Le salut protestant: ce qu'il signifie.
Posté : 20 mars18, 03:46
L'analyse se situe deux messages plus bas .
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Qui peut contredire une telle affirmation ?Enseignement protestant a écrit :Notre Dieu est au ciel, Il fait tout ce qu'il veut. -Ps 115.3
La souveraineté de Dieu signifie qu'il est le Seigneur, qu'il règne sur l'univers qu'il a créé, qu'il conduit chaque événement en vue de l'accomplissement de son plan.
Si Dieu est souverain, il l'est dans tous les domaines, y compris au niveau du salut. Nous devons notre salut, de A à Z, à Dieu et non à nous-mêmes.
Avant d''aller sur le fond de cette explication, relevons déjà quelques erreurs.Enseignement protestant a écrit :Ainsi ce n'est pas l'homme qui, en décidant de croire "décroche" son salut. Non, la grâce, par définition, est un don gratuit qui n'est conditionné à aucune oeuvre humaine. La grâce est donnée par Dieu selon son bon vouloir, selon son choix souverain. La foi du croyant découle de cette grâce qu'il a reçue. Le hasard n'existe pas pour Dieu. En effet, si Dieu devait composer avec le hasard des choix humains, alors il ne serait pas réellement souverain sur toutes choses.
Examinons cette phrase : Si tous les élus de Dieu seront sauvés, il ne faut pas confondre les deux notions. Un élu sera sauvé, il accédera tôt ou tard au salut. Néanmoins, tant qu'il n'a pas mis sa foi en Christ, il n'est pas sauvé.Enseignement protestant a écrit :Si tous les élus de Dieu seront sauvés, il ne faut pas confondre les deux notions. Un élu sera sauvé, il accédera tôt ou tard au salut. Néanmoins, tant qu'il n'a pas mis sa foi en Christ, il n'est pas sauvé. Cela veut dire que Dieu a aussi fixé les moyens par lesquels les élus accéderont au salut. Ainsi les élus doivent entendre le message de l'évangile, adhérer, croire. Le moyen par lequel ils l'entendront, c'est la prédication. L'évangélisation est le moyen choisi par Dieu pour faire passer les élus de leur statut d'élus à celui de sauvés. Actes 13.48 signale par exemple que "tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent" à la proclamation de la bonne nouvelle. Paul affirme aussi que "ceux qu'il a choisis d'avance, il les a aussi appelés" (Rm 8.30).
Nous retrouvons ici un curieux raisonnement.Enseignement protestant a écrit :Bien sûr que si, mais seuls ceux qui croient en Jésus-Christ sont sauvés (Jn 3:16, 18). Là encore s'entremêlent la souveraineté divine et le choix de l'homme. L'homme qui choisit de croire est élu et sauvé. La grâce est offerte à tous les hommes, mais seuls les élus en bénéficieront. Les élus étant ceux qui mettront leur foi en Christ, foi qui découle de la grâce.
Cette phrase est lourde de sens.enseignement protestant a écrit :Ainsi Jésus a donné sa vie pour tous les hommes, certes, mais ce sacrifice n'est effectif que pour ceux que Dieu a choisi, les croyants, qui forment son peuple, son Eglise. Ces croyants sont appelés selon sa grâce.
Ce constat est évidemment lourd de sens.enseignement protestant a écrit :Les calvinistes pensent que l'homme a perdu son libre arbitre depuis le jardin d'Eden. Ainsi selon cette compréhension l'homme déchu, esclave du péché, est incapable de répondre favorablement au message. Soumis au péché, il dira forcément "non" à Dieu.
...ce dernier point étant très subjectif selon les personnes ! Je compte sur toi pour citer la Bible au maximum et ne pas tomber dans le sentimentalisme auquel tu nous as habituéagecanonix a écrit :Je vais dans ce fil apporter une analyse complète sur les croyances protestantes et ce qu'elles sous-entendent concernant Dieu.
La question est plutôt : pourquoi juger la justice de Dieu selon nos propres critères ?agecanonix a écrit :Qui peut contredire une telle affirmation ?
Elle semble si évidente, et elle l'est..
Ce qui est moins évident, c'est le but pour laquelle elle est formulée dans cette discussion.
Car, passé ce constat, valable pour tout chrétien de toutes confessions, il serait un peu puéril de s'en contenter.
