Tout sur le djihad
Posté : 19 mai17, 23:39
Tout sur le djihad
(Partie 1)
Les appels coraniques au djihad sont explicites et incontestables ; mais j’oserai dire que, jusqu’aujourd’hui, l’islam s’est montré infiniment moins violent que le christianisme : non seulement dans les textes, parce que les prescriptions du djihad sont encadrées et que les docteurs les plus rigoristes ont considéré depuis des siècles que la guerre sainte était close (hormis les cas d’invasion du « dar al-islam »), mais encore dans les faits, puisque l’expansion islamique à la mort du Prophète s’est faite de façon beaucoup plus pacifique qu’on ne l’imagine. Les Arabes, je l’ai dit plus haut, ont été accueillis par les juifs et les chrétiens non-orthodoxes comme de véritables sauveurs, et la chose s’est répétée au moment des Croisades, lorsque les chrétiens orientaux ont préféré la protection de l’islam à la barbarie des chrétiens latins.
Michel Orcel
Allah (I) révèle : [Tu ne pourras jamais satisfaire les Juifs ni les chrétiens, sauf si tu te soumets à leur religion)[1] ; [Feriez-vous de la complaisance avec ce discours ?] ; [Ils aimeraient que tu sois complaisant avec eux afin qu’ils le soient avec toi]. Ils voudraient que tu fasses des concessions dans ta religion.
Voir pour les parties précédentes :
http://mizab.over-blog.com/2017/03/guer ... e-5/1.html
http://mizab.over-blog.com/2017/03/dial ... e-6/1.html
L’antidote ou vaincre le mal par le mal
Il n’y a pas de mal en regard de la religion d’avoir des relations avec les mécréants dans la mesure où l’intérêt supérieur des musulmans en dépend, comme le prouve déjà la pratique du Prophète (r) ; cela ne s’oppose nullement au principe du djihâd.[4] Les lois d’Allah (I), notamment celles du djihâd, ne sont soumises aux appréciations de personne. Il est Seul à même de les abroger. Aucun code humain n’a le droit d’intervenir dans Ses décisions.
Si nous renonçons à donner à nos enfants la vrai image du djihâd, ils risquent ainsi d’en avoir une vision déformée, et contraire aux ambitions du Législateur. Quoi que nous fassions, ils auront toujours à leur portée les textes de la « guerre juste » soit directement dans le Coran soit dans les ouvrages sur le sujet. S’ils ne sont pas encadrés convenablement, c’est là que le réel danger se profile devant nous. Le meilleur exemple est celui des savants autoproclamés qui sortent ici et là, et qui, sans s’en rendre compte, sont une plaie pour leurs frères, à cause de leur mauvaise connaissance du sujet. C’est d’ailleurs ce qui les a poussés à sombrer dans le takfîr (connu sous le terme d’ « excommunication » ndt.), et les attentats meurtriers. Le remède est donc de sensibiliser les gens sur la vraie image du djihâd.[5]
L’art d’inverser les rôles ou un véritable djihad contre les musulmans
Profitant du déclin, Les mécréants attisèrent très tôt la flamme de la discorde dans les rangs des musulmans qu’ils montèrent les uns contre les eux. Ils fomentèrent des complots perfides en vue d’entretenir la division qui déboucha sur la désintégration de l’Empire en provinces autonomes inféodés par les puissances chrétiennes. Celles-ci se permettaient désormais de les manipuler à leur guise, et lorgnaient sur leurs richesses, exactement comme l’annonçait la prophétie : « Les nations vous convoiteront bientôt de toute part, comme des mains autour d’un plat.
Serons-nous peu nombreux à cette époque, s’exclamèrent les Compagnons ?
Non, vous serez plutôt en grand nombre, mais aussi faible que l’écume du torrent ; vous n’inspirerez plus la crainte dans les cœurs de vos ennemis, et la faiblesse imprégnera les vôtres.
Quelle sera cette faiblesse, Messager d’Allah ?
