Un agent musulman du renseignement allemand arrêté
Posté : 29 nov.16, 16:44
Le renseignement allemand démasque un terroriste présumé dans ses rangs
L'homme de 51 ans, entré à la direction du renseignement allemand en avril dernier, aurait proposé, sur internet, de fournir des documents et de recruter d'autres sympathisants. Selon les médias allemands, il aurait projeté de faire exploser une bombe.
Le terroriste présumé a été démasqué dans le plus improbable des endroits: au siège du renseignement intérieur allemand. «Nous avons découvert un islamiste parmi les employés», a confirmé la direction du Bundesamt für Verfassungschutz (BfV) aux médias allemands qui ont révélé l'information, notamment Der Spiegel et Die Welt. L'individu, âgé de 51 ans, a été interpellé. Il aurait partiellement reconnu les faits.
Selon les informations des médias allemands, le suspect aurait infiltré le siège du renseignement à Cologne et il aurait projeté d'y faire exploser une bombe. Mais, pour l'instant, le parcours de cet ancien employé de banque, père de famille, d'origine espagnole mais de nationalité allemande, entré normalement au BfV en avril dernier grâce à une filière d'accession parallèle, demeure encore mystérieux.
A en croire les médias allemands, il aurait prêté allégeance dès 2014 au contact d'un prêcheur berlinois, Mohamed Mahmoud, parti ensuite mener le djihad en Syrie. Le suspect aurait mené une double vie qu'il aurait dissimulée à sa famille. Au BfV, aucun indice de radicalisation n'avait été détecté. Ironie de l'histoire, il était affecté à l'équipe de surveillance des réseaux salafistes.
Coup dur
L'homme a été démasqué via internet il y a environ un mois par un autre agent du renseignement intérieur, chargé, sur les réseaux sociaux, d'identifier des individus dangereux. Le suspect, qui se présentait sous un faux nom, avait rapidement tenu des propos radicaux. Il s'était ensuite présenté comme un employé du BfV prêt à recruter d'autres sympathisants dans l'administration. Il avait proposé des documents sensibles pouvant mettre en danger l'Office. Selon Der Spiegel, il se serait aussi dit prêt, lors de son audition, à passer à l'acte «dans l'intérêt d'Allah», «contre les infidèles». Mais le service de renseignement n'a pas voulu confirmer la menace concrète d'attentat contre le siège de Cologne.
C'est un coup dur pour la crédibilité de l'Office. Le BfV est notamment chargé de la surveillance des réseaux islamistes et de l'évaluation de la menace sur le territoire. Les salafistes sont estimés à quelque 9000 sur le territoire et les personnes potentiellement dangereuses à environ 500. Face à un danger jugé élevé, l'Allemagne a choisi de renforcer son arsenal et de durcir sa politique. Début novembre, le ministère de l'Intérieur avait annoncé l'interdiction des manifestations de propagande organisées par les salafistes à des fin de recrutement. Mais celles-ci ne se sont pas arrêtées pour autant.
Le Figaro
Le Point
L'homme de 51 ans, entré à la direction du renseignement allemand en avril dernier, aurait proposé, sur internet, de fournir des documents et de recruter d'autres sympathisants. Selon les médias allemands, il aurait projeté de faire exploser une bombe.
Le terroriste présumé a été démasqué dans le plus improbable des endroits: au siège du renseignement intérieur allemand. «Nous avons découvert un islamiste parmi les employés», a confirmé la direction du Bundesamt für Verfassungschutz (BfV) aux médias allemands qui ont révélé l'information, notamment Der Spiegel et Die Welt. L'individu, âgé de 51 ans, a été interpellé. Il aurait partiellement reconnu les faits.
Selon les informations des médias allemands, le suspect aurait infiltré le siège du renseignement à Cologne et il aurait projeté d'y faire exploser une bombe. Mais, pour l'instant, le parcours de cet ancien employé de banque, père de famille, d'origine espagnole mais de nationalité allemande, entré normalement au BfV en avril dernier grâce à une filière d'accession parallèle, demeure encore mystérieux.
A en croire les médias allemands, il aurait prêté allégeance dès 2014 au contact d'un prêcheur berlinois, Mohamed Mahmoud, parti ensuite mener le djihad en Syrie. Le suspect aurait mené une double vie qu'il aurait dissimulée à sa famille. Au BfV, aucun indice de radicalisation n'avait été détecté. Ironie de l'histoire, il était affecté à l'équipe de surveillance des réseaux salafistes.
Coup dur
L'homme a été démasqué via internet il y a environ un mois par un autre agent du renseignement intérieur, chargé, sur les réseaux sociaux, d'identifier des individus dangereux. Le suspect, qui se présentait sous un faux nom, avait rapidement tenu des propos radicaux. Il s'était ensuite présenté comme un employé du BfV prêt à recruter d'autres sympathisants dans l'administration. Il avait proposé des documents sensibles pouvant mettre en danger l'Office. Selon Der Spiegel, il se serait aussi dit prêt, lors de son audition, à passer à l'acte «dans l'intérêt d'Allah», «contre les infidèles». Mais le service de renseignement n'a pas voulu confirmer la menace concrète d'attentat contre le siège de Cologne.
C'est un coup dur pour la crédibilité de l'Office. Le BfV est notamment chargé de la surveillance des réseaux islamistes et de l'évaluation de la menace sur le territoire. Les salafistes sont estimés à quelque 9000 sur le territoire et les personnes potentiellement dangereuses à environ 500. Face à un danger jugé élevé, l'Allemagne a choisi de renforcer son arsenal et de durcir sa politique. Début novembre, le ministère de l'Intérieur avait annoncé l'interdiction des manifestations de propagande organisées par les salafistes à des fin de recrutement. Mais celles-ci ne se sont pas arrêtées pour autant.
Le Figaro
Le Point