Synthèse des derniers acquis en matière des origines de l’islam
Aussi surprenant que cela puisse paraître, Mahomet est absent du livre qu’on lui attribue. Il bénéficie pourtant d’un telle aura médiatique qu’on l’imagine facilement aussi présent dans le Coran que jésus dans évangile ou Moïse dans la Torah, mais il n’en est rien. En fait « Personne ne sait, en réalité, le nom du prophète de cette nouvelle religion. Hors des sources musulmanes, nous n’avons aucun témoignage direct, ni document, ni trace archéologique quelle qu’elle soit de l’existence de Mahomet. Rien sur sa personne, rien sur sa vie. Son nom lui-même, n’est pas présent dans le Coran. On y trouve seulement cinq fois, «MHMD» (les langues sémitiques anciennes, ne comportaient aucune voyelle ni accentuation). Ce n’est en aucune façon un prénom, encore moins un nom propre, c’est un adjectif «Le bien-aimé », que l’on pourrait attribuer à n‘importe qui. Laurent Lagartempe Auteur du Petit Guide du Coran, publié aux Éditions de Paris.
« Comment ne pas être troublé par la grande similitude entre la doctrine et la personnalité de Mani (216-274) et celle de Mahomet, né environs 300 ans plus tard ? Mani ou Manes , en Perse, aurait reçu l’ordre, dès l’âge de 12 ans, d’un certain ange : At-tawm, de proclamer tout haut sa doctrine, et de se séparer de sa communauté. Il se présentait comme le dernier successeur d’une longue lignée de messagers célestes envoyés à l’humanité à partir d’Adam, Zoroastre, Jésus etc., dont il disait être le Sceau, l’envoyé suprême, l’Illuminateur parfait, le Paraclet (le Saint Esprit) promis. Alors que les enseignements de ses prédécesseurs n’auraient été que partiels et voilés, le message de Mani aurait été l’expression totale de la vérité, la glose plénière. Sa religion ne devra donc connaitre aucune limite à son expansion. Durant près de douze cents ans, du IIIe au XIIIe siècle, la religion de Mani s’est déployée des rivages de l’Atlantique à ceux du Pacifique. Le manichéisme à joui d’une situation de faveur durant la période des Omeyades sous le califat de Walîd II (743-744) où les œuvres de Mani furent traduites en arabe. Il est fondamentalement « la religion du livre ». Mani a pris soin de consigner par écrit sa révélation et de canoniser ses écrits de son vivant. Après les ablutions, chaque jour, les élus étaient tenu de réciter les sept prières, et de pratiquer le jeûne de trente jours une fois par an selon le calendrier lunaire qui coïncidait avec la fête du Bêma, pour commémorer la passion de Mani et son ascension qui se situait au mois de mars. Quant à l’aumône, elle était réclamée pour le pardon des péchés. Les manichéens accusaient les chrétiens et les juifs d’avoir falsifié leurs écritures. Ils assuraient que Mani reviendrait à la fin des temps, pour conduire l’humanité vers le trône pour le jugement dernier qui consacrera les croyants dans la lumière». Antoine Moussali. (Né au Liban. Directeur des établissements scolaires lazaristes de Damas. Il a publié plusieurs études théologiques et sociologiques en arabe. Prix 1998 de l’académie d’Education et d’Etudes Sociales pour La croix et le croissant.
