JE SUIS
Posté : 11 oct.16, 04:09
TOME 5 JE SUIS
Je m’appelle Amên. fils de rien, orphelin, j’ai été recueilli très jeune par les Maîtres des Signes.
Aujourd’hui, j’ai l’age de 15 ans, en moi ne bout plus que de la haine.
Osir s’approche de moi, commençant à me caresser comme à son habitude.
Je saisit la dague que j’avais dissimulé sous ma tunique, et lui plante dans la poitrine.
Le sang s’écoule sur sa toge blanche et bleu. Il tente de crier, je plante et replante la lame de la dague dans sa poitrine, sa voix ne porte pas, il s’effondre, et je continue de planter, encore et encore. Ma rage me fait continuer, bien que le souffle de vie l’ai abandonné depuis quelques temps.
Je reprends conscience, mais je ne me sens pas mieux pour autant, ma haine ne me quitte pas. Je lui découpe l’objet qui m’ a tant fait souffrir depuis que je suis arrivé au palais et le jette aux dragons du fleuve.
Personnes ne viendra avant l’heure du repas. Tous savent ce qui se passe, et Osir étant leur chef, jamais ils n’oseront venir voir ce qui se passe.
Je découpe le reste du corps, bras, tête, jambes et jette tout dans le fleuve. J’avais prévu, au cas où les dragons ne mangerait pas tout un déguisement de chacal, que je revêtit.
L’heure du repas arrive.
Des paysans hurlent au loin. Déguisé, je suis méconnaissable. Je me tiens sur la rive endiguée de briques séchées, entouré de murs de briques décorées faisant face au fleuve et à la berge de l’autre coté, où personne n’avaient le droit d’aller. Le soleil commençait à se dissimuler derrière le toit de bois et de paille qui me surplombe.
J’attends, un bras de Osir à la main que les gardes entrent.
Ils arrivent. Ils sont 2. Je fait volte face. Je jette le bras dans la rivière. En utilisant mon ton le plus grave, je grogne, très fort, je hurle, de plus en plus fort. Les gardes sont effrayés. Il y a du sang partout dans la pièce richement décorée et meublé. Je me lance à leur rencontre. Mais au lieu de me faire face et de me tuer, comme je m’y attendais, ils fuient devant l’horreur du spectacle que je leur ai mis en scène.
Je profite de leur déroute morale pour traverser le fleuve et marcher sur la rive interdite. Je vais me cacher dans l’oasis à quelques heures de marche après avoir soigneusement brûlé mon déguisement.
Là-bas je découvre que les nouvelles ne tardent pas à arriver... Hor, le fils d’Osir a publiquement dénoncé le Roi-prêtre Sothos de l’autre grande ville plus nord. Les récits en étaient émouvant, le « Bon Osir » aurait été lâchement abattu après un long combat, acharné face à l’assassin déguisé en chacal, envoyé par Sothos, dont le chacal étaient l’emblème.
L’oasis dans laquelle je me trouve est, de longue date rattachée à la tutelle de « Hor » ( anciennement nommé « Osir ». ). Les deux villes étaient de force équivalente, tant par leurs ressources, que par leur armement.
Hor fît lever une armée, chaque homme se voyait confier une lance, et avait le devoir de venir se battre...
Je partais pour le nord, afin de rejoindre les rangs de Sothos.
J’avais désormais ma lance, et ma connaissance de la magie des symboles me vaut une place de choix...
L’affrontement eu lieu, interceptant certains messages que je traduisais habilement, l’armée de Sothos vainquît une première fois, et fît Hor prisonnier.
Cela faisait déjà 2 années qu’Hor était prisonnier en attendant la rançon, colossale...
J’en profitait pour lui apprendre ce que son père m’avait fait. Il était désohonoré lorsque la rançon arriva, et qu’il fût libéré.
Le Roi –prêtre Anub, qui était resté neutre jusqu’alors, apporta après quelques années de négociations son soutien à Hor.
La guerre allait reprendre.
Entre temps, mon statut s’est amélioré. Je suis reconnu dans l’oasis où je me suis installé. Ils ignorent tous ce que je fais certains jours... Marchand itinérant, héros de guerre, voilà ce qu’ils voient. A l’intérieur, je ne ressens plus rien... J’ai aimé la guerre, j’ai aimé le goût du sang. J’ai beau ne pas y penser, mon obsession est forte, parfois elle me consume. Je quitte l’oasis chaque fois que je sens que cette obsession va prendre le dessus. Je tue, je poignarde, je découpe, je bois le sang...
Je me sens vivant,
J’arrive à réfléchir au monde qui m’entoure de nouveau, jusqu’à ce que l’obsession reprenne le dessus...
Une guerre est une aubaine pour moi, je n’aurai plus besoin de me cacher des autres. Je n’aurais plus à parcourir de longues distances pour assouvir en toute sécurité ma soif, mon besoin, mon obsession.
Je m’enrôle dans l’armée de Sothos.
Du fait de ma connaissance de la magie des symboles, je suis mis avec les archers. - Autant me mettre au rebut... - comme à la dernière campagne... quand je tuais mes propres camarades pour satisfaire mon besoin de sang...
Je proteste contre cette décision... mais rien n’y fait...
Le commandant qui m’a refusé d’être en première ligne, fût curieusement retrouvé poignardé dans sa tente 3 jours plus tard. Personne n’avait remarqué quoi que ce soit. Il est réellement facile de se dissimuler parmi 5000 hommes, inquiets et bruyants, trépignants de peur, d’impatience et dont pour la plupart il s’agit de la première guerre.
Nous suivions les points d’eau, et les greniers. Oasis, villages alliés, tout était mis au profit de notre marche et de notre condition physique et morale. Certains disparaissaient, déserteurs comme on les appelait, puisqu’ils fuyaient dans le désert...Parfois légèrement découpé en morceaux dans leur tentative d’éviter le combat...
Je connaissais presque tous les lieux par les quels nous passions, du fait que je pratiquais le commerce depuis déjà quelques années dans tous les coins et recoins de la zone défendue par Sothos.
Le ralliement de Anub à la cause de Hor faisait pencher la balance du nombre en faveur de Hor, notamment grâce à la grande quantité de métal dont disposait Anub, bien que le nombre le cantonnais au second rang des forces locales, ils étaient reconnus pour leur travail du métal, et la supériorité de leurs armes...
L’heure de la première bataille approche.
Hor est juché fièrement sur un char, un arc à la main. Ce char à 4 roue, est tiré par 2 dromadaires. Il est le seul à arborer un telle richesse, ce qui ne manque pas d’impressionner les archers à mes cotés.
La différence entre les 2 armées est encore plus flagrante, à présent que nous nous faisons face. Notre avantage réside dans le fait que nous occupons les hauteurs d’un petit massif rocheux, et que nous défendons notre frontières, ce qui signifie que notre adversaire devra attaquer dans une position légèrement défavorable. Cependant, nous allons devoir nous battre à 2 contre 1...
