La Bhagavad Gita
Posté : 16 août16, 11:54
Bhagavad Gita (Larousse)
"Épisode le plus célèbre du Mahabharata (VI, 23-40).
C’est le texte le plus vénéré des hindous. Composé de 18 chapitres (700 vers), il se présente comme un dialogue entre Arjuna et son conducteur de char, Krishna, sur le champ de bataille de Kurukshetra. Krishna, le Divin Seigneur (Bhagavad), enseigne à Arjuna diverses doctrines, en particulier le détachement des fruits de l'action et la bhakti. Ce texte est un véritable abrégé des idées de la spiritualité hindoue."
___
Situation historique de la Bhagavad gita
"Bien que la Bhagavad-gita soit largement publiée et lue comme un ouvrage à part entière, elle fait originellement partie du Mahabharata, grande épopée historique des temps anciens rédigée en sanskrit et rapportant les évènements précurseurs de l'âge de kali. C'est au commencement de cet âge, quelque cinquante siècles plus tôt, que le Seigneur, Krishna, énonça la Bhagavad-gita à Son dévot et ami intime, Arjuna.
Leur dialogue - l'un des plus grands que l'humanité ait connu au niveau philosophique et religieux - eut lieu juste avant qu'une guerre fratricide n'opposât les cents fils de Dhritarashtra à leurs cousins, les fils de Pandu (les Pandavas).
Les deux frères, Dhritarashtra et Pandu, nés dans la dynastie Kuru, étaient les descendants du roi Bharata qui jadis gouverna la terre, et dont vient le nom Mahabharata. Dhritarashtra, en tant que fils aîné, aurait dû hériter du trône impériale, mais en raison d'une cécité native, le pouvoir échut à son frère cadet, Pandu. Toutefois, comme ce dernier mourut prématurément, ses cinq jeunes fils - Yudhisthira, Bhima, Arjuna, Nakula et Sahadeva - furent confiés à Dhritarashtra, qui occupa le trône. Ainsi les fils de Dritarashtra et les cinq Pandavas grandirent-ils dans le même palais. Tous furent entraînés à l'art militaire par Dronacarya, maître d'armes expert, et conseillés par l'aïeul révéré du clan, Bhisma.
Les fils de Dhritarashtra, plus particulièrement Duryodhana, l'aîné, haïssaient et jalousaient les Pandavas. Quant au faible Dhritarashtra, il désirait voir ses fils héritier du royaume à la place des fils de Pandu. Duryodhana, avec le consentement de son père, résolut alors de tuer les Pandavas, mais ses plans furent déjoués grâce à la protection bienveillante de Vidura, leur oncle, et de Krishna, leur cousin.
Krishna n'était pas un homme ordinaire, mais Dieu, la Personne Suprême, descendu sur terre. Dans Son rôle de prince d'une dynastie contemporaine, Il était le neveu de Kunti (également appelée Pritha), épouse de Pandu et mère des Pandavas. En tant que parent et soutien de la religion, Krishna favorisa les vertueux fils de Pandu et les protégea. Finalement, le rusé Duryodhana et ses frères s'emparèrent de Draupadi, la chaste femme des Pandavas, et tentèrent de la dévêtir devant toute l'assemblée des rois et des princes. Ce n'est qu'en vertu de l'intervention de Krishna qu'elle pu éviter le déshonneur. Puis Duryodhana déposséda les Pandavas de leur royaume et les força à un exil de treize ans. Ces treize années écoulées, les Pandavas demandèrent à bon droit de reprendre possession de leur royaume. Ce que Duryodhana refusa tout net. Comme un prince ne pouvait assumer de fonction ailleurs que dans le gouvernement, ils limitèrent leur requête à la souveraineté de cinq villages. Mais Dhritarastra les accabla de son mépris: jamais il ne leur accorderait fût-ce assez de terre pour planter une aiguille. Jusque là, les Pandavas avaient toléré les insultes et montré une grande patience. À présent, la guerre semblait inévitable. Comme les dirigeants du monde étaient partagés en deux camps, les uns s'étant ralliés aux fils de Dhritarastra, les autres aux Pandavas, Krishna offrit d'être le messager des fils de Pandu. Il Se rendit à la cour de Dhristarastra pour tenter d'intervenir en faveur d'un règlement pacifique. Sa requête fut repoussée. La guerre aurait donc lieu.
Les Pandavas purs dévots du Seigneur de la plus haute vertu morale, reconnaissaient en Krishna, Dieu, la Personne Suprême, alors que les fils de Dhritarastra, dénués de pitié, s'aveuglaient sur Sa nature divine. Krishna offrit de participer à la bataille en respectant le désir de chacun des protagonistes. Il ne combattrait pas en personne, mais ordonnerait que Ses propres armées rallient un camp, tandis que Lui-même rejoindrait l'autre en tant que conseiller. Duryodhana opta pour les forces armées du Seigneurs tandis que les Pandavas préfèrent avoir Krishna à leur côtés. C'est ainsi que Krishna devient le conducteur du char d'Arjuna.
Le décor est à présent planté. Les armées déployées en ordre de bataille s'apprêtent à combattre. Krishna, débout entre les lignes ennemies, donne à Arjuna Son enseignement divin: la Bhagavad-gita.
Notons brièvement que la plupart des traducteurs anglais de la Bhagavad Gita ont presque toujours écarté la personnalité de Krishna et présenté l'ouvrage selon leurs propres conceptions philosophique. Sous leur plume, l'histoire du Mahabharata devint pure mythologie, et Krishna, un procédé poétique pour présenter les idées de quelque génie anonyme, ou mieux, un personnage historique mineur. Mais Krishna, conformément à ce que dit l'ouvrage, est à la fois le but et la substance même de la Bhagavad Gita."
