ESSENIENS.- – De Asa, le guérisseur, secte juive que Pline dit avoir vécu près de la Mer Morte, "per millia seculorum", pendant des milliers de siècles. Quelques auteurs ont supposé qu'ils étaient des ultra-Pharisiens ; d'autres, qui pourraient être dans le vrai, supposent que ce sont les descendants des Benim Nabim de la Bible et qu'ils étaient des "Kénites" et des Nazarites. Ils avaient beaucoup d'idées et de pratiques bouddhiques ; il est aussi à remarquer que les prêtres de la Grande Mère à Ephèse, de Diane-Bhavani aux nombreuses mamelles, étaient également désignés de la même façon. Eusèbe, et, après lui, De Quincey, déclare que ce sont les premiers chrétiens, ce qui est plus que probable. Le titre de "frère" usité dans l'Église primitive était une appellation Essénienne : Ils formaient une fraternité, un koinobion ou communauté, comme celle des premiers convertis. Or, il faut remarquer que, seuls, les Saducéens ou Zadokites, la caste sacerdotale et leurs partisans, ont persécuté les chrétiens. Les Pharisiens étaient généralement scholastiques et doux et prenaient souvent parti pour eux. Jacques le Juste demeura Pharisien jusqu'à sa mort ; par contre, Paul ou Aher était tenu pour schismatique.
Si la doctrine du prétendu fondateur de la religion chrétienne est aujourd'hui prêchée, dix-neuf siècles écoulés avec plus ou moins de succès dans tous les coins du globe, nous sommes autorisés à croire qu'il serait plus étonné et consterné que qui que ce soit de la doctrine qu'on lui attribue. Dès le début, on a adopté un système de falsification délibérée. On jugera jusqu'à quel point Irénée était décidé à écraser la vérité pour édifier une Eglise à lui, sur les ruines des sept églises primitives mentionnées dans l'Apocalypse, par sa querelle avec Ptolémée. Et voilà encore un cas où la foi aveugle est incapable de l'emporter sur la preuve.
L'histoire ecclésiastique nous enseigne que la mission du Christ n'eut qu'une durée de trois années. Sur ce point il y a une contradiction flagrante entre les trois premiers synoptiques et le quatrième évangile ; mais c'est à Irénée qu'il échut de démontrer, déjà en l'an 180 de notre ère – époque probable où ce père écrivit ses ouvrages contre les hérésies – que même des piliers de l'Eglise comme lui, ou bien ne savaient rien de certain à cet égard, ou alors mentirent de propos délibéré et falsifièrent les dates afin de servir leurs besoins. Ce digne Père était si anxieux de répondre à toutes les objections contre ses plans, qu'il ne reculait devant aucun mensonge ou sophisme. Comment devons-nous comprendre la phase suivante, et quel est le falsificateur dans le cas ? Ptolémée soutenait que Jésus était trop jeune pour avoir enseigné quoi que ce soit d'important ; et il ajoute que "le Christ n'a prêché que pendant une seule année, et a souffert le douzième mois". En ceci la différence n'est pas grande entre Ptolémée et les Evangiles. Mais Irénée, emporté par son but loin des limites de la prudence, d'une simple différence entre un et trois ans, en fait dix et même vingt ans ! "Renversant toute son œuvre [celle du Christ], et le frustrant de cet âge, qui est nécessaire et plus honorable que tout autre ; je parle de cet âge avancé pendant lequel aussi, comme instructeur il surpassa tous les autres." Puis n'ayant aucune donnée certaine sur laquelle se baser, il se rejette sur la tradition, et prétend que le Christ prêcha pendant plus de DIX ans ! (livre II. c. 22, pp. 4-5). Autre part il donne à Jésus l'âge de cinquante ans.
Mais revenons à notre sujet qui est celui de faire connaître les diverses origines du Christianisme, ainsi que les sources où Jésus puisa ses propres notions de Dieu et de l'humanité.
