Un islam de France ? Bon courage, M. Valls !
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Un islam de France ? Bon courage, M. Valls !
Ecrit le 11 août16, 15:56L’objectif de l’islam est toujours le même. Seule la nature des moyens diffère.
Chaque jour qu’Allah crée nous amène son lot de voluptés diverses. Après la phase des menus halal, la « polémique » du port du voile, la burka, le burkini, dans les hôpitaux, les crèches, les écoles, les piscines, l’administration, après le ramadan et les territoires perdus de la République, voici venue la phase débutante des massacres et autres joyeusetés à commettre au nom de la religion d’amour et de paix, en république multiculturelle : c’est « de plus en plus belle la vie ».
Quelle place, dans cette République laïque, devraient prendre les signes ostentatoires à caractère politique liés à l’islam, fussent-ils d’ordre vestimentaire, alimentaire ou sanguinaire ?
Suite aux attentats perpétrés par des « islamistes », Manuel Valls, dans une tribune récente du JDD, souhaite « reconstruire l’islam de France » et signale l’« urgence » à « bâtir un véritable pacte » avec l’islam, en revoyant notamment les règles autour de ses financements extérieurs, la formation des imams tout en arguant que la deuxième religion de France a « trouvé sa place dans la République ». Une place de choix, cela va sans dire.
« Si l’islam n’aide pas la République à combattre ceux qui remettent en cause les libertés publiques, il sera de plus en plus dur pour la République de garantir le libre exercice du culte », explique-t-il. Et d’ajouter : « L’époque impose, plus que jamais, un devoir de lucidité face à la montée de l’islamisme et du djihadisme mondialisé avec sa vision apocalyptique. »
Sauf que, si tous les attentats sont commis par des déséquilibrés terroristes, des islamistes qui n’ont strictement rien à voir avec l’islam, si l’amalgame est perpétuellement honni, quelle est l’utilité d’un pacte avec l’islam, de surcroît si celui-ci a « trouvé sa place dans la République » ? Sommes-nous en guerre contre l’islam où l’islamisme, en fin de compte ? Valls serait-il un nauséabond islamophobe qui s’ignore ? Ne devrait-on pas plutôt investir dans des hôpitaux psychiatriques que dans des centres de déradicalisation où les chances de réussite sont autant significatives que celles de guérir un cancer métastatique par de l’homéopathie ?
Bien avant Manuel Valls et ses gesticulations sémantiques bienveillantes, Mahmoud Taha, théologien soudanais, a essayé de rouvrir l’interprétation du Coran, en particulier sur sa violence intrinsèque et la condition de la femme. Celui-ci considérait que seules les sourates de La Mecque (celles qui datent d’avant 622, année de l’Hégire) avaient une portée universelle, contrairement aux sourates médinoises, avec leurs caractéristiques historiques dépassées. Mahmoud Taha fut d’abord déclaré apostat par l’université Al Azhar, principale université d’étude islamique, et exécuté en 1985 car refusant de se rétracter.
Pour l’information de notre lucide Premier ministre, l’islam est une idéologie qui se base sur une lecture littérale du Coran, incréé et immuable, dont les strictes et intégrales applications sont le devoir de tout musulman afin de le faire triompher. Un être humain ne peut en aucun cas en modifier les préceptes et ce n’est pas apprendre à trancher une gorge dans la langue de Molière qui rendra ceux-ci compatibles avec les « valeurs de la république ».
L’objectif de l’islam est toujours le même. Seule la nature des moyens diffère. Ce qui se passe de nos jours se passe depuis plus de 1.400 ans, depuis l’avènement de la religion du prophète Mahomet, promoteur par excellence du djihadisme et modèle parfait à suivre pour tous les musulmans sans exception. Monsieur Valls, nous vous souhaitons donc bonne chance et beaucoup de courage dans votre entreprise.
Pierre Mylestin, médecin
Boulevard Voltaire
Chaque jour qu’Allah crée nous amène son lot de voluptés diverses. Après la phase des menus halal, la « polémique » du port du voile, la burka, le burkini, dans les hôpitaux, les crèches, les écoles, les piscines, l’administration, après le ramadan et les territoires perdus de la République, voici venue la phase débutante des massacres et autres joyeusetés à commettre au nom de la religion d’amour et de paix, en république multiculturelle : c’est « de plus en plus belle la vie ».
Quelle place, dans cette République laïque, devraient prendre les signes ostentatoires à caractère politique liés à l’islam, fussent-ils d’ordre vestimentaire, alimentaire ou sanguinaire ?
Suite aux attentats perpétrés par des « islamistes », Manuel Valls, dans une tribune récente du JDD, souhaite « reconstruire l’islam de France » et signale l’« urgence » à « bâtir un véritable pacte » avec l’islam, en revoyant notamment les règles autour de ses financements extérieurs, la formation des imams tout en arguant que la deuxième religion de France a « trouvé sa place dans la République ». Une place de choix, cela va sans dire.
« Si l’islam n’aide pas la République à combattre ceux qui remettent en cause les libertés publiques, il sera de plus en plus dur pour la République de garantir le libre exercice du culte », explique-t-il. Et d’ajouter : « L’époque impose, plus que jamais, un devoir de lucidité face à la montée de l’islamisme et du djihadisme mondialisé avec sa vision apocalyptique. »
Sauf que, si tous les attentats sont commis par des déséquilibrés terroristes, des islamistes qui n’ont strictement rien à voir avec l’islam, si l’amalgame est perpétuellement honni, quelle est l’utilité d’un pacte avec l’islam, de surcroît si celui-ci a « trouvé sa place dans la République » ? Sommes-nous en guerre contre l’islam où l’islamisme, en fin de compte ? Valls serait-il un nauséabond islamophobe qui s’ignore ? Ne devrait-on pas plutôt investir dans des hôpitaux psychiatriques que dans des centres de déradicalisation où les chances de réussite sont autant significatives que celles de guérir un cancer métastatique par de l’homéopathie ?
