PORTRAIT DE GAD EL MALEH
Par Thomas Carret
Il n’y a qu’à peine plus de dix ans que Gad Elmaleh a débarqué dans le petit monde du show-biz, que déjà, il a conquis une place de choix au royaume des comédiens… De la scène à l’écran, il a acquis en quelques temps, une notoriété et une légitimité méritées.
Né en 1971, à Casablanca, le petit Gad a son premier contact avec les planches à l’âge de 8 ans… Son père, qui était mime, le prend parfois à ses cotés, pour quelques scènes…
A l’école, Gad n’est pas des plus attentifs, ni des plus discipliné. Renvoyé plusieurs fois de plusieurs établissements, pour chahut inconsidéré, il décide à 17 ans de quitter le Maroc, pour tenter l’aventure outre-atlantique… Mais comme il ne parle pas un mot d’anglais, il ne va pas en Amérique mais se rabat sur le Canada… Il ira au Québec, à Montréal, exactement, avec l’accord de ses parents, pour saisir sa chance sur un autre continent….
L’appel du large, en quelque sorte… Là-bas, il s’inscrit en fac de sciences politique, mais très vite, il va tâter du théâtre, et fera quelques petites prestations à la radio, à la télé, et écrira même quelques sketches qu’il jouera au cabaret. 4 ans de rodage avant de revenir sur le vieux continent, à Paris, ville lumière pour Gad, qui espère explorer plus avant ses sensations d’acteur… Il s’inscrit au Cours Florent, dans le but de jouer les grands textes classiques du théâtre…
En 1994, Roger Planchon lui offre un tout petit rôle dans « Les libertins ».
La même année, il se met à l’écriture de son premier one-man-show. Un périple autobiographique, intitulé « Décalage », mis en scène par Isabelle Nanty, où il campe un David Bensoussan, en proie à une quantité d’interrogations sur lui-même, et sur le monde qui l’entoure. Le logement, les difficultés d’intégration des immigrés, l’individualisme, le silence, la quête d’une identité… Autant de thème qu’il aborde avec retenue et dérision…
Paris, mais aussi Montréal, et le Maroc, « Décalage », ira à la rencontre de toutes les cités où Gad a vécu, où il s’est construit.
C’est en 1995 qu’a lieu sa rencontre avec le septième art… Merzak Allouache, déjà, lui offre son premier rôle dans « Salut cousin », où il est Alilo, jeune algérois qui débarque à Paris à la recherche d’une valise objet de convoitises, et qui découvre la dureté de la vie de la capitale.
Suivront « Vive la République », d’Eric Rochant, « XXL », d’Ariel Zeitoun, ou encore « L’homme est une femme comme les autres », aux cotés d’Elsa Zylberstein et d’Antoine de Caunes.
En 2000, Thomas Gilou le contacte pour prendre la suite de Vincent Elbaz dans le rôle de Dov dans « La vérité si je mens ! 2 ». Triomphe du film, et succès personnel aussi pour Gad, dont la côte de popularité explose. Une consécration qui va se prolonger sur scène avec un nouveau one-man-show, « La vie normale », toujours mis en scène par Isabelle Nanty, où il passe en revue quelques questions existentielles… Pourquoi fumer, pourquoi avoir un téléphone portable, comment gérer une histoire d’amour, chercher un appartement, ou se travestir… En finesse, il gagne l’adhésion du public et fait un nouveau triomphe… On le verra ensuite aux côtés de Cécile de France, dans « A + Pollux », puis dans « La Beuze »…
Avant de se lancer dans l’écriture de son premier film « Chouchou », largement inspiré d’un de ses personnages de scène. « Chouchou », qui lui permet de retrouver à la mise en scène, celui qui l’a fait débuter au cinéma, Merzak Allouache.
14 films en 8 ans, plus quelques pièces de théâtre et des one man show… Une ascension rapide pour un comédien qui garde la tête froide… Compagnon d’Anne Brochet, avec qui il a déjà eu un petit bébé, Gad séduit par sa sensibilité et les thèmes qu’il aborde… La tolérance dans un monde libre, où toute religion partagerait un même rêve… Celui d’un monde de paix et d’amour… Par les temps qui courent, c’est plutôt réjouissant !
JE SUIS FAN.... bien entendu