encore maintes traces, on ne s'étonnera pas de constater que la description de la mécréance dans la rhétorique coranique soit aussi sombre que possible, et pour le moins préoccupante. Mais qu'en est-il du rapport qu'il faille entretenir avec les infidèles ?

Partant du postulat indéniable qu'il existe des versets coraniques appelant à la guerre sainte, il nous faut cependant remarquer que le Livre peut contenir différentes sensibilités, « des textes divergents voire contradictoires » quant aux rapports qu'il faille entretenir avec les infidèles. « La doctrine », note l'Encyclopédie de l'Islam, « les classe, sauf quelques variantes de détail, en quatre catégories successives :
- ceux qui ordonnent le pardon des offenses et incitant à l'appel à l'Islam par la persuasion.
- ceux qui ordonnent le combat pour repousser les agressions.
- ceux qui ordonnent l'initiative de l'attaque, mais en dehors des quatre mois sacrés.
- ceux qui ordonnent l'initiative de l'attaque, absolument en tous temps ou tous lieux.
»[9]

Grosso-modo, ils correspondent aux différentes périodes et phases historiques de l'apostolat du Prophète, à travers lesquelles, comme l'écrit Sabrina Mervin, « il passa du statut de contribule, à La Mekke, à celui d'envoyé de Dieu, puis de prophète, et enfin de chef de guerre et de chef d'État à Médine. »[10] On conçoit qu'il y a de toute évidence un choix à faire ici prévaloir entre les différents courants que le Coran propose dans les rapports aux infidèles : doit-on donner la préséance aux versets mecquois « tolérants » ou au contraire aux versets médinois belliqueux ? De ce côté-là, l'Islam sunnite prit rapidement sa décision, ainsi que le note l'Encyclopédie précédemment mentionnée : « La doctrine considère que les textes postérieurs abrogent les textes antérieurs contraires (théorie du naskh) de telle sorte que, seuls restent définitivement valables ceux de la dernière catégorie [...]. »[11] Alfred Morabia n'hésite pour sa part pas à confirmer de son côté : « Dorénavant, si l'on suivait le cours nouveau pris par les injonctions divines, « ceux qui avaient reçu l'Écriture » et ne suivaient pas « la religion de Vérité » étaient voués aux gémonies, et condamnés à être combattus jusqu'à subir un régime humiliant. Traitement somme toute similaire à celui réservé auparavant aux seuls « Associateurs » qui rejetaient la croyance en un Dieu unique. »[12] Il nous revient par ailleurs de noter que la préséance des versets médinois sur les versets mecquois semble bien faire l'unanimité au sein de l'umma lorsqu'elle est de facto possible : un célèbre penseur musulman « moderne » de la fin du XXème siècle, le soudanais Mahmoud Mohammed Taha, n'a-t-il pas été pendu pour apostasie au milieu des années 80 pour avoir vouloir inverser la tendance ?

« En conséquence », continue la dite Encyclopédie, « la règle, en la matière, est formulée en ces termes absolus : « la lutte (djihâd) est obligatoire même s'ils (les infidèles) n'ont pas eux-mêmes commencé ». Et comme le montre une récente étude minutieuse de Sami Aldeeb[13], le consensus règne là aussi dans les exégèses islamiques sur le sujet : sur 72 commentateurs examinés et analysés, des origines de l'Islam à nos jours, seuls trois, tous soufis, nient le caractère offensif du jihad (pour, par ailleurs, ne favoriser que le fameux jihad « spirituel » au détriment du texte coranique même, étant entendu que sur les 41 occurrences dans lesquelles la racine j.h.d. [jihad] est présente dans le Coran, ainsi que l'affirmait Marie-Thérèse Urvoy, elle détient au moins dans 8 cas un signification purement belliqueuse, en sorte qu'il devient « illégitime d'affirmer que le jihâd coranique est uniquement spirituel. »)[14]« Dans l'ensemble », conclut à son tour Aflred Morabia, « les docteurs de l'époque classique firent prévaloir la nécessité de mener gihâd contre les Infidèles, non à cause de la menace qu'ils feraient peser sur l'ordre musulman, mais à cause même de leur infidélité. La thèse du gihâd offensif fut finalement adoptée par toutes les écoles juridiques. La règle définitive est qu'il faut mener un combat offensif et permanent contre les impies, même s'ils n'ont pas pris l'initiative des combats. Leur impiété est une atteinte à l'Islam et aux droits d'Allâh. »[15]

Le fanatisme

[...]

Nous nous arrêterons ici dans notre brève étude du rapport à l'infidélité que le Coran entretient. A celui qui voudra arguer de la contextualisation historique qu'il faille avoir face à ces versets, il nous faudra cependant rappeler l'approche islamique du Livre, qui est déterminante pour comprendre la violence des musulmans. Nous savons que la Révélation dicte et contient la parole d'Allah à l'état brut. Le Coran n'est pas un livre comme n'importe quel autre : décrété incréé et éternel, le Verbe divin ne saurait être soumis à une quelconque contextualisation historique. Ses décrets et injonctions doivent prévaloir à jamais. « Les enseignements de l'Islam sont éternels », écrit ainsi Abul Ala Maudoudi, « car ils ont été révélés par Allah, qui connaît le passé, le présent et l'avenir, et qui est lui-même éternel. C'est le savoir humain qui est limité, c'est l'œil humain qui ne peut distinguer dans la pénombre des perspectives futures, et non pas Dieu dont le savoir est au-delà des limitations de temps et d'espace. »[16] C'était déjà ce que Roger Arnaldez affirmait : « Les docteurs de l'Islam voient dans le gihâd un commandement de Dieu, dont la nature ne saurait se définir par des conditions variables de temps et de lieu, même s'il est admis que la révélation en a été faite à l'occasion de situations concrètes dans lesquelles se trouvait le Prophète (ce qu'on appelle les « circonstances de la Révélation » : asbâb al-nuzûl). »[17] Aussi, l'argument, pertinent au premier abord, devient nul et non avenu en connaissance de la théologie scripturaire islamique.

[5] DELCAMBRE A.-M., « L'islam des interdits », Desclée de Brouwer, 2003, p. 18.
[6] MAUDOUDI A.-A., « Comprendre l'islam », Islamic Foundation, 1973, pp. 18-19.
[7] ARNALDEZ R., « L'homme selon le Coran », Hachette Littératures, 2002, coll. « Pluriel », p. 206).
[8] On lira sur le sujet ALDEEB S., « La Fatiha et la culture de la haine. Interprétation du 7ème verset à travers les siècles », Centre de droit arabe et musulman, 2014, p. 6. Voir http://goo.gl/sbP0h3 pour la vidéo.
[9] TYAN E., op. cit., pp. 551-553.
[10] MERVIN S., « Histoire de l'islam. Fondements et doctrines », Flammarion, 2000, p. 48.
[11] TYAN E., ibid.
[12] MORABIA A., « Le Gihad dans l'Islam médiéval », Albin Michel, 1993, Paris, p. 125.
[13] ALDEEB S., « Le jihad dans l'islam. Interprétation des versets coraniques relatifs au jihad à travers les siècles », Centre de droit arabe et musulman, 2016, 262 p.
[14] URVOY M.-T., art. "Guerre et paix" in AMIR-MOEZZI M.-A. (dir.), « Dictionnaire du Coran », Robert Laffont, Paris, 2007, p. 375.
[15] MORABIA A., op. cit., p. 199.
[16] MAUDOUDI A. A., op. cit., p. 82.
[17] ARNALDEZ R., in MORABIA A., op. cit., p. 9.


b) La Tradition

Si le Coran ou plutôt, dans la question qui nous intéresse, la lecture sunnite du Coran est nécessaire pour découvrir au premier abord la théologie musulmane dans son rapport à l'infidélité, il ne faudrait cependant guère omettre qu'il existe en parallèle tout un corpus de texte tel la sunnah dont la sacralité n'est plus à souligner et dont l'importance demeure considérable. De quoi s'agit-il ?

La sunnah, ou la Tradition islamique, est un concept s'inscrivant pleinement dans la psychologie que l'ensemble des musulmans porte pour Mahomet, suprême modèle des croyants. L'importance du prophète dans la foi islamique est un élément qui ne saurait être négligé. Depuis toujours, sa place demeure foncièrement haute auprès de l'ensemble des croyants, et pourrait-on même dire, fondamentale : si après l'affirmation de l'unité de Dieu (tawhid), la croyance en Mahomet est le second objet de la profession de foi musulmane (shahadda), ce n'est pas pour rien. Il semble bien y avoir eu de tout temps une puissante symbiose entre les musulmans et leur prophète, dont tout croyant sincère ne mentionne jamais le nom sans pieusement ajouter : « que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur lui » (salla l-lâhu halayhi wa sallam). Ainsi, Abul Ala Maudoudi n'hésite pas à affirmer que « sa vie toute entière est un exemple de vérité, de noblesse, de pureté de nature, de pensée élevée, de la forme la plus exaltée d'humanité » et de souligner que « son caractère est irréprochable et sa vie [...] exempte de faiblesse ».[18] Nous n'insisterons jamais assez sur l'importance et le poids que l'imitation de l'exemple de Mahomet a dans la foi islamique pour l'ensemble des croyants : il y a toute une psychologie musulmane tournée vers le prophète[19], dont la vie sur terre est précisément vu comme ayant apporté, via la « Révélation » coranique, la lumière aux ténèbres, la foi aux impies, la science aux ignorants et la vertu aux pervers.

Il nous faut dès lors voir et comprendre la sunnah comme une tentative visant à satisfaire l'extrême engouement que les croyants ont pu développer, au cours de l'histoire, pour l'Envoyé d'Allah. On relaye ainsi diverses informations généralement (mais pas toujours) au sujet du prophète : il peut s'agir d'une parole, d'un acte, d'un trait spécifique à sa personne, ou même de l'attitude qu'il a pu tenir devant telle situation ou dans tel contexte. En tant que réceptacle de la révélation, le Prophète était évidemment l'intermédiaire direct entre Dieu et les hommes, entre la parole divine et les attentes humaines ; et en tant que tel, prophète et envoyé de Dieu, il demeure aujourd'hui encore un « excellent modèle » (XXXIII, 21) dont les actes, les paroles et la vie même sont vus et considérés comme un archétype idéal et constant de piété qu'il faille, sinon directement s'y calquer au moins très largement s'en inspirer. Partant de ce postulat, il devient évidemment nécessaire de s'interroger sur la personne de Mahomet et de remonter aux sources littéraires le concernant directement, afin de mieux cerner son influence sur la question qui nous importe : le jihad.

