LA PORTE DU DRAGON
Posté : 19 avr.18, 21:00
Gosho ~ Lettre et Traité de Nichiren Daishonin ( relayé par la Soka Gakkaï )
On trouve en Chine une chute d'eau nommée la Porte du Dragon. L'eau y plonge d'une hauteur de cent mètres, plus vite qu'une flèche décochée par un puissant archer. On dit que des milliers de carpes se rassemblent en bas de cette chute, dans l'espoir de la remonter, et que toutes celles qui y parviennent se changent en dragons. Pourtant, pas une seule carpe sur cent, sur mille, ni même sur dix mille n'y réussit, même au bout de dix ou vingt ans .
Certaines sont emportées par des courants violents, d'autres sont la proie des aigles, des faucons, des milans ou des chouettes. D'autres encore sont prisent au filet, attrapées ou même transpercées par les flèches de pêcheurs postés sur les deux rives de cette immense chute. C'est dire comme il est difficile pour une carpe de devenir dragon.
*
Il y avait autrefois au Japon deux grands clans guerriers, les Minamoto et les Taira. Ils montaient la garde comme deux chiens fidèles aux portes du palais impérial. Ils gardaient l'empereur avec autant de ferveur qu'un bûcheron admire la lune d'été s'élevant au dessus des montagnes.
Ils s'émerveillaient des soirées élégantes données par les nobles de la cour et leurs dames, comme les singes dans leurs arbres s'extasient devant la lune et les étoiles brillant dans le ciel. Bien que de condition modeste, ils brûlaient du désir de se mêler, d'une manière ou d'une autre, aux cercles de la cour. Pourtant, bien que Sadamori du clan Taira eut écrasé la rébellion de Masakado, il ne fut pas admis à la cour, pas plus que ses descendants, parmi lesquels figurait pourtant l'illustre Masamori.
C'est Tadamori, le fils de ce dernier, qui fut le premier de son clan à être admis .
Son successeur, Kiyomori, et son fils Shigemori, non seulement partagèrent la vie de la noblesse de la cour, mais encore entrèrent dans la famille impériale, lorsque la fille de Kiyomori épousa l'empereur et lui donna un enfant. Il n'est pas plus facile d'atteindre la boddhéité que d'entrer à la cour pour une personne de basse condition, ou, pour une carpe, de remonter la Porte du Dragon .
[...]
On trouve en Chine une chute d'eau nommée la Porte du Dragon. L'eau y plonge d'une hauteur de cent mètres, plus vite qu'une flèche décochée par un puissant archer. On dit que des milliers de carpes se rassemblent en bas de cette chute, dans l'espoir de la remonter, et que toutes celles qui y parviennent se changent en dragons. Pourtant, pas une seule carpe sur cent, sur mille, ni même sur dix mille n'y réussit, même au bout de dix ou vingt ans .
Certaines sont emportées par des courants violents, d'autres sont la proie des aigles, des faucons, des milans ou des chouettes. D'autres encore sont prisent au filet, attrapées ou même transpercées par les flèches de pêcheurs postés sur les deux rives de cette immense chute. C'est dire comme il est difficile pour une carpe de devenir dragon.
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Il y avait autrefois au Japon deux grands clans guerriers, les Minamoto et les Taira. Ils montaient la garde comme deux chiens fidèles aux portes du palais impérial. Ils gardaient l'empereur avec autant de ferveur qu'un bûcheron admire la lune d'été s'élevant au dessus des montagnes.
Ils s'émerveillaient des soirées élégantes données par les nobles de la cour et leurs dames, comme les singes dans leurs arbres s'extasient devant la lune et les étoiles brillant dans le ciel. Bien que de condition modeste, ils brûlaient du désir de se mêler, d'une manière ou d'une autre, aux cercles de la cour. Pourtant, bien que Sadamori du clan Taira eut écrasé la rébellion de Masakado, il ne fut pas admis à la cour, pas plus que ses descendants, parmi lesquels figurait pourtant l'illustre Masamori.
C'est Tadamori, le fils de ce dernier, qui fut le premier de son clan à être admis .
Son successeur, Kiyomori, et son fils Shigemori, non seulement partagèrent la vie de la noblesse de la cour, mais encore entrèrent dans la famille impériale, lorsque la fille de Kiyomori épousa l'empereur et lui donna un enfant. Il n'est pas plus facile d'atteindre la boddhéité que d'entrer à la cour pour une personne de basse condition, ou, pour une carpe, de remonter la Porte du Dragon .
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