Patricia Crone, une universitaire danoise hautement graduée, professeur à Cambridge et à Princeton, aussi éloignée de la tradition musulmane que de celle des premiers chercheurs européens un peu candides, fut le premier expert à avoir entrepris l’inventaire et l’étude des textes extérieurs à l’islam dans l’optique d’une recherche de ses origines Dans son ample travail d’analyse et de synthèse des nombreuses chroniques syriaques, byzantines, arméniennes, juives, nestoriennes etc., sur les événements du VIIe siècle au Moyen Orient, en s’appliquant tout spécialement à élucider ce qui a conduit à l’émergence de l’islam, elle ne trouve nulle trace ni mention d’une ville pouvant correspondre à ce qui est devenu par la suite La Mecque. Cet auteur, en s’échappant du ghetto des sources arabes, a le grand mérite d’avoir fait éclater le champ des recherches sur les origines de l’islam en l’ouvrant aux sources documentaires externes abondantes et restées jusque là, sous exploitées. S’appuyant sur de grandes connaissances linguistiques, le professeur Crone s’attache systématiquement à retrouver les mentions des noms propres, de personnes et de lieux, cités par les auteurs arabes dans les chroniques des peuples voisins. Elle constate en premier lieu que le Hedjaz (région de La Mecque et de Médine) n’y joue aucun rôle et que La Mecque, à cette époque, n’existait pas. D’après Dan Gibson, un historien canadien spécialiste des Nabatéens, la ville des origines de l’islam ne serait pas La Mecque mais Pètra, en Jordanie. Il propose avec le documentaire « La Ville Sacrée » une présentation d’arguments archéologiques, photographiques, satellites, ou tirés de manuscrits anciens.
Dans son récit de la prise de Jérusalem en 637, l’évêque Sophrome, qui ouvrit les portes de sa ville au deuxième calife Omar, pour éviter que ne se renouvelle le bain de sang de 614, ne parle pas plus de Muhammad que de Coran ou d’islam. Il faudra attendre le Xe siècle pour trouver, dans les textes des pays conquis, la première mention d'un prophète chef de guerre « Sarasçène » (Sarazin).
« Les graffitis des parois rocheuses du désert du Néguev, qui datent du septième siècle, ne font aucune mention de Muhammad et ne contiennent aucun élément les rattachant à l’islam. Ce n’est qu’autour de 820 que les inscriptions rocheuses acquièrent clairement un caractère islamique ». Yehuda Nevo, Archéologue.
Ce vide inexpliqué d’environs 200 ans constitue un cas unique dans l'histoire universelle des hommes célèbres. C'est comme si l’on allait commencer à raconter la vie de Napoléon en 2032.
L’islam n’est pas né dans la pleine lumière de l’histoire, ce n’est pas en Arabie qu’il faut en aller chercher la trace. Il a commencé bien avant l’arrivée de Muhammad.
Vous n’êtes certainement pas sans avoir remarqué qu’un très grand nombre de traditions, de coutumes, de lois, et que tant et tant de prescriptions musulmanes sont identiques à celles des juifs ? Pas de vin, pas de porc, circoncision, jeûne, aumônes, ablutions, condescendances envers les femmes, lapidation, etc. Il n’est pas trop difficile, non plus, de s’apercevoir que bien des noms cités dans le Coran sont des adaptations phonétiques d’anciens noms juifs : Ibrahîm/Abraham, Moussa/Moïse, Dâwôud/David,Sulayman/Salomon, Maryam/Marie, Youssouf/ Joseph, Djibril/Gabriel etc. etc.
Les recherches contemporaines établissent facilement la présence des « Ebionites » ou « Nazaréens », (des Juifs hérétiques chassés de Jérusalem, établis en Syrie) comme transmetteurs de leurs croyances et de leurs espoirs, à leurs proches voisins arabes récemment christianisés. Ils leurs affirmèrent qu’en tant que descendants d’Abraham, (les juifs par Isaac, et les arabes par Ismaël), ils étaient cousins de sang, relevaient de la même Oumma, (de oum mère, la communauté musulmane qui transcende les frontières) et posséderaient donc les mêmes droits à la suprématie mondiale promise par les prophètes depuis les temps anciens. « Vous, arabes, vous devez donc nous faire allégeance, car nous sommes vos frères aînés dans la vraie religion. Ensemble nous pourrons sauver le monde en faisant revenir le messie sur terre par la reprise de Jérusalem, pour y éradiquer le mal à la tête de nos armées. Et son retour fera de vous les élus de son nouveau royaume.» Olaf d’après E.M. Galez dans Le Grand Secret de L’islam. N’avait-t-il pas été promis qu’ « Israël finira par l’emporter et qu’un jour, un messie viendra (une foi le temple rebâti !) pour faire régner Dieu sur le monde entier. » (Isaïe chapitre 60). Les prophètes avaient annoncé un sauveur qui réconcilierait les hommes avec Dieu, mais celui que les judéens attendaient fébrilement, procéderait à la mise au pas des royaumes de la terre et devrait les rétribuer grassement en pouvoir, en prestige, et en biens. D’après Charles de Foucault (Officier de l'armée française, explorateur, géographe, prêtre et martyre), Au XXe siècle les Touaregs du désert marocain espéraient toujours la même chose : «Tout musulman croit qu'à l'approche du jugement dernier le "Mehdi", surviendra, déclarera la guerre sainte, et rétablira l'islam sur toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué, définitivement, tous les non-musulmans. Dans cette foi, le musulman regarde l'islam comme sa vraie patrie et les infidèles destinés à êtres soumis, par lui ou ses descendants; si c'est le contraire, c'est une épreuve passagère, il s'en sortira et triomphera à son tour. La sagesse l'engage à subir son épreuve avec calme. L'oiseau qui se débat au piège perd ses plumes et peut se casser les ailes. S'il se tient tranquille, il se retrouve intact au jour de sa libération.