Hor envois ses lanciers à l’assaut de la position la plus difficile, suivit de près par les archers.
Je tend mon boyaux et relâche le tout. Ma flèche s’envole et va se ficher droit dans l’oeil de l’un des lanciers. La montée les ralentit considérablement, je vais avoir le temps de décocher au moins 5 flèches avant de devoir reculer, ou de prendre ma lance.
Je recommence l’opération, droit dans la jambe d’un autre qui s’écroule, il saigne, et cri à la mort, me procurant une sorte de plaisir intense, je me sens vivant de nouveau. Encore une touche, presque qu’aucun n’a ne serait-ce qu’une armure de paille, comme moi et les autres archers et lanciers de notre armée. C’est alors que sur notre flanc gauche surgissent encore d’autre lanciers, ceux-là sont équiper avec des armure en cuir...
La position de Sothos le met dans la ligne d'attaque de ces lanciers. Bien que grandement protégé, il fuit avec sa garde.
C’est la débandade dès que Sothos fuit le champ de bataille...
Je rassemble un petit groupe d’archers qui savent qu’il s’agit de ma seconde campagne. Nous étripons tout ce que nous trouvons en courant vers l’oasis d'où nous arrivions désignée comme point de ralliement, de repli...
Nous passons les 6 heures suivante à courir, et nous retrouvons le « Grand » Sothos, en train de boire, et de se débarbouiller, la tête dans la rivière...
Le lendemain, nous sommes environ 2000 à être de nouveau prêt à nous battre, sur les 5000 de la veille, environ 500 ont péris sous les coups ennemis, 500 autres sont apparemment retenus prisonniers, futurs esclaves au service de leur nouveau maître, et 2000 sont retournés aux champs, et à leurs autres activités, sans pour autant être parti dans le désert – Ah.... la défaite...-
Sothos nous presse de retourner plus vers le nord, il a envoyé une demande de nouvelle mobilisation, totale celle-là pour faire face à l’envahisseur.
8 jours plus tard, nous sommes à l’entrée de la capitale, et fort de 10000 hommes. – je me retrouve de nouveau chez les archers –. Hor nous fait face, mais après un moment où je peux le voir discuter avec Anub, il semble avoir décidé de rebrousser chemin devant le surnombre qui lui fait face.
Il avait envoyer un émissaire pour faire une offre de paix, apparemment, tout en se retirant vers le sud.
La moitié de l’armée retourna aux champs et autres poteries, dès que les troupes de Hor et Anub eurent passer sans pillages le village qui sert de frontière., l’autre moitié pourrait disposer plus tard, car Sothos avait jeté son dévolu sur quelques oasis plus au nord qu’il voulait soumettre.
Ainsi commence la campagne. Le campement au coin du feu, les trous dans le sable, l’affûtage des pointes de lances et de flèches, la vérification des boyaux et cordes pour les arcs, fabrication de protection de fortune pour ceux qui n’ont pas les moyens de s’acheter du cuir. Après notre dernier périple, et la rapide constitution d’une nouvelle armée, nombre de ceux qui restaient avaient réussi à se procurer des pièce de cuir, qu’ils ajustaient, bonnant-malant , à leur carrure, souvent squelettique mais musculeuse, comme taillé dans le roc.- c’est pas ceux-là qui apaiseront ma soif-
- Dis moi Amên, toi qui as participer à la dernière guerre contre Hor, ça donnait quoi ?me demanda un nouveau
- On a capturé Hor, je l’ai fourré, point, on a gagné, surtout moi.
Il éclate de rire. Je le regarde d’un air mauvais, et il fuit mes yeux au profit du seul que je ne voudrais jamais tuer, ni même voir mort, celui qui me fait me sentir humain, qui me donne comme une place dans un monde où je n'en n'ai jamais eu. certains l'appellerait un "ami", qui lui indique en quelques signes qu’il vaut mieux qu’il se taise. Le nouveau me tend alors un morceau de pain.
Je me jette sur lui – je vais le défoncer- et commence à frapper et frapper encore – pourquoi il a reculé?!!! Hor!!!!!! –
Ipâm me retiens avant qu’il ne soit trop tard. Et lance à l’entourage
- Cassez vous tous !!
Aucun ne refusa. Et il me dit alors :
- Tu en as besoin n’est-ce pas ... ?
Je le regarde – Il sait-
- Tu en as besoin de tuer, de boire du sang ?
- Il sait-. Je commence à me décomposer
- Ne t’inquiète pas, je suis pareil... J’en chopais aussi des déserteurs...m’annonce-t-il...
-Il est comme moi ?-
- Je suis pareil, j’aime pas les lâches et les faibles, je fais pareil, à part que je bois pas leur sang...
-Non, nous ne sommes pas pareil, mais on est sûrement ce qui se rapproche le plus-
- Oui, oui!! je me tiens la tête à 2 mains et secoue encore et encore avant de me reprendre
- Tu mens, me dit-il, en ramassant le morceau de pain que le nouveau avait laissé s’échapper des mains
- Tu sais je connais pas la magie des signes, mais j’ai rouler ma bosse, comme tu le sais, et ta soif de sang, ajoutée à ta connaissance de la magie, ça me fait me dire que l’histoire est plus compliquée que ce que je viens de dire. Si un jour tu veux en parler, je t’écouterais, en attendant, tu peux compter sur moi.
Je reste un moment silencieux...
- Merci lui répondis-je, - il me connaît, peut être mieux que je ne me connais moi-même, et ... il m'accepte quand même... -
- Y a pas de quoi, t’es un peu un dieu dans ton genre, je suis sur que c’est grâce à toi qu’il y a la guerre, et ça me plait !!! me tapant fortement sur l’épaule tout en rigolant.
Je sert deux godets de bière et lui en tend une. Nous trinquons, et trinquons encore jusqu’à s’effondrer en rigolant- ça ne m’arrive jamais de rigoler pourtant -.