L’attachement à la vie terrestre, et la peur de la mort. »[6]
Les mécréants ne sont toujours pas encore arrivés à leur fin aujourd’hui. Malgré toutes les blessures et les déchirures qui affectent les pays musulmans, l’Islam est encore debout. Ils ont recours à une nouvelle ruse en montant les peuples arabes contre leurs gouverneurs en vue de les mettre à terre. Le seul moyen de sortir de ce pétrin est de revenir à la source. Le Coran et la sunna leur garantissent l’union et la gloire d’antan autour d’une même unité politique : [La fierté revient à Allah, à Son Messager et aux croyants][7] ; [Ne faiblissez pas et ne soyez pas affligés alors que vous avez le dessus, si vous êtes vraiment croyants].[8]
Comme le disait l’Imâm Mâlik – qu’Allah lui fasse miséricorde –, rien ne vaut pour les dernières générations de cette communauté qui n’a pas valu pour les premières.
Malheureusement, certains des nôtres voient la réforme dans les préceptes de la vie occidentale. Ce défaitisme est contre-nature, étant donné que les Arabes n’ont jamais obtenu la gloire, en se tournant vers autre chose que l’Islam. Le jour où ils ont eu la mauvaise idée de se mettre à la queue de l’Europe, ils ont tout perdu, et furent mis au ban des nations. (S. Fawzân).[9]
On peut cautionner le djihad sous ses deux formes (offensif et défensif) et condamner le terrorisme sous toutes ses formes
http://mizab.over-blog.com/2015/11/le-b ... tie-1.html
http://mizab.over-blog.com/2014/10/le-d ... tie-1.html
http://mizab.over-blog.com/2015/11/la-r ... tie-1.html
http://mizab.over-blog.com/2015/11/miss ... tie-1.html
http://mizab.over-blog.com/2015/11/fatw ... tie-1.html
http://mizab.over-blog.com/2015/11/l-hi ... cides.html
http://mizab.over-blog.com/2014/10/djih ... tie-1.html
Définition étymologique du djihad
Selon ibn Taïmiya, le vocable « jihâd » provient de « juhd» qui signifie effort dans le sens d’énergie et de peine extrême. Cette notion d’effort est plus accentuée que dans le terme « jahd » qui lui est plus lié à la difficulté ; la voyelle dhamma étant plus forte que la fatha. En un mot, plus les lettres ou les voyelles sont fortes, plus leur signification est intense. Ainsi, jurh est plus fort que jarh, le premier étant la blessure proprement dite, qui est différent du verbe à l'infinitif « blesser ». Cette règle se vérifie également avec kurh (aversion), makrûh (désapprobation), mukrah (contrainte ou répugnance). (Il vous a été décrété le combat, alors que vous le répugnez)[10] ; (Devant Dieu, se prosternent les créatures des cieux et de la terre de gré ou de force)[11].
Dans le hadith : « La meilleure aumône provient d’une personne dans le besoin, qui, au prix d’un sacrifice et d’un effort, donne à un pauvre à l’insu des gens. »[12]
C'est pourquoi, aux dires du Prophète (r) : « Le djihad sur le sentier d’Allah est le sommet le plus haut de la religion. »[13]
Le sommet en question est le symbole de la volonté extrême, et du surpassement de l'être qui demande un effort considérable. Celui-ci représente le plus haut degré de la foi, à l'image de la bosse du chameau (sanâm que nous avons traduit par « sommet » ndt.) qui se produit avec ou sans difficulté. Tandis que l'effort (jahd) réclame une certaine peine, mais par forcément le summum de la force.
Le jihâd sur le chemin du Très-Haut provient donc de juhd qui a le sens de lutter et de combattre en déployant toute sa force et son énergie. Celui-ci requiert deux choses :
dépenser toutes ses capacités et sa force ;
déployer cette énergie dans le but de répandre le bien et de lutter contre le mal.
