Les religions contre la Laïcité 1766
Posté : 24 oct.16, 03:10
Il y a 250 ans le Chevalier de La Barre fut torturé et décapité à 19 ans pour "ne pas avoir salué une procession". Le procès fait apparaître la collusion entre l'évêque et le procureur du roi.
Jean-François de La Barre est né en 1745 à Férolles-en-Brie. Orphelins, pauvres, les deux frères La Barre sont recueillis par leur tante, abbesse de Willancourt. Elle tient salon et reçoit les personnalités de la ville. Les enfants de ces notables sont une petite bande bruyante, chahuteuse et volontiers anticléricale.
Le 9 août 1765, le crucifix de bois qui ornait le Pont-Neuf est tailladé. L'émotion qui soulève les braves gens d'Abbeville est canalisée par Mgr de la Motte, évêque d'Amiens, qui lance un monitoire ordonnant aux fidèles de révéler, au juge séculier, tout ce qu'ils pourraient savoir de l'affaire, sous peine d'excommunication.
Tous les dimanches, les curés haranguent ainsi les paroissiens, la tension monte. Personne n'a rien vu, mais plusieurs se souviennent que de jeunes fêtards n'ont pas salué la procession religieuse lors de la Fête-Dieu dernière. Trois noms reviennent : Gaillard d'Etallonde, Jean-François de La Barre et Moisnel.
Devant la menace, Gaillard d'Etallonde s'enfuit en Hollande. La Barre reste, où pourrait-il aller sans argent ? Et puis, pour le 9 août il a un alibi. Qu'à cela ne tienne, lors qu'on découvre, après perquisition dans sa chambre de l'abbaye, trois livres interdits dont le Dictionnaire Philosophique de Voltaire, voilà le coupable idéal.
L'abbesse de Willancourt fait intervenir ses relations, le chevalier tente l'appel à Paris, rien n'y fait. Le 4 juin 1766, le Parlement de Paris statue sur le crime d'impiété pour les trois compères. Moisnel, âgé de quinze ans est condamné à une amende, d'Etallonde est en fuite, il ne reste plus que le chevalier de La Barre.
Le 1er juillet 1766, après avoir subi à nouveau la question (torturé), le chevalier est décapité et son corps jeté aux flammes avec l'exemplaire saisi du Dictionnaire Philosophique.
Voltaire tenta de le réhabiliter mais n'y parvient pas. Il le fut par la convention le 25 Brumaire AN II (15 novembre 1794).
Torturé et exécuté pour ne pas avoir salué une procession et surtout possédé un livre interdit.
Quand je penses que nous avons des gens sur ce site qui auraient applaudi à la décision, je pense à tout ceux, fidèles de l'organisation d'extrème droite, intégristes religieux, ennemis de la laïcité que sont les adeptes de la Fraternité St Jean, avec Escadas le néo-nazi de Civitas.
Hommage à celui qui est mort victime de l'obscurantisme religieux, hommage au Chevalier de La Barre.
Jean-François de La Barre est né en 1745 à Férolles-en-Brie. Orphelins, pauvres, les deux frères La Barre sont recueillis par leur tante, abbesse de Willancourt. Elle tient salon et reçoit les personnalités de la ville. Les enfants de ces notables sont une petite bande bruyante, chahuteuse et volontiers anticléricale.
Le 9 août 1765, le crucifix de bois qui ornait le Pont-Neuf est tailladé. L'émotion qui soulève les braves gens d'Abbeville est canalisée par Mgr de la Motte, évêque d'Amiens, qui lance un monitoire ordonnant aux fidèles de révéler, au juge séculier, tout ce qu'ils pourraient savoir de l'affaire, sous peine d'excommunication.
Tous les dimanches, les curés haranguent ainsi les paroissiens, la tension monte. Personne n'a rien vu, mais plusieurs se souviennent que de jeunes fêtards n'ont pas salué la procession religieuse lors de la Fête-Dieu dernière. Trois noms reviennent : Gaillard d'Etallonde, Jean-François de La Barre et Moisnel.
Devant la menace, Gaillard d'Etallonde s'enfuit en Hollande. La Barre reste, où pourrait-il aller sans argent ? Et puis, pour le 9 août il a un alibi. Qu'à cela ne tienne, lors qu'on découvre, après perquisition dans sa chambre de l'abbaye, trois livres interdits dont le Dictionnaire Philosophique de Voltaire, voilà le coupable idéal.
L'abbesse de Willancourt fait intervenir ses relations, le chevalier tente l'appel à Paris, rien n'y fait. Le 4 juin 1766, le Parlement de Paris statue sur le crime d'impiété pour les trois compères. Moisnel, âgé de quinze ans est condamné à une amende, d'Etallonde est en fuite, il ne reste plus que le chevalier de La Barre.
Le 1er juillet 1766, après avoir subi à nouveau la question (torturé), le chevalier est décapité et son corps jeté aux flammes avec l'exemplaire saisi du Dictionnaire Philosophique.
Voltaire tenta de le réhabiliter mais n'y parvient pas. Il le fut par la convention le 25 Brumaire AN II (15 novembre 1794).
Torturé et exécuté pour ne pas avoir salué une procession et surtout possédé un livre interdit.
Quand je penses que nous avons des gens sur ce site qui auraient applaudi à la décision, je pense à tout ceux, fidèles de l'organisation d'extrème droite, intégristes religieux, ennemis de la laïcité que sont les adeptes de la Fraternité St Jean, avec Escadas le néo-nazi de Civitas.
Hommage à celui qui est mort victime de l'obscurantisme religieux, hommage au Chevalier de La Barre.