France: deux morts et douze blessés dans une prise d'otages dans un supermarché, l'assaillant réclamerait la libération d'Abdeslam (VIDEOS)
Rédaction avec AFP Publié le vendredi 23 mars 2018 à 11h54 - Mis à jour le vendredi 23 mars 2018 à 13h44
Une prise d'otages est en cours depuis 11h15 dans un supermarché de Trèbes, dans l'Aude. Selon LCI, deux morts sont à déplorer, alors que le nombre de douze blessés est désormais évoqué par la même source. Peu avant, le supposé même homme aurait pris pour cible un groupe de CRS à Carcassonne en touchant un à l'épaule.
Selon BFM TV et LCI, l'assaillant, qui se revendique de Daech, réclamerait la libération de Salah Abdeslam, suspect clé des attentats de Paris de novembre 2015 et seul survivant du commando.
Ce que l'on sait :
- Un individu a suivi en voiture un groupe de CRS à Carcassonne, en touchant un par balle à l'épaule vers 9h30-10h
- Il a pris la direction du supermarché Super U de Trèbes où une prise d'otage est en cours depuis 11h15
- Deux personnes sont touchées par balles et il y aurait une douzaine de blessés
- L'individu a indiqué qu'il était "un soldat de Daech"
- L'assaillant serait désormais seul dans le supermarché, en compagnie d'un officier de la gendarmerie
- La voiture de l'homme qui a tiré sur des CRS a été retrouvée sur le parking du supermarché de Trèbes (AFP)
Le spectre de Daech et de Salah Abdeslam
Selon les premiers éléments de l'enquête, après avoir vraisemblablement ouvert le feu sur des CRS qui s'entraînaient, un homme "a pénétré vers 11H15 dans ce supermarché Super U et des coups de feu ont été entendus". La préfecture de l'Aude a annoncé sur Twitter que ce secteur "était interdit", demandant à la population de "faciliter l'accès aux forces de l'ordre".
Un témoin a déclaré que l'auteur des coups de feu avait crié "Allah Akbar" en rentrant dans le supermarché, indique-t-on de source proche du dossier.
Déployée sur les lieux, en compagnie du GIGN, du BRI et du RAID, la gendarmerie affirme que "la situation n'est pas stabilisée". Trois hélicoptères ont également été dépêchés sur les lieux détaille BFM.
Le boucher du supermarché ferait partie des victimes d'après des propos du maire de la préfecture rapportés par La Dépêche du midi.
"Nous vivons un drame" explique Eric Menassi, maire de Trèbes, à nos confrères de BFM TV.
Ce dernier confirme également que les clients et les salariés du supermarché sont sortis du bâtiment, et qu'il ne reste à l'intérieur que le preneur d'otages en compagnie d'un officier de gendarmerie.
Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur annonce qu'il se rend sur les lieux, tandis que la section antiterroriste du parquet de Paris se saisit des faits.
Pour sa part, le premier ministre français Edouard Philippe, en visite à Mulhouse, a qualifié la situation de "sérieuse". Il s'est ensuite isolé et est tenu informé en temps réel des faits, à l'image d'Emmanuel Macron actuellement présent à Bruxelles dans le cadre d'un sommet européen.
"Les opérations ne sont pas achevées" a expliqué le premier Ministre, parlant au conditionnel d'un "acte terroriste".
© AFP
Un groupe de CRS visé, le pronostic vital de l'agent blessé pas engagé
D'après Le Figaro, le supposé même homme s'en est d'abord pris à un groupe de quatre CRS sur l'avenue Général Leclercq avant de se rendre dans le supermarché Super U de Trèbes, commune situées à quelques kilomètres à l'est de Carcassonne. Les faits se seraient déroulés vers 9h30-10h annonce Le Monde.
L'un des quatre CRS a été touché à l'épaule, et a directement été transporté à l'hôpital rapporte le média français.
Selon le quotidien français, le représentant des forces de l'ordre revenait d'un footing avec trois collègues quand l'individu, qui les suivait en voiture, a ouvert le feu sur le groupe. Cinq coups de feu auraient été tirés.
"Le pronostic vital du CRS touché n'est pas engagé" a expliqué Edouard Philippe lors d'un point presse donné à Mulhouse, avant de rentrer précipitamment à Matignon à Paris.
L'individu, qui se revendique de Daech selon le parquet, a ensuite pris la fuite en direction du Super U où il s'est barricadé.
On ne sait pas pour l'instant si les deux événements sont liés.
© AFP
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