Qu'est-ce que la sunnah peut nous affirmer sur le sujet ? Les croyants musulmans, plongés dans sa légende dorée, n'hésiteront pas à l'image d'Abul Ala Maudoudi à souligner sa « conduite noble et digne », « sa sympathie infinie », véritable « lait de la tendresse humaine » « [qui] lui attira même l'amitié de ses ennemis »[20], et ils auront en partie raison. Nous ne pouvons pas ignorer la magnanimité, la grandeur et même la bienveillance que le prophète a pu bien souvent manifester au cours de sa vie. Mais faut-il uniquement s'en contenter, et ne relever et ne considérer que cette figure bienveillante de l'Envoyé d'Allah ? Ce serait faire fi d'une autre partie de sa personnalité qui n'eut de cesse d'alimenter sa légende noire[21]. Car il est incontestable que Mahomet ait pu également parfois avoir un comportement proprement inacceptable au regard de la morale contemporaine. A un moment historiquement situé de son apostolat, pour reprendre les termes d'Alfred Morabia, « Muhammad, cessant d'être l'Avertisseur qu'il s'était voulu dans les premières années de sa prédication, se transforma [...]en militant, en chef de parti, en Prophète Armé ».[22] D'après la biographie du Prophète (sirah), « toutes les batailles où l'Envoyé d'Allâh participa par lui-même furent au nombre de vingt-sept » et « le nombre de ses expéditions et de raids fut trente-huit »[23]. Nous savons que le prophète connut nombre d'affrontements au cours de sa carrière : la très célèbre bataille de Badr (624) qui se soldera par une victoire des musulmans, celle d'Uhud (625) qui finira par la défaite de l'umma ou encore la fameuse bataille du Fossé (626), où les croyants durent subir le siège de la part de nombreux ennemis coalisés, sont autant de campagnes que l'on peut aisément utiliser et citer à titre d'exemple : mais au-delà même des guerres, batailles et autres razzias qui marquèrent durablement sa carrière prophétique, il nous revient également de constater parmi d'autres exactions que le prophète ordonna par exemple à de nombreuses reprises de faire assassiner certains « poètes » et autres personnes qui n'eurent d'autre tort que de réciter des vers moqueurs ou critiques à son égard, allant même jusqu'à invoquer la bénédiction divine sur les croyants qui se chargeraient de la besogne[24] : la sirah nous cite par exemple le dialogue à travers lequel Mahomet demande incidemment à assassiner Ka'b b. al-'Ashraf : « l'Envoyé d'Allâh dit : « Qui me débarrasserait d'Ibn al-'Ashraf ? » Muhammad b. Maslamah, frère des Banû 'Abd al-'Ashhal, alors répondit : « Moi, ô Envoyé d'Allâh, je m'en chargerai, je le tuerai. » L'Envoyé d'Allâh lui dit : « Fais-le si tu peux ».[25] La biographie se plaît également à raconter qu'il a pu, sinon ordonné[26], au moins laisser opérer de terribles massacres, parmi lesquels celui de la tribu juive des Banû Qurayzah. Nous ne savons pas précisément le tort que cette tribu a pu faire au prophète : ne firent-ils rien pour aider l'umma durant le siège de la bataille des Fossé, ou bien négocièrent-ils avec les ennemis de Mahomet ? Les informations sont contradictoires à leur sujet, mais le fait demeure bel et bien qu'ils ont été entièrement massacrés. La biographie de Mahomet raconte ainsi l'épisode : « Puis l'Envoyé d'Allâh alla au marché d'al-Madînah qui est encore aujourd'hui son marché, et a fait creuser des fossés. Il les fit venir, et les fit décapiter dans ces fossés, on les fit venir à lui par groupes. Parmi eux se trouvèrent l'ennemi de Dieu Huyayy Ibn 'Akhtab, et Ka'b b. 'Asad leur chef. Ils étaient au nombre de six cents, ou de sept cents ; celui qui multiplie leur nombre dit qu'ils étaient entre huit cents et neuf cents ».[27] Tout cela est bien connu des premières biographiques islamiques du prophète, et n'est guère caché : pis encore, cela est enseigné. Répétons-le donc : ces zones d'ombre, ces tâches noires de la vie du prophète existent bel et bien dans les premiers documents historiographiques que l'umma nous offre à propos de son Prophète. Il est dans bien des cas inutile de vouloir les nier ou même de les minimiser. Les faits sont là, il nous revient de les accepter.

Au-delà du comportement et des actes du prophète dont tout croyant peut et doit néanmoins s'inspirer, il nous faudrait également nous intéresser sur la façon dont le prophète considéra le jihad. Car c'est bien lui qui lia irrémédiablement les actes purement guerriers et militaires à la révélation divine, c'est lui qui confondit profondément la religion et la violence et joua constamment sur les deux tableaux, à tel point que leur union finira par profondément structurer, définir et façonner l'essence et le visage de l'Islam. On rapporte souvent la tradition selon laquelle, en pleine bataille de Badr, un croyant aurait demandé à Mahomet : « ô Envoyé d'Allâh ! Qu'est-ce qui fait rire le seigneur de la part de son serviteur [= qu'est-ce qui rend le serviteur de Dieu très agréable auprès de lui] ? » Et le prophète de répondre : « C'est le fait qu'il se plonge au milieu de l'ennemi sans être cuirassé. » Alors, nous raconte la sirah, notre homme « enleva la cuirasse qu'il portait, la jeta loin, prit son épée et combattit l'ennemi jusqu'à ce qu'il fût tué », ce qui soit-dit en passant peut largement servir de base théologique pour légitimer l'action de nos actuels kamikazes. C'est bien lui qui exhorta également à l'abnégation totale, et au fanatisme, à des passions aveugles et irraisonnées, au point d'arriver à des résultats complètement ahurissants. On raconte ainsi que l'Envoyé d'Allah avait dit : « Tuez tout homme juif dont vous vous emparez. » Alors, Muhayyisah [...] sauta sur Ibn Sunaynah, un commerçant juif qui le fréquentait et faisait du commerce avec lui et le tua. Huwaysah[frère de Muhayyisah] n'était pas encore musulman, et il était plus âgé que Muhayyisah. Quand Muhayyisah tua Ibn Sunaynah, Huwaysah se mit à battre Muhayyisah en disant : « ô ennemi de Dieu ! L'as-tu tué ? Peut-être y a-t-il de la graisse dans ton ventre qui vienne de son argent ! » Alors Muhayyisah répondit : « Je jure par Dieu que celui qui m'a ordonné de le tuer est quelqu'un qui, s'il m'ordonne de te tuer, je te couperai le cou » - Cette parole fut la cause de la conversion de Huwaysah à l'Islam. En effet, Huwaysah lui dit : « Ah ! Si donc Muhammad t'ordonne de me tuer, tu me tueras ? ! » Muhayyisah répondit : « Oui, certes. Je jure par Dieu que si Muhammad m'ordonne de couper ton cou, je le ferai. » Alors Huwaysah dit : « Une religion qui te rend ainsi est quelque chose d'extraordinaire ! » Et Huwaysah a (aussitôt) embrassé l'Islam ». Par la suite, les traditions vantant l'excellence et les mérites du jihad, et l'abnégation totale qu'il faille avoir et posséder pour plaire à Allah et à Son Prophète, n'auront plus jamais de cesse de s'accumuler sur les traces de l'Envoyé d'Allah : « le djihâd est le monachisme de l'Islam », il est un « acte de dévotion pure » ; il est « une des portes du Paradis » ; de grandes récompenses célestes sont assurées à ceux qui s'y adonnent ; ceux qui y périssent sont des martyrs de la foi etc. On voit donc que la violence et le fanatisme qui demeurent aujourd'hui encore, on le sait, pleinement d'actualité, étaient déjà bien vivaces à l'époque même du prophète de l'Islam, et s'enracinent directement dans l'ombre de sa guidance et de son exemple. Il serait vain et malhonnête de nier, comme certains auteurs se plaisent à le faire, cette dimension proprement guerrière et parfois barbare que la vie du Prophète a pu avoir, au gré des nécessités et des injonctions coraniques : et surtout l'aspect problématique car normatif et exemplaire des dits, faits et gestes attribués à l'Envoyé d'Allah : « celui-ci », note Alfred-Louis de Prémare, « est source d'autorité, de loi et d'exemplarité morale pour l'ensemble de la communauté ; il est « le beau modèle », comme on le qualifiera plus d'une fois dans les hadîth, et ses expéditions militaires sont autant d'exempla, constituant une geste à glorifier et à imiter »

[18] MAUDOUDI A. A., op. cit., pp. 42-43.
[19] On se plait généralement à citer le célèbre vers du poète Mohamed Ikbal pour illustrer à merveille cet aspect de la foi musulmane : « Vous pouvez nier Dieu, mais vous ne pouvez pas nier le Prophète. » ([...], art. "Muḥammad" in « Encyclopédie de l'Islam », t. VII, 1993, p. 379).
[20] MAUDOUDI A. A., op. cit., p. 68.
[21] « Mesuré par l'exhortation chrétienne à la paix », écrit Albrecht Noth dans un article traitant de la polémique religieuse médiévale contre le prophète, « un fondateur de religion qui déclare des activités de guerre méritoires d'un point de vue religieux – comme le montrent largement le Kur'an et la tradition islamique (djihād, maghāzi) – qui appelle ses partisans à la bataille et agit en chef de guerre lui-même ne peut être acceptable [pour une conscience chrétienne]. Des razzias, avec, comme princeps latronum dans l'avant-garde le pseudo-prophète en personne, qui déclare honteusement qu'elles sont conformes aux ordres divins, étaient plutôt inspirées par la poursuite du pouvoir et la convoitise du butin. » (NOTH A., art. "Muḥammad.", « Encyclopédie de l'Islam », t. VII, 1993, p. 381).
[22] MORABIA A., op. cit., p. 55.
[23] IBN 'ISHÂQ (trad., intr. et notes BADAWI 'Abdurrahmân), « La vie du Prophète Muhammad l'Envoyé d'Allâh », t. 2., Albouraq, Beyrouth, 2001, pp. 534-535. (Par la suite abrégé en Sirah I ou II, en fonction du tome).
[24] Sirah II, p. 23.
[25] Sirah II, p. 21.
[26] « La tradition a d'ailleurs essayé de faire retomber sur Sa'd b. Mu'adh la responsabilité du carnage des Kurayza (cf. Hassan b. Thâbit, n° CLXVII, qui affirme la complète loyauté de Sa'd). Mais différentes indications prouvent que ce fut le Prophète lui-même qui prit la décision. L'expulsion et l'élimination de ces trois tribus juives permirent à Muhammad de se rapprocher de son but, qui était l'organisation d'une umma sur des bases strictement religieuses. » ([...], op. cit., p. 379).
[27] Sirah II, p. 192.