Le nouveau soleil est un peu laborieux, mais mon besoin de sang s’est atténué par rapport à la veille, sans que je ne tue personne, ni ne boive ma désormais rituelle coupe de sang. Les trous dans le sable s’amoncellent, déjections en tout genre ne font qu’inspirer mon estomac à recracher ce qu’il n’a même pas encore ingurgiter – là ça devient bizarre, cela ne m’arrive jamais-
Nous marchons ainsi pendant quelques semaines, avant de rencontrer les premiers véritables opposants, les précédents décidant de rallier le seigneur Sothos sans même combattre, offrant approvisionnements et hommes supplémentaires, mais nous ne faisions que marcher... Les traditionnels déserteurs remplissaient leur office de temps à autres et se retrouvaient dessous. Ipâm, qui semblait connaitre mes besoins gardait le silence. – Je commence à me méfier moi, me dis une autre voix que la mienne dans ma propre tête –
Bien qu’inférieur en nombre, Sothos nous avait dirigé, sa propre armée, dans une embuscade, forçant les archers à prendre les lances pour contourner l’ennemi par le flanc, manoeuvre nécessitant de gravir une colline, ce qui eu pour effet d'être proche de voir les lignes du centre se rompre et rendre une victoire facile se transformer en une défaite complète. Je fis presser le pas à tous les groupes des archers, au grand dam de notre commandant dont j'usurpais l'autorité. Avec l'aide d'Ipâm à ma droite, nous formions un petit rempart avec nos bouclier de paille, ce qui bloquaient les lances adverses et nous permettais de les blesser, voire de les tuer facilement. Bien que peu d’archers ai fait les mêmes préparatifs que nous, ils étaient suffisamment nombreux à nous avoir copié et, adoptant notre formation, nous commencions à inverser le cours de la bataille. Les adversaires surpris reculaient, nous en profitions pour retirer les lances qu’ils avaient abandonnées fichés dans la paille de nos boucliers, et reprenions notre avancée, devant un ennemi qui à présent se défilait, reculait, d’abord en bon ordre, puis à toutes jambes face à notre charge massive combinées à celles des troupes du centre ragaillardient par notre arrivée soudaine !!
Nous avons gagné.
Le commandant des archers se voit récompenser de notre travail à Ipâm et moi. Il ne passera pas la nuit.
Le lendemain, il est retrouver lardé, un coupe remplie de son sang est également retrouvée renversée à coté de lui – Il faut que je fasse taire cette voix qui n’est pas la mienne -.
Ipâm arrive vers moi :
- Il l’avait pas volé celui-là.
- En effet, oui...
Je mis un terme rapide à la conversation, prétextant que le capitaine m’avait convoqué, ce qui était par ailleurs vrai
Je me fît réprimander d'avoir usurper l'autorité de mon commandant, mais le capitaine me proposa de prendre la place de celui qui était mort au cours de la nuit. Je conseillait au capitaine de nommer Ipâm à ma place. devant ma réponse il ne pût s'empêcher d'être surpris, mais accepta ma suggestion. Il accepta également de me transférer avec les lanciers de première ligne - enfin!! même si ce capitaine n'avait jamais dû recevoir de telles demandes-
-Je n'aurais plus guère l'occasion de parler avec Ipâm avant ma mort désormais, grâce à lui j'aurai eu une place dans ce monde, je le garderai en vie tant que je le pourrais-
Je me retrouvais avec des peureux de premier ordre. ils n'avaient de cesse de se plaindre de leurs positions, et s'ils ne m'avaient pas vu à la tête des lanciers de soutien et m'acceuillir comme une aubaine, je n'aurai probablement pas put me retenir de tous les massacrer.
La campagne du nord allait toucher à fin, sans plus aucune bataille d'envergure, seulement suffisamment de morts et de sang pour me permettre de ne plus tuer personne de l'armée dans laquelle j'étais.
Ipâm intégra le corps de garde de Sôthos. et l'armée fût démobilisée totalement.
je retournais dans mon oasis, et repris mes activités tant commerciales qu'extra-professionelle.
des nouvelles du pays d'Hor qui avait soumis, toujours allié à Anub de nombreuses tribus, villes et villages plus au sud.
Il ne faisait aucun doute qu'Hor et Anub reprendraient sous peu leur campagne pour le nord - sous peu -.
J'en fit part à mon épouse et ses enfants, issues de son précédent mari. Après la conversation que j'eu avec eux, je n'eu plus aucun doute quant au fait que la perte de la source de leur train de vie leur manquerait plus que la perte de celui qui y pourvoyait. si les circonstances avaient été différentes, j'aurai usé de mes méthodes habituelles. Je partit donc pour mes affaires, et ne retournai jamais dans cette oasis. j'allais à la recherche d' Ipâm.
J'arrivais dans la capitale quand l'ordre de mobilisation sonna. - je ne retrouverai jamais Ipâm-
Je rejoins un des lieux de rassemblement. Je tombais sur quelques connaissances, j'allais de nouveau être incorporé aux archers, lorsqu'un commandant me reconnu, qui me devait une faveur après que je lui ai sauver la vie lors de notre dernier combat dans le nord, ainsi je put rejoindre les lanciers.
La récolte se terminait tout juste, et les forces des villages du nord soumis tardèrent à arriver, mais apportaient avec elles de la précieuse paille qui nous servirait de boucliers et d'armures. Pour ma part, je disposait désormais du meilleur équipement, armure de cuir, pointe de métal pour ma lance et couteau de métal également.
Un mois entier s'était écoulé depuis la mobilisation. près de 17000 hommmes étaient réunis, sans que l'on puisse savoir si nous attaquions ou nous défendions contre Hor et Anub- peu importe-
Rien ne semblait être organisé dans cette impressionnante foule rassemblée, qui commençait déjà à piller les commerçants, artisans, et paysans locaux, des rixes éclataient de ci de là, pour n'importe quelle raison. Aucune préparation pour le ravitaillement ne semblait avoir été prise. les commandants n'étaient pas nombreux, et peu d'entre eux montraient des signes de compétences et de courage, en fait ils montraient plutôt une prédisposition à vanter leurs mérites lors des précédentes campagnes.
Un matin après une nuit de beuverie de sang dans cette cohue, où j'avais réussi à passer inaperçu, je posait une question, avec une voix très forte, qui fît taire les nombreuse voix autour de moi. je reposais la question:
- QUI VEUX VIVRE???
Certains raillèrent en s'éloignant, d'autres vinrent me voir.
-cette fois je veux le tuer ce salopard de Hor-
Avec les plus motivés, nous nous entrainions: courses à pied, lutte, technique de combats individuelles et de groupes, fabrication de protection etc...
au bout d'un autre mois d'attente, nous étions environ 200 à poursuivre cet entraînement, désormais ceux qui tremblaient au début avait un moral gonflé à bloc, et semblaient être en mesure de survivre. cependant, la grande majorité des hommes et leurs commandants pensaient que les 2 armées allaient se faire face avant de se retirer chacune en bon ordre, et n'étaient ni motiver, ni prêt à se battre, de plus ce temps d'attente, combiné à un manque de nourriture et de confort croissant voyait déjà le départ de certains.
Sôthos finit par se montrer, une première en 2 mois...
il se contenta de passer au milieu des hommes, entouré de sa garde personnelle, dont Ipâm faisait parti le jour où il passa près de moi, il me regardait et semblait vouloir me parler, mais le roi l'interrompit lui disant quelque chose que je ne compris pas.- mon ami-
Sothos recommença ses déambulations au milieu des hommes pendant 7 jours, sans jamais s'adresser à son armée...
A la fin de la semaine, les hommes n'y prêtait même plus attention, et les départ se firent quotidien.
Bientôt nous ne fumes plus qu'environ 10 000.
c'est ce moment que Sôthos choisit pour enfin s'adresser aux hommes qu'il avait fait rassembler.
