MERCI POUR VOS REPONSES ! ça fait du bien de ne pas se sentir tout seul ! Alors je poste ce que je pense ici, genre comme une espace de thérapie
pour ne plus à avoir à poser cette question à aucun croyant !
Le plus difficile pour un chrétien croyant au Dieu d’Abraham, créateur du ciel et de la terre n’est-ce pas de pouvoir comprendre un incroyant ? Eh bien, en tant que croyante, je suis capable de comprendre un athée et pourquoi il ne croit pas en Dieu, mais je suis incapable de comprendre un chrétien qui ne soit pas ouvert au propos des autres et qui de plus catalogue son frère d’apostat parce que celui-ci veut des réponses à ses questions. En proverbe 2:4, il est comparé la vérité à un trésor qu’il faut rechercher sans relâche. En Actes 17:11, il est fait mention des béréens qui mirent les écritures à l’épreuve pour s’assurer que celle-ci était véridique. Dans le livre Y a-t-il un créateur (p.9), écrit par les témoins de Jéhovah que je conseillerais à un athée pour comprendre un croyant, il est écrit ce qui suit à l’attention de ces derniers :
« Nous invitons toutes personnes qui ont l’esprit ouvert à se pencher sur cette question. Le livre
Belief in God Intellectual Honesty (Croyance en Dieu et honnêteté intellectuelle) fait remarquer que « l’honnêteté intellectuelle » se caractérise par la « disposition à examiner minutieusement ce que l’on croit vrai » et « à accorder suffisamment d’attention à d’autres arguments ».
Cette invitation ne devrait-t-elle pas être prise en compte par tous, y compris par ceux qui la font… La vérité des témoins de Jéhovah est belle, elle parle d’un Dieu qui est la personnification de l’Amour, les témoins ont une grande connaissance des écritures et une habilité pour répondre aux objections de par leurs études assidues à la parole de Dieu. Alors, où est le problème ? Pourquoi ai-je le besoin de poser cette question et pourquoi dimanche quand j’irai à la salle je ne ferais aucune réflexion allant à l’encontre des enseignements des TJ pas plus je que ne l’ai fait la semaine dernière, ni le mois dernier, par respect car j’ai bien compris le message : questions = apostasie. La recherche de la Vérité ne devrait pas être freinée par aucun mouvement qu’elle qu’il soit et personne ne devrait dire à son frère les questions qu’il a le droit ou non de se faire. Il y a des commentaires de TJ que j’ai lus à l’attention des excommuniés qui ne sont vraiment pas sympa. Où est l’amour chrétien et le respect envers tous les hommes, même envers un ancien frère qui à choisit un autre chemin. Un TJ ancien gonflé de connaissance, une pionnière permanente qui va prêcher tous les jours qu’il faut aimer son prochain peuvent-ils se mettre à la place de leurs frères excommuniés et ressentir dans leur cœur la douleur d’être rejeté, même s’il considère que la personne n’est pas repentante, sont-ils quand même capable d’empathie ? Si être apostat signifie réfléchir et bien oui je suis un apostat, mais je ne souffre pas du « syndrome de l’apostat », je respecte les témoins étant donné que je vis avec eux, même si je ne les comprends pas très bien, mais bon comme m’a question va être jugé de rhétorique et qu’elle ne peut pas être sincère à quoi bon déstabiliser mon prochain par une question qu’il n’appréciera pas ? Après, je vous demande ce que font des TJ sur un forum de religion, ce n'est pas du tout recommandé par la société, êtes-vous des TJ ouverts ? Vous cherchez des réponses ? Venez-vous recruter les personnes recherchant la vérité ? Savoir quelle peuvent être les objections des incroyants pour mieux y répondre? Bref, Je n’en sais rien…
Par ailleurs, les études longues étant déconseillées, avez-vous étudié autre chose que la Bible ? Connaissez-vous le fonctionnement de l’être humain ? Savez-vous comment se forme la réflexion ? Quelles sont les opérations mentales que doit effectuer un individu pour apprendre ? Car, vous verriez que pour apprendre vraiment, et non pas pour répéter comme un robot ce que pense Pierre ou Jacques, l’interaction sociale avec « l’autre différent à nous » est fondamentale pour se forger sa propre réflexion. Sur ce l’apostat vous vous invite à lire le livre de Meirieu P.