Les Ebionites se caractérisaient essentiellement par leur foi en Jésus considéré comme Christ fils de Marie, et non comme fils de Dieu. Leur point de vue consistait à croire en Jésus prophète, créé non pas engendré. Créé comme Adam mais de manière miraculeuse. C’est précisément ce que dit le Coran après eux (Co3, 43). Saint Irénée le confirme dans Contre les Hérésies (3-4), « Ils disent que c’est Jésus qui a été crucifié mais non pas le Christ qui l’a abandonné avant son exécution. » tandis que d’autres affirment qu’un sosie, Simon de Cyrène, lui a été subsisté et que Jésus a été élevé directement au ciel par Dieu. Coran (4, 157-158).
Les découvertes archéologiques contemporaines permettent de localiser des foyers d’habitats Ebionites (Naçaras en arabe) en Syrie. L’étude des toponymes y a conservé la mémoire de leurs anciens habitants, des noms encore en usage aujourd’hui comme « Nasiriyé », (Ansariyé), « Waldi an Nazara » (L’oued des Naçaras) ou « mont des Nozaïrï », indiquent leur présence ancienne. Les fouilles du village de Farj dans le Golan, révèlent dans son organisation, la cohabitation entre des groupes Judéo-Nazaréens et des groupes arabes nomades. La tradition syrienne transparait facilement à travers plusieurs récits de caractère anecdotique du Coran. La sourate XVIII répercute la légende syrienne selon laquelle sept jeunes chrétiens persécuté au temps de l’empereur Décius, se seraient réfugiés avec leur chien dans une caverne du mont Pion, près d’Ephèse, et s’y seraient endormis pendant 200 ans. « Le mot Coran lui-même est une adaptation phonétique arabe « Qor’ân » du terme syro-araméen « Qeryân », lequel désigne un livre de prière syro-chrétien correspondant au lectionnaire de la liturgie romaine. Il n’est donc pas étonnant qu’ ‘Isä (Jésus) soit cité 25 fois dans le Coran et qu’il le soit 11 fois sous le nom d’Al Masï h. (le Messie). » Anne-Marie Delcambre (islamologue française.)
Attachés de façon intégriste à la loi mosaïque, les judéonazaréens s’estimaient supérieur à tous les autres hommes. Leur idéologie construite sous l’angle de l’affrontement des bons et des méchants prendra, peu à peu, une forme radicale et même monstrueuse. « Ces gens là considéraient de leur devoir d’éradiquer les mauvais de la terre et d’établir, dès maintenant, ou demain, un monde de bonheur définitif. Ils se regardaient comme les sauveurs appelés à relever le temple de Jérusalem, et ensuite, une fois le Messie revenu, à dominer le monde par la mise au pas des royaumes de la terre » E-M Galez Docteur en théologie et histoire des religions de l'université de Strasbourg. La religion des judéonazaréens fondée sur le projet fou de parvenir à éradiquer les mauvais de la terre, était en lutte contre elle-même avant de le devenir contre le monde entier. (Qui est bon, qui est mauvais, et qui en juge ?)
