Les amishs immunisés contre l'asthme
Posté : 06 août16, 17:01
Pourquoi les enfants amish sont-ils moins victimes d’asthme que les autres ?
Une étude publiée jeudi 4 août par le New England Journal of Medicine suggère que la poussière trouvée dans les maisons amish aiderait à développer le système immunitaire des enfants de ces communautés vivant à l’écart de la société moderne.
L’étude, partie du constat que grandir dans une ferme pouvait protéger contre l’asthme, s’appuie sur la comparaison entre deux communautés assez semblables : des amish vivant à Middlesbury dans l’Indiana et des hutterites résidant à Mitchell dans le Dakota du Sud.
Les deux groupes à l’origine européenne possèdent un patrimoine génétique similaire et partagent des croyances religieuses protestantes mais les amish vivent dans des fermes familiales où les enfants jouent pieds nus à proximité des granges tandis que les hutterites utilisent des outils agricoles modernes et ne sont pas autant en contact avec le bétail.
Sur les 30 enfants amish âgés de 7 à 14 ans observés, pas un seul ne souffrait d’asthme. Dans la communauté hutterite, ils étaient six sur trente. Des tests sanguins ont montré chez les enfants amish un plus grand nombre de globules blancs, qui permettent de lutter contre les infections.
Un germe issu de vaches laitières
Les auteurs de l’étude ont également mené des tests sur la poussière à l’intérieur des maisons des deux communautés. Dans le cas des huttérites, la poussière provoquait chez des souris des difficultés respiratoires, pas celle des amish.
Selon l’enquête, cette poussière contiendrait des microbes issus de vaches laitières et c’est l’exposition à ce germe qui renforcerait le système immunitaire. La théorie validerait l’hypothèse selon laquelle les foyers protégés des microbes rendent les enfants plus vulnérables aux allergies et à l’asthme.
Le germe en question n’a pas été identifié mais les chercheurs espèrent qu’à terme, sa découverte pourrait contribuer à lutter contre l’asthme, une maladie dont la cause n’est pas connue avec précision. Les scientifiques estiment que la génétique et l’environnement jouent un rôle dans son déclenchement.
L’étude doit encore être approfondie. Ses auteurs ignorent par exemple quand et avec régularité l’exposition au germe est nécessaire et si elle doit commencer avant la naissance.
Le Monde
Une étude publiée jeudi 4 août par le New England Journal of Medicine suggère que la poussière trouvée dans les maisons amish aiderait à développer le système immunitaire des enfants de ces communautés vivant à l’écart de la société moderne.
L’étude, partie du constat que grandir dans une ferme pouvait protéger contre l’asthme, s’appuie sur la comparaison entre deux communautés assez semblables : des amish vivant à Middlesbury dans l’Indiana et des hutterites résidant à Mitchell dans le Dakota du Sud.
Les deux groupes à l’origine européenne possèdent un patrimoine génétique similaire et partagent des croyances religieuses protestantes mais les amish vivent dans des fermes familiales où les enfants jouent pieds nus à proximité des granges tandis que les hutterites utilisent des outils agricoles modernes et ne sont pas autant en contact avec le bétail.
Sur les 30 enfants amish âgés de 7 à 14 ans observés, pas un seul ne souffrait d’asthme. Dans la communauté hutterite, ils étaient six sur trente. Des tests sanguins ont montré chez les enfants amish un plus grand nombre de globules blancs, qui permettent de lutter contre les infections.
Un germe issu de vaches laitières
Les auteurs de l’étude ont également mené des tests sur la poussière à l’intérieur des maisons des deux communautés. Dans le cas des huttérites, la poussière provoquait chez des souris des difficultés respiratoires, pas celle des amish.
Selon l’enquête, cette poussière contiendrait des microbes issus de vaches laitières et c’est l’exposition à ce germe qui renforcerait le système immunitaire. La théorie validerait l’hypothèse selon laquelle les foyers protégés des microbes rendent les enfants plus vulnérables aux allergies et à l’asthme.
Le germe en question n’a pas été identifié mais les chercheurs espèrent qu’à terme, sa découverte pourrait contribuer à lutter contre l’asthme, une maladie dont la cause n’est pas connue avec précision. Les scientifiques estiment que la génétique et l’environnement jouent un rôle dans son déclenchement.
L’étude doit encore être approfondie. Ses auteurs ignorent par exemple quand et avec régularité l’exposition au germe est nécessaire et si elle doit commencer avant la naissance.
Le Monde