Les Koïnobi habitaient l'Egypte, où Jésus passa se première enfance. On les confondait généralement avec les Thérapeutes, qui étaient une branche de cette société fort répandue. Telle est l'opinion de Godfrey Higgins et du Dr Rebold. Après la chute des principaux sanctuaires, chute qui commença déjà à l'époque de Platon, les nombreuses différentes sectes, comme celles des Gymnosophes et des Mages – desquels Cléarque fait, bien à tort, dériver les [343] premiers – les Pythagoriciens, les Soufis et les Rishis du Cachemire, instituèrent une espèce de Franc-maçonnerie internationale et universelle parmi leurs sociétés ésotériques. "Ces Rishis", nous dit Higgins, "sont les Soufis, les Esséniens, les Carmélites, ou les Nazarites du Temple 782." "Cette science occulte, connue des prêtres de l'antiquité sous le nom de feu régénérateur", dit le Père Rebold, "... science qui pendant plus de 3.000 ans fut la propriété exclusive des prêtres [hindous et égyptiens], à la connaissance de laquelle Moise fut initié à Héliopolis, où il reçut son éducation ; et Jésus parmi les prêtres Esséniens de [l'Egypte ou de] la Judée ; et au moyen de laquelle ces deux grands réformateurs, et tout particulièrement ce dernier exécutèrent beaucoup des miracles mentionnés dans les Ecritures 783.
Platon affirme que la religion mystique des Mages, connue sous le nom de Machagistia, est la forme de culte des choses divines, la moins corrompue. Plus tard, les Mystères des sanctuaires Chaldéens y furent incorporés par un des Zoroastres et par Darius Hystaspes 784. Ce dernier la compléta et la perfectionna beaucoup à l'aide de la connaissance qu'il obtint chez les ascètes de l'Inde, dont les rites étaient identiques à ceux des Mages initiés 785. Ammien, dans son histoire de l'expédition perse de Julien, raconte qu'un jour, lorsque Histaspes pénétrait courageusement dans les régions inconnues de l'Inde septentrionale, il arriva à un endroit boisé solitaire, dont les retraites tranquilles étaient "occupées par ces éminents sages, les Brachmanes (ou Shamans). Instruit par eux dans la science du mouvement des mondes et des corps célestes, et dans les purs rites religieux... il les incorpora à la doctrine des Mages. Ceux-ci rattachèrent cette doctrine à leur science particulière de prédire l'avenir, et ce furent leurs descendants qui transmirent le tout ensemble à la postérité 786". C'est de ces descendants, que les Soufis, composés principalement de Perses et de Syriens, ont acquis leurs connaissances en astrologie et en médecine, ainsi que la doctrine ésotérique de l'antiquité. "La doctrine [344] des Soufis", dit C.-W. King, "renfermait l'idée sublime d'une croyance universelle, qui pouvait être pratiquée secrètement en professant une religion extérieure quelconque ; et, de fait, cette doctrine adoptait le même point de vue au sujet des systèmes religieux, que celui des philosophes de l'antiquité par rapport à ces questions 787."
