[Soka]Temoignage
Posté : 21 janv.18, 04:37
~bouddhisme~
EXPÉRIENCE
DOMO ARIGATO NAKAMURA-SAN !
merci beaucoup, très cher Nakamura !
par Vincent
A la recherche d'un équilibre, Vincent rencontre le Japon, les japonais et la Soka Gakkaï
Après plusieurs séjours professionnels dans différents pays, j'étais décrit comme un jeune cadre international à qui tout réussit ou simplement qualifié de "survolté" , impatient et parfois égoïste, dépensant une énergie formidable mais ne sachant pas clairement distinguer l'important du superflu.
J'étais juste un être humain à la recherche d'un équilibre et j'étais convaincu qu'en allant d'un continent à l'autre, je trouverais le ou les bon(s) partenaire(s) qui pourrai(en)t me l'apporter.
J'ai finalement rencontré en Égypte une personne avec qui je pensais passer le reste de ma vie et nous sommes arrivés au Japon il y a huit ans.
J'étais persuadé que ma vie de couple et le confort matériel seraient les bases de mon bonheur. J'avais tout faux, mais ne le savais pas encore ! Mes voyages d'affaires continuaient et je rentrais à la maison pour profiter de la vie à deux ; j'étais dans un état de tranquillité et cela semblait me convenir. Après un an à Tokyo, mon besoin de sortir et de me faire des amis devient oppressant et je me suis rendu à l'évidence que cet équilibre apparent ne m'allait pas.
J'avais l'impression de vivre en satellite sans m'intégrer, alors que mon désir profond était de connaître les gens de ce pays. Je sentais qu'il y avait ici quelque chose, mais quoi ?
Un "amour" de plus ?
Des amis en plus ?
Ou bien...
J'apprends qu'un collègue "est Soka Gakkaï" !
C'est grâce à un japonais parlant anglais et travaillant pour la société qui a assuré le transport de mes meubles de Paris à Tokyo, que j'eus l'occasion de participer à ma première nomikai (rencontre de collègue/amis après les heures de travail pour aller boire un verre ensemble). C'était sympa, mais après troix heures de boissons et de rires, il manquait toujours l'un des invités. Vers 23h30, il appela pour dire qu'il ne viendrait pas.
Ma curiosité naturelle me fit demander pourquoi, et j'appris que cela lui arrivait souvent de décommander au dernier moment car "il était Soka Gakkaï". Tiens ! Un terme descriptif japonais nouveau dont il me fallait comprendre le sens afin de le réutiliser ! On m'expliqua vaguement que cet homme était membre d'un groupe bouddhiste qui organisait des réunions tard le soir et que personne autour de la table ne comprenait vraiment pourquoi il y allait.
Je découvre un autre Japon
Déclic ! J'avais toujours eu envie de connaître le bouddhisme. Je demandais donc à être invité à la prochaine nomikai à laquelle ce "Soka Gakkaï" pourrait venir. Elle eût lieu plusieurs semaines après, et je pus discuter avec ce jeune homme japonais "très occupé" qui me fascina par son sourire et sa bienveillance (les Japonais que je côtoyais jusqu'alors étaient plutôt sérieux et un peu froids, tout du moins tant qu'ils n'avaient pas un peu d'alcool dans le sang !). Nous nous sommes revus plusieurs fois et je pus sentir son bien-être, sa constance, sa compassion et sa volonté de devenir heureux quoi qu'il arrive.
C'était pile ce dont j'avais besoin moi aussi pour être heureux et, suite à mes questions, il commença à me parler de Nichiren Daishonin, du président Ikeda... Il conclut l'une de nos rencontres en me proposant de l'accompagner à une réunion et, malgré ma crainte de ne pas comprendre ou même de participer aux activités d'une secte, j'avais vraiment envie d'y aller.
C'est au centre culturel de Suginami-Ku à Tokyo qu'il m'amena un soir, et ce qui me frappa en entrant, c'était que les Japonais qu'il me présenta avaient TOUS cet air radieux, cette joie de vivre, cette disponibilité d'esprit et de cœur qui me faisaient défaut. Je le ressentis fortement, même si je ne comprenais pas ce qu'ils disaient dans leur langage.
Au premier étage, on me fit entrer dans une pièce superbe et lorsque je vis des centaines de personnes à genoux répétant les mêmes mots devant un autel, l'envie d'en faire autant devint tout à coup évidente pour moi. On me dit dans un anglais approximatif qu'en récitant Nam Myoho Renge Kyo ensemble, chacun était capable de retrouver la force inhérente à sa propre vie.
Je commençai donc à répéter cette phrase car j'avais envie de devenir "beau" comme ces Japonais et ses Japonaises. En fait, cela ne m'avait rien coûté d'essayer et j'eus peu à peu l'impression d'être bien là et de faire aussi partie d'un tout, comme bercé par cette vague chantante !