Il baratinai des mots communs:
" Moi, le grand roi Sôthos, ai attendu que seuls reste les plus braves, et sous mon commandement nous vaincrons" etc... etc... blabla, il nous abreuvait de son auto satisfaction, et comme suprême récompense, nous devions mourir pour lui afin qu'il nous accueille dans l'après vie....
Cela eu pour effet de faire encore partir plus de monde, aucune récompense, aucune raison de se battre.
Sôthos m'avait prouvé à maintes reprises qu'il était un général médiocre, mais là nous touchions le fond - j'aurai jamais la peau d'Hor à ce rythme là -
Curieusement, je ne ressentais plus ce besoin de sang, et me concentrais à former ceux qui voulaient à survivre et gagner une guerre, à travers l'entraînement et mes récits des précédentes batailles. Cela semblait porter ses fruits bien que ne soient concernés qu'un nombres réduits de personnes.
La situation ne semblaient pas évoluer. Au bout de 3 mois, nous ignorions toujours la situation et une nouvelle récolte allait avoir besoin de bras.
Sothos congédia la levée...
je restais à la capitale en attendant un nouvelle levée.
Cette levée arriva 1 mois plus tard, après que la récolte des grains fût tout juste terminée.
Cette fois ci seuls 10 000 hommes répondirent à l'appel, et aucun des villages du nord n'y répondit.
Cette fois nous sommes partis rapidement vers le sud.
Cette fois, Sothos se portait en tête des troupes à chaque début de marches, juché sur son char doré avec son étendard de chacal, avant de retourner se coucher, manger et baiser.
Cette fois, le ravitaillement était conséquent.
Cette fois il avait promis des titres aux braves.
Cette fois il avait promis du luxe à tous.
Cette fois il nous dit de vaincre pour lui.
Cette fois, nous étions sûrs.
Cette fois nous étions certains.
Cette fois nous allions mourir.
L'armée d'Hor, accompagnée de son désormais fidèle Anub, ainsi que de quelques nouveaux visages nous faisait face, sur le même site que lors de note première confrontation qui avait vu la fuite précipité de notre Glorieux Sôthos.
Nous prenions les même positions, qui nous avaient amener cette défaite foudroyante.
Avec les 300 ave lesquels nous nous étions entraîné et qui étaient revenu au second appel, nous nous placions là où les lanciers avaient fait la percée qui avait fait fuir sothos, en complète désobéissance des ordres. Personne ne vînt s'en plaindre pour autant. Nous comptions exécuter la manoeuvre qu'Hor avait utiliser contre nous la dernière fois.
La bataille commençait.
Les mêmes mouvements de part et d'autres. à ceci près qu'Hor disposait désormais d'une encore plus nette supériorité numérique, cette fois ci nous allions devoir nous battre à 3 contre 1, avec le même avantage des collines.
Avec ceux qui m'accompagnaient nous attendions qu'Hor lance la charge, mais Sothos la lança en premier, en défi à toutes logiques, il envoya tous ses hommes s'empaler sur les lignes ennemies plus forte en nombre en équipement et visiblement en discipline et expérience.
Alors que s'ébranlaient nos lignes qui devaient couvrir les 500 pas qui les séparaient de leurs adversaires, dévalant à toute vitesse les collines qu'ils tenaient je lançais à ceux qui m'accompagnaient, au détriment de toute logique tout comme celui qui nous menait:
- ceux qui veulent vivre : Fuyez!!! j'attendais un peu
- Les Autres!!! AVEC MOI!!!!
Je commençais à courir sur le chemin que nous avions repérer avec les autres, sans me soucier de qui me suivait ou non.
Le chemin était simple à suivre, mais une formation me faisait face. je regardais à gauche, puis à droite, tout le monde semblait avoir suivit le mouvement, nous courions sur 2 lignes, mais cette formation ne semblaient même pas faire frémir les ennemis, encore 400 pas, 400 longs pas qui semblaient durer une éternité, certains tombaient dans un cri de surprise, et rejoignaient leur place dans la ligne, d'autres se relevaient et prenaient la direction inverse.
Tout autour de moi semblait être comme au ralenti, je me sentais vivant, je me sentais invincible - la mort est pour aujourd'hui, il n'y rien à craindre - nous arrivons au contact, la peur qui n'apparaissait pas dans les yeux ennemis semblait se transformer en maladie contagieuse face à la férocité de ce premier contact qu'il venaient de subir, chacun de ceux qui m'accompagnaient avaient du faire mouche et éviter les lances ennemies en même temps.
Nous passions la première vague de résistance ennemie que notre seconde ligne s'employait à massacrer de son mieux à coup de masse ou de pointe de lance selon les cas. 500 nouveaux pas nous séparait de notre objectif, Hor, bien entouré de sa garde ainsi que celles de ses alliés.
Je regardais ce que la charge générale donnait.
Elle ne semblait pas percer, mais avait tenu le premier choc sans tourner les talons. Ils avaient tenus 2 volées de flèches, et tenaient encore sur le champs de bataille malgré que la défaite était déjà certaine.
Je trébuchais et roulait à terre, perdant ma lance par la même occasion, les hommes qui me suivaient ralentirent, je me relavais après ma roulade sans avoir perdu trop d'élan, je criais de nouveau
- Ceux qui veulent vivre fuyez!!!
- Les autres avec moi!!!
cette fois je me retrouvais entouré par 10 anciens camarades dont l'un cria:
- A moiiii la gloireeeeee
juste avant qu'une flèche ne l'atteint le fauchant
J'arriverai bientôt au contact de la garde d'Hor et j'aurai ma chance de l'avoir.
La simple vue de son visage me donnait une envie de tuer tout ceux qui le protégeaient.
tout était de nouveau au ralenti, les flèches qui déferlaient autour de moi, je suis seul désormais, le centre est refoulé et pris en tenaille, j'arrive face aux premiers lanciers de la garde avec seulement mon couteau.
J'empoigne la première lance, fait un mouvement de roulement le long du manche et écrase mon coude sur la tête de celui qui la tiens, qui s'effondre à terre assommé. une seconde lance arrive droit sur mon torse, je la saisit et l'éloigne avant de planter mon couteau dans un cou qui finis par céder. ils sont encore 3, je danse au milieu et les élimine.
Des combattant avec des haches se ruent alors vers moi, je glisse au sol fauchant les jambes de ces idiots qui tombent et que j'achève, je prend un gourdin et le lance vers Hor, plus personne ne se trouve entre moi et ma proie, lorsque le sol s'approche de mon visage.
Au début je ne comprend pas, mes forces m'ont quitté, et mes yeux fixent le sol. je ne sais même pas où et quand j'ai bien put être touché, mais c'est certain, s'en est fini. l'obsucrité m'entoure, alors que j'étais si près de mon but, le voilà hors d'atteinte.
je ne sens plus rien
Merde, Merde, Merde, Merde, Merde...
Si proche j'étais si loin Je Suis,
Tout viens à point à qui sait attendre me répond cette voix qui n'est pas la mienne
Intitulé: Un fou engendre un fou et un héros.