Les mystérieux Druses du Mont Liban sont les descendants de tous ceux-ci. On voit quelquefois, bien qu'on ne les rencontre que rarement, des Coptes solitaires, étudiants sincères, dispersés, ici et là, à travers les déserts sablonneux de l'Egypte, de l'Arabie Pétrée, de la Palestine et des forêts impénétrables de l'Abyssinie. Les disciples de cette mystérieuse école appartiennent à diverses nationalités, et les rejetons du tronc primitif sont aussi fort, nombreux. Le secret gardé par ces sous-loges, ainsi que par la grande loge suprême a toujours été en proportion de l'activité de la persécution religieuse ; et aujourd'hui devant le matérialisme croissant, leur existence même devient un mystère 788 mais ce n'est pas une raison pour croire que cette fraternité mystérieuse n'est qu'une fiction qui n'a même pas de nom, bien qu'elle soit encore ignorée jusqu'à ce jour. Il importe peu que ses affiliés portent un nom hindou, égyptien ou persan. Des personnes dignes de foi, et bien connues, outre l'auteur du présent ouvrage (qui relate quelques faits les concernant, par l'autorisation spéciale de celui qui a le droit de la donner) ont rencontré certains membres de ces sous-confréries. Dans un ouvrage récent et fort précieux sur les sociétés secrètes, la Royal Masonic Cyclopedia, de K. R. H. Mackenzie, nous voyons le savant auteur lui-même, membre honoraire de la Loge de Canongate Kilwinning N° 2 (Ecosse) et un maçon auquel on n'en fait pas accroître, donner la description suivante sous le titre, Hermetic Brothers of Egypt (p. 309)
"Une fraternité occulte qui date des temps les plus reculés, ayant une hiérarchie d'officiers, de signes secrets et de mots de [345] passe, ainsi qu'une curieuse méthode d'instruction dans les sciences, la religion et la philosophie... Si nous devons en croire ceux qui aujourd'hui, professent en faire partie, la pierre philosophale, l'élixir de vie, l'art de se rendre invisible, et le pouvoir de communiquer directement avec la vie au delà de la tombe, feraient partie de l'héritage en leur possession. L'auteur n'a rencontré que trois personnes qui affirment l'existence actuelle de ce groupe de philosophes religieux, et qui donnèrent à entendre qu'ils faisaient réellement partie de ce corps. Il n'y a pas de raison pour douter de la bonne foi de ces personnes, inconnues les unes des autres, de situation modeste, de vies sans tache, de manières austères et de coutumes presque ascétiques. Tous avaient l'air d'avoir de quarante à quarante-cinq ans, et évidemment possédaient une érudition... considérable... leurs connaissances des langues étrangères ne faisaient aucun doute... Ils ne séjournaient jamais longtemps dans un pays, mais partaient sans se faire remarquer" 789.
Une autre de ces sous-fraternités, est la secte des Pitris dans l'Inde. Connue par son nom, maintenant que Jacolliot l'a mise en évidence, elle est encore plus secrète, peut-être, que la confrérie que Mackenzie nomme les "Frères Hermétiques". Ce que Jacolliot put savoir à son sujet, il le tira de fragments de manuscrits qui lui furent donnés par les Brahmanes, lesquels, sans doute, avaient leurs raisons pour cela. La Agrouchada Parikshai donne certains détails au sujet de cette association, telle qu'elle existait jadis, et tout en expliquant les rites mystiques et les incantations, elle ne révèle rien du tout, de sorte que le mystique L'Om, L'Rhum, Sh'hrum, et le Sho-rim Ramaya Namaha, demeurent pour l'auteur embarrassé une énigme aussi impénétrable que jamais. Toutefois il faut lui rendre justice, qu'il admet le fait, et n'entre pas dans de vaines spéculations à son sujet 790.