Je change l'axe de ma vie
Le bouddhisme, c'était donc cela, cette capacité de retrouver en soi l'énergie permettant d'avancer dans le bon sens et de la communiquer aux autres. Je ne me rendais pas encore compte de la signification réelle de ce que je ressentais, mais j'étais déjà convaincu que cela avait un rapport avec la joie de vivre, le bien-être radiant, bref le bonheur, qui émanaient de tous ces membres.
Je découvrais un autre Japon ou un autre moi qui doucement émergeait.
Après trois réunions, je reçus le Gohonzon. Je ne comprenais toujours pas comment cela contribuerait à mon bonheur et cela m'a prit du temps avant de pratiquer régulièrement et de réaliser pleinement la signification du formidable "outils" que l'on venait de m'offrir pour changer profondément ma vie. Depuis ce jour, cinq ans se sont écoulés : pour la première fois de ma vie, j'ai décidé de stopper une relation sentimentale (avant, c'était moi qu'on laissait tomber), j'ai eu une promotion, j'ai pu déménager dans un super appartement.
J'ai ouvert ma maison aux réunions de discussion japonaises de notre quartier et à celle du groupe francophone "Esprit". J'ai commencé à rééquilibrer ma vie en faisant des activités régulièrement.
Le bonheur, un combat permanent avec (et contre) soi-même
Il m'a fallu encore beaucoup de détermination, d'efforts, de souffrances et d'encouragements pour continuer à évoluer, pour comprendre la nécessité d'une pratique régulière matin et soir, et combattre mes démons afin d'être patient, ouvert (pas seulement en surface, mais réellement prêt à écouter les autres) et disponible (créer du temps pour ce qui est important, malgré mes voyages fréquents).
Grâce à mes activités dans l'organisation japonaise, au sein du TIG et avec le groupe francophone "Esprit" , ma foi est devenue plus forte. Une amie française, parmi beaucoup d'autres, me soutient aussi très fort.
Il me reste du chemin à parcourir, mais je suis déterminé à devenir heureux et à aider les autres à le devenir.
Avec ses quelques lignes, je souhaite à tous les nouveaux membres de découvrir ce qu'est d'avoir confiance ( car si je n'en avais pas eu envers ces membres japonais, je n'aurai sans doute pas pu ressentir ce que cette pratique pouvait apporter), de persévérer quoi qu'il arrive et où qu'ils soient, afin de réussir leur propre révolution humaine.
C'est le voyage le plus exigeant, certes, mais le plus passionnant que la vie puisse offrir.
Merci, Nakamura-San ! Mes mots ne seront jamais assez forts pour t'exprimer toute ma gratitude.
-troisième civilisation > février 2000 p.19-
EXPÉRIENCE
DOMO ARIGATO NAKAMURA-SAN !
merci beaucoup, très cher Nakamura !
par Vincent
A la recherche d'un équilibre, Vincent rencontre le Japon, les japonais et la Soka Gakkaï
Après plusieurs séjours professionnels dans différents pays, j'étais décrit comme un jeune cadre international à qui tout réussit ou simplement qualifié de "survolté" , impatient et parfois égoïste, dépensant une énergie formidable mais ne sachant pas clairement distinguer l'important du superflu.
J'étais juste un être humain à la recherche d'un équilibre et j'étais convaincu qu'en allant d'un continent à l'autre, je trouverais le ou les bon(s) partenaire(s) qui pourrai(en)t me l'apporter.
J'ai finalement rencontré en Égypte une personne avec qui je pensais passer le reste de ma vie et nous sommes arrivés au Japon il y a huit ans.
J'étais persuadé que ma vie de couple et le confort matériel seraient les bases de mon bonheur. J'avais tout faux, mais ne le savais pas encore ! Mes voyages d'affaires continuaient et je rentrais à la maison pour profiter de la vie à deux ; j'étais dans un état de tranquillité et cela semblait me convenir. Après un an à Tokyo, mon besoin de sortir et de me faire des amis devient oppressant et je me suis rendu à l'évidence que cet équilibre apparent ne m'allait pas.
J'avais l'impression de vivre en satellite sans m'intégrer, alors que mon désir profond était de connaître les gens de ce pays. Je sentais qu'il y avait ici quelque chose, mais quoi ?
Un "amour" de plus ?
Des amis en plus ?
Ou bien...
J'apprends qu'un collègue "est Soka Gakkaï" !
C'est grâce à un japonais parlant anglais et travaillant pour la société qui a assuré le transport de mes meubles de Paris à Tokyo, que j'eus l'occasion de participer à ma première nomikai (rencontre de collègue/amis après les heures de travail pour aller boire un verre ensemble). C'était sympa, mais après troix heures de boissons et de rires, il manquait toujours l'un des invités. Vers 23h30, il appela pour dire qu'il ne viendrait pas.
Ma curiosité naturelle me fit demander pourquoi, et j'appris que cela lui arrivait souvent de décommander au dernier moment car "il était Soka Gakkaï". Tiens ! Un terme descriptif japonais nouveau dont il me fallait comprendre le sens afin de le réutiliser ! On m'expliqua vaguement que cet homme était membre d'un groupe bouddhiste qui organisait des réunions tard le soir et que personne autour de la table ne comprenait vraiment pourquoi il y allait.