Bien avant Manuel Valls et ses gesticulations sémantiques bienveillantes, Mahmoud Taha, théologien soudanais, a essayé de rouvrir l’interprétation du Coran, en particulier sur sa violence intrinsèque et la condition de la femme. Celui-ci considérait que seules les sourates de La Mecque (celles qui datent d’avant 622, année de l’Hégire) avaient une portée universelle, contrairement aux sourates médinoises, avec leurs caractéristiques historiques dépassées. Mahmoud Taha fut d’abord déclaré apostat par l’université Al Azhar, principale université d’étude islamique, et exécuté en 1985 car refusant de se rétracter.
Pour l’information de notre lucide Premier ministre, l’islam est une idéologie qui se base sur une lecture littérale du Coran, incréé et immuable, dont les strictes et intégrales applications sont le devoir de tout musulman afin de le faire triompher. Un être humain ne peut en aucun cas en modifier les préceptes et ce n’est pas apprendre à trancher une gorge dans la langue de Molière qui rendra ceux-ci compatibles avec les « valeurs de la république ».
L’objectif de l’islam est toujours le même. Seule la nature des moyens diffère. Ce qui se passe de nos jours se passe depuis plus de 1.400 ans, depuis l’avènement de la religion du prophète Mahomet, promoteur par excellence du djihadisme et modèle parfait à suivre pour tous les musulmans sans exception. Monsieur Valls, nous vous souhaitons donc bonne chance et beaucoup de courage dans votre entreprise.
Pierre Mylestin, médecin
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L'Angleterre est un cloaque. L'Angleterre est le vivier fertile des fondamentalistes musulmans. Son raisonnement social est de permettre a toutes les religions de prêcher ouvertement. Mais cela est déraisonnable puisque aucune des autres religions ne prêchent la violence apocalyptique. Pourtant, l'Angleterre le permet...-Wole Soyinka
Re: Un islam de France ? Bon courage, M. Valls !
Ecrit le 29 août16, 22:14Organisation de l'islam de France, un chantier de vingt-cinq ans
Par Charlotte Belaich — 29 août 2016 à 19:59
http://md1.libe.com/photo/905415-prodli ... &width=960
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve (G) sert la main du secrétaire général du Conseil Français du Culte Musulman, le 29 août 2016 à Paris Photo Albert Facelly pour Libération
Le gouvernement s’attelle à l'élaboration d'un «islam de France». Un chantier jugé prioritaire ces derniers mois mais en réalité mis en œuvre dès les années 80.
Organisation de l'islam de France, un chantier de vingt-cinq ans
Un «islam de France». L’expression est en vogue ces derniers mois. A droite comme à gauche, parmi les parlementaires ou au sein du gouvernement - qui organisait ce lundi une série de consultations sur le sujet - on plaide pour la création d’une nouvelle instance d’organisation de l’islam.
Après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher déjà, Manuel Valls appelait à l’interdiction des financements d’un certain nombre de pays étrangers qui irriguent l’islam en France. Bernard Cazeneuve lui, expliquait que la France avait besoin «d’imams qui maîtrisent notre langue et les principes de la République».
«Il y a un divorce total entre la France et l’islam, explique la sénatrice UDI Nathalie Goulet, rapporteure d’une mission sur le financement de l’islam. La parole raciste se libère et les 10% de Français de confession musulmane doivent s’excuser tous les quatre matins. Ce climat général qui s’est détérioré implique la nécessité de représentativité».
Si le contexte sécuritaire a transformé l’organisation du culte musulman en chantier prioritaire, cette volonté politique n’a rien d’inédit. En 1998, dans La place et l’organisation du culte musulman en France, l’historien Alain Boyer expliquait ainsi : «La présence durable de plus de quatre millions de musulmans en France […] conduit à réfléchir sur la place de l’islam dans le paysage religieux français. En effet, si cette présence pouvait encore, dans les années 1960, apparaître comme un phénomène passager […] le double phénomène de l’arrêt de l’immigration et du regroupement familial a entraîné l’installation de populations musulmanes d’origines diverses, mais qui ont un projet de vie en France, sur plusieurs générations, ainsi que la création de communautés musulmanes».
L’historien notait également une rupture d’égalité entre l’islam et les autres religions. Ces dernières, ancrées en France avant la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat, disposent d’un «patrimoine d’édifices cultuels propriétés de l’Etat (pour les cathédrales) ou des communes, entretenus par la puissance publique et mis gracieusement à la disposition du clergé affectataire. Les musulmans […] se sont certes dotés de mosquées et de salles de prière, mais ces lieux de culte restent en nombre nettement insuffisant et placent souvent les fidèles dans des situations de confort et de salubrité indignes».