Le djihad est le sommet le plus haut de la religion, non son sixième pilier
Selon un hadîth : « L’Islam est la base de la religion, la prière est son pilier, et le djihad sur le sentier d’Allah est son sommet le plus haut. »[14]
L’Islam, c’est se soumettre à Allah à travers Son unicité et Son obéissance, tout en renonçant à l’association et à ses adeptes. Cela correspond exactement à : « L’Islam est la base de la religion » Les deux attestations de foi en incarnent le fondement. La condition pour devenir musulman est de les prononcer, d’y donner foi, et de les mettre en pratique. Le Prophète (r) a comparé la religion a un corps ayant une tête (ra-sûn que nous avons traduit par « base » ndt.), une colonne vertébrale (‘amûd que nous avons traduit par « pilier » ndt.), et une bosse (sanâm que nous avons traduit par « sommet » ndt.). Sans la tête, il n’y a plus aucune trace de vie. Nous pouvons dire de la même façon que sans le tawhîd, il n’y a aucune trace de la religion. La tête est l’organe qui tient le corps en vie et qui permet son fonctionnement.
La prière est la colonne vertébrale de la religion. Elle a la même fonction qu’un pilier sans lequel la tente ou la maison ne peut tenir. Selon l’opinion la plus vraisemblable des savants, en négligeant sciemment la prière, ne serait-ce que par fainéantise, on sort de l’Islam. Il n’est pas suffisant de reconnaitre son caractère obligatoire, sans la mettre en pratique. Cette opinion est celle des grands spécialistes, mais il existe un point sur lequel il ne règne aucune divergence. C’est le cas où l’on renie son aspect obligatoire. À l’unanimité des savants en effet, cette conviction relève de l’apostasie.
« et le djihad sur le sentier d’Allah est son sommet le plus haut » : le djihad est le sommet le plus haut de la religion. Il est l’indicateur de sa force tant spirituelle que matérielle.
Ainsi, le Prophète (r) nous partage la religion en trois parties : la base, le pilier, et le sommet. Sans le tawhîd (l’attestation de foi) qui est la base, on ne peut prétendre à l’Islam. La prière est le pilier sans lequel la fondation s’écroule. Et le djihad, l’instrument qui épargne aux musulmans d’accuser un état de faiblesse, est le thermomètre et la marque de la puissance. Le terme utilisé est sanâm qui est la bosse du chameau. C’est la partie du corps qui symbolise la force et la bonne santé.
Cette métaphore mise en avant par l’envoyé d’Allah (r) vise à rapprocher à notre entendement la répartition de notre religion. Aujourd’hui, les musulmans sont faibles, mais le Messager (r) nous a prédit le remède : « Quand vous aurez recours à la vente à terme, que vous vous accrocherez à la queue des vaches, et que vous abandonnerez la guerre sur le sentier d’Allah, vous serez frappés d’une humiliation dans laquelle vous serez engluez tout le temps que vous resterez éloignés de votre religion. »[15] C’est en rendant au djihad ses lettres de noblesse que nous retrouverons la force et l’opulence, à l’image de la bosse de chameau. (S. Fawzân)
À suivre…
Par : Karim Zentici
http://mizab.over-blog.com/
La vache ; 120
L’évènement inéluctable ; 81
La plume ; 9
[4] Les accords qui lient les musulmans aux infidèles et les lois qui en découlent entrent justement dans le chapitre du djihâd enseigné à l’école. C’est l’occasion pour l’élève d’élargir ses connaissances sur le domaine et de ne pas tomber dans les mêmes incompréhensions que notre auteur [d’un article qui critique les programmes scolaires saoudiens]. Incompréhensions qui sont souvent à l’origine de mauvais agissements. Les lois du djihâd ne s’opposent en aucun cas aux accords internationaux ! (S. Fawzân)
[5] Étudier les règles de la guerre ne remet absolument pas en cause les traités légitimes noués avec les non musulmans. Cela ne veut pas dire non plus que nous devons leur déclarer la guerre, car cela reviendra à trahir nos engagements envers eux. Nous devons plutôt savoir comment nous comporter tant en temps de guerre qu’en temps de paix pour justement nous éviter de sombrer dans l’erreur à la manière des mouvements takfirî. Ces derniers en arrivent à fomenter des attentats contre des innocents à cause de leur méconnaissance du sujet ou d’un changement dans les idées. Il est possible, en effet, d’aller à l’encontre de ses principes acquis, suite à un endoctrinement en sachant que nul n’est à l’abri de ce genre d’épreuves. Combien de savants ont-ils dévié du droit chemin ? Selon un hadîth authentique, le Miséricordieux tient entre Ses deux Doigts tous les cœurs qu’Il change comme Il veut. Ceux qui dévient ne sont pas représentatifs des musulmans. (S. Fawzân)
[6] Propos authentifié par el Albânî dans silsilat el ahâdîth e-sahiha (n° 958).
