Maroc: Deux adolescentes emprisonnées pour s'être embrassées
Posté : 04 nov.16, 09:49
Deux adolescentes emprisonnées au Maroc pour s'être embrassées
La semaine passée, deux jeunes femmes ont été interpellées après s'être embrassées en public. Toutes les deux mineures, elles sont toujours en détention et devraient être jugées vendredi.
Elles sont respectivement âgées de 16 et 17 ans. Sanaa et Hajar ont été arrêtées jeudi dernier par la police de Marrakech. Leur tort? Elles se sont embrassées en public. L'Association marocaine des droits humains affirme que les deux jeunes femmes, qui auraient été présentées au parquet après deux jours de garde à vue, vont être jugées pour "homosexualité". Les adolescentes risquent six mois à trois ans de prison.
"Elles ont été surprises sur le toit d'une maison du quartier de Hay Mohammadi en train de s'embrasser et de s'enlacer", affirme le porte-parole de l'association, Omar Arbib. Il précise que "quelqu'un les a prises en photo, a transmis le cliché à la famille dont un membre a prévenu la police."
Jugées pour un acte "contre-nature"
Toutes les deux seront jugées vendredi, en vertu de l'article 489 du code pénal qui criminalise "les actes licencieux ou contre-nature avec un individu du même sexe", précise le militant. Il ajoute que l'Association marocaine des droits humains a "désigné un avocat pour les défendre". Omar Arbib a appelé à la libération des deux jeunes filles et à la suppression de l'article de loi punissant l'homosexualité.
Le Maroc, un pays de 35 millions d'habitants tiraillé entre conservatisme religieux et ouverture sur l'Occident, a connu plusieurs controverses liées au moeurs ces dernières années. En juin 2015, deux militantes féministes issues du groupe des Femens se sont embrassées, seins nus, devant un monument de Rabat pour protester contre la pénalisation de l'homosexualité. Elles avaient été expulsées du pays.
L'Express
Maroc: report du procès des deux ados accusées d'homosexualité
Le procès de deux mineures, poursuivies par la justice marocaine pour homosexualité, a été reporté au 25 novembre à la demande de la défense, a-t-on appris aujourd'hui auprès de celle-ci et de l'Association marocaine des droits de l'Homme.
Le juge du tribunal de première instance de Marrakech (centre) "a décidé de reporter le procès au 25 novembre pour que la défense puisse bien préparer le dossier", a indiqué à l'AFP Omar Arbib, représentant local de l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH). L'un des avocats de la défense, Me Rachid Al Ghorfi, a confirmé à l'AFP le report. Les deux jeunes filles, âgées de 16 et 17 ans, avaient été arrêtées le 28 octobre après avoir été surprises sur le toit d'une maison en train de s'embrasser et de s'enlacer. Elles avaient été dénoncées à la police par l'une des deux familles. Détenues pendant une semaine, elles ont été remises en liberté provisoire hier.
Le Maroc, un pays de 35 millions d'habitants tiraillé entre conservatisme religieux et ouverture sur l'Occident, a connu plusieurs controverses liées au moeurs ces dernières années. Mais c'est la première fois qu'un cas impliquant des femmes homosexuelles (et non des hommes), qui plus est mineures, défraie ainsi la chronique. "Nous avons demandé le report du procès afin de bien se préparer parce que plusieurs avocats ont demandé à rejoindre la défense depuis le début de l'affaire", a indiqué à l'AFP l'un de leurs avocats, Rachid Al Ghorfi. "Leur défense est composée maintenant de dix avocats", a-t-il précisé.
Le code pénal marocain criminalise "les actes licencieux ou contre-nature avec un individu du même sexe". L'homosexualité y est punissable de six mois à trois ans de prison. Dans un communiqué, une vingtaine d'associations et collectifs, dont l'AMDH, ont condamné l'arrestation des deux jeunes filles, ainsi que "les mauvaises conditions (de détention) et les mauvais traitement durant toutes les étapes de l'affaire". Elles "ont été sévèrement battues par certains membres de leur famille avant d'être remises à la police, et ont été privées de nourriture pendant trois jours. L'une d'entre elles a été forcée de signer le rapport de police sous la pression et sans être autorisée à en voir le contenu", selon ces associations, qui citent des "sources concordantes".
Ces arrestations "vont à l'encontre des engagements internationaux du Maroc en termes de droits humains", ont déploré ces associations, qui ont demandé aux autorités de "cesser de poursuivre les personnes en raison de leur orientation sexuelle et l'abolition de l'article 489 du Code pénal" criminalisant l'homosexualité. Aujourd'hui, en référence à cette affaire, la romancière franco-marocaine Leïla Slimani, nouveau prix Goncourt, a appelé les Marocains à se rebeller contre "une législation moyenâgeuse" qui les maintient "sous une chape de plomb".