«L'islam est rapidement devenu la deuxième relgion du pays»
Dès la fin des années 1970, le personnel politique prend conscience de la nécessité de créer une structure qui représenterait et gérerait le financement du culte musulman. Sans parvenir à la mettre en place. En 1988, le ministre de l’Intérieur Pierre Joxe lance un conseil de réflexion sur l’islam en France, chargé de faire des propositions sur l’organisation du culte musulman. Nouvel essai, de Charles Pasqua cette fois, en 1993, avec le Conseil représentatif des musulmans de France. En 1999, ce sera au tour de Jean-Pierre Chevènement de relancer la consultation. A l’époque chargé des cultes comme ministre de l'Intérieur, il explique : «Avec environ quatre millions de résidents de culture musulmane, [l’islam] est rapidement devenue la deuxième religion du pays. Le gouvernement ne saurait s’en désintéresser. J’ai suivi avec attention et médité les efforts de plusieurs de mes prédécesseurs pour intégrer l’islam dans la communauté nationale. J’ai le même objectif : aider à l’affirmation d’un islam français. Seulement, les difficultés qu’ils ont rencontrées m’incitent à la prudence. Il y a un paradoxe de l’islam dans ses rapports avec la laïcité…»
En 2003, le Conseil français du culte musulman voit finalement le jour. Destiné à organiser l’islam de France, chargé, avec les pouvoirs publics, de gérer la construction de mosquées, de carrés confessionnels dans les cimetières, ou encore de former et de nommer des aumôniers à l’armée, à l’hôpital ou en prison, il manque de moyens et souffre de divisions. Le CFCM est également décrié pour son manque de représentativité, les mosquées, à l’échelon local, préférant garder leur indépendance. Son système électoral pour le moins complexe (les présidents de mosquées affiliées choisissent des délégués électeurs qui votent pour des fédérations régionales qui votent ensuite pour désigner les membres du conseil au niveau national) n’a rien arrangé. En 2015, dans Libération, l’ancien président du Conseil Mohammed Moussaoui qualifiait lui-même l’institution d’«échec».
Au delà du cas du CFCM et de ses luttes intestines, la structure même de l’islam expliquerait aussi la difficulté à créer une structure de représentation. Dans l’islam, contrairement au christianisme ou au judaïsme, il n’y a pas de clergé, pas «de hiérarchie unique et pyramidale» expliquait l’historien Alain Boyer. A l’absence de représentants identifiés s’ajoute une grande variété de courants spirituels. «On parle beaucoup d’un Islam avec un I majuscule, mais c’est une religion beaucoup plus divisée que les autres cultes, expliquait ainsi Olivier Roy dans une interview à Slate dans laquelle il remettait même en cause l’existence d’une «communauté musulmane».
L'islam des consulats
L’influence des pays étrangers est également souvent citée pour expliquer la difficile bonne marche d’une structure d’organisation et de représentation. L’expression qui désigne le phénomène : l’islam des consulats. «Il n’y a pas de problème en soi avec les financements étrangers, qui représentent 20% des financements du culte musulman, explique Nathalie Goulet. Le problème réside dans la conditionnalité de ces financements. Il y a un poids tutélaire des pays d’origine qui n’existe pas avec les autres religions.» Alain Boyer soulignait en 1988 que cette influence avait pu se développer car les autorités françaises ont d'abord considéré qu'il s'agissait d'une immigration de main-d'œuvre, destinée à repartir. Elles auraient ainsi accepté de déléguer temporairement le contrôle politique et religieux aux pays d'origine, en premier lieu l’Algérie, le Maroc et la Turquie. Face au manque de candidats en France, des cadres religieux sont aujourd'hui toujours détachés par des Etats étrangers. Un accord a d’ailleurs été scellé en 2015 avec le Maroc pour que le pays forme des imams français.
Tout cela se déroule dans le cadre de la loi de 1905 sur la laïcité, qui interdit le financement public des cultes. Impossible donc de financer la construction d’une mosquée ou de rémunérer les imams. Pierre-Jean Luizard, responsable du programme de recherche Islam, politiques, société au CNRS, assure ainsi que «l’islam de France ne verra jamais le jour. Il n’a pas participé aux grandes dates de l’organisation du culte et ce n’est pas le rôle de l’Etat de s’instituer comme représentant.»
Moins pessimiste, Nathalie Goulet assure qu'«il y a beaucoup de choses que la communauté musulmane doit faire elle-même mais il y a un vrai désir d’être mieux représenté qui n’existait pas avant».
Charlotte Belaich
Par Charlotte Belaich — 29 août 2016 à 19:59
http://md1.libe.com/photo/905415-prodli ... &width=960
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve (G) sert la main du secrétaire général du Conseil Français du Culte Musulman, le 29 août 2016 à Paris Photo Albert Facelly pour Libération
Le gouvernement s’attelle à l'élaboration d'un «islam de France». Un chantier jugé prioritaire ces derniers mois mais en réalité mis en œuvre dès les années 80.
Organisation de l'islam de France, un chantier de vingt-cinq ans
Un «islam de France». L’expression est en vogue ces derniers mois. A droite comme à gauche, parmi les parlementaires ou au sein du gouvernement - qui organisait ce lundi une série de consultations sur le sujet - on plaide pour la création d’une nouvelle instance d’organisation de l’islam.
Après les attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher déjà, Manuel Valls appelait à l’interdiction des financements d’un certain nombre de pays étrangers qui irriguent l’islam en France. Bernard Cazeneuve lui, expliquait que la France avait besoin «d’imams qui maîtrisent notre langue et les principes de la République».
«Il y a un divorce total entre la France et l’islam, explique la sénatrice UDI Nathalie Goulet, rapporteure d’une mission sur le financement de l’islam. La parole raciste se libère et les 10% de Français de confession musulmane doivent s’excuser tous les quatre matins. Ce climat général qui s’est détérioré implique la nécessité de représentativité».
Si le contexte sécuritaire a transformé l’organisation du culte musulman en chantier prioritaire, cette volonté politique n’a rien d’inédit. En 1998, dans La place et l’organisation du culte musulman en France, l’historien Alain Boyer expliquait ainsi : «La présence durable de plus de quatre millions de musulmans en France […] conduit à réfléchir sur la place de l’islam dans le paysage religieux français. En effet, si cette présence pouvait encore, dans les années 1960, apparaître comme un phénomène passager […] le double phénomène de l’arrêt de l’immigration et du regroupement familial a entraîné l’installation de populations musulmanes d’origines diverses, mais qui ont un projet de vie en France, sur plusieurs générations, ainsi que la création de communautés musulmanes».