Que celui qui voudrait s'assurer qu'il existe aujourd'hui une religion qui, pendant des siècles, a déjoué l'impudente curiosité des missionnaires, et les persévérantes recherches de la science, viole, s'il le peut, la retraite des Druses de Syrie. Il trouvera qu'ils comptent environ 80.000 guerriers, répartis depuis les plaines à [346] l'est de Damas jusqu'à la côte occidentale. Ils ne cherchent pas à faire de prosélytes, ils fuient la notoriété, demeurent en bons termes – tant que faire se peut – aussi bien avec les Chrétiens qu'avec les Musulmans ; ils respectent la religion de toute autre secte ou peuple, mais ne divulguent jamais leurs propres secrets. C'est en vain que les missionnaires les taxent d'infidèles, d'idolâtres, de brigands et de voleurs. Ni la menace, ni la subordination, ni une considération quelconque ne décidera un Druse à se convertir au Christianisme dogmatique ; nous avons oui dire de deux qui avaient été convertis au Christianisme dans l'espace de cinquante ans, et tous deux ont terminé leur carrière en prison pour ivrognerie et vol. Ils ont prouvé être de "vrais Druses" 791 dit un de leurs chefs en parlant d'eux. Le cas ne s'est jamais présenté, qu'un Druse initié se soit converti au Christianisme. Quant aux non-initiés, on ne leur permet même jamais de voir les écritures sacrées, et nul parmi eux n'a la moindre idée où on les garde. Certains missionnaires en Syrie se vantent d'en posséder quelques copies. Les ouvrages qui sont, disent-ils, l'exposition exacte de ces livres secrets (tels que la traduction par Pétis de la Croix, en 1701, d'ouvrages présentés par Nasr-Allah au roi de France) ne sont qu'une compilation de "secrets" plus ou moins connus de tous les habitants des chaînes méridionales du Liban et de l'Anti-Liban. C'est l'œuvre d'un Derviche apostat, qui fut chassé de la secte Hanafi pour conduite répréhensible – il s'était approprié l'argent de veuves et d'orphelins. L'Exposé de la Religion des Druses, en deux volumes, par Sylvestre de Sacy (1838) est encore un tissu d'hypothèses. Une copie de cet ouvrage était placée en 1870, dans l'embrasure de la fenêtre d'une de leurs principales Khalwehs, ou lieu de réunions religieuses. A la question impertinente d'un voyageur anglais, au sujet de leurs rites, l'Okhal 792, un vénérable vieillard, qui parlait l'anglais aussi bien que le français, ouvrit le volume de De Sacy et le présentant à son interlocuteur il lui dit avec un bienveillant sourire : "Lisez ce livre instructif et véridique ; je ne pourrais vous expliquer mieux qu'il ne le fait ni plus correctement, les secrets de Dieu et de notre bienheureux Hamsa." Le voyageur se le tint pour dit. [347]
Mackensie dit qu'ils s'établirent dans le Liban vers le Xème siècle, et "qu'ils semblent être un mélange de Kurdes, d'Arabes Marid et d'autres tribus à demi civilisées. Leur religion est un composé de Judaïsme, de Christianisme et de Mahométanisme. Ils ont un ordre régulier de prêtres et une espèce de hiérarchie... ils ont aussi un système régulier de mots de passe et de signes... Ils font un stage de probation de douze mois avant l'initiation, à laquelle les deux sexes sont admis." 793.
Nous ne citons le passage ci-dessus que pour faire voir le peu que des personnes, même aussi dignes de foi que M. Mackensie, savent au sujet de ces mystiques.
Mosheim qui en sait autant, ou plutôt aussi peu, que tous les autres, a le mérite d'admettre avec candeur que "leur religion est particulière à eux seuls et qu'elle est entourée de quelque mystére 794" Nous n'en doutons pas !
