Le niveau d'éducation des recrues étrangères de l'État islamique est plus élevé qu'attendu
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Dans son dernier rapport, la Banque mondiale dresse le profil inattendu des recrues étrangères de Daech en fonction de leur niveau d'éducation.
C'est un constat pour le moins surprenant.
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Pour en venir à cette conclusion, l'organisation internationale s'est penchée sur des données internes de l'EI portant sur 3803 recrues. Des documents qui livrent des informations sur le pays de résidence, la nationalité, le niveau d'éducation, les expériences précédentes dans le djihadisme ou encore la connaissance de la charia de chacune des recrues.
Un niveau d'éducation sous-estimé
Il en ressort notamment que 43,3% des individus concernés ont effectué des études secondaires tandis que 25,4% sont allés à l'université. 13,5% d'entre eux n'ont pas été plus loin que l'école primaire et seul 1,3% se déclarent illettrés. Les 16,5% restants n'ont pas renseigné d'informations à ce sujet. Les auteurs de l'étude établissent par ailleurs la moyenne d'âge des effectifs étrangers de l'EI à 27,4 ans.
La Banque mondiale révèle également que «les recrues en provenance d'Afrique, d'Asie du Sud et de l'Est et du Moyen-Orient, notamment, sont sensiblement plus éduquées que leurs compatriotes. L'immense majorité d'entre elles déclarent avoir exercé un métier avant d'adhérer à l'organisation». Les motivations des recrues sont multiples. «Certaines souhaitent apporter leur aide à l'administration, d'autres arrivaient avec le désir de mettre un terme à leur vie en se mettant à son service et d'autres voulaient simplement se battre», note l'étude avant d'ajouter que «la proportion de ceux souhaitant participer à des tâches administratives, mais aussi celle de candidats au suicide augmente avec le niveau d'éducation».
Des études aux résultats similaires
La conclusion du rapport de la Banque mondiale conforte les dires des travaux antérieurs
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En réalité, les travaux réalisés sur le sujet pointent la marginalisation comme facteur principal de radicalisation et ciblent tout particulièrement le chômage. «L'examen des indicateurs de l'intégration économique montre une forte association entre le taux de chômage masculin et la propension d'un pays à fournir des recrues étrangères à Daech», indiquent les auteurs de l'étude de la Banque mondiale. «Le chômage chez les membres instruits de la population accroît la probabilité qu'ils nourrissent des idées radicales», précisent-ils. En revanche, les pays à forte population musulmane qui affichent les plus hauts niveaux de religiosité seraient «moins susceptibles d'être des sources de recrues pour Daech».
Au mois de mars dernier, des documents dévoilés par Sky News apportaient la preuve que l'EI s'intéressait sérieusement au profil de ses combattants en leur soumettant une liste de 23 questions lors du recrutement. Date et lieu de naissance, niveau d'éducation, compétences particulières, groupe sanguin, niveau de compréhension de la charia… De quoi établir un portrait extrêmement précis de chaque individu rejoignant l'organisation.
Le Figaro