Le Figaro
La semaine passée, deux jeunes femmes ont été interpellées après s'être embrassées en public. Toutes les deux mineures, elles sont toujours en détention et devraient être jugées vendredi.
Elles sont respectivement âgées de 16 et 17 ans. Sanaa et Hajar ont été arrêtées jeudi dernier par la police de Marrakech. Leur tort? Elles se sont embrassées en public. L'Association marocaine des droits humains affirme que les deux jeunes femmes, qui auraient été présentées au parquet après deux jours de garde à vue, vont être jugées pour "homosexualité". Les adolescentes risquent six mois à trois ans de prison.
"Elles ont été surprises sur le toit d'une maison du quartier de Hay Mohammadi en train de s'embrasser et de s'enlacer", affirme le porte-parole de l'association, Omar Arbib. Il précise que "quelqu'un les a prises en photo, a transmis le cliché à la famille dont un membre a prévenu la police."
Jugées pour un acte "contre-nature"
Toutes les deux seront jugées vendredi, en vertu de l'article 489 du code pénal qui criminalise "les actes licencieux ou contre-nature avec un individu du même sexe", précise le militant. Il ajoute que l'Association marocaine des droits humains a "désigné un avocat pour les défendre". Omar Arbib a appelé à la libération des deux jeunes filles et à la suppression de l'article de loi punissant l'homosexualité.
Le Maroc, un pays de 35 millions d'habitants tiraillé entre conservatisme religieux et ouverture sur l'Occident, a connu plusieurs controverses liées au moeurs ces dernières années. En juin 2015, deux militantes féministes issues du groupe des Femens se sont embrassées, seins nus, devant un monument de Rabat pour protester contre la pénalisation de l'homosexualité. Elles avaient été expulsées du pays.
L'Express
Maroc: report du procès des deux ados accusées d'homosexualité
Le procès de deux mineures, poursuivies par la justice marocaine pour homosexualité, a été reporté au 25 novembre à la demande de la défense, a-t-on appris aujourd'hui auprès de celle-ci et de l'Association marocaine des droits de l'Homme.
Le juge du tribunal de première instance de Marrakech (centre) "a décidé de reporter le procès au 25 novembre pour que la défense puisse bien préparer le dossier", a indiqué à l'AFP Omar Arbib, représentant local de l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH). L'un des avocats de la défense, Me Rachid Al Ghorfi, a confirmé à l'AFP le report. Les deux jeunes filles, âgées de 16 et 17 ans, avaient été arrêtées le 28 octobre après avoir été surprises sur le toit d'une maison en train de s'embrasser et de s'enlacer. Elles avaient été dénoncées à la police par l'une des deux familles. Détenues pendant une semaine, elles ont été remises en liberté provisoire hier.
Le Maroc, un pays de 35 millions d'habitants tiraillé entre conservatisme religieux et ouverture sur l'Occident, a connu plusieurs controverses liées au moeurs ces dernières années. Mais c'est la première fois qu'un cas impliquant des femmes homosexuelles (et non des hommes), qui plus est mineures, défraie ainsi la chronique. "Nous avons demandé le report du procès afin de bien se préparer parce que plusieurs avocats ont demandé à rejoindre la défense depuis le début de l'affaire", a indiqué à l'AFP l'un de leurs avocats, Rachid Al Ghorfi. "Leur défense est composée maintenant de dix avocats", a-t-il précisé.
Le code pénal marocain criminalise "les actes licencieux ou contre-nature avec un individu du même sexe". L'homosexualité y est punissable de six mois à trois ans de prison. Dans un communiqué, une vingtaine d'associations et collectifs, dont l'AMDH, ont condamné l'arrestation des deux jeunes filles, ainsi que "les mauvaises conditions (de détention) et les mauvais traitement durant toutes les étapes de l'affaire". Elles "ont été sévèrement battues par certains membres de leur famille avant d'être remises à la police, et ont été privées de nourriture pendant trois jours. L'une d'entre elles a été forcée de signer le rapport de police sous la pression et sans être autorisée à en voir le contenu", selon ces associations, qui citent des "sources concordantes".
Ces arrestations "vont à l'encontre des engagements internationaux du Maroc en termes de droits humains", ont déploré ces associations, qui ont demandé aux autorités de "cesser de poursuivre les personnes en raison de leur orientation sexuelle et l'abolition de l'article 489 du Code pénal" criminalisant l'homosexualité. Aujourd'hui, en référence à cette affaire, la romancière franco-marocaine Leïla Slimani, nouveau prix Goncourt, a appelé les Marocains à se rebeller contre "une législation moyenâgeuse" qui les maintient "sous une chape de plomb".
Le Figaro