Oh, ça c'est pas sûr que Saint-Nicolas ait inspiré le personnage Père Noël.
Je crois plutôt qu'ils sont cousins.
Bien sûr une fois que ces différents personnages ont débarqué aux E.U. le melting pot a joué son rôle : on a refondu plusieurs personnages européens en un seul.
Father Christmas en Angleterre, Sinterklaas aux Pays-Bas, Christkindel en Alsace, Weihnachtsmann en Allemagne, sans oublier les tomtes et les nisses scandinaves (ancêtres des elfes ?) tout ça dans une grosse marmite et ça donne Santa Claus, alias Kris Kringle, typiquement étasunien.
Father ou Lord Christmas est un personnage qui personnalise les réjouissances, les bombances de fin d'année avant d'être le distributeur de cadeaux.
Saint Nicolas, patron des écoliers récompense les enfants sages dans nos régions, l'est de la France, l'Autriche, certaines régions d'Allemagne, d'Autriche, etc. Il est accompagné d'un personnage effrayant, un valet noir, un père fouettard, un ramoneur, un homme sauvage ou des démons, selon les régions.
Quand et où Saint Nicolas est mis au placard par la réforme protestante, on le remplace par le petit Jésus qui est personnifié par une jeune fille : Christkindel. Le personnage effrayant l'accompagne toujours.
En Allemagne la première mention de Weihnachtsmann, personnification de Noël, apparaît à la fin du XVIIIe siècle. Le Bonhomme Noël dépose une orange dans le soulier de la petite Aurore Dupin qui deviendra George Sand, dans les premières années du XIXe siècle.
Sur les cartes postales de la fin de ce siècle, le personnage ressemble à un moine vêtu d'une bure et parfois à Knecht Ruprecht, le compagnon effrayant de Saint Nicolas qui finit par mener l'âne où siège le petit Jésus.