L’historien notait également une rupture d’égalité entre l’islam et les autres religions. Ces dernières, ancrées en France avant la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat, disposent d’un «patrimoine d’édifices cultuels propriétés de l’Etat (pour les cathédrales) ou des communes, entretenus par la puissance publique et mis gracieusement à la disposition du clergé affectataire. Les musulmans […] se sont certes dotés de mosquées et de salles de prière, mais ces lieux de culte restent en nombre nettement insuffisant et placent souvent les fidèles dans des situations de confort et de salubrité indignes».
«L'islam est rapidement devenu la deuxième relgion du pays»
Dès la fin des années 1970, le personnel politique prend conscience de la nécessité de créer une structure qui représenterait et gérerait le financement du culte musulman. Sans parvenir à la mettre en place. En 1988, le ministre de l’Intérieur Pierre Joxe lance un conseil de réflexion sur l’islam en France, chargé de faire des propositions sur l’organisation du culte musulman. Nouvel essai, de Charles Pasqua cette fois, en 1993, avec le Conseil représentatif des musulmans de France. En 1999, ce sera au tour de Jean-Pierre Chevènement de relancer la consultation. A l’époque chargé des cultes comme ministre de l'Intérieur, il explique : «Avec environ quatre millions de résidents de culture musulmane, [l’islam] est rapidement devenue la deuxième religion du pays. Le gouvernement ne saurait s’en désintéresser. J’ai suivi avec attention et médité les efforts de plusieurs de mes prédécesseurs pour intégrer l’islam dans la communauté nationale. J’ai le même objectif : aider à l’affirmation d’un islam français. Seulement, les difficultés qu’ils ont rencontrées m’incitent à la prudence. Il y a un paradoxe de l’islam dans ses rapports avec la laïcité…»
En 2003, le Conseil français du culte musulman voit finalement le jour. Destiné à organiser l’islam de France, chargé, avec les pouvoirs publics, de gérer la construction de mosquées, de carrés confessionnels dans les cimetières, ou encore de former et de nommer des aumôniers à l’armée, à l’hôpital ou en prison, il manque de moyens et souffre de divisions. Le CFCM est également décrié pour son manque de représentativité, les mosquées, à l’échelon local, préférant garder leur indépendance. Son système électoral pour le moins complexe (les présidents de mosquées affiliées choisissent des délégués électeurs qui votent pour des fédérations régionales qui votent ensuite pour désigner les membres du conseil au niveau national) n’a rien arrangé. En 2015, dans Libération, l’ancien président du Conseil Mohammed Moussaoui qualifiait lui-même l’institution d’«échec».
Au delà du cas du CFCM et de ses luttes intestines, la structure même de l’islam expliquerait aussi la difficulté à créer une structure de représentation. Dans l’islam, contrairement au christianisme ou au judaïsme, il n’y a pas de clergé, pas «de hiérarchie unique et pyramidale» expliquait l’historien Alain Boyer. A l’absence de représentants identifiés s’ajoute une grande variété de courants spirituels. «On parle beaucoup d’un Islam avec un I majuscule, mais c’est une religion beaucoup plus divisée que les autres cultes, expliquait ainsi Olivier Roy dans une interview à Slate dans laquelle il remettait même en cause l’existence d’une «communauté musulmane».
L'islam des consulats
L’influence des pays étrangers est également souvent citée pour expliquer la difficile bonne marche d’une structure d’organisation et de représentation. L’expression qui désigne le phénomène : l’islam des consulats. «Il n’y a pas de problème en soi avec les financements étrangers, qui représentent 20% des financements du culte musulman, explique Nathalie Goulet. Le problème réside dans la conditionnalité de ces financements. Il y a un poids tutélaire des pays d’origine qui n’existe pas avec les autres religions.» Alain Boyer soulignait en 1988 que cette influence avait pu se développer car les autorités françaises ont d'abord considéré qu'il s'agissait d'une immigration de main-d'œuvre, destinée à repartir. Elles auraient ainsi accepté de déléguer temporairement le contrôle politique et religieux aux pays d'origine, en premier lieu l’Algérie, le Maroc et la Turquie. Face au manque de candidats en France, des cadres religieux sont aujourd'hui toujours détachés par des Etats étrangers. Un accord a d’ailleurs été scellé en 2015 avec le Maroc pour que le pays forme des imams français.
Tout cela se déroule dans le cadre de la loi de 1905 sur la laïcité, qui interdit le financement public des cultes. Impossible donc de financer la construction d’une mosquée ou de rémunérer les imams. Pierre-Jean Luizard, responsable du programme de recherche Islam, politiques, société au CNRS, assure ainsi que «l’islam de France ne verra jamais le jour. Il n’a pas participé aux grandes dates de l’organisation du culte et ce n’est pas le rôle de l’Etat de s’instituer comme représentant.»
Moins pessimiste, Nathalie Goulet assure qu'«il y a beaucoup de choses que la communauté musulmane doit faire elle-même mais il y a un vrai désir d’être mieux représenté qui n’existait pas avant».
Charlotte Belaich
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Re: Un islam de France ? Bon courage, M. Valls !
Ecrit le 29 août16, 22:45J’ai comme l’impression que l’état veut superviser l’Islam en France en gérant son financement.
La solution passerait donc par la création d’une fondation laïque qui pourrait recueillir les subventions de l’état sans déroger à la loi de 1905. Libre ensuite à cette fondation de redistribuer une partie de cette manne aux associations cultuelles musulmanes du pays. Ce serait donc au final les contribuables français qui participeraient à la construction des mosquées et la formation des imams.