Il est tout naturel que leur religion montre des traces de Magisme et de Gnosticisme, car c'est la philosophie ésotérique Ophite qui en constitue la base. Mais le dogme caractéristique des Druses est l'unité absolue de Dieu. Il est l'essence de la vie, et bien qu'incompréhensible et invisible, on peut le connaître lorsqu'il se manifeste occasionnellement sous la forme humaine 795. De même que les Hindous, ils croient qu'il s'est incarné plus d'une fois sur cette terre. Hamsa fut le précurseur de la dernière manifestation (le dixième avatar) 796 et non l'héritier de Hakem, qui est encore à venir. Hamsa était la personnification de la "Sagesse Universelle". Dans ses ouvrages Boha-eddin l'appelle le Messie. Le nombre entier de ses disciples, ou ceux qui aux différentes époques mondiales ont enseigné la sagesse aux hommes, et que ceux-ci ont invariablement oubliée et rejetée au cours du temps, est de cent soixante quatre (164 le s, d, k cabalistique). Par conséquent leurs stages ou degrés de promotion après l'initiation, sont au nombre de cinq ; les trois premiers degrés sont représentés par "les trois pieds du candélabre du Sanctuaire intérieur, qui supporte la lumière des cinq éléments" ; les deux derniers les plus importants et terrifiants dans leur grandeur solennelle, appartiennent aux ordres les plus élevés ; et les cinq degrés, ensemble, représentent l'emblème des cinq Eléments mystiques déjà énumérés. Les "trois pieds sont la sainte Application, l'Ouverture et le Fantôme", dit un de leurs livres, l'âme interne et externe de l'homme, et son corps, un fantôme, une ombre transitoire. Le corps, ou la matière [348] est aussi appelé le "Rival", car "il est le ministre du péché, le Diable créant constamment des dissensions entre l'Intelligence Céleste [l'Esprit] et l'âme, qu'il tente sans cesse." Leurs notions sur la transmigration sont Pythagoriciennes et cabalistiques. L'esprit, ou Al-Tamîmi (l'âme divine) était en Elie et saint Jean-Baptiste ; et l'âme de Jésus était celle de Hamsa ; c'est-à-dire qu'elle était de la même pureté et sainteté. Jusqu'à leur résurrection, par laquelle ils comprennent le jour où les corps spirituels des hommes seront absorbés dans l'essence de Dieu et dans son être (le Nirvana des Hindous), les âmes des hommes conservent leur forme astrale, sauf quelques élus qui, dès le moment de la séparation de leur corps commencent leur existence comme esprits purs. Ils divisent la vie de l'homme en âme, corps et intelligence ou mental. C'est ce dernier qui transmet et communique à l'âme l'étincelle divine de son H'amsa (Christos).
Ils ont sept grands commandements qui sont enseignés également à tous les non-initiés ; et cependant, même ces articles de foi bien connus ont été si bien brouillés dans les ouvrages d'auteurs extérieurs que dans une des meilleures Encyclopédies américaines (celle de Appleton) ils ont été dénaturés ainsi qu'on peut voir dans le tableau ci-après ; nous mettons en regard l'une de l'autre la version véritable et la version dénaturée :
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(782 Adv. Hær., II, XXII, 4 5, 6. 783 Cité dans le Seers of the Ages, par J.-M. Peeble.
784 [Ammien Marcellin, Histoire Romaine, XXIIL]
785 Nous nous en tenons à la notion – qui devient évidente lorsqu'on considère l'imbroglio Zoroastrien – qu'il y avait, même à l'époque de Darius, deux castes sacerdotales distinctes de Mages ; les initiés et ceux qu'on autorisait à officier dans les rites populaires seulement. Le même fait se produit dans les Mystères Eleusiniens. Attachés à chaque temple il y avait les "hiérophantes" du sanctuaire intérieur, et le clergé séculier qui n'était même pas instruit dans les mystères. Ce fut contre les absurdités et les superstitions de ces derniers que Darius s'éleva, et "les renversa" car l'inscription sur son tombeau prouve qu'il était, lui-même, un "hiérophante" et un Mage. Ce ne sont que les rites exotériques de cette classe de Mages qui passèrent à la postérité, car le secret dans lequel on tenait les "Mystères" des vrais Mages Chaldéens, n'a jamais été violé, quelles que soient les suppositions qu'on ait faites à leur sujet.
786 [Arum. Marcel., op. cit., XXIII, VI.]
