Page 1 sur 1

comment interprétez-vous le récit du Péché Originel?

Posté : 06 juin05, 06:52
par imrahil955
que vous pensiez qu'il s'agit d'un récit mythologique ou fabuleux de plus, bon à distrayer les enfants, ou que vous l'envisagiez comme une réalité historique, comment interprétez-vous le récit du péché originel, qui explique que comment la curiosité a poussé eve à manger le fruit défendu, qui contenait le Bien et le Mal, et ainsi à etre responsable de la perte du paradis ?


tout d'abord je dirais que pour ma part, ce récit est un récit mythologique de plus, au meme titre que ceux a propos d'Ulysse raconté par Homère, qui vient garnir l'inconscient collectif des hommes; bref que ce récit n'a absolument aucune réalité historique, étant donné que je tiens les trois religions monthéïstes pour de pures inventions

ensuite, je remarque que ceux qui ont écrit ce mythe n'ont pas fait preuve d'une bien grande imagination et créativité, dans la mesure où le récit du péché originel n'est rien d'autre qu'une variante, un pastiche, une reprise du mythe de la boîte de Pandore, dont voici un court résumé:

"Lors de la création du monde par Zeus, il n’y avait que des hommes sur terre. Pandore est la première femme créée par Zeus pour punir la race humaine et pour faire du tort à Prométhée qui s’était montré l’ami des hommes ; elle fut donc l’instrument de la vengeance de Zeus.
Héphaïstos la façonna à partir de l’argile, Athéna lui insuffla la vie et l’habilla, Aphrodite lui donna la beauté pour faire aimer aux hommes ce fléau nouveau, et Hermès lui apprit le mensonge et la fourberie. C’est encore Hermès qui l’offrit à Epiméthée, le déraisonnable frère de Prométhée, qui en fit sa femme.
Les dieux remirent à Pandore une boîte fermée qui contenaient tous les malheurs qui devaient un jour affliger l’humanité. Elle contenait un seul bien, l’Espérance, tout au fond.
Pandore eut tôt fait de causer le malheur des hommes. La curiosité naturelle aux femmes lui fit ouvrir la boîte, et les peines, les maladies, les querelles et tous les malheurs s’envolèrent et se répandirent sur les êtres humains.
Pandore referma précipitamment le couvercle, mais il était trop tard pour empêcher les maux de s’échapper sur la terre. Seule l’Espérance resta enfermée dans la boîte et cria pour qu’on la fit sortir, afin d’alléger les peines qui allaient maintenant affliger les mortels.
Ainsi, les hommes, qui jusque-là avaient mené une existence sans peines et sans soucis, furent obligés de s’épuiser à la tâche afin d’assurer leur existence.
Pandore et Epiméthée eurent une fille, Pyrrha. Celle-ci épousa Deucalion et, avec lui, survécut au déluge.
"

pas tres original vous l'aurez remarqué: dans ces deux récits, l'ensemble des maux du monde et des bienfaits se trouvent symboliquement contenus dans un objet, d'une certaine nature: pomme et boîte; dans les deux cas c'est la curiosité, la voulonté de savoir qui conduit l'intrusion du mal: en ouvrant la boîte d'un coté, et en mangeant le fruit défendu de l'autre; et bien entendu, dans les deux cas c'est la femme qui comment la faute bien sur, et pas un homme; oh! surtout pas un homme! les données historiques montrent tres bien que le mythe grec fut écrit bien avant celui du péché originel; ils auraient au moins pu faire preuve de créativité!

enfin l'interprétation du récit qui me parait le plus juste est la suivante: visiblement pour le christianisme, le judaisme et l'islam, pour ceux qui ont osé inventé ce mythe et le tenir pour vrai et pour tous ceux qui accréditent ce mensonge, la curiosité est bien, comme le dit le proverbe populaire, un vilain défaut; en effet on voit dans ce récit que c'est la volonté d'eve de savoir, sa soif de savoir, sa curiosité intellectuelle, son penchant pour la sagesse (car c'est cela la sagesse, le supreme savoir: connaitre ce qui est bien et ce qui est mal) qui la condamne et qui ouvre la porte au défelement du mal; c'est dire que pour ceux la, qu'ils en aient conscience ou pas, la philosophie, la volonté de s'enrichir, de vouloir etre intelligent ou plus intelligent est un mal, puisqu'elle est condamnée clairement et officiellement par Dieu et entraine de mauvaises conséquences; la sagesse, la curiosité est donc percue comme un mal, et mieux vaut etre heureux et imbécile qu'etre trsite en étant savant. c'est l'état qui caractérise celui d'adam et eve: ils sont des imbéciles heureux

certains diront qu'il s'agissait par là de protéger adam et eve de la connaissance des maux du monde, de l'univers, comme des parents souhaitent protéger leurs enfants de la dure et crue réalité; mais ca reste tout de meme scandaleux et faux; scandaleux car la sagesse est a ce prix et apres tout celui qui a compris la sagesse ne peut pas souffrir, et la dure réalité n'existait pas a l'époque: a moins que la pomme donne a adam et eve la connaissance des maux futurs; dans ce cas le futur serait deja écrit et les hommes ne sont pas libres de leurs actes

on voit donc que l'idée directrice de ce mythe est totalement différent du récit du paradis originel des âmes dévéloppé par le philosophe Platon dans son dialogue philosohique Phèdre, où il essaye de décrire le bonheure dans lequel vivaient les hommes avant de subir le malheur: a cette époque, ceux qu'on appelerait des hommes n'étaient que des âmes (on est donc loin des descritptions matérialistes véhiculées dans le récit du péché originel) qui se consacraient entièrement à la contemplation des réalités en soi, de la beauté en soi, du courage en soi, bref travaillaient a etre intelligents et peu importe ce que leur apporte leur savoir; contrairement a adam et eve, ils voulaient s'enrichir, devenir intelligents, savants;

mais tandis que pour les monotheistes, c'est la curiosité, la volonté de savoir, d'etre plus intelligent qui est à l'origine du mal, pour Platon (qui place la sagesse au-dessus de tout) c'est l'inverse et c'est plutot l'ignorance qui est la cause de l'intrusion du mal: certaines âmes prenaient moins en moins de plaisir dans la quête de la sagesse, et préféraient a cela, les joies de la bestialité, les plaisirs sensibles; aussi fut-elle spunies pour leur bassesse, leur ignorance du véritables bonheur: la sagesse, la curiosité intellectuelle, et furent condamnés a se réincarner dans un corps tout aussi grossier qu'eux; pour les monotheistes, savoir est un mal, pour Platon c'est plutot l'ignorance, l'imbécilité qui conduit aux pires maux

voila mon interprétation