Un réfugié syrien homosexuel décapité en Turquie
Posté : 07 août16, 06:01
La plupart des médias internationaux ont systématiquement ignorés cette information.
Un réfugié syrien homosexuel retrouvé décapité en Turquie
Déjà kidnappé et violé il y a quelques mois, Muhammed Wisam Sankari a été retrouvé horriblement mutilé, jeudi, à Istanbul.
Muhammed Wisam Sankari, qui s’est réfugié il y a un an en Turquie pour fuir la guerre en Syrie, a été tué parce qu’il était homosexuel. Son corps a été retrouvé décapité et horriblement mutilé, jeudi, dans le centre d’Istanbul. Ses amis n’ont pu l’identifier que grâce au pantalon qu’il portait.
Si l’homosexualité est légale en Turquie, l’homophobie y est très répandue. «Les crimes de haine sont très communs, ils ne sont généralement pas reportés par les autorités et les responsables sont rarement poursuivis», relève Yildiz Tar, membre de Kaos GL, une association LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuel-le-s, transgenres et intersexué-e-s). Rien que l’année dernière, l’organisation avait comptabilisé cinq meurtres et 32 attaques.
«Plus la visibilité des LGBTI augmente, plus l’homophobie augmente. Ils sont peut-être vus comme une menace pour les personnes qui veulent "protéger" les valeurs familiales, explique Idil Engindeniz Sahan, assistante de recherche à l’université Galatasaray à Istantul. Comme nous vivons sous un gouvernement qui souligne cette protection, ce n’est pas surprenant de voir une certaine légitimation de l’homophobie.»
«Battu et violé»
Muhammed Wisam Sankari a également souffert de son statut de réfugié syrien. «La Turquie n’est pas un endroit sûr pour eux. Ils doivent vivre sans argent, sans abri, ils n’ont aucun soutien, ils ne savent pas quoi faire dans un pays dont ils ne connaissent même pas la langue. C’est comme n’être rien, et c’est encore plus difficile si vous êtes un réfugié LGBTI, témoigne Yildiz Tar. Wisam a dû faire face à de réelles menaces et personne n’a entendu sa voix avant qu’il ne soit tué.»
Libération
Identifié grâce à son pantalon
Il a été retrouvé deux jours plus tard à Yenikapi, dans le même district, a précisé l’association.
Le réfugié était arrivé à Istanbul il y a un an mais souhaitait quitter la métropole turque où il ne se sentait pas en sécurité, après avoir été menacé de viol par un gang d’hommes armés de couteaux, ont déclaré ses amis à Kaos GL.
Son corps était si mutilé qu’il n’a pu être identifié que grâce à son pantalon, a expliqué Gorkem, l’un de ses amis, en larmes, qui est allé le reconnaître.
Enlevé et violé cinq mois plus tôt
« Ils avaient tailladé le corps de Wisam si violemment que deux lames de couteau se sont brisées dans sa chair. Ils l’ont décapité. Le haut de son corps était méconnaissable, il était éviscéré. Nous avons reconnu notre ami grâce à son pantalon », a-t-il expliqué.
Le réfugié syrien avait été enlevé et violé cinq mois plus tôt, a expliqué l’un de ses colocataires à l’organisation.
« Ils l’avaient emmené en voiture dans une forêt où ils l’avaient battu et violé, a dit ce colocataire, Ryan. Ils allaient le tuer mais il a eu la vie sauve en se jetant sur la route. Nous sommes allés voir la police, mais rien n’a été fait. »
« Si tu es homosexuel, tu es une cible »
Un autre ami gay, identifié sous le nom de Diya, a indiqué à Kaos GL qu’ils étaient tous effrayés alors que l’homophobie est très répandue en Turquie. « J’ai très peur. J’ai l’impression que tout le monde me regarde. J’ai été enlevé deux fois », a-t-il ajouté.
« Personne ne se préoccupe de nous. Que tu sois syrien ou turc, cela ne fait aucune différence. Si tu es homosexuel, tu es une cible ».
L’homosexualité est légale en Turquie mais la communauté gay se plaint régulièrement de discriminations et de harcèlement dans ce pays musulman conservateur.