c) Le droit musulman

L'islam ne se résume pas au Coran et à la sunnah : il nous faut encore compter sur le droit musulman. Des origines de l'Islam à nos jours, il n'y eut jamais de séparation entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel. Si le Prophète lui-même était à la fois guide spirituel et chef de tribu, si le Coran offre à l'occasion quelques versets législatifs notamment sur les châtiments corporels que la Tradition complètera grandement, il devient grandement difficile de délier ce qui semble être par essence intrinsèquement lié. Dans son Introduction au droit musulman, Sami Aldeeb souligne trois conceptions possibles de l'origine de la Loi : d'abord en tant qu'imposition d'un dictateur, puis en provenance du peuple par voie démocratique ; enfin, en tant qu'émanation de la divinité, soit directement à travers la révélation transmise à un prophète, soit indirectement à travers les autorités religieuses censées représenter la divinité sur terre. L'Islam se retrouve sans aucun doute dans la dernière catégorie, comme l'auteur l'affirme lui-même.[28]

Il s'agit donc d'analyser la façon dont les juristes musulmans ont considéré le jihad exhorté par le Coran et expérimenté par le bel exemple du Prophète, c'est-à-dire de découvrir la doctrine. De fait, nous savons que le fiqh al-jihad a commencé à développer ses principes juridiques en reprenant une bonne partie de la théorie du Coran. Partant de la dualité et de l'antagonisme sévère que la Révélation instaure entre fidèles et infidèles, le fiqh aura tôt fait de diviser le monde, de la même façon : d'un côté le dar al-harb (littéralement : maison de la guerre) entre les mains des impies, et de l'autre le dar al-islam (maison de l'islam) où la religion règne, et avec elle, la piété, la paix, la vérité. La vision musulmane que donnera le droit de cette lutte pour Allah est celle d'un combat à mener pour propager la vérité en terre de mensonges, la piété en terres impies, la lumière aux ténèbres : en un mot, faire triompher la parole et la religion d'Allah. « Le gihâd est au service de Dieu et non à celui des hommes. C'est un droit de Dieu. Il fait partie du culte qui doit Lui être rendu. Et le Croyant doit consacrer, à la Voie d'Allâh, la même ardeur et la même constance (sabr) que déploie le moine chrétien au service de sa religion. L'Apôtre n'a-t-il pas proclamé que « le monasticisme de la Communauté musulmane est le gihâd ? »[29] Son but ne réside toutefois pas nécessairement dans la conversion des populations infidèles (de facto, la conversion forcée est interdite dans la religion musulmane) que dans l'instauration de la pax islamica dans le monde entier, c'est-à-dire de la religion véridique, de la Loi islamique, de la piété, de la morale, etc. Partant de certains versets dont le caractère impératif ne fait pas le moindre doute, le droit musulman a tôt fait d'affirmer que le jihad est une obligation : « ce précepte », souligne ainsi l'Encyclopédie de l'Islam, « est affirmé dans toutes les sources. »[30] Néanmoins, il nous faut noter qu'il est obligatoire pour la communauté islamique en général, et qu'il n'est pas un devoir personnel pour chaque musulman libre de sexe masculin (sauf en cas de légitime défense), et que si ce devoir est accompli par un nombre suffisant de croyant, cela « dispense les autres individus du devoir d'y pourvoir d'eux-mêmes »[31]: cela peut juridiquement expliquer pourquoi la majorité des musulmans demeure pacifique et que le jihad n'est que l'objet de quelques illuminés passionnés par la foi. S'il n'est pas du tout observé, c'est la communauté entière qui pèche « envers la prescription divine d'étendre la Parole et la Loi d'Allâh » : et le musulman qui refuse l'appel à la guerre sainte « mérite qu'aucun homme ne soit rendu à sa dépouille après sa mort, châtiment post-mortem exceptionnel dans la Loi musulmane. »[32]: selon ibn Hazm « il n'est de péché plus grave, hormis l'impiété, que de contester le devoir de gihâd contre les Impies. »[33] Comme nous l'avons déjà précédemment montré, notamment via l'étude de monsieur Aldeeb sur l'exégèse du jihad, le caractère offensif de la guerre sainte ne fait aucun doute : « En conséquence [de quoi] » note l'Encyclopédie de l'Islam déjà précédemment citée, « la règle, en la matière, est formulée en ces termes absolus : « la lutte (djihâd) est obligatoire même s'ils (les infidèles) n'ont pas eux-mêmes commencé ». « La théorie d'un gihâd uniquement défensif », remarque à son tour Alfred Morabia, « – le fait est incontestable –, ne trouva guère d'échos auprès des juristes de l'époque médiévale. »[34] Enfin, contrairement à ce que certains se plaisent à affirmer, le jihad de musulmans contre musulmans existe, et demeure celui mené contre les apostats, les hérétiques, les « mauvais » musulmans : elles ont un précédent historique et théologique dans les guerres de Ridda mené par le premier successeur du prophète, le calife « bien-guidé » Abou Bakr : « un gihâd entre Musulmans était donc légitime, si tel devait être l'intérêt de la Ummà dans sa double quête de pureté et d'unité. »[35], et l'on alla même « jusqu'à proclamer que le gihâd mené contre les rebelles et les schismatiques était aussi valable, sinon davantage, que celui conduit contre l'Infidèle. »[36]

Concernant les règles de guerre proprement dites, qu'on nomme siyar, le droit musulman n'est pas en reste sur le sujet : car si le Coran contient assurément l'appel au jihad, il n'est pas un code militaire et n'a pas de droit de la guerre. Les juristes ont donc du se pencher sur la question, et ont tiré une réglementation de la guerre à partir de la conduite du prophète. Naturellement, le prophète a pu accomplir au cours de sa mission prophétique différents actes : et les écoles juridiques pourront diverger sur certains points. Ainsi, nous explique Roger Arnaldez, « Comme il [le prophète] mit le feu aux palmeraies de la tribu juive des Banû'l-Nadîr, certains considèrent qu'il est permis de brûler les récoltes, les arbres et les cultures, voire d'incendier les maisons ou de les démolir. Néanmoins le premier calife Abû Bakr a recommandé de ne couper aucun arbre fruitier et de ne pas dévaster les terres cultivées. On a donc le choix entre ces deux façons d'agir. En revanche, il n'est permis ni de blesser, ni de tuer les animaux qu'élèvent les infidèles, sauf s'ils servent à l'alimentation de l'armée musulmane. Néanmoins certaines écoles juridiques (les hanéfites et les mâlékites) autorisent la mise à mort de tous ces animaux. Il faut laisser la vie aux femmes et aux enfants, à moins qu'ils ne soient utilisés à quelque service par les infidèles combattants. Certains pensent qu'il est permis de tuer tous les infidèles, qu'ils combattent ou non : commerçants, serviteurs à gages ou homme de peine, vieillard, aveugles, infirmes, paysans, évêques, prêtres, moines. D'autres admettent des exceptions en faveur des vieillards et des moines à condition qu'ils soient à l'intérieur de la clôture de leur monastère. »[37] Autant dire que les siyar peuvent profondément varier d'une école juridique à l'autre (il y a 4 écoles juridiques sunnites). Mais un consensus semble exister sur un certains nombre de points, par exemple sur le fait d'appeler les adversaires à la conversion avant le combat (encore que « l'opinion générale s'est faite, à la longue, qu'on ne devait adresser de sommation qu'à ceux – de plus en plus rares – qui n'avaient pas eu connaissance du Message de l'Envoyé d'Allâh »), sur la possibilité de faire une trêve dont la durée ne saurait excéder une décennie (à l'exemple du prophète et du traité d'Houdaybiya), sur la mise à mort ou l'asservissement des polythéistes qui refusent d'embrasser l'Islam, etc. Concernant les femmes et les enfants, la majorité admet le droit de ne pas les tuer : cependant, « on doit les réduire en esclavage, et les répartir entre les combattants, en qualité de butin » ainsi que l'affirme très nettement Alfred Morabia.[38] De manière général, on fait peu de cas de la vie de l'infidèle qui, résidant en dar al-Harb, n'est lié à l'Islam par aucune convention. Le droit juridique musulman le désigne sous le terme de harbi : « il se trouve, aux yeux de la Loi, dépourvu de tout droit et de toute protection. En principe, on peut impunément verser son sang, et s'emparer de ses biens sans être inquiété. »[39] C'est exactement ce que confirmait à son tour l'Encyclopédie de l'Islam : « Tout incroyant qui ne paye pas la djizya et n'appartient pas à un peuple dont les relations avec l'État islamique sont réglées par traité [...] », peut-on lire, « est halāl al-dam (à tuer sans craindre de punition) et peut à n'importe quel moment être tué par un Musulman [...][40] On observera donc que fidèle à l'enseignement du Coran, le droit musulman s'est plu à séparer et à distinguer radicalement le croyant de l'infidèle, le musulman de l'impie et d'en tirer les conséquences théologiques découlant de la lecture du Coran et de l'exemple du prophète qui peuvent considérés ensemble largement légitimer et justifier théologiquement les exactions actuelles. « Cette prescription », conclut l'Encyclopédie, « n'est que la conséquence de la loi du djihād, et Muhammad lui-même en a souvent fait usage. »

[28] ALDEEB S., « Introduction au droit musulman », Centre de droit arabe et musulman, 2012, p. 13.
[29] MORABIA A., op. cit., p. 200.
[30] TYAN E., ibid.
[31] MORABIA A., op. cit., p. 448.
[32] MORABIA A., op. cit., p. 251.
[33] Ibid.
[34] MORABIA A., op. cit., p. 200.
[35] MORABIA A., op. cit., p. 299.
[36] MORABIA A., op. cit., p. 304.
[37] ARNALDEZ R., « L'islam », Desclée/Novalis, 1988, pp. 145-146.
[38] MORABIA A., op. cit., p. 235.
[39] MORABIA A., op. cit., p. 212.
[40] SCHACHT J., art. "Ḳatl.", in Encyclopédie de l'Islam, t. IV, 1978, p. 803.
Il faut d'abord avoir raison. Une idée fausse est une idée fausse.

75ninette13

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Re: L'islam, les infidèles et le jihad

Ecrit le 13 avr.16, 04:18

Message par 75ninette13 »

Que la paix soit sur toi.