Par exemple nous pourrions arguer que Dieu a le droit de tout faire pour démontrer qu'il provoque tous les malheurs du monde.
Si votre enfant meurt et qu'on vous annonce que Dieu avait besoin d'un nouvel ange, on pourrait aussi vous dire : Notre Dieu est au ciel, Il fait tout ce qu'il veut.
Il faut donc faire preuve de perspicacité, cette qualité qui permet de comprendre ce qu'il y a derrière les choses pour éviter les faux-semblants.
En effet, la bible affirme que Dieu est amour.
La vraie question qui se pose à nous est donc la suivante, infiniment plus importante :
Un Dieu d'amour peut-il vouloir agir en se reniant lui-même, ou autrement dit : Dieu peut-il être méchant ou injuste ou partial ?
Comme vous le voyez, passé le constat assez simpliste sur la capacité que Dieu aurait de tout faire, arrive la question de savoir si Dieu pourrait agir autrement que par amour.
Ainsi, au constat selon lequel "Notre Dieu est au ciel, Il fait tout ce qu'il veut ", il faut ajouter : mais peut-il vouloir être injuste et méchant ?
Et là, la discussion prend une toute autre allure.
La suite au fur et à mesure.
Je forme la lumière et je crée les ténèbres, je donne la paix et je crée le malheur. (...) Malheur à l'homme qui intente un procès à celui qui l'a façonné, lui qui n'est qu'un vase parmi d'autres vases de terre! L'argile dit-elle au potier: «Que fais-tu?» ou: «Ton travail est mal fait»? (...) Voici ce que dit l'Eternel, le Saint d'Israël, celui qui le façonne: Va-t-on m'interroger sur l'avenir ou me donner des ordres sur mes enfants et sur mon activité? - Esaïe 45:7, 9, 11
Prisca a écrit :Donc, malgré ses effort, Logos n'a pas su démontrer que nous sommes prédestinés puisque nous sommes régis par le principe du : libre arbitre.
Je pense que l'incompréhension réside là.Thomas a écrit : Les calvinistes pensent que l'homme a perdu son libre arbitre depuis le jardin d'Eden. Ainsi selon cette compréhension l'homme déchu, esclave du péché, est incapable de répondre favorablement au message. Soumis au péché, il dira forcément "non" à Dieu.
La revue réformée a écrit :En théologie réformée, cependant, la notion de persévérance n’implique pas que la continuation dans la grâce va de soi ou qu’elle dépend des efforts et de la volonté humaines. Elle n’est pas liée à l’état intérieur de l’âme régénérée. La persévérance provient non pas de la personne qui confesse sa foi mais de Dieu qui montre ainsi sa fidélité. Le croyant, dans l’état d’imperfection qui est le sien, est tout aussi susceptible de succomber à la tentation qu’Adam avant la chute. La persévérance ne doit rien aux efforts humains et doit tout à l’activité de Christ envers les siens. Elle est « persévérance des saints », ce dernier mot rappelant qu’elle est, avant tout, une œuvre du Saint-Esprit donné par le Christ vivant.
La doctrine de la persévérance dans sa formulation réformée ne s’accorde pas non plus avec l’idée qu’il serait possible de vivre dans le péché et d’être sauvé. Cela a toujours été vigoureusement combattu. Une vie marquée par un état habituel de péché manifeste que la personne concernée n’a pas été régénérée par le Saint-Esprit. On reconnaît la nature d’un arbre aux fruits (de l’Esprit) qu’il porte.
La persévérance comme doctrine est un des éléments de compréhension de la nature du salut. Elle exprime l’assurance que les personnes qui ont été vraiment acceptées en Christ, c’est-à-dire appelées et sanctifiées par son Esprit, ne peuvent pas être déchues, finalement, de la grâce de Dieu. L’œuvre de la grâce que Christ a commencée en elles se poursuivra, malgré les chutes, jusqu’à son achèvement. La persévérance ne doit rien aux œuvres des croyants; elle exprime leur « préservation » par Christ, dont aucune de ses brebis ne sera arrachée de ses mains (Jn 10.1-18).
En vérité, le mot « préservation », qui renvoie à l’action de Christ, serait plus adéquat que celui de « persévérance », qui accentue davantage l’action du croyant.