Dites-moi que je me trompe !?
La solution passerait donc par la création d’une fondation laïque qui pourrait recueillir les subventions de l’état sans déroger à la loi de 1905. Libre ensuite à cette fondation de redistribuer une partie de cette manne aux associations cultuelles musulmanes du pays. Ce serait donc au final les contribuables français qui participeraient à la construction des mosquées et la formation des imams.
Dites-moi que je me trompe !?
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Re: Un islam de France ? Bon courage, M. Valls !
Ecrit le 30 août16, 04:54je crois que ça existe déjà en France !BenFis a écrit :J’ai comme l’impression que l’état veut superviser l’Islam en France en gérant son financement.
La solution passerait donc par la création d’une fondation laïque qui pourrait recueillir les subventions de l’état sans déroger à la loi de 1905. Libre ensuite à cette fondation de redistribuer une partie de cette manne aux associations cultuelles musulmanes du pays. Ce serait donc au final les contribuables français qui participeraient à la construction des mosquées et la formation des imams.
Dites-moi que je me trompe !?
Re: Un islam de France ? Bon courage, M. Valls !
Ecrit le 30 août16, 05:06Qu'est-ce qui existe déjà? la formation des imams via des associations laïques subventionnées par l'état? Lesquelles par ex. ?Boemboy a écrit :je crois que ça existe déjà en France !
Re: Un islam de France ? Bon courage, M. Valls !
Ecrit le 30 août16, 10:11La sécularisation et la laïcité ont réussi à remettre en question un absolutisme religieux omniprésent et omnipotent permettant une certaine évolution des moeurs et de la conscience sociale non seulement pour plus de tolérance mais aussi vers une remise en question des abus de pouvoirs de tous genres.
Cependant le fondamentalisme religieux semble reprendre une option privilégiée sur ce que doit être la moralité publique et le partage de l'espace public, lieu public et sphère étatique.
Tout en continuant d'assurer le développement des économies et la gestion de notre matérialisme les questions touchant au libéralisme moral des sociétés informellement laiques seront reposées non plus au profit de la liberté de conscience mais pour le bénéfice de la liberté de religion et ses restrictions. Le monothéisme est en crise. Il ne sait plus comment aller de l'avant sans trahir ou renoncer à ses fondements et voit dans le fondamentalisme religieux un sentiment d'appartenance oecuménique et pluraliste. Les fondamentalistes orthodoxes et libéraux, de droite autant de gauche, s'activent pour adapter la laïcité à cette nouvelle réalité socio culturelle. Par exemple l'émancipation des femmes et le féminisme ont éclos dans le cadre favorable de la laïcité et non dans le carcan étroit du catholicisme ou protestantiste avec l'assentiment et la coopération d'une bonne partie de la gente masculine, avec heurts et bousculements bien sûr. Surprenant de voir maintenant la classe politique féminine se draper du voile par signe de respect, dévotion ou soumission (?) pour un confessionnalisme. Si le port du voile est identitaire il est normal de penser que le non port du voile même en des circonstances officielles est aussi identitaire. Peu importe un islam de France, la laïcité rapetisse comme peau de chagrin, une première condition pour l'émancipation et la progression d'un confessionnalisme en particulier. Tant d'effort pour ...
Cependant le fondamentalisme religieux semble reprendre une option privilégiée sur ce que doit être la moralité publique et le partage de l'espace public, lieu public et sphère étatique.
Tout en continuant d'assurer le développement des économies et la gestion de notre matérialisme les questions touchant au libéralisme moral des sociétés informellement laiques seront reposées non plus au profit de la liberté de conscience mais pour le bénéfice de la liberté de religion et ses restrictions. Le monothéisme est en crise. Il ne sait plus comment aller de l'avant sans trahir ou renoncer à ses fondements et voit dans le fondamentalisme religieux un sentiment d'appartenance oecuménique et pluraliste. Les fondamentalistes orthodoxes et libéraux, de droite autant de gauche, s'activent pour adapter la laïcité à cette nouvelle réalité socio culturelle. Par exemple l'émancipation des femmes et le féminisme ont éclos dans le cadre favorable de la laïcité et non dans le carcan étroit du catholicisme ou protestantiste avec l'assentiment et la coopération d'une bonne partie de la gente masculine, avec heurts et bousculements bien sûr. Surprenant de voir maintenant la classe politique féminine se draper du voile par signe de respect, dévotion ou soumission (?) pour un confessionnalisme. Si le port du voile est identitaire il est normal de penser que le non port du voile même en des circonstances officielles est aussi identitaire. Peu importe un islam de France, la laïcité rapetisse comme peau de chagrin, une première condition pour l'émancipation et la progression d'un confessionnalisme en particulier. Tant d'effort pour ...
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Re: Un islam de France ? Bon courage, M. Valls !
Ecrit le 30 août16, 10:22Qu'est-ce qui existe déjà? la formation des imams via des associations laïques subventionnées par l'état? Lesquelles par ex. ?BenFis a écrit :"Boemboy"]je crois que ça existe déjà en France !
J'ai entendu la semaine dernière dans un débat à la télé, un monsieur qui disait que la France ne pouvait pas financer des formations d'imams ou des constructions de mosquée à cause de la loi de 1905, mais il contourne la loi en subventionnant des associations culturelles qui financent à leur tour les besoins de l'islam.
D'après ce que j'ai compris de l'intervention de Chevènement à l'émission "28 minutes" hier sur Arte, il serait en train de structurer un organisme culturel (et non cultuel) pour un rassemblement des musulmans de France, à la demande du ministère de l'intérieur. Sans doute pour remplacer le Conseil des musulmans de France de Sarko ?