20 Minutes
Un réfugié syrien homosexuel retrouvé décapité en Turquie
Déjà kidnappé et violé il y a quelques mois, Muhammed Wisam Sankari a été retrouvé horriblement mutilé, jeudi, à Istanbul.
Muhammed Wisam Sankari, qui s’est réfugié il y a un an en Turquie pour fuir la guerre en Syrie, a été tué parce qu’il était homosexuel. Son corps a été retrouvé décapité et horriblement mutilé, jeudi, dans le centre d’Istanbul. Ses amis n’ont pu l’identifier que grâce au pantalon qu’il portait.
Si l’homosexualité est légale en Turquie, l’homophobie y est très répandue. «Les crimes de haine sont très communs, ils ne sont généralement pas reportés par les autorités et les responsables sont rarement poursuivis», relève Yildiz Tar, membre de Kaos GL, une association LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuel-le-s, transgenres et intersexué-e-s). Rien que l’année dernière, l’organisation avait comptabilisé cinq meurtres et 32 attaques.
«Plus la visibilité des LGBTI augmente, plus l’homophobie augmente. Ils sont peut-être vus comme une menace pour les personnes qui veulent "protéger" les valeurs familiales, explique Idil Engindeniz Sahan, assistante de recherche à l’université Galatasaray à Istantul. Comme nous vivons sous un gouvernement qui souligne cette protection, ce n’est pas surprenant de voir une certaine légitimation de l’homophobie.»
«Battu et violé»
Muhammed Wisam Sankari a également souffert de son statut de réfugié syrien. «La Turquie n’est pas un endroit sûr pour eux. Ils doivent vivre sans argent, sans abri, ils n’ont aucun soutien, ils ne savent pas quoi faire dans un pays dont ils ne connaissent même pas la langue. C’est comme n’être rien, et c’est encore plus difficile si vous êtes un réfugié LGBTI, témoigne Yildiz Tar. Wisam a dû faire face à de réelles menaces et personne n’a entendu sa voix avant qu’il ne soit tué.»
Libération
Identifié grâce à son pantalon
Il a été retrouvé deux jours plus tard à Yenikapi, dans le même district, a précisé l’association.
Le réfugié était arrivé à Istanbul il y a un an mais souhaitait quitter la métropole turque où il ne se sentait pas en sécurité, après avoir été menacé de viol par un gang d’hommes armés de couteaux, ont déclaré ses amis à Kaos GL.
Son corps était si mutilé qu’il n’a pu être identifié que grâce à son pantalon, a expliqué Gorkem, l’un de ses amis, en larmes, qui est allé le reconnaître.
Enlevé et violé cinq mois plus tôt
« Ils avaient tailladé le corps de Wisam si violemment que deux lames de couteau se sont brisées dans sa chair. Ils l’ont décapité. Le haut de son corps était méconnaissable, il était éviscéré. Nous avons reconnu notre ami grâce à son pantalon », a-t-il expliqué.
Le réfugié syrien avait été enlevé et violé cinq mois plus tôt, a expliqué l’un de ses colocataires à l’organisation.
« Ils l’avaient emmené en voiture dans une forêt où ils l’avaient battu et violé, a dit ce colocataire, Ryan. Ils allaient le tuer mais il a eu la vie sauve en se jetant sur la route. Nous sommes allés voir la police, mais rien n’a été fait. »
« Si tu es homosexuel, tu es une cible »
Un autre ami gay, identifié sous le nom de Diya, a indiqué à Kaos GL qu’ils étaient tous effrayés alors que l’homophobie est très répandue en Turquie. « J’ai très peur. J’ai l’impression que tout le monde me regarde. J’ai été enlevé deux fois », a-t-il ajouté.
« Personne ne se préoccupe de nous. Que tu sois syrien ou turc, cela ne fait aucune différence. Si tu es homosexuel, tu es une cible ».
L’homosexualité est légale en Turquie mais la communauté gay se plaint régulièrement de discriminations et de harcèlement dans ce pays musulman conservateur.
20 Minutes