[7] Les hypocrites ; 8
[8] La famille d’Imrân ; 139
[9] Le Prince des croyants ‘Omar ibn el Khattâb (t) est l’auteur des paroles : « Alors que nous étions une nation vile, Allah nous a offert le triomphe avec l’Islam, mais, si nous cherchons le triomphe ailleurs, Il nous ramènera là où nous étions. » Voir : silsilat el ahadith e-sahîha de Sheïkh el Albânî (1/50).
[10] La vache; 216
[11] Le tonnerre ; 15
[12] Extrait d'un long hadîth rapporté par e-Nasâî, Ahmed, e-Tiyalissi, et el Baïhaqi.
[13] Rapporté par e-Tirmidhî (n° 2616), et e-Nasâî dans el kubrâ (n° 11330), selon Mu’âdh ibn Jabal (t), à l'origine il se trouve chez el Bukhârî et Muslim.
[14] Rapporté par e-Tirmidhî (n° 2616), et e-Nasâî dans el kubrâ (n° 11330), selon Mu’âdh ibn Jabal (t), à l'origine il provient d’el Bukhârî et Muslim.
[15] Rapporté par Ahmed (n° 5562) et Abû Dâwûd (n° 3462), selon ibn ‘Omar – qu’Allah les agrée son père et lui
–.
(Partie 1)
Les appels coraniques au djihad sont explicites et incontestables ; mais j’oserai dire que, jusqu’aujourd’hui, l’islam s’est montré infiniment moins violent que le christianisme : non seulement dans les textes, parce que les prescriptions du djihad sont encadrées et que les docteurs les plus rigoristes ont considéré depuis des siècles que la guerre sainte était close (hormis les cas d’invasion du « dar al-islam »), mais encore dans les faits, puisque l’expansion islamique à la mort du Prophète s’est faite de façon beaucoup plus pacifique qu’on ne l’imagine. Les Arabes, je l’ai dit plus haut, ont été accueillis par les juifs et les chrétiens non-orthodoxes comme de véritables sauveurs, et la chose s’est répétée au moment des Croisades, lorsque les chrétiens orientaux ont préféré la protection de l’islam à la barbarie des chrétiens latins.
Michel Orcel
Allah (I) révèle : [Tu ne pourras jamais satisfaire les Juifs ni les chrétiens, sauf si tu te soumets à leur religion)[1] ; [Feriez-vous de la complaisance avec ce discours ?] ; [Ils aimeraient que tu sois complaisant avec eux afin qu’ils le soient avec toi]. Ils voudraient que tu fasses des concessions dans ta religion.
Voir pour les parties précédentes :
http://mizab.over-blog.com/2017/03/guer ... e-5/1.html
http://mizab.over-blog.com/2017/03/dial ... e-6/1.html
L’antidote ou vaincre le mal par le mal
Il n’y a pas de mal en regard de la religion d’avoir des relations avec les mécréants dans la mesure où l’intérêt supérieur des musulmans en dépend, comme le prouve déjà la pratique du Prophète (r) ; cela ne s’oppose nullement au principe du djihâd.[4] Les lois d’Allah (I), notamment celles du djihâd, ne sont soumises aux appréciations de personne. Il est Seul à même de les abroger. Aucun code humain n’a le droit d’intervenir dans Ses décisions.