Re: Un islam de France ? Bon courage, M. Valls !
Ecrit le 30 août16, 11:27Vous allez (peut être) avoir un gros problème de vindicte publique et de ségrégation confessionnelle en terre française. C'est sûr que les cataractes affectent la vision. Hum... You deserve it?Boemboy a écrit : J'ai entendu la semaine dernière dans un débat à la télé, un monsieur qui disait que la France ne pouvait pas financer des formations d'imams ou des constructions de mosquée à cause de la loi de 1905, mais il contourne la loi en subventionnant des associations culturelles qui financent à leur tour les besoins de l'islam
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Re: Un islam de France ? Bon courage, M. Valls !
Ecrit le 30 août16, 22:11Donc, la crainte de voir le culte musulman financé toujours davantage par tous les contribuables via notamment une fondation pour l'Islam est justifiée.
Est-ce que le fait de s’en émouvoir va déboucher sur une ségrégation confessionnelle ?
Si d’un coté, on empêche la Fondation pour l’Islam de France de voir le jour, et de l’autre, on continue de subventionner les fondations catholiques, alors peut-être pourra-t-on parler de ségrégation. C'est donc à ce niveau que la laïcité doit être renforcée.
Est-ce que le fait de s’en émouvoir va déboucher sur une ségrégation confessionnelle ?
Si d’un coté, on empêche la Fondation pour l’Islam de France de voir le jour, et de l’autre, on continue de subventionner les fondations catholiques, alors peut-être pourra-t-on parler de ségrégation. C'est donc à ce niveau que la laïcité doit être renforcée.
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Re: Un islam de France ? Bon courage, M. Valls !
Ecrit le 31 août16, 04:45Désolé: je ne comprends pas cette réponse.Inti a écrit : Vous allez (peut être) avoir un gros problème de vindicte publique et de ségrégation confessionnelle en terre française. C'est sûr que les cataractes affectent la vision. Hum... You deserve it?
Re: Un islam de France ? Bon courage, M. Valls !
Ecrit le 31 août16, 07:05Orange avec AFP, publié le mercredi 31 août 2016 à 12h18
Une opération policière d'envergure a visé une mosquée de Villiers-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, ce mercredi 31 août. Une perquisition administrative a été menée dès 7h30 dans la mosquée Al Islah, mobilisant d'importants moyens de la police nationale. Selon France 3 Paris-Île-de-France, quarante fonctionnaires de police ont été déployés.
La perquisition administrative s'est déroulée sans heurts, a indiqué Michel Carigi, directeur de cabinet du maire de Villiers-sur-Marne.
L'opération, qui était toujours en cours à 10h30 selon une source policière consultée par France 3, avait pour objectif de mettre au jour une école coranique au sein de la mosquée, dont l'existence était "connue", selon la municipalité. Les autorités soupçonnent l'existence d'une filière de recrutement d'apprentis jihadistes au sein de l'établissement, qui était placée sous surveillance. La mosquée Al-Islah avait déjà été mentionnée dans le cadre du procès de la filière jihadiste de Champigny-sur-Marne. 12 personnes avaient été condamnées au terme de l'instruction en avril 2016.
À la fin du mois de juillet, une perquisition avait été menée au domicile d'une homme fiché S, qui fréquente la mosquée Al-Islah. L'établissement compte entre 700 et 800 fidèles..
Une opération policière d'envergure a visé une mosquée de Villiers-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, ce mercredi 31 août. Une perquisition administrative a été menée dès 7h30 dans la mosquée Al Islah, mobilisant d'importants moyens de la police nationale. Selon France 3 Paris-Île-de-France, quarante fonctionnaires de police ont été déployés.
La perquisition administrative s'est déroulée sans heurts, a indiqué Michel Carigi, directeur de cabinet du maire de Villiers-sur-Marne.
L'opération, qui était toujours en cours à 10h30 selon une source policière consultée par France 3, avait pour objectif de mettre au jour une école coranique au sein de la mosquée, dont l'existence était "connue", selon la municipalité. Les autorités soupçonnent l'existence d'une filière de recrutement d'apprentis jihadistes au sein de l'établissement, qui était placée sous surveillance. La mosquée Al-Islah avait déjà été mentionnée dans le cadre du procès de la filière jihadiste de Champigny-sur-Marne. 12 personnes avaient été condamnées au terme de l'instruction en avril 2016.
À la fin du mois de juillet, une perquisition avait été menée au domicile d'une homme fiché S, qui fréquente la mosquée Al-Islah. L'établissement compte entre 700 et 800 fidèles..
Re: Un islam de France ? Bon courage, M. Valls !
Ecrit le 14 sept.16, 02:03Olivier Roy : "Faut-il avoir peur de l'Islam?" Passionnante analyse sur Europe 1
https://youtu.be/l2MsPxOxvw8
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Le premier forum tunisien qui a inspiré les forums de religion Recherche "les religions font peu de bien et beaucoup de mal" Voltaire
Re: Un islam de France ? Bon courage, M. Valls !
Ecrit le 14 sept.16, 04:00un islam de France, c'est comme le chamanisme amazonien de France
Re: Un islam de France ? Bon courage, M. Valls !
Ecrit le 14 sept.16, 06:36David Duquesne
Pourquoi sans évolution de l'islam nous ne viendrons pas à bout du jihâd, de la délinquance dans les territoires perdus de la république, et de la volonté exogène d'islamiser notre société, sauf si nous sombrons dans une violence qui nous est imposée.
Avant de faire ma démonstration, je suis obligé de faire un bond en arrière dans le passé de plus de 45 ans, avant ma naissance.