Ce qui est sûr, c'est que mon vocabulaire n'est pas autant variés que toi mais je vais essayer de me faire comprendre .
Pour commencer Mahomet n'existe pas en islam ! Donc toutes sources que tu as prit où est cité le prénom mahomet à la place du prophète Mûhammad SallaLlahû alayhi wa salam n'est qu'un ramassis de bêtises, seulement des gens qui veulent salir l'islam.
Ensuite sache que beaucoup mais vraiment beaucoup de hadiths qui circulent sur internet ou dans certains livres sont FAUX ! Il y a beaucoup à trier et encore nous même ne pouvant pas le faire sans science.
Ceci étant dit. Il y a différents djihâd vrai. Et le djihâd par l'épée comme tu cite, ne peut être commandé par un CHEF D ÉTAT. Et non pas par une quelconque personne ou une personne qui s'auto proclame "Calife" dans un pays où il y a déjà un gouverneur.
Le djihâd par l'épée ne se fait qu'en pays musulman, donc ça ne regarde aucunement les autres pays. Et les djihâd se font avec des règles bien précises qui ont pour but d'être équitables !
Les règles de la guerre sont justement de pas couper les arbres fruitiers; de ne pas détruire les biens et les lieux habités ; ne pas tuez mais plutôt faire prisonnier et le nourrir ainsi qu'en prendre soin; ne pas tuer vieillard, femme enfants malades; ne pas mutiler les corps vivants ou morts; de trouver un pacte et de ne pas le trahir, de ne pas être lâche. Et Allah n'aime pas les transgresseurs ! Soyez justes et équitables voilà ce qui est répété plusieurs fois dans le coran. Ainsi dans la Sourate al baqara (2) verset 190 à 195, c'est expliqué mais pas que...
Regarde la Sourate 60 verset 8 et 9 « Allah ne vous interdit pas d’être bons et équitables envers ceux qui, en reIigion, ne vous ont point combattus et ne vous ont pas expulsés de vos demeures. Allah aime ceux qui sont équitables. ALLAH vous interdit seulement de prendre pour affiliés ceux qui, en religion, vous ont combattus, (qui) vous ont expulsés de vos demeures et ont prêté assistance à votre expulsion. Ceux qui les prendront pour affiliés, ceux-là seront Ies Injustes. »

Bien que le combat soit légitime lorsqu’il consiste à repousser l’agression, le Coran n’autorise pas de déclarer la guerre au premier signe avant-coureur de l’agression, ou même après que l’agression ait eu lieu en fait, si toutefois il est possible de l’arrêter sans avoir recours au combat : « Si vous châtiez, châtiez de la même façon que vous avez été châtiés. Mais certes, si vous êtes patients, ce sera un bien pour ceux qui auront été patients. » Sourate 16.
...
Ibn Taymiyah décrit les guerres du Prophète contre les Byzantins, comme suit : « En ce qui concerne les Chrétiens, le Prophète ne leur déclara pas la guerre avant d’envoyer ses messagers à Héraclius, à Chosroès, à Moquauqisse, au Négus, aux rois de l’Orient et de la Syrie. Des Chrétiens et des autres peuples se rallièrent à l’Islam ; les Chrétiens en Syrie massacrèrent ceux d’entre eux qui étaient devenus Musulmans ; ce furent donc les Chrétiens qui déclarèrent les premiers la guerre aux Musulmans en massacrant injustement ceux d’entre eux qui avaient embrassé l’Islam.

Lorsque le Prophète vit que les Chrétiens avaient pris l’initiative de persécuter les Musulmans, il envoya une troupe à la tête de laquelle il plaça Zayd Ibn Hârithah, remplacé par Ja`far, puis par Ibn Rawâhah. Ce fut le premier combat qui opposa les Chrétiens et les Musulmans ; il prit place à Mu’tah, en Syrie. Un grand nombre de Chrétiens se rallièrent contre les Compagnons du Prophète et plusieurs d’entre eux ainsi que les différents chefs de la petite armée moururent en martyrs sur le champ de bataille. Khâlid Ibn Al-Walîd assuma alors le commandement de l’armée. »

Cela prouve que le combat du Prophète se limitait à repousser les attaques. Du temps du Prophète, elles se présentaient sous deux aspects :

Les ennemis dirigeaient leurs attaques contre le Prophète qui les faisaient retomber sur eux.
Ils détournaient les Musulmans de leur foi. Dans ce cas, le Prophète devait à tout prix empêcher l’atteinte à la liberté de pensée et de croyance.
Sous ces deux aspects, nous voyons que le Prophète n’imposait pas sa religion et n’obligeait personne à l’embrasser, mais il protégeait l’un de ses principes : la liberté de croyance, que le Coran stipulait : « Nulle contrainte en religion. »

En vérité, si le Prophète entrait en guerre, cela était uniquement pour défendre la liberté de pensée et pour protéger le croyant contre ceux qui voulaient lui faire renier sa foi.

Lorsque le Prophète mourut, tous les pays voisins se soulevèrent pour détourner les Croyants de leur foi. Les Byzantins furent les premiers à se soulever ; il fallait donc se préparer à riposter.

Du vivant du Prophète - paix et bénédictions sur lui - Chosroès s’était préparé à l’assassiner et le Prophète avait donné l’ordre d’envoyer Usâmah Ibn Zayd à la tête d’une nombreuse armée pour marcher contre Chosroès ; les deux vénérables vieillards, Abû Bakr et `Omar, étaient parmi les soldats de cette armée. De même, lorsque Abû-Bakr puis `Omar devinrent Califes, ils envoyèrent des armées combattre Chosroès et Héraclius après avoir soumis les rebelles de la Riddah.

Dans la péninsule arabe, la parole est à Allah, à son Prophète et aux croyants. Durant le règne de tous les Califes Orthodoxes, la guerre se poursuivit selon ces normes.

Les hostilités se poursuivirent contre les Perses et leur empire en Orient, contre la Syrie et l’empire d’Héraclius. Ces guerres donnèrent la sécurité aux fidèles. Cette sécurité ne se limitait pas aux Musulmans uniquement, mais elle s’étendait aux Chrétiens Jacobites auxquels les Romains essayaient d’imposer la foi catholique, ils accueillirent donc les envahisseurs avec enthousiasme. Les croyants ne livrèrent la bataille que contre les Romains qui furent vaincus dès le premier choc. Le combat entre les Musulmans et les Égyptiens se réduisit à de simples escarmouches et la justice islamique triompha car elle défendait les libertés et particulièrement la liberté de croyance.

Ma source vient de:
"Études sur l’islam", publié par le Ministère des Biens de mainmorte et des Affaires islamiques d’Égypte, juillet 1987.

Sache également que le SUICIDE EST STRICTEMENT INTERDIT EN ISLAM SOUS N IMPORTE QUELLE FORME ! C'EST un grand péché et au jour du Jugement Allah ne regardera même pas celui qui s'est suicidé il ira direct en enfer « Et ne vous tuez pas vous-mêmes. Allah, en vérité, est Miséricordieux envers vous. Et quiconque commet cela, par excès et par iniquité, Nous le jetterons au Feu, voilà qui est facile pour Allah. »
(Coran : 4/29-30).
. Donc les daesh et compagnie avec leur attentats suicide ils sont complètement à la masse. Ainsi qu'ils tuent des innocents qui n'ont attaqué personne et la plupart des tués sont des hommes des femmes, des enfants des vieillards, qui n'ont rien avoir avec une quelconque guerre. Et je dirais même plus que ce sont eux les corrupteurs et les infidèles que les chefs d'état musulmans doivent lancer contre eux le djihâd !
Ensuite les gens du Livre dans le Coran:
    Dis: "Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous: que nous n'adorions qu'Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d'Allah." Puis, s'ils tournent le dos, dites: "Soyez témoins que nous, nous sommes soumis." (Coran, 3: 64)
      Vous sont permises, aujourd'hui, les bonnes nourritures. Vous est permise la nourriture des gens du Livre, et votre propre nourriture leur est permise. (Vous sont permises) les femmes vertueuses d'entre les croyantes, et les femmes vertueuses d'entre les gens qui ont reçu le Livre avant vous, si vous leur donnez leur mahr, avec contrat de mariage, non en débauchés ni en preneurs d'amantes. Et quiconque abjure la foi, alors vaine devient son action, et il sera dans l'au-delà, du nombre des perdants. (Coran, 5: 5)
        Il y a certes, parmi les gens du Livre ceux qui croient en Allah et en ce qu'on a fait descendre vers vous et en ceux qu'on a fait descendre vers eux. Ils sont humbles envers Allah, et ne vendent point les versets d'Allah à vil prix. Voilà ceux dont la récompense est auprès de leur Seigneur. En vérité, Allah est prompt à faire les comptes. (Coran, 3: 199)
          Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. Car c'est ton Seigneur qui connaît le mieux celui qui s'égare de Son sentier et c'est Lui qui connaît le mieux ceux qui sont bien guidés. (Coran, 5: 125)

            Et tu trouveras certes que les plus disposés à aimer les croyants sont ceux qui disent: "Nous sommes chrétiens." C'est qu'il y a parmi eux des prêtres et des moines, et qu'ils ne s'enflent pas d'orgueil. (Coran, 5: 82)
              Et ne discutez que de la meilleure façon avec les gens du Livre, sauf ceux d'entre eux qui sont injustes. Et dites: "Nous croyons en ce qu'on a fait descendre vers nous et descendre vers vous, tandis que notre Dieu et votre Dieu est le même, et c'est à Lui que nous nous soumettons." (Coran, 29: 46)

                Il est, parmi les gens du Livre, une communauté droite qui, aux heures de la nuit, récite les versets d'Allah en se prosternant. Ils croient en Allah et au Jour dernier, ordonnent le convenable, interdisent le blâmable et concourent aux bonnes œuvres. Ceux-là sont parmi les gens de bien. Et quelque bien qu'ils fassent, il ne leur sera pas dénié. Car Allah connaît bien les pieux. (Coran, 3: 113-115)
                  Certes, ceux qui ont cru, ceux qui se sont judaïsés, les Nazaréens, et les Sabéens, quiconque d'entre eux a cru en Allah, au Jour dernier et accompli de bonnes œuvres, sera récompensé par son Seigneur; il n'éprouvera aucune crainte et il ne sera jamais affligé. (Coran, 2: 62)

                  Dans la Sourate 3 verset 113 et 115 quand il est marqué qu'il y a parmis les gens du livre qui récite les versets d'Allah et se prosterne, ce sont bien des juifs et des chrétiens , sache que dans la bible il est écrit a plusieurs passage que les prophètes (que la paix soit sur eux) se prosternaient devant l'Éternel, et si tu regardes les anciens chrétiens et les juifs ils se prosternent et qu'Allah est celui qui a fait descendre la Torah et l'évangile, Allah c'est le seul Dieu Unique dont parle les 3 religions monothéistes d'ailleurs Jésus (Κa alayhi salam ) parlait l'araméen et Dieu en araméen donne un nom propre qui est "ALLAHA.
                  J'ai lu tout ton texte mais je ne sais plus si j'ai répondu à tout ce que tu a entrepris d'écrire.