Si nous renonçons à donner à nos enfants la vrai image du djihâd, ils risquent ainsi d’en avoir une vision déformée, et contraire aux ambitions du Législateur. Quoi que nous fassions, ils auront toujours à leur portée les textes de la « guerre juste » soit directement dans le Coran soit dans les ouvrages sur le sujet. S’ils ne sont pas encadrés convenablement, c’est là que le réel danger se profile devant nous. Le meilleur exemple est celui des savants autoproclamés qui sortent ici et là, et qui, sans s’en rendre compte, sont une plaie pour leurs frères, à cause de leur mauvaise connaissance du sujet. C’est d’ailleurs ce qui les a poussés à sombrer dans le takfîr (connu sous le terme d’ « excommunication » ndt.), et les attentats meurtriers. Le remède est donc de sensibiliser les gens sur la vraie image du djihâd.[5]
L’art d’inverser les rôles ou un véritable djihad contre les musulmans
Profitant du déclin, Les mécréants attisèrent très tôt la flamme de la discorde dans les rangs des musulmans qu’ils montèrent les uns contre les eux. Ils fomentèrent des complots perfides en vue d’entretenir la division qui déboucha sur la désintégration de l’Empire en provinces autonomes inféodés par les puissances chrétiennes. Celles-ci se permettaient désormais de les manipuler à leur guise, et lorgnaient sur leurs richesses, exactement comme l’annonçait la prophétie : « Les nations vous convoiteront bientôt de toute part, comme des mains autour d’un plat.
Serons-nous peu nombreux à cette époque, s’exclamèrent les Compagnons ?
Non, vous serez plutôt en grand nombre, mais aussi faible que l’écume du torrent ; vous n’inspirerez plus la crainte dans les cœurs de vos ennemis, et la faiblesse imprégnera les vôtres.
Quelle sera cette faiblesse, Messager d’Allah ?
L’attachement à la vie terrestre, et la peur de la mort. »[6]
Les mécréants ne sont toujours pas encore arrivés à leur fin aujourd’hui. Malgré toutes les blessures et les déchirures qui affectent les pays musulmans, l’Islam est encore debout. Ils ont recours à une nouvelle ruse en montant les peuples arabes contre leurs gouverneurs en vue de les mettre à terre. Le seul moyen de sortir de ce pétrin est de revenir à la source. Le Coran et la sunna leur garantissent l’union et la gloire d’antan autour d’une même unité politique : [La fierté revient à Allah, à Son Messager et aux croyants][7] ; [Ne faiblissez pas et ne soyez pas affligés alors que vous avez le dessus, si vous êtes vraiment croyants].[8]
Comme le disait l’Imâm Mâlik – qu’Allah lui fasse miséricorde –, rien ne vaut pour les dernières générations de cette communauté qui n’a pas valu pour les premières.
Malheureusement, certains des nôtres voient la réforme dans les préceptes de la vie occidentale. Ce défaitisme est contre-nature, étant donné que les Arabes n’ont jamais obtenu la gloire, en se tournant vers autre chose que l’Islam. Le jour où ils ont eu la mauvaise idée de se mettre à la queue de l’Europe, ils ont tout perdu, et furent mis au ban des nations. (S. Fawzân).[9]
On peut cautionner le djihad sous ses deux formes (offensif et défensif) et condamner le terrorisme sous toutes ses formes
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http://mizab.over-blog.com/2014/10/le-d ... tie-1.html
http://mizab.over-blog.com/2015/11/la-r ... tie-1.html
http://mizab.over-blog.com/2015/11/miss ... tie-1.html
http://mizab.over-blog.com/2015/11/fatw ... tie-1.html
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Définition étymologique du djihad
Selon ibn Taïmiya, le vocable « jihâd » provient de « juhd» qui signifie effort dans le sens d’énergie et de peine extrême. Cette notion d’effort est plus accentuée que dans le terme « jahd » qui lui est plus lié à la difficulté ; la voyelle dhamma étant plus forte que la fatha. En un mot, plus les lettres ou les voyelles sont fortes, plus leur signification est intense. Ainsi, jurh est plus fort que jarh, le premier étant la blessure proprement dite, qui est différent du verbe à l'infinitif « blesser ». Cette règle se vérifie également avec kurh (aversion), makrûh (désapprobation), mukrah (contrainte ou répugnance). (Il vous a été décrété le combat, alors que vous le répugnez)[10] ; (Devant Dieu, se prosternent les créatures des cieux et de la terre de gré ou de force)[11].