Ma maman est une apostate de l'islam, dès l'âge de 15 ans,en pleine période libertaire, mai 68 arrivait et de nouveaux codes culturels étaient importés des USA, elle envoyait promener les traditions et décidait de faire comme bon lui semblait malgré les nombreuses dérouillées que lui administrait son paternel.
En 1970, elle est une ouvrière dans une tréfilerie du nord de la France et tombe amoureuse d'un bon français bien de chez nous, issu d'une famille catholique.
Mes grands parents ont beau être tolérants, ils étaient discrets sur le comportement à problème de ma mère, celle ci s'était émancipée en raison de l'influence de ses camarades de classes et de ses collègues de travail, c'était facile car elle était la seule musulmane et l'émancipation se fit sans trop de pressions.
Sauf pour mes grands parents qui subissaient le regard des musulmans arrivés en nombre après eux et qui ordonnaient à ma mère de ne pas venir "avec son "français"car c'était la honte"!
Qui plus est mon père ne faisait pas dans la discrétion, il déboulait en "Triumph ",petite voiture décapotable, avec sa blonde chevelure dans la cité minière de Lens où habitait ma famille maternelle.
Ma grand mère a longtemps caché sa nationalité française pour ne pas avoir de problèmes avec les musulmanes de la cité ,ça aussi c'était la honte et c'est en 1983 qu'elle me confiait cela!
J'avais 12 ans et j'apprenais que c'était une calamité d'être français!
Je n'avais que cette seule nationalité et vous pouvez imaginez combien j'étais désemparé à l'idée d'être pour une partie de ma famille un individu frelaté, abîmé dès le départ par son lieu de naissance!
Affirmer que j'aimais mon pays, son équipe de football nationale de l'époque était sujet à railleries!
Pour tous mes contacts familiaux et amicaux musulmans, la France était une salope raciste, les français des bons à rien et il fallait tôt ou tard lui faire payer ce qu'elle avait fait dans le passé.
Ainsi il m'est arrivé à l'école primaire de subir des interrogatoires de la part de certains Nordine et Mohamed sur mon régime alimentaire, malgré mes nom et prénom français, mon faciès de maghrébin les interloquaient et ils voulaient en savoir plus, en avoir le cœur net!
Est ce que j'étais un des leurs?
C'est en me crachant dessus qu'ils ont accompagné ma réponse sur ma consommation de viande de porc!
Je ne vous parle pas du prestige grandissant de ma mère dans la Oumma locale...
Aujourd'hui la pression communautariste, tribale de certains quartiers est encore plus forte, et même au sein de familles musulmanes ne vivants pas dans ces quartiers, s'assimiler peut être vu comme un passage chez l'ennemi, une trahison, la honte vis à vis des siens.
Les peuples musulmans se constituent en familles, clans, Oumma locales et nationales et ont une approche tribale de la relation à autrui, on est de la tribu ou contre la tribu, ces peuples ont enfanté des dictateurs sanguinaires, des oulémas fous et rétrogrades, des théocraties barbares se référant à la charia, et lorsqu'ils sont majoritaires dans un quartier occidental, reproduisent ce fonctionnement grégaire ou l'individu doit se plier à des caïdats plus où moins dominateurs où la destruction des lois de la république se conjuguent à ce que nous appelons un islamisme radical qui structure les cités et devient un cadre normatif de valeurs.
Ce cadre normatif est issu de l'islam, du Coran et de la sunna de Mahomet.
Celui qu'on désigne comme musulman et non islamiste, est structuré par un islam qui n'est pas tolérant puisqu'il n'existe pas et n'est pas appliqué dans les pays majoritairement musulmans.
Lorsque la foi musulmane fait loi, et que le coran et sa charia inspirent les constitutions des pays à majorité musulmane, nous nous retrouvons face à des pays liberticides qui criminalisent la liberté de pensée.
Comment voulez vous qu'un musulman, héritier de cet islam et structuré dans ce cadre normatif puisse combattre idéologiquement les "islamistes" puisque aucune pensée progressiste, moderniste n'est sortie du monde musulman pour contre balancer cet islam sunnite qui ne laisse que trois issus interprétatives, le salafisme qui se veut islam des origines,le wahabbisme qui a figé une interprétation rigoriste datant du XIII ème siècle et la doctrine des frères musulmans qui sans utiliser la violence veut islamiser les sociétés occidentales avec une vision rétrograde de la femme et ségrégationniste des non musulmans.
Certains musulmans appellent à un retour de l'itjihad, mais l'itjihad n'est pas un appel à la raison mais l'utilisation avec raison des sources de la sunna pour trouver un comportement de Mahomet pouvant être appliqué à une problématique actuelle.
La seule solution pour changer et faire évoluer ce cadre normatif qui est dans l'inconscient musulman, est d'accepter le débat sur le coran "verbe d'Allah" et de lui confronter les dernières recherches historiques et archéologiques qui démontrent que le coran n'est pas tombé progressivement du ciel via un archange, mais le résultat d'un travail de plusieurs couches de réécritures qui reprennent des textes religieux et païens pré existants et qui furent instrumentalisés par des générations de califes soucieux de mettre des populations en état d'asservissement mental, de les soumettre à une paix à la seule et unique condition qu'ils acceptent la supériorité des lois d'Allah.
C'est la seule issue raisonnable.
Pourquoi sans évolution de l'islam nous ne viendrons pas à bout du jihâd, de la délinquance dans les territoires perdus de la république, et de la volonté exogène d'islamiser notre société, sauf si nous sombrons dans une violence qui nous est imposée.
Avant de faire ma démonstration, je suis obligé de faire un bond en arrière dans le passé de plus de 45 ans, avant ma naissance.