                  Je souligne également que dans la bible également le djihâd est écrit...
                  J'ai la flemme de retranscrire en entiers les versets je te laisserait le soin de chercher par toi même dans ces versets là : " Josué 6:16 à 27 et 8:24 à 29 et 7:25 ainsi que Samuel 4:9 à 12; Esther 8:11 puis dans le exode 19:10 à 13. Tu peux voir dans Nombre 15:35-36 et 18:7 et aussi 31:1 à 35 qui est très intéressant. .. dans levitique 20:2 et 1 rois 21:9-10 puis dans Jérémiades 51:1-4 et dans les chroniques 21:14-18 et 15:13

                  Tu peux trouver de grosse violence dans deuteronome Levitique l'exode Ezechiel et 1 macabées. ... si tu le souhaite je peux te donner les versets et chapitre qui traite de la violence pour beaucoup de fois gratuites notamment lors d'un mariage...
                  Oui j'ai étudié la bible étant catholique par héritage et c'est la bible qui m'a menée au Coran par la grâce d'Allah exalté soit-Il.

                  Bonne fin de journée que la paix soit sur toi.

                  omar13

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                  Re: L'islam, les infidèles et le jihad

                  Ecrit le 13 avr.16, 04:44

                  Message par omar13 »

                  Les prophéties bibliques annoncent un châtiment spécifique que l'élu de YHWH le prophete mohamed saws doit faire subir aux israélites vivant à son époque :

                  Le livre d'Hénoch 98/12
                  « Malheur à vous qui aimez commettre l'injustice . Pourquoi concevrez vous de belles espérances pour vous-mêmes ?
                  Sachez que vous devez être livrés aux mains des justes , ils vous couperont le cou et vous tueront sans pitié »
                  8ème siècle avant J-C
                  Isaïe 65/1 à 15
                  « J'ai exaucé ceux qui ne demandaient rien, Je me suis laissé trouver par ceux qui ne me cherchaient pas; J'ai dit : Me voici, me voici! A une nation qui ne s'appelait pas de mon nom. J'ai tendu mes mains tous les jours vers un peuple rebelle, qui marche dans une voie mauvaise, au gré de ses pensées … ( 65/11 ) Mais vous, qui abandonnez YHWH , qui oubliez ma montagne sainte, qui dressez une table pour Gad, et remp-lissez une coupe pour Manat, Je vous destine au glaive, et vous fléchirez tous le genou pour être égorgés ; Car j'ai appelé, et vous n'avez point répondu, J'ai parlé, et vous n'avez point écouté; Mais vous avez fait ce qui est mal à mes yeux, et vous avez choisi ce qui me déplaît. C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur, YHWH : Voici, mes serviteurs mangeront, et vous aurez faim; Voici, mes serviteurs boiront, et vous aurez soif; Voici, mes serviteurs se réjouiront, et vous serez confondus; Voici, mes serviteurs chanteront dans la joie de leur coeur; Mais vous, vous crierez dans la douleur de votre âme, et vous vous lamenterez dans l'abattement de votre esprit. Vous laisserez votre nom en imprécation à mes élus; Le Seigneur YHWH, vous fera mourir, et il donnera à ses serviteurs un autre nom »

                  6ème siècle avant J-C
                  Ézéchiel 28/6 à 8
                  « C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur YHWH : Parce que tu prends ta volonté pour la volonté de Dieu, Voici, je ferai venir contre toi des étrangers les plus violents d'entre les peuples; ils tireront l'épée contre ton éclatante sagesse, et ils souilleront ta beauté. Ils te précipiteront dans la fosse, et tu mourras comme ceux qui tombent percés de coups, au milieu des mers. »

                  Inti

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                  Re: L'islam, les infidèles et le jihad

                  Ecrit le 13 avr.16, 05:10

                  Message par Inti »

                  Oh ninette! Tu sembles beaucoup moins innocente ( dans le sens de naïve et curieuse) que ce que tu as laissé paraître sur l'autre forum. Tu parles comme un vrai imam :hi:
                  .

                  hugo14

                  hugo14

                  Re: L'islam, les infidèles et le jihad

                  Ecrit le 13 avr.16, 05:19

                  Message par hugo14 »

                  75ninette13 a écrit : Ils détournaient les Musulmans de leur foi. Dans ce cas, le Prophète devait à tout prix empêcher l’atteinte à la liberté de pensée et de croyance.
                  ...
                  En vérité, si le Prophète entrait en guerre, cela était uniquement pour défendre la liberté de pensée et pour protéger le croyant contre ceux qui voulaient lui faire renier sa foi.
                  :D Et comment détournaient-ils les musulmans de leur foi ces fourbes ? En leur parlant ? en les menaçant ? Qu'elle foi fragile que celle des musulmans alors ! Muhammad devait veiller au grain et empécher que personne n'approche les musulmans pourtant près à se battre pour Allah seul.

                  Et que faisait le prophète ? Il éloignait tous les mécréants des alentour en les attaquant le premier. Stratégie gagnante (y)

                  omar13

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                  Re: L'islam, les infidèles et le jihad

                  Ecrit le 13 avr.16, 05:35

                  Message par omar13 »

                  « Le Jihad » islamique prophétisé au sein du livre de Jérémie

                  Jérémie 25/13 à 38
                  « Et je ferai venir sur ce pays-ci ( Canaan / Jérusalem ) toutes mes paroles que j'ai prononcées à son sujet , tout les écris de ce livre-ci que j'ai dit au prophète Jérémie au sujet de toutes les nations . Car elles asserviront de nombreuses nations et de grands rois et je leur donnerait ( aux nations ) en retour selon leurs actions et selon les oeuvres de leurs mains . Car ainsi m'a dit YHWH le Dieu d'Israël « Prends de ma main la coupe du vin de
                  ma fureur et tu l'as fera boire a toutes les nations où je t’enverrai et elles boiront et elles tituberont et elles perdront la tête à cause de l'épée que moi j'envoie parmi elles . Et je pris la coupe de la main de YHWH et je fis boire toutes les nations ou YHWH m'envoya . Jérusalem et les villes de Juda , ses rois et ses princes pour les rendre ruines et désolation , sifflement et malédiction comme en ce jour-ci . Le pharaon et le roi d’Égypte , ses
                  serviteurs , ses princes et tout son peuple , et tout le couchant . Tous les rois du pays de Uc et tous les rois du pays des Philistins , et Ashqelôn , et Gaza , et Eqrôn , et le reste de Ashdod , Edom et Moab et les fils d'Ammon , et tous les rois de Tyr , et tous les rois de Sidon , et les rois de l'île qui est de l'autre coté de la mer , et Dedân , et Téma , et Bouz , et tous ceux qui se rasent les tempes . Et tous les rois d'Arabie et tout les rois du couchant demeurant au désert , et tous les rois de Zimri , et tous les rois d'Elam , et tous les rois de Mèdes , et tous les rois du Nord , les proches et les lointains d'un homme a son frère , et tous les royaumes de la terre qui sont sur la surface du sol , et le roi de Shéshak boira après eux . Et tu leur dira « Ainsi a dit YHWH ( Dieu ) des armées , le Dieu d'Israël « Buvez et enivrez-vous , vomissez et tombez et ne vous relevez pas devant l'épée que moi j'envoie parmi vous . Et il en sera si ils refusent de prendre la coupe de ta main pour boire , alors tu leur diras « Ainsi a dit YHWH des armées « Vous allez la boire » . Car voici dans la ville ou est appelé mon nom ( Jérusalem ) , je commencerai par elle a faire du mal , et vous ne serez pas innocentés car moi j'ai appelé l'épée contre tous les habitants du pays , déclaration de YHWH des armées . Et toi ( Jérémie ) tu leur diras toutes ces
                  paroles-ci « YHWH d'en haut rugit et depuis sa demeure de sainteté il donne sa voix , il rugit contre son pâturage . Hourra ! Comme ceux qui foulent au pressoir il entonnera a tous les habitants de la terre .
                  Le vacarme vient jusqu'aux extrémité de la terre car il a un procès pour YHWH contre les nations , il entre en jugement avec toute chair , il donne les méchants à l'épée , déclaration de YHWH . Ainsi a dit YHWH des armées « Voici un malheur sortant d'une nation à une autre , et un grand ouragan s'éveille depuis les confins de la terre . Et il y aura des victimes en ce jour de YHWH , d'une extrémité de la terre à une autre , elles n'auront pas de funérailles et ne seront pas recueillies et ne seront pas ensevelies , elles deviendront du fumier
                  sur la surface du sol . Entonnez une plaintes bergers et poussez des cris , roulez vous par terre maîtres de troupeau car vos jours sont remplis pour l'abattage et votre dispersion , et vous tomberez comme un récipient précieux . Et le refuge disparaîtra loin des bergers , et l'asile loin des maîtres du petit bétail . La voix criante des bergers et le cri de douleur des maîtres du petit bétail , car YHWH ravage leur prairie . Les pâturages de la paix
                  sont réduit au silence devant l'ardeur de la colère de YHWH . Comme un lionceau a abandonné son fourré , le pays est devenu désolation devant l'ardeur maltraitante de sa colère »


                  ps: le prophete Jérémie a été assassiné par les israilites.

                  Seleucide

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                  Re: L'islam, les infidèles et le jihad

                  Ecrit le 13 avr.16, 08:31

                  Message par Seleucide »

                  75ninette13 a écrit :Que la paix soit sur toi.
                  Je te renvoie la salutation, et te remercie de t'être intéressée au sujet.

                  Il est néanmoins dommage que tu n'aies pas fait de recherches par toi-même et surtout que tu ne te contentes que de copier/coller divers sites apologétiques, que par ailleurs tu ne cites même pas.

                  Ainsi, j'imagine que le site http://www.islamophile.org/spip/Le-moti ... islam.html ne t'est pas inconnu.

                  Il a fourni l'essentiel de ta réponse, le reste étant composé de quelques citations du Coran et à l'occasion, d'un ou deux développements personnels, que je ne peux par ailleurs que saluer.

                  Mais ce n'est rien, j'aimerais répondre à ce que le site affirme.
                  75ninette13 a écrit :Pour commencer Mahomet n'existe pas en islam ! Donc toutes sources que tu as prit où est cité le prénom mahomet à la place du prophète Mûhammad SallaLlahû alayhi wa salam n'est qu'un ramassis de bêtises, seulement des gens qui veulent salir l'islam.
                  Aucun auteur, aucun dictionnaire, aucune encyclopédie citée au dessus ne parle de Mahomet.

