François Fillon courtise ses électeurs musulmans
Posté : 13 févr.17, 06:33
À la Réunion, François Fillon peine à convaincre les musulmans
François Fillon termine son déplacement à La Réunion ce 13 février. Le candidat de droite à la présidentielle s’est rendu à la grande mosquée de Saint-Denis, la plus vieille de France. Il y a rencontré les représentants de la communauté musulmane de l’île. Mais leurs échanges n’ont pas permis de lever l’incompréhension entre le candidat et les croyants.
Nicolas Sarkozy était venu à la Réunion pour les cent ans de la construction de la mosquée Noor-al-islam, en 2005. François Fillon était alors encore sénateur de la Sarthe. Aujourd’hui, on reçoit le candidat à la présidentielle.
L’accueil est cordial et poli mais Iqbal Ingar, l’imam de la mosquée, n’a pas oublié les propos de François Fillon pour qui la France « n’est pas un pays mosaïque ». « Regardez tous ces visages multicolores autour de vous, a-t-il déclaré. On forme une véritable mosaïque. Faîtes en sorte que dans cette campagne présidentielle, les discours soient équilibrés et non stigmatisants. »
Pas de message d'apaisement
Entouré de toutes les autorités religieuses de la Réunion, François Fillon lui répond : « Si elle est exemplaire à la Réunion, Monsieur le président, la religion ne l'est pas forcément partout sur le territoire national. » La Réunion serait donc une sorte de paradis isolé du reste de la France et pas un modèle à suivre pour le candidat qui défend sa vérité.
François Fillon critique aussi le Conseil français du culte musulman. Selon lui, le CFCM devrait être une autorité plus religieuse et moins politique, moins soumis aux influences étrangères et aux luttes de territoires.
Venu assister à la rencontre, Salim attendait plutôt un message d’apaisement. « Je suis un peu resté sur ma faim parce que j'attendais surtout qu'il prenne position en distinguant bien les musulmans pratiquants et la déviance des musulmans par rapport au terrorisme », a-t-il commenté.
Cet avis est largement partagé parmi les plus de 20 000 musulmans de l’île. Pendant cette visite, le « Penelope Gate » n’aura pas été abordé.
RFI
François Fillon termine son déplacement à La Réunion ce 13 février. Le candidat de droite à la présidentielle s’est rendu à la grande mosquée de Saint-Denis, la plus vieille de France. Il y a rencontré les représentants de la communauté musulmane de l’île. Mais leurs échanges n’ont pas permis de lever l’incompréhension entre le candidat et les croyants.
Nicolas Sarkozy était venu à la Réunion pour les cent ans de la construction de la mosquée Noor-al-islam, en 2005. François Fillon était alors encore sénateur de la Sarthe. Aujourd’hui, on reçoit le candidat à la présidentielle.
L’accueil est cordial et poli mais Iqbal Ingar, l’imam de la mosquée, n’a pas oublié les propos de François Fillon pour qui la France « n’est pas un pays mosaïque ». « Regardez tous ces visages multicolores autour de vous, a-t-il déclaré. On forme une véritable mosaïque. Faîtes en sorte que dans cette campagne présidentielle, les discours soient équilibrés et non stigmatisants. »
Pas de message d'apaisement
Entouré de toutes les autorités religieuses de la Réunion, François Fillon lui répond : « Si elle est exemplaire à la Réunion, Monsieur le président, la religion ne l'est pas forcément partout sur le territoire national. » La Réunion serait donc une sorte de paradis isolé du reste de la France et pas un modèle à suivre pour le candidat qui défend sa vérité.
François Fillon critique aussi le Conseil français du culte musulman. Selon lui, le CFCM devrait être une autorité plus religieuse et moins politique, moins soumis aux influences étrangères et aux luttes de territoires.
Venu assister à la rencontre, Salim attendait plutôt un message d’apaisement. « Je suis un peu resté sur ma faim parce que j'attendais surtout qu'il prenne position en distinguant bien les musulmans pratiquants et la déviance des musulmans par rapport au terrorisme », a-t-il commenté.
Cet avis est largement partagé parmi les plus de 20 000 musulmans de l’île. Pendant cette visite, le « Penelope Gate » n’aura pas été abordé.
RFI