Apprendre…oui mais comment ? ainsi que les travaux de Jean Piaget sur les processus d’assimilation et d’accommodation qui sont les recherches sur lesquels les enseignants s’appui pour construire les apprentissages avec les élèves et qui montre combien la confrontation de nos idées est importantes.
Ci-dessous un extrait :
« Déduire, c’est se placer du point de vue d’une affirmation ; c’est se demander, comme en logique formelle, « si cela est vrai, qu’est que cela implique ? » ou s’interroger, comme dans l’interaction sociale, « si je fais cela, qu’est que je vais produire comme réactions chez autrui ? », (…). Une telle opération est très largement sollicitée : dans les raisonnements logiques et mathématiques, bien sûr, mais aussi chaque fois que l’on parle, dans un exercice scolaire, d’application » (…). Car la déduction n’est en rien d’autre que la preuve des faits, ou, plus précisément « l’épreuve de l’effet », ce que Piaget J. comme la décentration et dont il montre qu’elle est absolument essentielle et que les apprentissages qui font appel à elle ne peuvent se contenter de supposer qu’elle aura lieu spontanément ; l’on doit, au contraire, s’efforcer de structurer une situation de telle manière que celle-ci soit possible, c’est-à-dire organiser le changement systématique de points de vue : il faut déplacer le sujet tout en maintenant son investissement dans le même objet, ou, pour parler en termes plus rigoureux, le former à la démarche hypothético-déductive . Le dispositif à mettre en place devra donc se caractériser par le fait qu’il incarne le « si…alors », soit à travers l’expérience tâtonnée dans laquelle le sujet observe les effets concrets de ses actes, soit à travers l’interaction sociale qui lui permet d’examiner ses comportements ou ses propositions par l’image qu’autrui en renvoie. Dans les deux cas, la situation concrétise le « si…alors » et n’acquiert sa pleine efficacité que par sa réversibilité, c’est-à-dire parce que le sujet revient à la conséquence de l’origine, stabilise ou modifie son comportement initial. Dans le dispositif, cette réversibilité doit se traduire par la rétro-action ou le contre-exemple dans l’expérience tâtonnée, par la rotation des tâches dans l’interaction sociales : la rétro-action ou le comportement permettant de vérifier le fonctionnement de la chaîne déductive, la rotation des tâches de garantir l’intériorisation progressive du point de vue d’autrui. On voit donc comment l’Ecole eut efficacement former l’intelligence en organisant systématiquement des conséquences ». (…) On sait que Platon utilisait, pour cela, le dialogue et qu’il était particulièrement attaché à un usage rigoureux de l’interrogation. Il est vrai d’ailleurs que le dialogue permet effectivement la confrontation, la perception des contradictions, la perception des contradictions et des positionnements réciproques…surtout quand on utilise, comme Socrate dans les œuvres de Platon, la reformulation systématique (« si je te comprends bien, il me semble que tu veux dire… »), le rappel des acquis antérieurs (« tu te souviens que nous avons dit tout à l’heure… »), la mise en évidence des paradoxes (« comment peux-tu dire cela alors que tu viens d’affirmer que… »), l’insistance sur les oppositions (« tu vois bien qu’il s’agit là de la position inverse… »). Mais tout le monde n’a pas la chance de bénéficier d’un interlocuteur aussi efficace que Socrate…
Alors je suis peut-être un apostat pour vous, mais ce que moi je suis… « Eh bien, je suis quelqu’un qui est content d’être réfuté, quand ce que je dis est faux, quelqu’un qui a aussi plaisir à réfuter quand ce qu’on me dit n’est pas vrai, mais auquel il ne plaît pas moins d’être réfuté que de réfuter. En effet, j’estime qu’il y a plus grand avantage à être réfuté que de réfuter, dans la mesure où se débarrasser du pire des maux fais plus de bien qu’en délivrer autrui. Parce qu’à mon sens, aucun mal n’est plus grave pour l’homme que de se faire une fausse idée des questions dont nous parlons en ce moment. Donc, si toi, tu m’assures que tu es comme moi, discutons ensemble ; sinon, laissons tomber cette discussion, et brisons-là. »
« Une extrême censure est la marque d'un esprit médiocre ; on fronde souvent ce qu'on ne sait pas comprendre. » (Auguste de Labouïsse-Rochefort)