                  Si tu avais lu ce qui est écrit, tu saurais qu'il n'y a que moi pour l'appeler ainsi, par simple commodité de langage.

                  Par ailleurs, si tel n'était pas le cas, je ne vois pas en quoi cela invaliderait les informations qui seraient fournies par divers érudits, savants et théologiens.

                  Tu illustres à merveille la citation suivante de monsieur Arnaldez :
                  • « Sur le plan des groupes et des communautés, il semble bien que les musulmans ont une suspicion très vive à l’égard de tout ce qui est étranger à leur religion. Ils ont une forte tendance à voir partout des ennemis de l’Islam. C’est ainsi que, d’une façon générale, les « orientalistes » et les « islamologues » sont accusés d’entretenir, en tant que tels, des sentiments hostiles envers la religion du Prophète. L’Islam, du fait qu’une de ses racines coraniques est polémique, entretient donc chez ses fidèles une attitude de défiance, voire de fermeture. » Source : ARNALDEZ R., L’islam, Desclée/Novalis, 1988, p. 140.
                  75ninette13 a écrit :Ensuite sache que beaucoup mais vraiment beaucoup de hadiths qui circulent sur internet ou dans certains livres sont FAUX ! Il y a beaucoup à trier et encore nous même ne pouvant pas le faire sans science.
                  A proprement parler, je n'ai cité aucun hadith.

                  J'ai uniquement utilisé la sirah rassul Allah d'ibn Ishaq/Hisham.
                  75ninette13 a écrit :Il y a différents djihâd vrai.
                  Mais le sujet porte sur le jihad militaire qu'il faille porter face aux infidèles.

                  Même si j'ai évoqué le jihad contre les hérétiques, ça n'est pas le sujet : et le jihad "intérieur", encore moins.
                  75ninette13 a écrit :Et le djihâd par l'épée comme tu cite, ne peut être commandé par un CHEF D ÉTAT.
                  Théoriquement, il faut en effet que le jihad soit "déclenché" par une autorité légitime.

                  Or, depuis la chute du califat ottoman,, il n'y a plus guère d'autorité légitime qui puisse prétendre à ce titre.

                  Cela induit-il que l'umma est exemptée du devoir du jihad ? Je ne pense pas.

                  Comme l'affirme l'Encyclopaedia Iranica (art. ISLAM IN IRAN xi. JIHAD IN ISLAM) :
                  • In general, Sunnis held that the caliph or rightful Imam had the right to declare jihad, but that when an invader invades Muslim lands there is no need for a formal proclamation of jihad as it is farż ʿayn. Since the destruction of the Sunni caliphate by the Mongols in 1258, the caliph has had little role in the declaration of jihad (despite occasional attempts by the Ottomans to prove otherwise), and effectively the right to declare jihad has fallen to the ulama.
                  75ninette13 a écrit :Le djihâd par l'épée ne se fait qu'en pays musulman, donc ça ne regarde aucunement les autres pays.
                  Montre-le.
                  75ninette13 a écrit :Et les djihâd se font avec des règles bien précises qui ont pour but d'être équitables ! Les règles de la guerre sont justement de pas couper les arbres fruitiers; de ne pas détruire les biens et les lieux habités ; ne pas tuez mais plutôt faire prisonnier et le nourrir ainsi qu'en prendre soin; ne pas tuer vieillard, femme enfants malades; ne pas mutiler les corps vivants ou morts; de trouver un pacte et de ne pas le trahir, de ne pas être lâche.
                  Les règles de guerre varient d'une école juridique à l'autre, contrairement à ce que tu affirmes.
                  • Ainsi, nous explique Roger Arnaldez, « Comme il [le prophète] mit le feu aux palmeraies de la tribu juive des Banû'l-Nadîr, certains considèrent qu'il est permis de brûler les récoltes, les arbres et les cultures, voire d'incendier les maisons ou de les démolir. Néanmoins le premier calife Abû Bakr a recommandé de ne couper aucun arbre fruitier et de ne pas dévaster les terres cultivées. On a donc le choix entre ces deux façons d'agir. En revanche, il n'est permis ni de blesser, ni de tuer les animaux qu'élèvent les infidèles, sauf s'ils servent à l'alimentation de l'armée musulmane. Néanmoins certaines écoles juridiques (les hanéfites et les mâlékites) autorisent la mise à mort de tous ces animaux. Il faut laisser la vie aux femmes et aux enfants, à moins qu'ils ne soient utilisés à quelque service par les infidèles combattants. Certains pensent qu'il est permis de tuer tous les infidèles, qu'ils combattent ou non : commerçants, serviteurs à gages ou homme de peine, vieillard, aveugles, infirmes, paysans, évêques, prêtres, moines. D'autres admettent des exceptions en faveur des vieillards et des moines à condition qu'ils soient à l'intérieur de la clôture de leur monastère. »[37] Autant dire que les siyar peuvent profondément varier d'une école juridique à l'autre (il y a 4 écoles juridiques sunnites).
                  Je me demande si tu m'as lu.
                  75ninette13 a écrit :Bien que le combat soit légitime lorsqu’il consiste à repousser l’agression, le Coran n’autorise pas de déclarer la guerre au premier signe avant-coureur de l’agression, ou même après que l’agression ait eu lieu en fait, si toutefois il est possible de l’arrêter sans avoir recours au combat
                  Ceci est un mensonge prouvant que le site que tu copies est malhonnête.

                  Le Coran contient des versets exhortant au combat offensif perpétuel, en tous temps, en tous lieux : et c'est précisément ces versets que la doctrine fait prévaloir.

                  Je l'ai écrit plus haut :
                  • Partant du postulat indéniable qu'il existe des versets coraniques appelant à la guerre sainte, il nous faut cependant remarquer que le Livre peut contenir différentes sensibilités, « des textes divergents voire contradictoires » quant aux rapports qu'il faille entretenir avec les infidèles. « La doctrine », note l'Encyclopédie de l'Islam, « les classe, sauf quelques variantes de détail, en quatre catégories successives :
                    - ceux qui ordonnent le pardon des offenses et incitant à l'appel à l'Islam par la persuasion.
                    - ceux qui ordonnent le combat pour repousser les agressions.
                    - ceux qui ordonnent l'initiative de l'attaque, mais en dehors des quatre mois sacrés.
                    - ceux qui ordonnent l'initiative de l'attaque, absolument en tous temps ou tous lieux. »[9]

                    Grosso-modo, ils correspondent aux différentes périodes et phases historiques de l'apostolat du Prophète, à travers lesquelles, comme l'écrit Sabrina Mervin, « il passa du statut de contribule, à La Mekke, à celui d'envoyé de Dieu, puis de prophète, et enfin de chef de guerre et de chef d'État à Médine. »[10] On conçoit qu'il y a de toute évidence un choix à faire ici prévaloir entre les différents courants que le Coran propose dans les rapports aux infidèles : doit-on donner la préséance aux versets mecquois « tolérants » ou au contraire aux versets médinois belliqueux ? De ce côté-là, l'Islam sunnite prit rapidement sa décision, ainsi que le note l'Encyclopédie précédemment mentionnée : « La doctrine considère que les textes postérieurs abrogent les textes antérieurs contraires (théorie du naskh) de telle sorte que, seuls restent définitivement valables ceux de la dernière catégorie [...]. »[11] Alfred Morabia n'hésite pour sa part pas à confirmer de son côté : « Dorénavant, si l'on suivait le cours nouveau pris par les injonctions divines, « ceux qui avaient reçu l'Écriture » et ne suivaient pas « la religion de Vérité » étaient voués aux gémonies, et condamnés à être combattus jusqu'à subir un régime humiliant. Traitement somme toute similaire à celui réservé auparavant aux seuls « Associateurs » qui rejetaient la croyance en un Dieu unique. »[12] Il nous revient par ailleurs de noter que la préséance des versets médinois sur les versets mecquois semble bien faire l'unanimité au sein de l'umma lorsqu'elle est de facto possible : un célèbre penseur musulman « moderne » de la fin du XXème siècle, le soudanais Mahmoud Mohammed Taha, n'a-t-il pas été pendu pour apostasie au milieu des années 80 pour avoir vouloir inverser la tendance ?

                    « En conséquence », continue la dite Encyclopédie, « la règle, en la matière, est formulée en ces termes absolus : « la lutte (djihâd) est obligatoire même s'ils (les infidèles) n'ont pas eux-mêmes commencé ». Et comme le montre une récente étude minutieuse de Sami Aldeeb[13], le consensus règne là aussi dans les exégèses islamiques sur le sujet : sur 72 commentateurs examinés et analysés, des origines de l'Islam à nos jours, seuls trois, tous soufis, nient le caractère offensif du jihad (pour, par ailleurs, ne favoriser que le fameux jihad « spirituel » au détriment du texte coranique même, étant entendu que sur les 41 occurrences dans lesquelles la racine j.h.d. [jihad] est présente dans le Coran, ainsi que l'affirmait Marie-Thérèse Urvoy, elle détient au moins dans 8 cas un signification purement belliqueuse, en sorte qu'il devient « illégitime d'affirmer que le jihâd coranique est uniquement spirituel. »)[14]« Dans l'ensemble », conclut à son tour Aflred Morabia, « les docteurs de l'époque classique firent prévaloir la nécessité de mener gihâd contre les Infidèles, non à cause de la menace qu'ils feraient peser sur l'ordre musulman, mais à cause même de leur infidélité. La thèse du gihâd offensif fut finalement adoptée par toutes les écoles juridiques. La règle définitive est qu'il faut mener un combat offensif et permanent contre les impies, même s'ils n'ont pas pris l'initiative des combats. Leur impiété est une atteinte à l'Islam et aux droits d'Allâh. »[15]
                  Merci de me lire avant de plagier divers sites apologétiques qui pour le coup, sont mensongers.
                  75ninette13 a écrit :Ibn Taymiyah décrit les guerres du Prophète contre les Byzantins
                  Le combat contre les Byzantins n'est pas le seul que Mahomet ait accompli, loin de là.

                  Pourquoi le site que tu utilises occulte les nombreux combats, raids et razzias que le prophète a déclenché de son propre chef, sinon parce qu'il est malhonnête ?
                  75ninette13 a écrit :Cela prouve que le combat du Prophète se limitait à repousser les attaques.
                  C'est un mensonge.

                  Il suffit de parler de la bataille de Badr durant laquelle l'umma se prépara à piller une caravane en provenance de Syrie.

                  Me faut-il citer la sirah rassul Allah sur le sujet ?
                  75ninette13 a écrit :En vérité, si le Prophète entrait en guerre, cela était uniquement pour défendre la liberté de pensée et pour protéger le croyant contre ceux qui voulaient lui faire renier sa foi.
                  Un autre mensonge, et grossier cette fois.

