Attaque d'Orly: l'assaillant était sous l'emprise de l'alcool et de stupéfiants
Ziyed Ben Belgacem a été abattu après avoir tenté de dérober un fusil Famas d'une militaire de l'opération Sentinelle à l'aéroport d'Orly Sud.
Ziyed Ben Belgacem a été abattu après avoir tenté de dérober un fusil Famas d'une militaire de l'opération Sentinelle à l'aéroport d'Orly Sud.
Les analyses toxicologiques réalisées à l'issue de l'autopsie de Ziyed Ben Belgacem, abattu juste après l'agression d'une militaire samedi à l'aéroport d'Orly, ont mis en évidence un taux d'alcoolémie de 0,93 gramme par litre de sang et la présence de cannabis et de cocaïne.
Ziyed Ben Belgacem, l'agresseur d'une militaire samedi à l'aéroport d'Orly était sous l'emprise de l'alcool et de stupéfiants au moment de l'attaque. Une révélation qui éclaire les circonstances de son passage à l'acte "violent" et "destructeur".
Ziyed Ben Belgacem, un terroriste "qui ne faisait pas la prière"
Les analyses toxicologiques réalisées dimanche à l'issue de l'autopsie de l'assaillant, abattu par un militaire juste après l'agression, "ont mis en évidence un taux d'alcoolémie de 0,93 gramme par litre de sang et la présence de cannabis et de cocaïne", selon une source judiciaire.
Radicalisé en prison
Ziyed Ben Belgacem, Français d'origine tunisienne de 39 ans, a été condamné à plusieurs reprises pour des vols et trafic de stupéfiants et a été signalé comme radicalisé en prison. Il s'est attaqué samedi à une militaire de l'opération Sentinelle à l'aéroport d'Orly-Sud, se disant prêt à "mourir" au nom d'Allah, au terme d'une équipée violente et solitaire à travers la banlieue parisienne.
Aucune complicité éventuelle n'a été établie à ce stade: les gardes à vue d'un frère et d'un cousin de l'assaillant, qui s'étaient présentés d'eux-mêmes samedi au commissariat, ont été levées dimanche soir, quelques heures après celle du père, laissé libre dès samedi soir.
Pas de "pardon"
"Mon fils n'a jamais été un terroriste. Jamais il a fait la prière et il boit. Et sous l'effet de l'alcool et du cannabis, voilà où on arrive", a témoigné son père sur Europe 1.
Pour lui, son fils a été pris dans un engrenage, a payé ses "fréquentations" et une dérive dans la drogue. Cet homme, sous le choc, a relaté le dernier échange terrible qu'il a eu avec ce fils qui l'appelle depuis l'autoroute parce qu'il a "fait une connerie": "Je lui ai dit 'non, moi je ne donne pas mon pardon parce que tu as touché à un gendarme'".
"Là pour mourir par Allah"
L'assaillant se trouvait dans "une sorte de fuite en avant", avait commenté samedi soir le procureur de Paris François Molins. Il avait lancé aux militaires au moment de l'agression: "Je suis là pour mourir par Allah. De toute façon, il va y avoir des morts".
Ziyed Ben Belgacem avait jeté au sol un sac contenant un bidon d'hydrocarbures juste avant l'attaque. Ont été retrouvés sur lui 750 euros, un exemplaire du coran, un paquet de cigarettes et un briquet et, à son domicile, de Garges-lès-Gonesse (Val d'Oise), quelques grammes de cocaïne ainsi qu'une machette.
Pour le procureur, plusieurs éléments désignent Ziyed Ben Belgacem comme un homme dangereux, déterminé "aller au bout de ce processus" mortifère: le choix de la cible, des militaires, "correspond aux mots d'ordre diffusés par les organisations terroristes djihadistes" et le profil de l'assaillant, "repéré comme radicalisé à l'occasion d'un passage en détention au cours des années 2011-2012".
Toutefois, une perquisition administrative menée à son domicile en 2015 dans le cadre de l'état d'urgence n'avait "rien donné".