Je m’appelle Amên. fils de rien, orphelin, j’ai été recueilli très jeune par les Maîtres des Signes.
Aujourd’hui, j’ai l’age de 15 ans, en moi ne bout plus que de la haine.
Osir s’approche de moi, commençant à me caresser comme à son habitude.
Je saisit la dague que j’avais dissimulé sous ma tunique, et lui plante dans la poitrine.
Le sang s’écoule sur sa toge blanche et bleu. Il tente de crier, je plante et replante la lame de la dague dans sa poitrine, sa voix ne porte pas, il s’effondre, et je continue de planter, encore et encore. Ma rage me fait continuer, bien que le souffle de vie l’ai abandonné depuis quelques temps.
Je reprends conscience, mais je ne me sens pas mieux pour autant, ma haine ne me quitte pas. Je lui découpe l’objet qui m’ a tant fait souffrir depuis que je suis arrivé au palais et le jette aux dragons du fleuve.
Personnes ne viendra avant l’heure du repas. Tous savent ce qui se passe, et Osir étant leur chef, jamais ils n’oseront venir voir ce qui se passe.
Je découpe le reste du corps, bras, tête, jambes et jette tout dans le fleuve. J’avais prévu, au cas où les dragons ne mangerait pas tout un déguisement de chacal, que je revêtit.
L’heure du repas arrive.
Des paysans hurlent au loin. Déguisé, je suis méconnaissable. Je me tiens sur la rive endiguée de briques séchées, entouré de murs de briques décorées faisant face au fleuve et à la berge de l’autre coté, où personne n’avaient le droit d’aller. Le soleil commençait à se dissimuler derrière le toit de bois et de paille qui me surplombe.
J’attends, un bras de Osir à la main que les gardes entrent.
Ils arrivent. Ils sont 2. Je fait volte face. Je jette le bras dans la rivière. En utilisant mon ton le plus grave, je grogne, très fort, je hurle, de plus en plus fort. Les gardes sont effrayés. Il y a du sang partout dans la pièce richement décorée et meublé. Je me lance à leur rencontre. Mais au lieu de me faire face et de me tuer, comme je m’y attendais, ils fuient devant l’horreur du spectacle que je leur ai mis en scène.
Je profite de leur déroute morale pour traverser le fleuve et marcher sur la rive interdite. Je vais me cacher dans l’oasis à quelques heures de marche après avoir soigneusement brûlé mon déguisement.
Là-bas je découvre que les nouvelles ne tardent pas à arriver... Hor, le fils d’Osir a publiquement dénoncé le Roi-prêtre Sothos de l’autre grande ville plus nord. Les récits en étaient émouvant, le « Bon Osir » aurait été lâchement abattu après un long combat, acharné face à l’assassin déguisé en chacal, envoyé par Sothos, dont le chacal étaient l’emblème.
L’oasis dans laquelle je me trouve est, de longue date rattachée à la tutelle de « Hor » ( anciennement nommé « Osir ». ). Les deux villes étaient de force équivalente, tant par leurs ressources, que par leur armement.
Hor fît lever une armée, chaque homme se voyait confier une lance, et avait le devoir de venir se battre...
Je partais pour le nord, afin de rejoindre les rangs de Sothos.
J’avais désormais ma lance, et ma connaissance de la magie des symboles me vaut une place de choix...
L’affrontement eu lieu, interceptant certains messages que je traduisais habilement, l’armée de Sothos vainquît une première fois, et fît Hor prisonnier.
Cela faisait déjà 2 années qu’Hor était prisonnier en attendant la rançon, colossale...
J’en profitait pour lui apprendre ce que son père m’avait fait. Il était désohonoré lorsque la rançon arriva, et qu’il fût libéré.
Le Roi –prêtre Anub, qui était resté neutre jusqu’alors, apporta après quelques années de négociations son soutien à Hor.
La guerre allait reprendre.
Entre temps, mon statut s’est amélioré. Je suis reconnu dans l’oasis où je me suis installé. Ils ignorent tous ce que je fais certains jours... Marchand itinérant, héros de guerre, voilà ce qu’ils voient. A l’intérieur, je ne ressens plus rien... J’ai aimé la guerre, j’ai aimé le goût du sang. J’ai beau ne pas y penser, mon obsession est forte, parfois elle me consume. Je quitte l’oasis chaque fois que je sens que cette obsession va prendre le dessus. Je tue, je poignarde, je découpe, je bois le sang...
Je me sens vivant,
J’arrive à réfléchir au monde qui m’entoure de nouveau, jusqu’à ce que l’obsession reprenne le dessus...
Une guerre est une aubaine pour moi, je n’aurai plus besoin de me cacher des autres. Je n’aurais plus à parcourir de longues distances pour assouvir en toute sécurité ma soif, mon besoin, mon obsession.
Je m’enrôle dans l’armée de Sothos.
Du fait de ma connaissance de la magie des symboles, je suis mis avec les archers. - Autant me mettre au rebut... - comme à la dernière campagne... quand je tuais mes propres camarades pour satisfaire mon besoin de sang...
Je proteste contre cette décision... mais rien n’y fait...
Le commandant qui m’a refusé d’être en première ligne, fût curieusement retrouvé poignardé dans sa tente 3 jours plus tard. Personne n’avait remarqué quoi que ce soit. Il est réellement facile de se dissimuler parmi 5000 hommes, inquiets et bruyants, trépignants de peur, d’impatience et dont pour la plupart il s’agit de la première guerre.
Nous suivions les points d’eau, et les greniers. Oasis, villages alliés, tout était mis au profit de notre marche et de notre condition physique et morale. Certains disparaissaient, déserteurs comme on les appelait, puisqu’ils fuyaient dans le désert...Parfois légèrement découpé en morceaux dans leur tentative d’éviter le combat...
Je connaissais presque tous les lieux par les quels nous passions, du fait que je pratiquais le commerce depuis déjà quelques années dans tous les coins et recoins de la zone défendue par Sothos.
Le ralliement de Anub à la cause de Hor faisait pencher la balance du nombre en faveur de Hor, notamment grâce à la grande quantité de métal dont disposait Anub, bien que le nombre le cantonnais au second rang des forces locales, ils étaient reconnus pour leur travail du métal, et la supériorité de leurs armes...
L’heure de la première bataille approche.
Hor est juché fièrement sur un char, un arc à la main. Ce char à 4 roue, est tiré par 2 dromadaires. Il est le seul à arborer un telle richesse, ce qui ne manque pas d’impressionner les archers à mes cotés.
La différence entre les 2 armées est encore plus flagrante, à présent que nous nous faisons face. Notre avantage réside dans le fait que nous occupons les hauteurs d’un petit massif rocheux, et que nous défendons notre frontières, ce qui signifie que notre adversaire devra attaquer dans une position légèrement défavorable. Cependant, nous allons devoir nous battre à 2 contre 1...