                  Décidément, tu choisis mal les sites que tu copies/colles.
                  75ninette13 a écrit :Lorsque le Prophète mourut, tous les pays voisins se soulevèrent pour détourner les Croyants de leur foi. Les Byzantins furent les premiers à se soulever ; il fallait donc se préparer à riposter.
                  Comme si les Byzantins et les Perses avaient quoi que ce soit à foutre de "l'islam" avant que celui-ci ne vienne, par des escarmouches répétées, susciter l'hostilité du colosse aux pieds d'argile ?

                  Est-ce Byzance qui a attaqué l'umma ou l'umma qui attaqua les "Rums" ?
                  75ninette13 a écrit :Sache également que le SUICIDE EST STRICTEMENT INTERDIT EN ISLAM SOUS N IMPORTE QUELLE FORME !
                  La limite islamique entre suicide et don de soi, exaltation, sacrifice pieux est très floue, comme le montre la tradition rapportée plus haut :
                  • « ô Envoyé d'Allâh ! Qu'est-ce qui fait rire le seigneur de la part de son serviteur [= qu'est-ce qui rend le serviteur de Dieu très agréable auprès de lui] ? » Et le prophète de répondre : « C'est le fait qu'il se plonge au milieu de l'ennemi sans être cuirassé. » Alors, nous raconte la sirah, notre homme « enleva la cuirasse qu'il portait, la jeta loin, prit son épée et combattit l'ennemi jusqu'à ce qu'il fût tué »
                  Il serait intéressant de faire un best-of de hadiths qui vantent le sacrifice de soi pour cette si belle fin qu'est le jihad. Beaucoup seraient sans doute surpris.
                  75ninette13 a écrit :Ainsi qu'ils tuent des innocents
                  Montre-nous que les infidèles harbî sont innocents. Pour rappel :
                  • De manière général, on fait peu de cas de la vie de l'infidèle qui, résidant en dar al-Harb, n'est lié à l'Islam par aucune convention. Le droit juridique musulman le désigne sous le terme de harbi : « il se trouve, aux yeux de la Loi, dépourvu de tout droit et de toute protection. En principe, on peut impunément verser son sang, et s'emparer de ses biens sans être inquiété. »[39] C'est exactement ce que confirmait à son tour l'Encyclopédie de l'Islam : « Tout incroyant qui ne paye pas la djizya et n'appartient pas à un peuple dont les relations avec l'État islamique sont réglées par traité [...] », peut-on lire, « est halāl al-dam (à tuer sans craindre de punition) et peut à n'importe quel moment être tué par un Musulman [...].»[40] On observera donc que fidèle à l'enseignement du Coran, le droit musulman s'est plu à séparer et à distinguer radicalement le croyant de l'infidèle, le musulman de l'impie et d'en tirer les conséquences théologiques découlant de la lecture du Coran et de l'exemple du prophète qui peuvent considérés ensemble largement légitimer et justifier théologiquement les exactions actuelles. « Cette prescription », conclut l'Encyclopédie, « n'est que la conséquence de la loi du djihād, et Muhammad lui-même en a souvent fait usage. »
                  Inti a écrit :Tu parles comme un vrai imam
                  Ou comme une véritable copieuse.

                  En soi, ça n'est pas mal de relayer une information, mais ça le devient quand on omet de donner la source.

                  En plus, le site utilisé est vraiment mauvais, et malhonnête, sans parler du fait qu'il ne donne presque jamais les références des affirmations qu'il étaye.
                  Il faut d'abord avoir raison. Une idée fausse est une idée fausse.

                  Kalys

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                  Re: L'islam, les infidèles et le jihad

                  Ecrit le 13 avr.16, 12:26

                  Message par Kalys »

                  Bonsoir Seleucide, intéressant sujet merci. Mais dis moi comment arrives tu à faire la différence entre les versets sans équivoques faisant loi dans le coran des autres ? :interroge:

                  eric121

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                  Re: L'islam, les infidèles et le jihad

                  Ecrit le 13 avr.16, 22:37

                  Message par eric121 »

                  75ninette13 a écrit : Pour commencer Mahomet n'existe pas en islam !

                  En français ont dit Mahomet, en espagnol Mahoma, Maometto, etc ... et cela depuis toujours, donc ta remarque est du HS
                  https://fr.wikipedia.org/wiki/Mahomet
                  https://es.wikipedia.org/wiki/Mahoma



                  Ensuite sache que beaucoup mais vraiment beaucoup de hadiths qui circulent sur internet ou dans certains livres sont FAUX !

                  Oui et non, car les hadiths authentiques sont connus et classifiés
                  Par contre les musulmans aussi utilisent des faux hadiths pour valoriser l'islam : à la minute 1:47
                  https://www.youtube.com/watch?v=Zv2ocFMGaBE


                  Il y a différents djihâd vrai. Et le djihâd par l'épée comme tu cite, ne peut être commandé par un CHEF D ÉTAT.

                  On sent de suite le copier-coller
                  Il n'y a aucun verset ou hadith qui dise que le djihad ne peut être commandé que par un CHEF D ÉTAT.


                  Et non pas par une quelconque personne ou une personne qui s'auto proclame "Calife" dans un pays où il y a déjà un gouverneur.

                  Le calife Baghdadi s'est autoproclamé comme l'ont fait tous les califes depuis Mahomet. Il s'est autoproclamé dans un pays qu'il considère comme gouverné par des mécréants



                  Le djihâd par l'épée ne se fait qu'en pays musulman, donc ça ne regarde aucunement les autres pays.

                  Faux, relis la biographie de Mahomet

                  Et les djihâd se font avec des règles bien précises qui ont pour but d'être équitables !

                  Quel est le verset ou le hadith qui parle de ces règles ?


                  Les règles de la guerre sont justement de pas couper les arbres fruitiers; de ne pas détruire les biens et les lieux habités ; ne pas tuez mais plutôt faire prisonnier et le nourrir ainsi qu'en prendre soin; ne pas tuer vieillard, femme enfants malades; ne pas mutiler les corps vivants ou morts; de trouver un pacte et de ne pas le trahir, de ne pas être lâche.

                  Ces règles ne peuvent pas exister puisque Mahomet a brûlé des palmiers, détruit une mosquée, a décapité 2 prisonniers, fait tuer un vieillard, mutilé des corps, et trahit des pactes
                  minute 0:51 https://www.youtube.com/watch?v=Zv2ocFMGaBE


                  Regarde la Sourate 60 verset 8 et 9 « Allah ne vous interdit pas d’être bons et équitables envers ceux qui, en reIigion, ne vous ont point combattus et ne vous ont pas expulsés de vos demeures. Allah aime ceux qui sont équitables. ALLAH vous interdit seulement de prendre pour affiliés ceux qui, en religion, vous ont combattus, (qui) vous ont expulsés de vos demeures et ont prêté assistance à votre expulsion. Ceux qui les prendront pour affiliés, ceux-là seront Ies Injustes. »

                  Ce verset signifie que vous avez le droit d'être bons et équitables envers ceux qui, en religion, ne vous ont point combattus et ne vous ont pas expulsés de vos demeures... cela ne signifie pas que vous devez être bons et équitables envers ceux qui, en religion, ne vous ont point combattus...


                  le Coran n’autorise pas de déclarer la guerre

                  Absolument faux, lis l'exégèse du verset 9.29 qui explique la cause de la révélation de ce verset : Allah ordonne d'attaquer les byzantins : expédition de Tabouk . De plus la majorité des expéditions étaient offensives
                  https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des ... de_Mahomet


                  Des Chrétiens et des autres peuples se rallièrent à l’Islam ; les Chrétiens en Syrie massacrèrent ceux d’entre eux qui étaient devenus Musulmans ; ce furent donc les Chrétiens qui déclarèrent les premiers la guerre aux Musulmans en massacrant injustement ceux d’entre eux qui avaient embrassé l’Islam.

                  Cite-nous le hadith ou les références de la Sira (Ibn Tamiya a vécu 6 siècles après)


                  Les ennemis dirigeaient leurs attaques contre le Prophète qui les faisaient retomber sur eux.

                  Cite-nous le hadith ou les références de la Sira


                  le Coran stipulait : « Nulle contrainte en religion. »

                  « Nulle contrainte en religion. » est abrogé

                  En vérité, si le Prophète entrait en guerre, cela était uniquement pour défendre la liberté de pensée et pour protéger le croyant contre ceux qui voulaient lui faire renier sa foi.

                  Cite-nous le hadith ou les références de la Sira

                  Lorsque le Prophète mourut, tous les pays voisins se soulevèrent pour détourner les Croyants de leur foi. Les Byzantins furent les premiers à se soulever ; il fallait donc se préparer à riposter.

                  Cite-nous le hadith ou les références de la Sira ?

                  Du vivant du Prophète - paix et bénédictions sur lui - Chosroès s’était préparé à l’assassiner et le Prophète avait donné l’ordre d’envoyer Usâmah Ibn Zayd à la tête d’une nombreuse armée pour marcher contre Chosroès ;

                  Cite-nous le hadith ou les références de la Sira ?

                  Ma source vient de:
                  "Études sur l’islam", publié par le Ministère des Biens de mainmorte et des Affaires islamiques d’Égypte, juillet 1987.

                  Quelles sont les références de cette étude ?