Dans le hadith : « La meilleure aumône provient d’une personne dans le besoin, qui, au prix d’un sacrifice et d’un effort, donne à un pauvre à l’insu des gens. »[12]
C'est pourquoi, aux dires du Prophète (r) : « Le djihad sur le sentier d’Allah est le sommet le plus haut de la religion. »[13]
Le sommet en question est le symbole de la volonté extrême, et du surpassement de l'être qui demande un effort considérable. Celui-ci représente le plus haut degré de la foi, à l'image de la bosse du chameau (sanâm que nous avons traduit par « sommet » ndt.) qui se produit avec ou sans difficulté. Tandis que l'effort (jahd) réclame une certaine peine, mais par forcément le summum de la force.
Le jihâd sur le chemin du Très-Haut provient donc de juhd qui a le sens de lutter et de combattre en déployant toute sa force et son énergie. Celui-ci requiert deux choses :
dépenser toutes ses capacités et sa force ;
déployer cette énergie dans le but de répandre le bien et de lutter contre le mal.
Le djihad est le sommet le plus haut de la religion, non son sixième pilier
Selon un hadîth : « L’Islam est la base de la religion, la prière est son pilier, et le djihad sur le sentier d’Allah est son sommet le plus haut. »[14]
L’Islam, c’est se soumettre à Allah à travers Son unicité et Son obéissance, tout en renonçant à l’association et à ses adeptes. Cela correspond exactement à : « L’Islam est la base de la religion » Les deux attestations de foi en incarnent le fondement. La condition pour devenir musulman est de les prononcer, d’y donner foi, et de les mettre en pratique. Le Prophète (r) a comparé la religion a un corps ayant une tête (ra-sûn que nous avons traduit par « base » ndt.), une colonne vertébrale (‘amûd que nous avons traduit par « pilier » ndt.), et une bosse (sanâm que nous avons traduit par « sommet » ndt.). Sans la tête, il n’y a plus aucune trace de vie. Nous pouvons dire de la même façon que sans le tawhîd, il n’y a aucune trace de la religion. La tête est l’organe qui tient le corps en vie et qui permet son fonctionnement.
La prière est la colonne vertébrale de la religion. Elle a la même fonction qu’un pilier sans lequel la tente ou la maison ne peut tenir. Selon l’opinion la plus vraisemblable des savants, en négligeant sciemment la prière, ne serait-ce que par fainéantise, on sort de l’Islam. Il n’est pas suffisant de reconnaitre son caractère obligatoire, sans la mettre en pratique. Cette opinion est celle des grands spécialistes, mais il existe un point sur lequel il ne règne aucune divergence. C’est le cas où l’on renie son aspect obligatoire. À l’unanimité des savants en effet, cette conviction relève de l’apostasie.
« et le djihad sur le sentier d’Allah est son sommet le plus haut » : le djihad est le sommet le plus haut de la religion. Il est l’indicateur de sa force tant spirituelle que matérielle.
Ainsi, le Prophète (r) nous partage la religion en trois parties : la base, le pilier, et le sommet. Sans le tawhîd (l’attestation de foi) qui est la base, on ne peut prétendre à l’Islam. La prière est le pilier sans lequel la fondation s’écroule. Et le djihad, l’instrument qui épargne aux musulmans d’accuser un état de faiblesse, est le thermomètre et la marque de la puissance. Le terme utilisé est sanâm qui est la bosse du chameau. C’est la partie du corps qui symbolise la force et la bonne santé.