L’accession des coalisés à la suprématie mondiale devait se réaliser quand ils auraient réussi à reprendre Jérusalem des mains des impies. En 637, après un premier échec, Jérusalem est enfin reconquise. Tout le monde attend les yeux rivés au ciel…. Mais le Messie ne revient pas… Les prêtres Nazaréens temporisent… le temps passe… et les arabes réalisent alors qu’ils se sont bel et bien fait avoir.
Pauvres gens que ces Judéo-Nazaréens, qui se sont trompé et qui ont trompé les autres, mais leur imposture est une petite ruse à coté de celle des califes résolut à tout pour récupérer le pouvoir vacant et prendre les commandes du religieux. Qui maîtrise les textes contrôle la religion et qui contrôle la religion manœuvre les masses.
« Les historiens disposent dorénavant de plusieurs types de sciences auxiliaires (archéologie, épigraphie, papyrologie, numismatique, méthodes philologiques d’étude des textes etc.), forgées pour donner une vision critique des littératures anciennes, y compris de la bible! Depuis un bon siècle, on applique ces outils modernes à l’étude des débuts de l’histoire islamique, au Coran et aux déclarations attribuées à Mohamed. L’histoire islamique traditionnelle ne tient plus ». Rémi Brague. Spécialiste de la philosophie médiévale arabe et juive, et connaisseur de la philosophie grecque, il enseigne la philosophie grecque, romaine et arabe à l'Université de Paris I Panthéon-Sorbonne et à la Ludwig-Maximilian Universität de Munich. Il est membre de l'Institut de France.
C’est, l’homme fort du régime, Omar ibn al-Kahattâb qui gouvernait à l’ombre du premier calife Abû Bakr (632-634), qui est à l’origine de la décision de rassembler les fragments de textes anciens, épars dans tout l’empire, qui guidaient la pratique religieuse (notes, aides mémoire, prescriptions des prédicateurs précédant, feuillets des émigrés à Médine, ou textes restés en Syrie avant l’Hégire. Le tout avait été gravé sur des parchemins, des tessons de poteries, des bouts de bois ou des omoplates de chameaux etc.) On pourra ainsi sélectionner ce qui accrédite la nouvelle identité des arabes, et faire disparaitre tout ce qui pourrait contrevenir à la nouvelle logique de pouvoir. C’est ainsi que va se constituer peu à peu le proto-Coran, puis le Coran tel que nous le connaissons. Le chef des arabes prend le titre de « lieutenant de Dieu sur la terre », c’est à dire la place laissée vacante par le messie, ce qui lui donne les droits théoriquement absolus sur tout et sur tous, en particulier celui de sélectionner et de modifier les textes qui structurent la religion.
Il y aura forcément des contestations, des résistances, des incompréhensions et des oppositions internes. De nombreux corans se mettront à circuler, tous revendiqués pour être le vrai. Naitront alors, inévitablement, des dissensions sur l’authenticité de tel ou tel texte. La confusion s’installera. Chaque prétendant à la succession du Prophète tentera de justifier sa candidature. On commencera à soupçonner la possibilité de faux. Plusieurs de ces versions différentes, notamment chiites circuleront jusqu’au Xe siècle. Pour conjurer la multiplication des versions et supprimer les possibilités de division du peuple qui lui était soumis au nom de l’unique divinité, le troisième calife Othman (644-656) ordonne alors d’imposer un seul Coran, au prix de la mort de quiconque en posséderait un différent. Ce nouveau codex est obtenu par la fusion du nombre de ceux que le calife avait pu rassembler. Tous les écrits concurrents, tous les matériaux sur lesquels des extraits de la prédication avaient été portés du vivant du prophète furent brulés pour éradiquer la contestation et pour donner à son pouvoir, fraichement acquis toute la légitimité désirable, justifier la supériorité des arabes et leur domination comme voulue par Allah. Espoir vain, c’est le commencement de la fitna (guerre civile) qui a toujours ensanglanté l’islam. « La querelle du Coran a duré plus de trois siècles. La naissance de l’islam en proie à des luttes intestines pour la succession du pouvoir est un bain de sang. Aucun des premiers califes n’est mort dans son lit. D’autre part, des discordances s’étaient établies à cause des insuffisances du système d’écriture encore rudimentaire, qui était plus un guide pour la mémoire qu’un moyen de transcription phonème par phonème. » René Marchand. (Essayiste et journaliste français, issu de l'École nationale des langues orientales.