"Épisode le plus célèbre du Mahabharata (VI, 23-40).
C’est le texte le plus vénéré des hindous. Composé de 18 chapitres (700 vers), il se présente comme un dialogue entre Arjuna et son conducteur de char, Krishna, sur le champ de bataille de Kurukshetra. Krishna, le Divin Seigneur (Bhagavad), enseigne à Arjuna diverses doctrines, en particulier le détachement des fruits de l'action et la bhakti. Ce texte est un véritable abrégé des idées de la spiritualité hindoue."
___
Situation historique de la Bhagavad gita
"Bien que la Bhagavad-gita soit largement publiée et lue comme un ouvrage à part entière, elle fait originellement partie du Mahabharata, grande épopée historique des temps anciens rédigée en sanskrit et rapportant les évènements précurseurs de l'âge de kali. C'est au commencement de cet âge, quelque cinquante siècles plus tôt, que le Seigneur, Krishna, énonça la Bhagavad-gita à Son dévot et ami intime, Arjuna.
Leur dialogue - l'un des plus grands que l'humanité ait connu au niveau philosophique et religieux - eut lieu juste avant qu'une guerre fratricide n'opposât les cents fils de Dhritarashtra à leurs cousins, les fils de Pandu (les Pandavas).
Les deux frères, Dhritarashtra et Pandu, nés dans la dynastie Kuru, étaient les descendants du roi Bharata qui jadis gouverna la terre, et dont vient le nom Mahabharata. Dhritarashtra, en tant que fils aîné, aurait dû hériter du trône impériale, mais en raison d'une cécité native, le pouvoir échut à son frère cadet, Pandu. Toutefois, comme ce dernier mourut prématurément, ses cinq jeunes fils - Yudhisthira, Bhima, Arjuna, Nakula et Sahadeva - furent confiés à Dhritarashtra, qui occupa le trône. Ainsi les fils de Dritarashtra et les cinq Pandavas grandirent-ils dans le même palais. Tous furent entraînés à l'art militaire par Dronacarya, maître d'armes expert, et conseillés par l'aïeul révéré du clan, Bhisma.
Les fils de Dhritarashtra, plus particulièrement Duryodhana, l'aîné, haïssaient et jalousaient les Pandavas. Quant au faible Dhritarashtra, il désirait voir ses fils héritier du royaume à la place des fils de Pandu. Duryodhana, avec le consentement de son père, résolut alors de tuer les Pandavas, mais ses plans furent déjoués grâce à la protection bienveillante de Vidura, leur oncle, et de Krishna, leur cousin.
Krishna n'était pas un homme ordinaire, mais Dieu, la Personne Suprême, descendu sur terre. Dans Son rôle de prince d'une dynastie contemporaine, Il était le neveu de Kunti (également appelée Pritha), épouse de Pandu et mère des Pandavas. En tant que parent et soutien de la religion, Krishna favorisa les vertueux fils de Pandu et les protégea. Finalement, le rusé Duryodhana et ses frères s'emparèrent de Draupadi, la chaste femme des Pandavas, et tentèrent de la dévêtir devant toute l'assemblée des rois et des princes. Ce n'est qu'en vertu de l'intervention de Krishna qu'elle pu éviter le déshonneur. Puis Duryodhana déposséda les Pandavas de leur royaume et les força à un exil de treize ans. Ces treize années écoulées, les Pandavas demandèrent à bon droit de reprendre possession de leur royaume. Ce que Duryodhana refusa tout net. Comme un prince ne pouvait assumer de fonction ailleurs que dans le gouvernement, ils limitèrent leur requête à la souveraineté de cinq villages. Mais Dhritarastra les accabla de son mépris: jamais il ne leur accorderait fût-ce assez de terre pour planter une aiguille. Jusque là, les Pandavas avaient toléré les insultes et montré une grande patience. À présent, la guerre semblait inévitable. Comme les dirigeants du monde étaient partagés en deux camps, les uns s'étant ralliés aux fils de Dhritarastra, les autres aux Pandavas, Krishna offrit d'être le messager des fils de Pandu. Il Se rendit à la cour de Dhristarastra pour tenter d'intervenir en faveur d'un règlement pacifique. Sa requête fut repoussée. La guerre aurait donc lieu.
Les Pandavas purs dévots du Seigneur de la plus haute vertu morale, reconnaissaient en Krishna, Dieu, la Personne Suprême, alors que les fils de Dhritarastra, dénués de pitié, s'aveuglaient sur Sa nature divine. Krishna offrit de participer à la bataille en respectant le désir de chacun des protagonistes. Il ne combattrait pas en personne, mais ordonnerait que Ses propres armées rallient un camp, tandis que Lui-même rejoindrait l'autre en tant que conseiller. Duryodhana opta pour les forces armées du Seigneurs tandis que les Pandavas préfèrent avoir Krishna à leur côtés. C'est ainsi que Krishna devient le conducteur du char d'Arjuna.
Le décor est à présent planté. Les armées déployées en ordre de bataille s'apprêtent à combattre. Krishna, débout entre les lignes ennemies, donne à Arjuna Son enseignement divin: la Bhagavad-gita.
Notons brièvement que la plupart des traducteurs anglais de la Bhagavad Gita ont presque toujours écarté la personnalité de Krishna et présenté l'ouvrage selon leurs propres conceptions philosophique. Sous leur plume, l'histoire du Mahabharata devint pure mythologie, et Krishna, un procédé poétique pour présenter les idées de quelque génie anonyme, ou mieux, un personnage historique mineur. Mais Krishna, conformément à ce que dit l'ouvrage, est à la fois le but et la substance même de la Bhagavad Gita."