Merci pour vos partages
J'aimerais vous transmettre un texte de Athénagoras, patriarche de l'Église de Constantinople de 1948 à 1972.
"Il faut mener la guerre la plus dure, qui est la guerre contre soi-même.
Pour cela il faut arriver à se désarmer. J’ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible, mais (maintenant) je suis désarmé.
Quand l'amour chasse la peur, je suis désarmé de la volonté d’avoir raison. Quand on se désarme, si l'on se dépossède, si l'on s'ouvre au Dieu-Homme qui fait toute chose nouvelle, alors Lui efface le mauvais passé et nous rend un temps neuf où tout est possible".
Par Jean Vanier (de la Communauté de l'Arche) maintenant :
https://www.youtube.com/watch?v=fpnG77VNABM
Comme il le dit, "Je suis désarmé" cela signifie devenir vulnérable, et abandonner ses propres certitudes.
Parce que lorsqu'on est armé, on peut se croire supérieur, on est moins ouvert à recevoir le don de l’autre, parce qu'on se protège.
Ce texte m'inspire :
se connaître soi-même c'est se désarmer, se renoncer, s'abandonner.
Comme le disait le Bouddha,
"Un homme peut conquérir un million d'hommes dans des batailles, mais celui qui se conquiert lui-même, et donc son ego, est le plus grand des conquérants".
Comme le dit Chrétien de Troyes,
"La connaissance de soi doit nous permettre une meilleure application de l'Évangile".
Et je rajouterait dans le but de nous sanctifier et de devenir des artisans de paix.
Il ne s'agit nullement de faire de grandes choses, mais d'avoir dans le cœur ce désir d'aider les autres à se relever, les accueillir, et d'entrer en communion avec les autres. Il s'agit de regarder chacun, tel qu'il est dans sa pauvreté, sa fragilité et sa vulnérabilité. C'est dans ce Ministère de la Culture de la Rencontre que l'on se désarme, que l'on se connaît soi-même.
Accéder à cette Joie de l’Évangile, permet de mieux se connaître, de mieux aimer l'opprimé et le captif, cet être blessé sur notre chemin, lui apporter la tendresse et la dignité dont il à besoin.
Se connaître soi-même c'est se désidentifier, aller vers soi-même et vers l'autre soi, autrui, en lui offrant un autre regard, un regard de bienveillance. Le voir et se voir dans sa pauvreté, parce que toute rencontre est celle de deux pauvretés : je montre mes fragilités et j’accueille les tiennes.
Derrière ta culture, ta religion, tes croyances, tes opinions, il y a Toi, Toi avec Ton cœur, Toi avec Ton besoin d'être applaudi et avec Ton besoin d'être aimé.
La question n'est donc pas pour moi,
"que veux tu devenir ?", mais quelle est la rencontre qui t'a donné la vie ? quelle est la rencontre qui t'a donné envie de vivre ? quelle est la rencontre qui ta changé ? quelle rencontre t'a permis de te pardonner et de pardonner à celui qui t'a blessé, trahi, violenté ?
Bien à vous,
Ase