Ma maman est une apostate de l'islam, dès l'âge de 15 ans,en pleine période libertaire, mai 68 arrivait et de nouveaux codes culturels étaient importés des USA, elle envoyait promener les traditions et décidait de faire comme bon lui semblait malgré les nombreuses dérouillées que lui administrait son paternel.
En 1970, elle est une ouvrière dans une tréfilerie du nord de la France et tombe amoureuse d'un bon français bien de chez nous, issu d'une famille catholique.
Mes grands parents ont beau être tolérants, ils étaient discrets sur le comportement à problème de ma mère, celle ci s'était émancipée en raison de l'influence de ses camarades de classes et de ses collègues de travail, c'était facile car elle était la seule musulmane et l'émancipation se fit sans trop de pressions.
Sauf pour mes grands parents qui subissaient le regard des musulmans arrivés en nombre après eux et qui ordonnaient à ma mère de ne pas venir "avec son "français"car c'était la honte"!
Qui plus est mon père ne faisait pas dans la discrétion, il déboulait en "Triumph ",petite voiture décapotable, avec sa blonde chevelure dans la cité minière de Lens où habitait ma famille maternelle.
Ma grand mère a longtemps caché sa nationalité française pour ne pas avoir de problèmes avec les musulmanes de la cité ,ça aussi c'était la honte et c'est en 1983 qu'elle me confiait cela!
J'avais 12 ans et j'apprenais que c'était une calamité d'être français!
Je n'avais que cette seule nationalité et vous pouvez imaginez combien j'étais désemparé à l'idée d'être pour une partie de ma famille un individu frelaté, abîmé dès le départ par son lieu de naissance!
Affirmer que j'aimais mon pays, son équipe de football nationale de l'époque était sujet à railleries!
Pour tous mes contacts familiaux et amicaux musulmans, la France était une salope raciste, les français des bons à rien et il fallait tôt ou tard lui faire payer ce qu'elle avait fait dans le passé.
Ainsi il m'est arrivé à l'école primaire de subir des interrogatoires de la part de certains Nordine et Mohamed sur mon régime alimentaire, malgré mes nom et prénom français, mon faciès de maghrébin les interloquaient et ils voulaient en savoir plus, en avoir le cœur net!
Est ce que j'étais un des leurs?
C'est en me crachant dessus qu'ils ont accompagné ma réponse sur ma consommation de viande de porc!
Je ne vous parle pas du prestige grandissant de ma mère dans la Oumma locale...
Aujourd'hui la pression communautariste, tribale de certains quartiers est encore plus forte, et même au sein de familles musulmanes ne vivants pas dans ces quartiers, s'assimiler peut être vu comme un passage chez l'ennemi, une trahison, la honte vis à vis des siens.
Les peuples musulmans se constituent en familles, clans, Oumma locales et nationales et ont une approche tribale de la relation à autrui, on est de la tribu ou contre la tribu, ces peuples ont enfanté des dictateurs sanguinaires, des oulémas fous et rétrogrades, des théocraties barbares se référant à la charia, et lorsqu'ils sont majoritaires dans un quartier occidental, reproduisent ce fonctionnement grégaire ou l'individu doit se plier à des caïdats plus où moins dominateurs où la destruction des lois de la république se conjuguent à ce que nous appelons un islamisme radical qui structure les cités et devient un cadre normatif de valeurs.
Ce cadre normatif est issu de l'islam, du Coran et de la sunna de Mahomet.
Celui qu'on désigne comme musulman et non islamiste, est structuré par un islam qui n'est pas tolérant puisqu'il n'existe pas et n'est pas appliqué dans les pays majoritairement musulmans.
Lorsque la foi musulmane fait loi, et que le coran et sa charia inspirent les constitutions des pays à majorité musulmane, nous nous retrouvons face à des pays liberticides qui criminalisent la liberté de pensée.
Comment voulez vous qu'un musulman, héritier de cet islam et structuré dans ce cadre normatif puisse combattre idéologiquement les "islamistes" puisque aucune pensée progressiste, moderniste n'est sortie du monde musulman pour contre balancer cet islam sunnite qui ne laisse que trois issus interprétatives, le salafisme qui se veut islam des origines,le wahabbisme qui a figé une interprétation rigoriste datant du XIII ème siècle et la doctrine des frères musulmans qui sans utiliser la violence veut islamiser les sociétés occidentales avec une vision rétrograde de la femme et ségrégationniste des non musulmans.
Certains musulmans appellent à un retour de l'itjihad, mais l'itjihad n'est pas un appel à la raison mais l'utilisation avec raison des sources de la sunna pour trouver un comportement de Mahomet pouvant être appliqué à une problématique actuelle.
La seule solution pour changer et faire évoluer ce cadre normatif qui est dans l'inconscient musulman, est d'accepter le débat sur le coran "verbe d'Allah" et de lui confronter les dernières recherches historiques et archéologiques qui démontrent que le coran n'est pas tombé progressivement du ciel via un archange, mais le résultat d'un travail de plusieurs couches de réécritures qui reprennent des textes religieux et païens pré existants et qui furent instrumentalisés par des générations de califes soucieux de mettre des populations en état d'asservissement mental, de les soumettre à une paix à la seule et unique condition qu'ils acceptent la supériorité des lois d'Allah.
C'est la seule issue raisonnable.
Le premier forum tunisien qui a inspiré les forums de religion Recherche "les religions font peu de bien et beaucoup de mal" Voltaire
Re: Un islam de France ? Bon courage, M. Valls !
Ecrit le 14 sept.16, 06:54Je pense qu'en France, nous allons arriver à une confrontation. Soit l'Islam de France fera des compromis et alors elle se soumettra à la république française, soit elle ne se soumet pas et là, les choses s'aggraveront.
"Quand on veut, on peut et quand on peut, on doit." - Napoléon Bonaparte
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