Hor envois ses lanciers à l’assaut de la position la plus difficile, suivit de près par les archers.
Je tend mon boyaux et relâche le tout. Ma flèche s’envole et va se ficher droit dans l’oeil de l’un des lanciers. La montée les ralentit considérablement, je vais avoir le temps de décocher au moins 5 flèches avant de devoir reculer, ou de prendre ma lance.
Je recommence l’opération, droit dans la jambe d’un autre qui s’écroule, il saigne, et cri à la mort, me procurant une sorte de plaisir intense, je me sens vivant de nouveau. Encore une touche, presque qu’aucun n’a ne serait-ce qu’une armure de paille, comme moi et les autres archers et lanciers de notre armée. C’est alors que sur notre flanc gauche surgissent encore d’autre lanciers, ceux-là sont équiper avec des armure en cuir...
La position de Sothos le met dans la ligne d'attaque de ces lanciers. Bien que grandement protégé, il fuit avec sa garde.
C’est la débandade dès que Sothos fuit le champ de bataille...
Je rassemble un petit groupe d’archers qui savent qu’il s’agit de ma seconde campagne. Nous étripons tout ce que nous trouvons en courant vers l’oasis d'où nous arrivions désignée comme point de ralliement, de repli...
Nous passons les 6 heures suivante à courir, et nous retrouvons le « Grand » Sothos, en train de boire, et de se débarbouiller, la tête dans la rivière...
Le lendemain, nous sommes environ 2000 à être de nouveau prêt à nous battre, sur les 5000 de la veille, environ 500 ont péris sous les coups ennemis, 500 autres sont apparemment retenus prisonniers, futurs esclaves au service de leur nouveau maître, et 2000 sont retournés aux champs, et à leurs autres activités, sans pour autant être parti dans le désert – Ah.... la défaite...-
Sothos nous presse de retourner plus vers le nord, il a envoyé une demande de nouvelle mobilisation, totale celle-là pour faire face à l’envahisseur.
8 jours plus tard, nous sommes à l’entrée de la capitale, et fort de 10000 hommes. – je me retrouve de nouveau chez les archers –. Hor nous fait face, mais après un moment où je peux le voir discuter avec Anub, il semble avoir décidé de rebrousser chemin devant le surnombre qui lui fait face.
Il avait envoyer un émissaire pour faire une offre de paix, apparemment, tout en se retirant vers le sud.
La moitié de l’armée retourna aux champs et autres poteries, dès que les troupes de Hor et Anub eurent passer sans pillages le village qui sert de frontière., l’autre moitié pourrait disposer plus tard, car Sothos avait jeté son dévolu sur quelques oasis plus au nord qu’il voulait soumettre.
Ainsi commence la campagne. Le campement au coin du feu, les trous dans le sable, l’affûtage des pointes de lances et de flèches, la vérification des boyaux et cordes pour les arcs, fabrication de protection de fortune pour ceux qui n’ont pas les moyens de s’acheter du cuir. Après notre dernier périple, et la rapide constitution d’une nouvelle armée, nombre de ceux qui restaient avaient réussi à se procurer des pièce de cuir, qu’ils ajustaient, bonnant-malant , à leur carrure, souvent squelettique mais musculeuse, comme taillé dans le roc.- c’est pas ceux-là qui apaiseront ma soif-
- Dis moi Amên, toi qui as participer à la dernière guerre contre Hor, ça donnait quoi ?me demanda un nouveau
- On a capturé Hor, je l’ai fourré, point, on a gagné, surtout moi.
Il éclate de rire. Je le regarde d’un air mauvais, et il fuit mes yeux au profit du seul que je ne voudrais jamais tuer, ni même voir mort, celui qui me fait me sentir humain, qui me donne comme une place dans un monde où je n'en n'ai jamais eu. certains l'appellerait un "ami", qui lui indique en quelques signes qu’il vaut mieux qu’il se taise. Le nouveau me tend alors un morceau de pain.
Je me jette sur lui – je vais le défoncer- et commence à frapper et frapper encore – pourquoi il a reculé?!!! Hor!!!!!! –
Ipâm me retiens avant qu’il ne soit trop tard. Et lance à l’entourage
- Cassez vous tous !!
Aucun ne refusa. Et il me dit alors :
- Tu en as besoin n’est-ce pas ... ?
Je le regarde – Il sait-
- Tu en as besoin de tuer, de boire du sang ?
- Il sait-. Je commence à me décomposer
- Ne t’inquiète pas, je suis pareil... J’en chopais aussi des déserteurs...m’annonce-t-il...
-Il est comme moi ?-
- Je suis pareil, j’aime pas les lâches et les faibles, je fais pareil, à part que je bois pas leur sang...
-Non, nous ne sommes pas pareil, mais on est sûrement ce qui se rapproche le plus-
- Oui, oui!! je me tiens la tête à 2 mains et secoue encore et encore avant de me reprendre
- Tu mens, me dit-il, en ramassant le morceau de pain que le nouveau avait laissé s’échapper des mains
- Tu sais je connais pas la magie des signes, mais j’ai rouler ma bosse, comme tu le sais, et ta soif de sang, ajoutée à ta connaissance de la magie, ça me fait me dire que l’histoire est plus compliquée que ce que je viens de dire. Si un jour tu veux en parler, je t’écouterais, en attendant, tu peux compter sur moi.
Je reste un moment silencieux...
- Merci lui répondis-je, - il me connaît, peut être mieux que je ne me connais moi-même, et ... il m'accepte quand même... -
- Y a pas de quoi, t’es un peu un dieu dans ton genre, je suis sur que c’est grâce à toi qu’il y a la guerre, et ça me plait !!! me tapant fortement sur l’épaule tout en rigolant.
Je sert deux godets de bière et lui en tend une. Nous trinquons, et trinquons encore jusqu’à s’effondrer en rigolant- ça ne m’arrive jamais de rigoler pourtant -.
Le nouveau soleil est un peu laborieux, mais mon besoin de sang s’est atténué par rapport à la veille, sans que je ne tue personne, ni ne boive ma désormais rituelle coupe de sang. Les trous dans le sable s’amoncellent, déjections en tout genre ne font qu’inspirer mon estomac à recracher ce qu’il n’a même pas encore ingurgiter – là ça devient bizarre, cela ne m’arrive jamais-
Nous marchons ainsi pendant quelques semaines, avant de rencontrer les premiers véritables opposants, les précédents décidant de rallier le seigneur Sothos sans même combattre, offrant approvisionnements et hommes supplémentaires, mais nous ne faisions que marcher... Les traditionnels déserteurs remplissaient leur office de temps à autres et se retrouvaient dessous. Ipâm, qui semblait connaitre mes besoins gardait le silence. – Je commence à me méfier moi, me dis une autre voix que la mienne dans ma propre tête –
Bien qu’inférieur en nombre, Sothos nous avait dirigé, sa propre armée, dans une embuscade, forçant les archers à prendre les lances pour contourner l’ennemi par le flanc, manoeuvre nécessitant de gravir une colline, ce qui eu pour effet d'être proche de voir les lignes du centre se rompre et rendre une victoire facile se transformer en une défaite complète. Je fis presser le pas à tous les groupes des archers, au grand dam de notre commandant dont j'usurpais l'autorité. Avec l'aide d'Ipâm à ma droite, nous formions un petit rempart avec nos bouclier de paille, ce qui bloquaient les lances adverses et nous permettais de les blesser, voire de les tuer facilement. Bien que peu d’archers ai fait les mêmes préparatifs que nous, ils étaient suffisamment nombreux à nous avoir copié et, adoptant notre formation, nous commencions à inverser le cours de la bataille. Les adversaires surpris reculaient, nous en profitions pour retirer les lances qu’ils avaient abandonnées fichés dans la paille de nos boucliers, et reprenions notre avancée, devant un ennemi qui à présent se défilait, reculait, d’abord en bon ordre, puis à toutes jambes face à notre charge massive combinées à celles des troupes du centre ragaillardient par notre arrivée soudaine !!
