Michio Kaku et Dieu

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L’athéisme peut être considéré comme une attitude ou une doctrine qui ne conçoit pas l’existence ou affirme l’inexistence de quelque dieu, divinité ou entité surnaturelle que ce soit. C'est une position philosophique qui peut être formulée ainsi : il n'existe rien dans l'Univers qui ressemble de près ou de loin à ce que les croyants appellent un « dieu », ou « Dieu ».
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ChristianK

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Michio Kaku et Dieu

Ecrit le 02 août16, 12:15

Message par ChristianK »

http://www.australianetworknews.com/sci ... god-exist/

http://www.intellectualtakeout.org/blog ... d-universe

Il y a un coté sensationnaliste dans ces textes. Et un argument d'autorité fautif, les physiciens, Einstein compris, n'ayant pas de compétence spéciale sur Dieu. Je me borne à quelques remarques dont la plus importante est la dernière :

1)C’est un philosophe amateur qui semble membre d’une association un peu bizarre de « géophilosophie » aux allures pas méchantes mais un brin naives. Faisant preuve d’une sorte de positivisme ou scientisme populaire, il semble tenter de résoudre des questions philosophiques par la science empirique, et c’est fort glisssant, peu prudent.


2)on parle un peu vite de Dieu. Il parle plutôt d’intelligence ( ou d’ordre) et de hasard, et il n’est même pas sur qu’il s’agisse d’autre chose que d’un très vague panthéisme, et encore. Dire qu’il y a de l’ordre dans l’univers n’est pas exactement la même chose que dire qu’il y a Dieu.


3)Surtout, on semble, et c’est normal en physique, se situer au plan des causes secondes : une certaine particule montrerait peut-être (?) qu’il faudrait une cause pour diriger une sorte d’instabilité fondamentale de l’univers. On est à l’intérieur de l’univers, pas au-dessus : on le présuppose existant avec ses lois etc. puis ensuite on essai de déceler une cause divine à l’intérieur de ces lois (alors que dans la démarche classique ce sont ces lois elles-mêmes qui sont causées par cause première). Un peu comme une intervention divine spéciale pour faire la vie. ON cherche une sorte de miracle permanent et on se place dans une perspective qui ressemblerait à la découverte d’un cube d’acier sur Mars, comme si ce cube allait pouvoir prouver une cause première de l’univers etc.
Toutes ces démarches ne sont pas méchantes et elles peuvent être stimulantes, mais quiconque est formé au patrimoine philosophique de la théologie naturelle va les trouver bizarres. Certes un miracle se situe en partie au plan des causes secondes mais cela concerne la religion, non la philosophie. Il n’est pas non plus impossible qu’une cause première soit intervenue dans l’histoire de la vie. Mais ce n’est pas ainsi qu’on fait de la théologie naturelle, pas au niveau des causes secondes, on remonte au-delà. Le seul cas ou cela pourrait être , et c’est justement un cas limite, c’est le cas d’un big bang qui serait effectivement « précédé » (?) d’un néant absolu d’univers : nous serions en ce cas au commencement de l’existence de toutes les causes secondes et on pourrait dire que en un sens nous serions encore partiellement au niveau de ces causes pour passer outre (et en un sens d’ailleurs, du point de vue de la physique empirique une telle création serait effectivement un miracle, ce ne serait plus du ressort des lois de la nature).
Bref on tend dans ces démarche à chercher une action divine a l’intérieur au lieu d’à l’extérieur, dans l’horizontalité plus que dans la verticalité et ce n’est pas la piste habituelle. Et cela dépend du positivisme latent : on veut prouver Dieu ( ou non-Dieu) par la science empirique, au labo pour ainsi dire. Ce n’est pas la bonne direction, bien que ce ne soit pas interdit. Cela amène à des confusions (la pensée d’une Teilhard de Chardin était notoirement confuse et virait assez au poétique).

Ces causes secondes, cette causalité horizontale, sont cependant bien plus compréhensibles aux hommes puisque c’est leur mode d’agir, et c’est pourquoi les religions de type révélé font largement usage de cette causalité dans les explications symboliques qu’elle fournissent, pour rester accessibles à tous.
《10,000 difficultés ne font pas un seul doute》(Newman)
《J’ai toujours regardé l’athéisme comme le plus grand égarement de la raison》 (Voltaire , 1766)

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