787 The Gnostics and their Rernains, p. 185.
788 Ce sont là des vérités qui ne peuvent manquer de s'imposer à l'esprit de sincères penseurs. Tandis que les Ebionites, les Nazarites, les Hémerobaptistes les Lampséens, les Sabéens et bien d'autres sectes primitives qui hésitèrent, plus tard, entre les différents dogmatismes que leur suggéraient les paraboles ésotériques et mal interprétées de l'instructeur Nazaréen, qu'ils considéraient avec raison comme un prophète, il y eut des hommes, dont nous chercherions en vain les noms dans l'histoire, qui gardèrent les doctrines secrètes de Jésus, aussi pures et non adultérées qu'ils les avaient reçues. Et cependant, toutes les sectes ci-dessus mentionnées, en conflit les unes avec les autres, étaient bien plus orthodoxes dans leur Christianisme, ou plutôt leur Christisme, que les Eglises de Constantin et de Rome. "Etrange fut le sort de cet infortuné peuple" (les Ebionites), dit Lord Amburley, "lorsque, débordé par le flux du paganisme qui envahit l'église, on les condamna comme hérétiques. Cependant, il n'y a pas de preuve qu'ils se soient départis de l'enseignement de Jésus, ou de ses disciples qui le connurent de son vivant... Jésus, lui-même, était circoncis... il vénérait le temple de Jérusalem comme un lieu de prière pour toutes les nations... Mais le flot du progrès passa sur les Ebionites et les laissa abandonnés sur la grève." (An Analysis of Religious Beliefs, par le Vicomte Amberley, vol. I, p. 446.)
789 Les lecteurs américains seront, peut-être, encore plus surpris d'apprendre qu'il existe aujourd'hui aux Etats-Unis une confrérie mystique qui se réclame d'une parenté intime avec la plus puissante des Fraternités de l'Orient. Elle est connue sous le nom de Fraternité de Luxor, et ses membres fidèles ont la garde d'importants secrets scientifiques. Ses ramifications s'étendent à travers toute la grande République Occidentale. Quoique cette fraternité ait été à l'œuvre depuis fort longtemps, le secret de son existence a été jalousement gardé. Mackenzie la décrit comme ayant "une base Rosicrucienne et comprenant de nombreux membres" (Royal Masonic Cyctopedia, p 461).
Mais l'auteur a tort en cela ; ils n'ont rien à faire avec les Rose-croix. Le nom de Luxor fut dérivé à l'origine de l'ancienne cité du Bélouchistan Loukhsur, située entre Bela et Kedje, qui donna également son nom à l'ancienne cité égyptienne.
790 [Jacolliot, Le spiritisme, p. 78.]
791 Ce peuple n'accepte pas le nom de Druses qu'on leur donne ; bien au contraire ils le considèrent comme une insulte. Ils se donnent le nom de "disciples de Kamsa" leur Messie, qui vint vers eux au XIIème siècle du "Pays de la Parole de Dieu", et avec son disciple Mochtana Bohæddin mit cette Parole par écrit, et la commit à la garde de quelques initiés, en leur enjoignant le plus profond secret. On leur donne généralement le nom d'Unitariens.
792 Les Okhal (de l'arabe akl, intelligence ou sagesse) sont les initiés, ou les sages de cette secte. Ils occupent, dans leurs mystères, la même place que les hiérophantes de l'antiquité, dans les Mystères Eleusiniens et autres.
793 [Royal Masonic Cyclop., p. 163.] 794 [Eccl. Hist.] 795 C'est la doctrine des Gnostiques qui maintenait que le Christos est l'esprit immortel de l'homme en personne. 796 Les dix Messies ou avatars rappellent encore les cinq Avatars Bouddhistes et les dix Brahmaniques du Bouddha et de Krishna.
ESSENIENS.-
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Ecrit le 02 sept.05, 06:42
JulieMais revenons à notre sujet qui est celui de faire connaître les diverses origines du Christianisme, ainsi que les sources où Jésus puisa ses propres notions de Dieu et de l'humanité.
le christianisme débuta à l'enlèvement de Jésus le crucifié et ressuscité, voilà pour l'origine. Jésus ne fonda aucun mouvement, il fut et il est et le restera : hébreux juif. Car il est venu pour la nouvelle alliance que les 12 tribus élues juives ont perdu. Les disciples de Jésus avaient pour mission de continuer d'annoncer et d'enseigner La Bonne Nouvelle, ainsi que de former de nouveaux disciples.
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