Nous avons gagné.
Le commandant des archers se voit récompenser de notre travail à Ipâm et moi. Il ne passera pas la nuit.
Le lendemain, il est retrouver lardé, un coupe remplie de son sang est également retrouvée renversée à coté de lui – Il faut que je fasse taire cette voix qui n’est pas la mienne -.
Ipâm arrive vers moi :
- Il l’avait pas volé celui-là.
- En effet, oui...
Je mis un terme rapide à la conversation, prétextant que le capitaine m’avait convoqué, ce qui était par ailleurs vrai
Je me fît réprimander d'avoir usurper l'autorité de mon commandant, mais le capitaine me proposa de prendre la place de celui qui était mort au cours de la nuit. Je conseillait au capitaine de nommer Ipâm à ma place. devant ma réponse il ne pût s'empêcher d'être surpris, mais accepta ma suggestion. Il accepta également de me transférer avec les lanciers de première ligne - enfin!! même si ce capitaine n'avait jamais dû recevoir de telles demandes-
-Je n'aurais plus guère l'occasion de parler avec Ipâm avant ma mort désormais, grâce à lui j'aurai eu une place dans ce monde, je le garderai en vie tant que je le pourrais-
Je me retrouvais avec des peureux de premier ordre. ils n'avaient de cesse de se plaindre de leurs positions, et s'ils ne m'avaient pas vu à la tête des lanciers de soutien et m'acceuillir comme une aubaine, je n'aurai probablement pas put me retenir de tous les massacrer.
La campagne du nord allait toucher à fin, sans plus aucune bataille d'envergure, seulement suffisamment de morts et de sang pour me permettre de ne plus tuer personne de l'armée dans laquelle j'étais.
Ipâm intégra le corps de garde de Sôthos. et l'armée fût démobilisée totalement.
je retournais dans mon oasis, et repris mes activités tant commerciales qu'extra-professionelle.
des nouvelles du pays d'Hor qui avait soumis, toujours allié à Anub de nombreuses tribus, villes et villages plus au sud.
Il ne faisait aucun doute qu'Hor et Anub reprendraient sous peu leur campagne pour le nord - sous peu -.
J'en fit part à mon épouse et ses enfants, issues de son précédent mari. Après la conversation que j'eu avec eux, je n'eu plus aucun doute quant au fait que la perte de la source de leur train de vie leur manquerait plus que la perte de celui qui y pourvoyait. si les circonstances avaient été différentes, j'aurai usé de mes méthodes habituelles. Je partit donc pour mes affaires, et ne retournai jamais dans cette oasis. j'allais à la recherche d' Ipâm.
J'arrivais dans la capitale quand l'ordre de mobilisation sonna. - je ne retrouverai jamais Ipâm-
Je rejoins un des lieux de rassemblement. Je tombais sur quelques connaissances, j'allais de nouveau être incorporé aux archers, lorsqu'un commandant me reconnu, qui me devait une faveur après que je lui ai sauver la vie lors de notre dernier combat dans le nord, ainsi je put rejoindre les lanciers.
La récolte se terminait tout juste, et les forces des villages du nord soumis tardèrent à arriver, mais apportaient avec elles de la précieuse paille qui nous servirait de boucliers et d'armures. Pour ma part, je disposait désormais du meilleur équipement, armure de cuir, pointe de métal pour ma lance et couteau de métal également.
Un mois entier s'était écoulé depuis la mobilisation. près de 17000 hommmes étaient réunis, sans que l'on puisse savoir si nous attaquions ou nous défendions contre Hor et Anub- peu importe-
Rien ne semblait être organisé dans cette impressionnante foule rassemblée, qui commençait déjà à piller les commerçants, artisans, et paysans locaux, des rixes éclataient de ci de là, pour n'importe quelle raison. Aucune préparation pour le ravitaillement ne semblait avoir été prise. les commandants n'étaient pas nombreux, et peu d'entre eux montraient des signes de compétences et de courage, en fait ils montraient plutôt une prédisposition à vanter leurs mérites lors des précédentes campagnes.
Un matin après une nuit de beuverie de sang dans cette cohue, où j'avais réussi à passer inaperçu, je posait une question, avec une voix très forte, qui fît taire les nombreuse voix autour de moi. je reposais la question:
- QUI VEUX VIVRE???
Certains raillèrent en s'éloignant, d'autres vinrent me voir.
-cette fois je veux le tuer ce salopard de Hor-
Avec les plus motivés, nous nous entrainions: courses à pied, lutte, technique de combats individuelles et de groupes, fabrication de protection etc...
au bout d'un autre mois d'attente, nous étions environ 200 à poursuivre cet entraînement, désormais ceux qui tremblaient au début avait un moral gonflé à bloc, et semblaient être en mesure de survivre. cependant, la grande majorité des hommes et leurs commandants pensaient que les 2 armées allaient se faire face avant de se retirer chacune en bon ordre, et n'étaient ni motiver, ni prêt à se battre, de plus ce temps d'attente, combiné à un manque de nourriture et de confort croissant voyait déjà le départ de certains.
Sôthos finit par se montrer, une première en 2 mois...
il se contenta de passer au milieu des hommes, entouré de sa garde personnelle, dont Ipâm faisait parti le jour où il passa près de moi, il me regardait et semblait vouloir me parler, mais le roi l'interrompit lui disant quelque chose que je ne compris pas.- mon ami-
Sothos recommença ses déambulations au milieu des hommes pendant 7 jours, sans jamais s'adresser à son armée...
A la fin de la semaine, les hommes n'y prêtait même plus attention, et les départ se firent quotidien.
Bientôt nous ne fumes plus qu'environ 10 000.
c'est ce moment que Sôthos choisit pour enfin s'adresser aux hommes qu'il avait fait rassembler.