Cette métaphore mise en avant par l’envoyé d’Allah (r) vise à rapprocher à notre entendement la répartition de notre religion. Aujourd’hui, les musulmans sont faibles, mais le Messager (r) nous a prédit le remède : « Quand vous aurez recours à la vente à terme, que vous vous accrocherez à la queue des vaches, et que vous abandonnerez la guerre sur le sentier d’Allah, vous serez frappés d’une humiliation dans laquelle vous serez engluez tout le temps que vous resterez éloignés de votre religion. »[15] C’est en rendant au djihad ses lettres de noblesse que nous retrouverons la force et l’opulence, à l’image de la bosse de chameau. (S. Fawzân)
À suivre…
Par : Karim Zentici
http://mizab.over-blog.com/
La vache ; 120
L’évènement inéluctable ; 81
La plume ; 9
[4] Les accords qui lient les musulmans aux infidèles et les lois qui en découlent entrent justement dans le chapitre du djihâd enseigné à l’école. C’est l’occasion pour l’élève d’élargir ses connaissances sur le domaine et de ne pas tomber dans les mêmes incompréhensions que notre auteur [d’un article qui critique les programmes scolaires saoudiens]. Incompréhensions qui sont souvent à l’origine de mauvais agissements. Les lois du djihâd ne s’opposent en aucun cas aux accords internationaux ! (S. Fawzân)
[5] Étudier les règles de la guerre ne remet absolument pas en cause les traités légitimes noués avec les non musulmans. Cela ne veut pas dire non plus que nous devons leur déclarer la guerre, car cela reviendra à trahir nos engagements envers eux. Nous devons plutôt savoir comment nous comporter tant en temps de guerre qu’en temps de paix pour justement nous éviter de sombrer dans l’erreur à la manière des mouvements takfirî. Ces derniers en arrivent à fomenter des attentats contre des innocents à cause de leur méconnaissance du sujet ou d’un changement dans les idées. Il est possible, en effet, d’aller à l’encontre de ses principes acquis, suite à un endoctrinement en sachant que nul n’est à l’abri de ce genre d’épreuves. Combien de savants ont-ils dévié du droit chemin ? Selon un hadîth authentique, le Miséricordieux tient entre Ses deux Doigts tous les cœurs qu’Il change comme Il veut. Ceux qui dévient ne sont pas représentatifs des musulmans. (S. Fawzân)
[6] Propos authentifié par el Albânî dans silsilat el ahâdîth e-sahiha (n° 958).
[7] Les hypocrites ; 8
[8] La famille d’Imrân ; 139
[9] Le Prince des croyants ‘Omar ibn el Khattâb (t) est l’auteur des paroles : « Alors que nous étions une nation vile, Allah nous a offert le triomphe avec l’Islam, mais, si nous cherchons le triomphe ailleurs, Il nous ramènera là où nous étions. » Voir : silsilat el ahadith e-sahîha de Sheïkh el Albânî (1/50).
[10] La vache; 216
[11] Le tonnerre ; 15
[12] Extrait d'un long hadîth rapporté par e-Nasâî, Ahmed, e-Tiyalissi, et el Baïhaqi.
[13] Rapporté par e-Tirmidhî (n° 2616), et e-Nasâî dans el kubrâ (n° 11330), selon Mu’âdh ibn Jabal (t), à l'origine il se trouve chez el Bukhârî et Muslim.
[14] Rapporté par e-Tirmidhî (n° 2616), et e-Nasâî dans el kubrâ (n° 11330), selon Mu’âdh ibn Jabal (t), à l'origine il provient d’el Bukhârî et Muslim.
[15] Rapporté par Ahmed (n° 5562) et Abû Dâwûd (n° 3462), selon ibn ‘Omar – qu’Allah les agrée son père et lui
–.