Je rebondis ici sur un verset proposé dans une autre discussion que je viens d'ouvrir.
Il s'agit des paroles de Jean Baptiste consignées en Jean 3:36 :
.Jean 3:36 a écrit :"Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; mais celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui."
Je livre ici une très courte analyse, je ne prétends pas fournir une explication complète et détaillée de tout ce qu'on pourrait tirer de ces paroles consignées dans la Bible.
J'attire simplement l'attention sur le début du verset, lorsqu'il est écrit sans aucune ambiguïté "Celui qui croit au Fils a la vie éternelle."
Le texte original grec est le suivant : "ο πιστευων εις τον υιον εχει ζωην αιωνιον"
Cette affirmation est formulée au présent, à la forme active. La traduction "Celui qui croit au Fils a la vie éternelle." est donc parfaitement correcte, et c'est d'ailleurs de cette façon que le passage est rendu dans toutes les bibles en français, même la pseudo-bible des Témoins de Jéhovah.
Réfléchissons un instant et faisons preuve de bon sens. Le verset parle t-il de quelque chose qu'on "espère avoir" ? Dit-il par exemple : "Celui qui croit au Fils peut espérer avoir la vie éternelle" ? Non !
La Parole de Dieu affirme que celui qui croit au Fils a la vie éternelle. Cette affirmation sera reprise plusieurs fois dans le reste du Nouveau Testament, j'aurai l'occasion d'en reparler, par la grâce de Dieu.
D'autre part, qu'obtient celui qui croit au Fils ? La vie éternelle. C'est l'expression grecque "ζωην αιωνιον" qui signifie littéralement "vie éternelle". Quasiment toutes les bibles rendent correctement "vie éternelle" avec très rarement quelques variantes, comme la Bible Parole de vie qui traduit "la vie pour toujours", ce qui revient exactement au même.
Réfléchissons... imaginez que vous ayez eu la chance immense de vivre en Palestine au premier siècle de notre ère, et de suivre Jésus durant son ministère terrestre. Vous l'entendez vous dire: "Puisque tu crois en moi, tu as la vie éternelle.". Pourriez-vous mettre en doute ce que Jésus est en train de vous dire ? Pourriez-vous vous dire quelque chose du genre: "Oui, aujourd'hui j'ai la vie éternelle, mais qui sait ce qui peut arriver demain ?". Ne serait-ce pas déjà une remise en question de ce que Jésus vient d'affirmer ?
Plus simplement encore, si la "vie éternelle" peut devenir dans votre esprit "vie provisoirement éternelle", alors n'êtes-vous pas mentalement en train de tordre les propos de Jésus ? Si une "vie éternelle" peut être interrompue de quelque manière que ce soit, alors s'agissait-il réellement d'une vie "éternelle" ? Dans ce cas, l'adjectif "éternelle" ne perdrait-il pas tout son sens ?
Bien entendu, tous ceux qui prêchent le Salut par les oeuvres ou qui affirment qu'on peut perdre son Salut s'empresseront, par tout un tas de circonvolutions intellectuelles de vous expliquer pourquoi et comment quelque chose d'éternel peut finalement se transformer en "provisoire", avec d'habiles raisonnements philosophiques tellement alambiqués que vous n'aurez sans doute pas d'autre choix que de dire "Ah ouais, ça se tient" ou encore "Ah ouais, c'est du lourd !" ( surtout si vous n'avez pas tout compris )
Mais rappelez-vous le contexte historique : La prédication de Jean Baptiste, tout comme celle de Jésus, s'adressait à des gens simples, des bergers, des cultivateurs, des ouvriers, des enfants, etc... Il ne demandait pas à ses auditeurs de faire de longues études philosophiques pour comprendre ce qu'il disait. Non ! Jésus s'adressait directement au coeur de ses auditeurs. Et quant à ceux dont le coeur était si fermé qu'il restait hermétique aux paroles du Seigneur, c'est à eux que Jésus a dit :
Puissions-nous ne jamais nous retrouver dans cette situation !(Matthieu 13:14, 15) [...] à leur égard s’accomplit la prophétie d’Isaïe, qui dit : ‘ En entendant, vous entendrez, mais en aucune façon vous n’en saisirez le sens ; et, regardant, vous regarderez, mais vous ne verrez absolument pas. Car le cœur de ce peuple est devenu insensible, et de leurs oreilles ils ont entendu avec indifférence, et ils ont fermé leurs yeux ; de peur qu’ils ne voient de leurs yeux, et n’entendent de leurs oreilles, et n’en saisissent le sens avec leur cœur, et ne reviennent, et que je ne les guérisse. ’
Soyez bénis !
Cordialement.