Il baratinai des mots communs:
" Moi, le grand roi Sôthos, ai attendu que seuls reste les plus braves, et sous mon commandement nous vaincrons" etc... etc... blabla, il nous abreuvait de son auto satisfaction, et comme suprême récompense, nous devions mourir pour lui afin qu'il nous accueille dans l'après vie....
Cela eu pour effet de faire encore partir plus de monde, aucune récompense, aucune raison de se battre.
Sôthos m'avait prouvé à maintes reprises qu'il était un général médiocre, mais là nous touchions le fond - j'aurai jamais la peau d'Hor à ce rythme là -
Curieusement, je ne ressentais plus ce besoin de sang, et me concentrais à former ceux qui voulaient à survivre et gagner une guerre, à travers l'entraînement et mes récits des précédentes batailles. Cela semblait porter ses fruits bien que ne soient concernés qu'un nombres réduits de personnes.
La situation ne semblaient pas évoluer. Au bout de 3 mois, nous ignorions toujours la situation et une nouvelle récolte allait avoir besoin de bras.
Sothos congédia la levée...
je restais à la capitale en attendant un nouvelle levée.
Cette levée arriva 1 mois plus tard, après que la récolte des grains fût tout juste terminée.
Cette fois ci seuls 10 000 hommes répondirent à l'appel, et aucun des villages du nord n'y répondit.
Cette fois nous sommes partis rapidement vers le sud.
Cette fois, Sothos se portait en tête des troupes à chaque début de marches, juché sur son char doré avec son étendard de chacal, avant de retourner se coucher, manger et baiser.
Cette fois, le ravitaillement était conséquent.
Cette fois il avait promis des titres aux braves.
Cette fois il avait promis du luxe à tous.
Cette fois il nous dit de vaincre pour lui.
Cette fois, nous étions sûrs.
Cette fois nous étions certains.
Cette fois nous allions mourir.
L'armée d'Hor, accompagnée de son désormais fidèle Anub, ainsi que de quelques nouveaux visages nous faisait face, sur le même site que lors de note première confrontation qui avait vu la fuite précipité de notre Glorieux Sôthos.
Nous prenions les même positions, qui nous avaient amener cette défaite foudroyante.
Avec les 300 ave lesquels nous nous étions entraîné et qui étaient revenu au second appel, nous nous placions là où les lanciers avaient fait la percée qui avait fait fuir sothos, en complète désobéissance des ordres. Personne ne vînt s'en plaindre pour autant. Nous comptions exécuter la manoeuvre qu'Hor avait utiliser contre nous la dernière fois.
La bataille commençait.
Les mêmes mouvements de part et d'autres. à ceci près qu'Hor disposait désormais d'une encore plus nette supériorité numérique, cette fois ci nous allions devoir nous battre à 3 contre 1, avec le même avantage des collines.
Avec ceux qui m'accompagnaient nous attendions qu'Hor lance la charge, mais Sothos la lança en premier, en défi à toutes logiques, il envoya tous ses hommes s'empaler sur les lignes ennemies plus forte en nombre en équipement et visiblement en discipline et expérience.
Alors que s'ébranlaient nos lignes qui devaient couvrir les 500 pas qui les séparaient de leurs adversaires, dévalant à toute vitesse les collines qu'ils tenaient je lançais à ceux qui m'accompagnaient, au détriment de toute logique tout comme celui qui nous menait:
- ceux qui veulent vivre : Fuyez!!! j'attendais un peu
- Les Autres!!! AVEC MOI!!!!
Je commençais à courir sur le chemin que nous avions repérer avec les autres, sans me soucier de qui me suivait ou non.
Le chemin était simple à suivre, mais une formation me faisait face. je regardais à gauche, puis à droite, tout le monde semblait avoir suivit le mouvement, nous courions sur 2 lignes, mais cette formation ne semblaient même pas faire frémir les ennemis, encore 400 pas, 400 longs pas qui semblaient durer une éternité, certains tombaient dans un cri de surprise, et rejoignaient leur place dans la ligne, d'autres se relevaient et prenaient la direction inverse.
Tout autour de moi semblait être comme au ralenti, je me sentais vivant, je me sentais invincible - la mort est pour aujourd'hui, il n'y rien à craindre - nous arrivons au contact, la peur qui n'apparaissait pas dans les yeux ennemis semblait se transformer en maladie contagieuse face à la férocité de ce premier contact qu'il venaient de subir, chacun de ceux qui m'accompagnaient avaient du faire mouche et éviter les lances ennemies en même temps.
Nous passions la première vague de résistance ennemie que notre seconde ligne s'employait à massacrer de son mieux à coup de masse ou de pointe de lance selon les cas. 500 nouveaux pas nous séparait de notre objectif, Hor, bien entouré de sa garde ainsi que celles de ses alliés.
Je regardais ce que la charge générale donnait.
Elle ne semblait pas percer, mais avait tenu le premier choc sans tourner les talons. Ils avaient tenus 2 volées de flèches, et tenaient encore sur le champs de bataille malgré que la défaite était déjà certaine.
Je trébuchais et roulait à terre, perdant ma lance par la même occasion, les hommes qui me suivaient ralentirent, je me relavais après ma roulade sans avoir perdu trop d'élan, je criais de nouveau
- Ceux qui veulent vivre fuyez!!!
- Les autres avec moi!!!
cette fois je me retrouvais entouré par 10 anciens camarades dont l'un cria:
- A moiiii la gloireeeeee
juste avant qu'une flèche ne l'atteint le fauchant
J'arriverai bientôt au contact de la garde d'Hor et j'aurai ma chance de l'avoir.
La simple vue de son visage me donnait une envie de tuer tout ceux qui le protégeaient.
tout était de nouveau au ralenti, les flèches qui déferlaient autour de moi, je suis seul désormais, le centre est refoulé et pris en tenaille, j'arrive face aux premiers lanciers de la garde avec seulement mon couteau.
J'empoigne la première lance, fait un mouvement de roulement le long du manche et écrase mon coude sur la tête de celui qui la tiens, qui s'effondre à terre assommé. une seconde lance arrive droit sur mon torse, je la saisit et l'éloigne avant de planter mon couteau dans un cou qui finis par céder. ils sont encore 3, je danse au milieu et les élimine.
Des combattant avec des haches se ruent alors vers moi, je glisse au sol fauchant les jambes de ces idiots qui tombent et que j'achève, je prend un gourdin et le lance vers Hor, plus personne ne se trouve entre moi et ma proie, lorsque le sol s'approche de mon visage.
Au début je ne comprend pas, mes forces m'ont quitté, et mes yeux fixent le sol. je ne sais même pas où et quand j'ai bien put être touché, mais c'est certain, s'en est fini. l'obsucrité m'entoure, alors que j'étais si près de mon but, le voilà hors d'atteinte.
je ne sens plus rien
Merde, Merde, Merde, Merde, Merde...
Si proche j'étais si loin Je Suis,
Tout viens à point à qui sait attendre me répond cette voix qui n'est pas la mienne
Intitulé: Un fou engendre un fou et un héros.