« Ce n’est finalement que sous le règne d’Abd Al-Malik (685-705) que fut entreprise la quatrième phase de la transcription du Coran, en améliorant l’orthographe et l’homogénéité du texte et en adoptant un seul système consonantique.». Antoine Moussali. (Professeur d’arabe Libano- irakien, à Alger, et directeur de collège en Syrie profondément attaché aux relations entre croyants arabes et chrétiens.)
Le chercheur français Bruno Bonnet-Eymard, (orientaliste français et islamologue) blanchi sous le harnais de l’étude des textes anciens, est l’auteur d'une traduction entièrement nouvelle du Coran. Pour établir ce travail de manière véritablement scientifique, il décide de ne s'en tenir qu’au texte initial du Coran, qui fut rédigé en proto-arabe. Il prend le parti d'écarter l'utilisation de la Sirâ, écrite bien plus tard, puis de nettoyer les écrits des voyelles et des points diacritiques (les petits signes et points qui entourent les lettres arabes) dont l’écriture de cette époque, comme toutes les écritures sémitiques, étaient dépourvues, afin de retrouver le sens des mots par leurs racines hébraïques et Araméo-syriaques. Puis de comparer chaque passage avec la Bible ou d'autres textes antiques. Sans voyelles ni signes diacritiques impossible de distinguer les consonnes dont la graphie est identique, d’où la possibilité d’obtenir un grand nombre de lectures et d’interprétations d’un même mot. Avant la recension d’Omar, de nombreux Corans circulaient. Plusieurs de ces versions, notamment chiites circuleront jusqu’au Xe siècle. « Le texte officiel du Coran ne serait pour les Chiites qu'une version censurée, falsifiée et altérée de la véritable révélation faite au Prophète. Le Coran originel intégral, selon eux, n'aurait été en possession que d'Ali, héritier du Messager et successeur légitime. Cette révélation initiale aurait contenue en effet un grand nombre de versets dans lesquels Ali et les descendants du Prophète - notamment Fatima et les imams - étaient nommément cités comme des modèles et des guides par excellence de la communauté. Le chiisme ancien propose sa propre version de l'histoire du texte coranique. En même temps, il dote ses théories de l'imamat de fondements coraniques, tout en soulignant l'impiété et la violence de ses adversaires historiques ». Odon Lafontaine, écrivain et conférencier. « La faute en incombe aux dirigeants de cette masse, qui ont permis la falsification du Message divin et l'ont fait accepter, par force et par ruse, à la majorité des musulmans». Al-Sayyed Al-Kadhim Al-Haeri, (Grand Ayatollah chiite, selon la monographie d'Al-Sayyari sur la falsification du Coran.)
A partir de 847 le calife Al-Mutawakkil interdit définitivement toute discussion sur la nature du Coran, et toute remise en cause de la théorie du Coran « incréé », comme le soutiennent fermement chez les sunnites les quatre grandes écoles de droit musulman : malékite, hanafite, shafièite, hanbalite.
Tous les manuscrits anciens sont devenus l’objet d’une certaine réserve depuis l’application aux « palimpsestes » des procédés d’investigations chimiques et physiques. Le mot grec signifie grattage à la ponce sur des pages de parchemins pour y remplacer une inscription par une autre. Autrefois le remplacement était invisible. Mais dorénavant les rayons synchrotrons ou ultraviolets ont redistribués les cartes, les textes originaux réapparaissent sous les rayons.
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Le dialogue interreligieux est une forme organisée de dialogue entre des religions ou spiritualités différentes. Ultérieurement, la religion a considéré l'autre comme n'étant pas la vérité révélée. C'est ainsi que les premiers contacts entre l'islam et le christianisme furent souvent difficiles, et donnèrent lieu à des guerres impitoyables comme les croisades.
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