                  Sache également que le SUICIDE EST STRICTEMENT INTERDIT EN ISLAM SOUS N IMPORTE QUELLE FORME ![/b] C'EST un grand péché et au jour du Jugement Allah ne regardera même pas celui qui s'est suicidé il ira direct en enfer « Et ne vous tuez pas vous-mêmes. Allah, en vérité, est Miséricordieux envers vous. Et quiconque commet cela, par excès et par iniquité, Nous le jetterons au Feu, voilà qui est facile pour Allah. »

                  LE SUICIDE N'EST PAS INTERDIT EN ISLAM SOUS N IMPORTE QUELLE FORME, il est interdit pour celui qui se tue tout seul pare qu'il n'a pas envie de vivre par déprime. Le kamikaze le fait dans le but de tuer des mécréants : LE BUT N'EST PAS LE MEME

                  Ensuite les gens du Livre dans le Coran:
                    Dis: "Ô gens du Livre, venez à une parole commune entre nous et vous: que nous n'adorions qu'Allah, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors d'Allah." Puis, s'ils tournent le dos, dites: "Soyez témoins que nous, nous sommes soumis." (Coran, 3: 64)

                    Ce verset demande aux gens du Livre d'abandonner leur foi

                      Vous sont permises, aujourd'hui, les bonnes nourritures. Vous est permise la nourriture des gens du Livre, et votre propre nourriture leur est permise. (Vous sont permises) les femmes vertueuses d'entre les croyantes, et les femmes vertueuses d'entre les gens qui ont reçu le Livre avant vous, si vous leur donnez leur mahr, avec contrat de mariage, non en débauchés ni en preneurs d'amantes. Et quiconque abjure la foi, alors vaine devient son action, et il sera dans l'au-delà, du nombre des perdants. (Coran, 5: 5)

                      Ce que dit ce verset est faux : la viande casher n'est pas autorisée chez les musulmans et la viande hallal n'est pas autorisée chez les juifs


                        Et ne discutez que de la meilleure façon avec les gens du Livre, sauf ceux d'entre eux qui sont injustes. Et dites: "Nous croyons en ce qu'on a fait descendre vers nous et descendre vers vous, tandis que notre Dieu et votre Dieu est le même, et c'est à Lui que nous nous soumettons." (Coran, 29: 46)

                        C'est faux, ce n'est pas le meme Dieu


                          Il est, parmi les gens du Livre, une communauté droite qui, aux heures de la nuit, récite les versets d'Allah en se prosternant (Coran, 3: 113-115)

                          Faux, Aucun, parmi les gens du Livre, ne récite les versets d'Allah

                            Certes, ceux qui ont cru, ceux qui se sont judaïsés, les Nazaréens, et les Sabéens, quiconque d'entre eux a cru en Allah, au Jour dernier et accompli de bonnes œuvres, sera récompensé par son Seigneur; il n'éprouvera aucune crainte et il ne sera jamais affligé. (Coran, 2: 62)

                            Ce verset est contredit par d'autres qui maudissent les gens du Livre ... d'une façon générale les versets de la période mecquoise sont contredit par les versets de la période médinoise


                            et si tu regardes les anciens chrétiens et les juifs ils se prosternent

                            Et Mahomet les a plagié


                            Jésus (Κa alayhi salam ) parlait l'araméen et Dieu en araméen donne un nom propre qui est "ALLAHA.

                            Tu ignores que l'Arabe est issu de l'araméen


                            Je souligne également que dans la bible également le djihâd est écrit...

                            Non, il n'y a pas de djihad dans le NT


                            Tu peux trouver de grosse violence dans deuteronome Levitique l'exode Ezechiel et 1 macabées. ...

                            L'AT raconte des histoires passée
                            réponses en gras
                            Encore une fois, un enième copier-coller

                            Seleucide

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                            Re: L'islam, les infidèles et le jihad

                            Ecrit le 14 avr.16, 08:27

                            Message par Seleucide »

                            Kalys a écrit :Bonsoir Seleucide, intéressant sujet merci.
                            Salut à toi, et bienvenu sur le forum.

                            J'espère que tu t'y plairas.
                            Kalys a écrit :Mais dis moi comment arrives tu à faire la différence entre les versets sans équivoques faisant loi dans le coran des autres ?
                            La question est très bonne.

                            S'il y a évolution chronologique dans les rapports qu'il faille entretenir avec les infidèles, et si en plus, le Coran a été rassemblé et compilé dans le désordre le plus total, comment en effet distinguer les versets qui ont prévalu des autres ? D'autant que les exégètes peuvent varier, dans le détail, concernant l'abrogation.

                            Ma réponse sera simple : je ne différencie rien du tout. Je n'ai pas les compétences exégétiques pour affirmer que tel verset est abrogé par tel autre, ou que celui-ci abroge celui-là : par ailleurs, tu t'apercevras que je ne cite, dans mon paragraphe sur le jihad, aucun verset coranique.

                            Je constate simplement la façon dont la doctrine islamique, exégétique et juridique se présente dans la question du jihad sans entrer dans le détail des versets, même s'il est tout de même exact d'affirmer qu'un certain nombre de versets abrogateurs semblent faire l'objet d'un certain consensus dans les exégèses, comme le fameux verset du sabre.

                            Mais s'ils peuvent varier dans le détail des versets coraniques, les exégètes s'accordent unanimement pour décrire l'évolution du rapport avec les infidèles et partant de là, le caractère offensif du jihad.
                            Il faut d'abord avoir raison. Une idée fausse est une idée fausse.

                            Ren'

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                            Re: L'islam, les infidèles et le jihad

                            Ecrit le 14 avr.16, 20:36

                            Message par Ren' »

                            De toute façon, l'intitulé du sujet n'est pas "le Coran et le Jihad" mais "L'Islam et le Jihad"
                            ...Or "L'Islam", ce sont les différentes interprétations des musulmans depuis des siècles.
                            A ce sujet, une étude incontournable :
                            Le Gihâd dans l'Islam médiéval
                            EAN13 : 9782226246295
                            Auteur : Alfred Morabia

                            Le monde musulman, divisé, voit renaître des mouvements qui réclament la levée de l’Islam tout entier contre les « impies » de l’extérieur et les tièdes de l’intérieur. L’influence grandissante du courant islamiste a donné lieu à toutes sortes d’interprétations.

                            Seule la ressaisie globale d’une notion fondamentale et de son évolution historique, des origines anté-islamiques jusqu’à l’époque classique, permet d’entrer au cœur de l’Islam pour en comprendre les rythmes, les aspirations et les tentations. C’est précisément l’œuvre accomplie ici avec rigueur et exhaustivité. Avec ce livre, Alfred Morabia, né en 1931 au Caire, disciple des meilleurs orientalistes et spécialiste des mentalités religieuses de la société musulmane, a laissé à sa mort, en 1986, la grande étude qui manquait à l’islamologie française.

                            Il est désormais possible de comprendre les métamorphoses d’une doctrine aux multiples résonances, politiques et spirituelles, et de mesurer l’écart entre l’Islam classique et les réélaborations récentes du Gihad.
                            http://www.albin-michel.fr/Le-Gihad-dan ... 2226246295

                            Sur Google Books : https://books.google.fr/books?id=Io8-z8 ... &q&f=false
                            Ar c'hi bihan breizhad...
                            ...S'il me manque l'amour, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante (1 Cor XIII, 1)
                            Mon regard de catholique sur l'islam : https://blogrenblog.wordpress.com/ (nouvelle adresse pour fuir la pub sur OB et EB)
                            Co-auteur du blog judéo-islamo-chrétien http://dialogueabraham.wordpress.com/

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                            Re: L'islam, les infidèles et le jihad

                            Ecrit le 15 avr.16, 01:40

                            Message par vic »

                            75 ninette 13 a dit :Les règles de la guerre sont justement de pas couper les arbres fruitiers; de ne pas détruire les biens et les lieux habités ; ne pas tuez mais plutôt faire prisonnier et le nourrir ainsi qu'en prendre soin; ne pas tuer vieillard, femme enfants malades; ne pas mutiler les corps vivants ou morts
                            Faux :

                            « Le paiement de ceux qui font la guerre contre Dieu et Son messager et qui s'efforcent au désordre sur la terre, c'est qu’ils soient tués ou crucifiés, ou que leur soient coupés la main et la jambe opposées, ou qu'ils soient expulsés de la terre » (Sourate 5, 33)

                            Mahomet était un boucher charcutier envers ses prisonniers et ses ennemis .

                            Daesh suit son maitre :

                            Le coran prône la décapitation du mécréant

                            Pour justifier leurs décapitations, les terroristes musulmans se basent principalement sur deux sourates (chapitres) du coran.

                            « Et ton Seigneur révéla aux Anges : « Je suis avec vous : affermissez donc les croyants. Je vais jeter l’effroi dans les cœurs des mécréants [les non-musulmans]. Donc frappez-les au-dessus des cous [décapitez-les] et frappez-les sur tous les bouts des doigts [amputations]. Cela, parce qu’ils ont désobéi à Allah et à Son messager ». » (Sourate 8,12-13)

                            Il est donc légitime, pour le coran, de décapiter tout non-musulman.

                            « Lorsque vous rencontrez (au combat) ceux qui ont mécru [les non-musulmans], frappez-en les cous [décapitez-les]. » (Sourate 47,4)


                            Dans le coran , on y voit beaucoup de boucherie charcuterie humaine de préfèrence .
                            Ce dieu par sa transcendance ne peut être vu . Et ce qui ne peut être vu ne peut être qu'imaginé . je ne vois guère de différence entre cette histoire de dieu et l'imagination qui tourne en rond dans son bocal .Même si ce dieu existait , ça n'y changerait rien du tout au fond du problème .

                            eric121

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                            Re: L'islam, les infidèles et le jihad

                            Ecrit le 15 avr.16, 20:13

                            Message par eric121 »

                            Kalys a écrit :Bonsoir Seleucide, intéressant sujet merci. Mais dis moi comment arrives tu à faire la différence entre les versets sans équivoques faisant loi dans le coran des autres ? :interroge:
                            Il faut d'abord faire la liste des versets sans équivoques, or personne ne l'a fait il me semble
                            Qu'est ce qui te permet de dire que les autres versets (pas clairs : à équivoques) ne font pas loi ?
                            Il faut d'abord répondre à ce genre de questions

                            Si tu parles des versets abrogés, c'est autre chose, la lise existe (meme si elle n'est pas parfaite):
                            https://wikiislam.net/wiki/List_of_Abro ... the_Qur'an
                            par exemple le fameux verset - pas de contrainte en religion - est abrogé et remplacé par les versets dit de l'épée (9.5, 9.29, ...)

                            Seleucide

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                            Re: L'islam, les infidèles et le jihad

                            Ecrit le 18 avr.16, 07:22

                            Message par Seleucide »

                            Plus aucun musulman pour réagir ?
                            Il faut d'abord avoir raison. Une idée fausse est une idée fausse.

                            slamani

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                            Re: L'islam, les infidèles et le jihad

                            Ecrit le 19 avr.16, 04:56

                            Message par slamani »

                            eric121 a écrit : réponses en gras
                            Encore une fois, un enième copier-coller
                            Et depuis quand Wiki est devenu une source fiable a 100 % ??

                            Le nom en Arabe c'est: Muhammed ou Mohammed..et c'est un Nom Propre.

                            Comment un Nom Propre en Arabe dont la prononciation commence par : Mo ou Mu, il devient en Français: Ma ???!!!

                            Toi qui aimes Wiki et google trad, voici ci dessus la traduction de la phare en arabe: le Prophéte Muhammed:

                            https://translate.google.dz/?hl=fr#ar/f ... 9%85%D8%AF

                            النبي محمد ====> Le Prophète Muhammad


                            Alors, d'ou vient ce mot Mahomet ???!!!!
                            Quel est le commandement le plus important de tous? Jésus répondit:
                            « Voici le commandement le plus important: Écoute, Israël, le Seigneur est notre Dieu, il est le seul Dieu; tu aimeras donc le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ton énergie. » (Marc 12:28-30)

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