Je découvre un autre Japon
Déclic ! J'avais toujours eu envie de connaître le bouddhisme. Je demandais donc à être invité à la prochaine nomikai à laquelle ce "Soka Gakkaï" pourrait venir. Elle eût lieu plusieurs semaines après, et je pus discuter avec ce jeune homme japonais "très occupé" qui me fascina par son sourire et sa bienveillance (les Japonais que je côtoyais jusqu'alors étaient plutôt sérieux et un peu froids, tout du moins tant qu'ils n'avaient pas un peu d'alcool dans le sang !). Nous nous sommes revus plusieurs fois et je pus sentir son bien-être, sa constance, sa compassion et sa volonté de devenir heureux quoi qu'il arrive.
C'était pile ce dont j'avais besoin moi aussi pour être heureux et, suite à mes questions, il commença à me parler de Nichiren Daishonin, du président Ikeda... Il conclut l'une de nos rencontres en me proposant de l'accompagner à une réunion et, malgré ma crainte de ne pas comprendre ou même de participer aux activités d'une secte, j'avais vraiment envie d'y aller.
C'est au centre culturel de Suginami-Ku à Tokyo qu'il m'amena un soir, et ce qui me frappa en entrant, c'était que les Japonais qu'il me présenta avaient TOUS cet air radieux, cette joie de vivre, cette disponibilité d'esprit et de cœur qui me faisaient défaut. Je le ressentis fortement, même si je ne comprenais pas ce qu'ils disaient dans leur langage.
Au premier étage, on me fit entrer dans une pièce superbe et lorsque je vis des centaines de personnes à genoux répétant les mêmes mots devant un autel, l'envie d'en faire autant devint tout à coup évidente pour moi. On me dit dans un anglais approximatif qu'en récitant Nam Myoho Renge Kyo ensemble, chacun était capable de retrouver la force inhérente à sa propre vie.
Je commençai donc à répéter cette phrase car j'avais envie de devenir "beau" comme ces Japonais et ses Japonaises. En fait, cela ne m'avait rien coûté d'essayer et j'eus peu à peu l'impression d'être bien là et de faire aussi partie d'un tout, comme bercé par cette vague chantante !
Je change l'axe de ma vie
Le bouddhisme, c'était donc cela, cette capacité de retrouver en soi l'énergie permettant d'avancer dans le bon sens et de la communiquer aux autres. Je ne me rendais pas encore compte de la signification réelle de ce que je ressentais, mais j'étais déjà convaincu que cela avait un rapport avec la joie de vivre, le bien-être radiant, bref le bonheur, qui émanaient de tous ces membres.
Je découvrais un autre Japon ou un autre moi qui doucement émergeait.
Après trois réunions, je reçus le Gohonzon. Je ne comprenais toujours pas comment cela contribuerait à mon bonheur et cela m'a prit du temps avant de pratiquer régulièrement et de réaliser pleinement la signification du formidable "outils" que l'on venait de m'offrir pour changer profondément ma vie. Depuis ce jour, cinq ans se sont écoulés : pour la première fois de ma vie, j'ai décidé de stopper une relation sentimentale (avant, c'était moi qu'on laissait tomber), j'ai eu une promotion, j'ai pu déménager dans un super appartement.
J'ai ouvert ma maison aux réunions de discussion japonaises de notre quartier et à celle du groupe francophone "Esprit". J'ai commencé à rééquilibrer ma vie en faisant des activités régulièrement.
Le bonheur, un combat permanent avec (et contre) soi-même
Il m'a fallu encore beaucoup de détermination, d'efforts, de souffrances et d'encouragements pour continuer à évoluer, pour comprendre la nécessité d'une pratique régulière matin et soir, et combattre mes démons afin d'être patient, ouvert (pas seulement en surface, mais réellement prêt à écouter les autres) et disponible (créer du temps pour ce qui est important, malgré mes voyages fréquents).
Grâce à mes activités dans l'organisation japonaise, au sein du TIG et avec le groupe francophone "Esprit" , ma foi est devenue plus forte. Une amie française, parmi beaucoup d'autres, me soutient aussi très fort.
Il me reste du chemin à parcourir, mais je suis déterminé à devenir heureux et à aider les autres à le devenir.
Avec ses quelques lignes, je souhaite à tous les nouveaux membres de découvrir ce qu'est d'avoir confiance ( car si je n'en avais pas eu envers ces membres japonais, je n'aurai sans doute pas pu ressentir ce que cette pratique pouvait apporter), de persévérer quoi qu'il arrive et où qu'ils soient, afin de réussir leur propre révolution humaine.
C'est le voyage le plus exigeant, certes, mais le plus passionnant que la vie puisse offrir.
Merci, Nakamura-San ! Mes mots ne seront jamais assez forts pour t'exprimer toute ma gratitude.
-troisième civilisation > février 2000 p.19-