Musulmane et immigrée, elle a voté Trump
Posté : 14 nov.16, 08:22
Asra Nomani fait partie de la "majorité silencieuse" qui a voté en faveur de Donald Trump, permettant ainsi au républicain d'accéder à la Maison Blanche. Un vote qui peut paraitre étonnant compte tenu du profil de cette musulmane de 51 ans d'origine indienne. Pourtant, Asra Nomani n'a pas hésité une fois dans l'isoloir, comme elle l'explique dans une colonne publiée par le Washington Post.
Asra Q. Nomani est une ancienne journaliste du Wall Street Journal et actuelle co-fondatrice du Mouvement réformateur musulman. Née en Inde, elle arrive en Amérique en 1969, à l'âge de quatre ans.
Dans une colonne publiée par le Washington Post, cette citoyenne américaine de 51 ans, qui se définit comme une "femme musulmane, de couleur et immigrée, fière de sa Virginie d'adoption", explique les raisons qui l'ont poussée à voter en faveur de Donald Trump.
Ni "raciste, ni chauvine, ni suprématiste blanche"
Asra Nomani n'est ni "raciste, ni chauvine, ni suprématiste blanche" et n'appartient pas à la catégorie des "rednecks", ces Américains de campagne peu instruits que l'on considère faussement comme les principaux électeurs du milliardaire.
Malgré tout, l'ancienne journaliste a considéré que le nouvel homme fort de Washington incarnait "le moindre mal face au bilan calamiteux de l'administration Obama et à la corruption de grande ampleur d'Hillary Clinton".
Une désenchantée de l'ère Obama
"J'ai toujours soutenu la position du parti démocrate sur l'avortement, le mariage homosexuel et le changement climatique", précise-t-elle. "Mais je suis une mère célibataire qui ne peut toujours pas se payer une assurance santé, malgré la loi Obamacare. Je n'arrive pas à joindre les deux bouts, et je suis loin d'être la seule dans ma ville natale de Morgantown, en Virginie, là où l'Amérique rurale s'est appauvrie et vit plus mal qu'avant, après huit années passées avec Obama à la Maison Blanche", fustige Asra Nomani.
Un vote contre Hillary Clinton
Son choix s'est définitivement porté sur Trump lors des révélations par Wikileaks de dons de plusieurs millions de dollars à la Fondation Clinton, émanant du Qatar et d'Arabie Saoudite. "Cela m'a scandalisée", écrit-elle dans le Washington Post.
On le devine assez clairement, Asra Nomani a plutôt voté par défaut, ou plutôt contre Hillary Clinton. Car cette musulmane "libérale" ne partage pas l'idée d'un mur entre son pays et le Mexique ainsi que le refoulement des musulmans à l'entrée des Etats-Unis, deux promesses de campagne de Donald Trump. Elle ne tolère pas non plus les propos machistes et populistes du républicain.
Asra Nomani fait cependant confiance à son pays et à ses institutions "pour ne pas sombrer dans le nationalisme, le protectionnisme, la xénophobie et l'islamophobie prônés par Trump."
7sur7
Asra Q. Nomani est une ancienne journaliste du Wall Street Journal et actuelle co-fondatrice du Mouvement réformateur musulman. Née en Inde, elle arrive en Amérique en 1969, à l'âge de quatre ans.
Dans une colonne publiée par le Washington Post, cette citoyenne américaine de 51 ans, qui se définit comme une "femme musulmane, de couleur et immigrée, fière de sa Virginie d'adoption", explique les raisons qui l'ont poussée à voter en faveur de Donald Trump.
Ni "raciste, ni chauvine, ni suprématiste blanche"
Asra Nomani n'est ni "raciste, ni chauvine, ni suprématiste blanche" et n'appartient pas à la catégorie des "rednecks", ces Américains de campagne peu instruits que l'on considère faussement comme les principaux électeurs du milliardaire.
Malgré tout, l'ancienne journaliste a considéré que le nouvel homme fort de Washington incarnait "le moindre mal face au bilan calamiteux de l'administration Obama et à la corruption de grande ampleur d'Hillary Clinton".
Une désenchantée de l'ère Obama
"J'ai toujours soutenu la position du parti démocrate sur l'avortement, le mariage homosexuel et le changement climatique", précise-t-elle. "Mais je suis une mère célibataire qui ne peut toujours pas se payer une assurance santé, malgré la loi Obamacare. Je n'arrive pas à joindre les deux bouts, et je suis loin d'être la seule dans ma ville natale de Morgantown, en Virginie, là où l'Amérique rurale s'est appauvrie et vit plus mal qu'avant, après huit années passées avec Obama à la Maison Blanche", fustige Asra Nomani.
Un vote contre Hillary Clinton
Son choix s'est définitivement porté sur Trump lors des révélations par Wikileaks de dons de plusieurs millions de dollars à la Fondation Clinton, émanant du Qatar et d'Arabie Saoudite. "Cela m'a scandalisée", écrit-elle dans le Washington Post.
On le devine assez clairement, Asra Nomani a plutôt voté par défaut, ou plutôt contre Hillary Clinton. Car cette musulmane "libérale" ne partage pas l'idée d'un mur entre son pays et le Mexique ainsi que le refoulement des musulmans à l'entrée des Etats-Unis, deux promesses de campagne de Donald Trump. Elle ne tolère pas non plus les propos machistes et populistes du républicain.
Asra Nomani fait cependant confiance à son pays et à ses institutions "pour ne pas sombrer dans le nationalisme, le protectionnisme, la xénophobie et l'islamophobie prônés par Trump."
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