"Pas de contrainte en religion" S2.V 256.
Posté : 02 août18, 10:09
Un enfant né de parents musulmans est automatiquement musulman.
Est-il contraint de le rester ou, comme le dit ce verset du coran, lui laisse t'on la liberté de conscience ?
L’abjuration de l’Islam (apostasie) est sévèrement sanctionnée. Autrefois souvent punie de mort, l’apostasie entraîne désormais généralement d’autres sanctions.
Dans la foi musulmane, on entend par apostasie tant le fait de se convertir à une autre religion que celui de se déclarer athée et de renier l’Islam. Une personne qui se considère comme musulmane, mais dont les actes ou les opinions s’écartent des principes «généralement reconnus» de l’Islam court également le risque d’être accusée d’apostasie, comme c’est le cas des musulmans réformistes qui défendent par exemple une interprétation moderne du Coran et de la tradition.
Selon toutes les écoles juridiques islamiques, le droit islamique traditionnel sanctionne l’apostasie de la décapitation par l’épée. Puisqu’il est difficile de trouver une justification de la peine de mort pour apostasie dans le Coran, les diverses écoles juridiques font principalement référence, dans leur argumentation, à la tradition islamique. Par ailleurs, la conception juridique traditionnelle de l’Islam voit dans l’apostasie une menace pour la communauté islamique (umma) et la considère même comme une haute trahison qui met en danger la morale et l’ordre public.
Au cours des XIXe et XXe siècles, de nombreux pays islamiques ont cessé de considérer l’apostasie comme une infraction pénale. Celle-ci reste toutefois passible de la peine de mort en Arabie Saoudite, au Brunei, en Afghanistan, au Qatar, au Yémen, au Soudan, en Mauritanie et aux Émirats arabes unis, même si la peine capitale est souvent commuée en peine de prison. Quant à l’Iran, s’il ne prévoit pas la peine de mort pour l’apostasie dans son droit pénal, il lui arrive fréquemment d’exécuter des apostats en invoquant des articles de loi sanctionnant l’«hostilité contre Dieu» ou «l’injure contre les prophètes» (voir notre article Liberté d’expression dans l’Islam).
Même dans les autres pays musulmans, certes plus modérés, l’apostasie est lourde de conséquences pour la vie de famille et le droit à l’héritage. L’apostat ne peut en effet plus hériter d’un parent musulman et son mariage avec un conjoint musulman est immédiatement dissous sans jugement, tout remariage lui étant par ailleurs interdit. Il perd en outre la garde de ses enfants. La «mort civile» a remplacé la peine capitale.
La sévérité des peines prononcées en cas d’apostasie et de blasphème dépend aussi du contexte politique et de l’appréciation du juge. Quoi qu’il en soit, ce ne sont pas toujours les poursuites engagées par l’État que craignent le plus les convertis, les athées et les libres penseurs, mais souvent la persécution organisée par des membres de leur communauté ou de leur parenté. Des appels au meurtre sont aussi régulièrement lancés contre des individus et des intellectuel-le-s. Les dissident-e-s et les minorités religieuses sont victimes non seulement de la discrimination et de la persécution pratiquées par les pouvoirs publics, mais aussi de la violence des fondamentalistes, comme le montre l’exemple des Coptes en Égypte. On observe également que l’antisémitisme s’affiche ouvertement dans de nombreuses sociétés islamiques.
(source : https://www.humanrights.ch/fr/dossiers- ... -religion/)
Est-il contraint de le rester ou, comme le dit ce verset du coran, lui laisse t'on la liberté de conscience ?
L’abjuration de l’Islam (apostasie) est sévèrement sanctionnée. Autrefois souvent punie de mort, l’apostasie entraîne désormais généralement d’autres sanctions.
Dans la foi musulmane, on entend par apostasie tant le fait de se convertir à une autre religion que celui de se déclarer athée et de renier l’Islam. Une personne qui se considère comme musulmane, mais dont les actes ou les opinions s’écartent des principes «généralement reconnus» de l’Islam court également le risque d’être accusée d’apostasie, comme c’est le cas des musulmans réformistes qui défendent par exemple une interprétation moderne du Coran et de la tradition.
Selon toutes les écoles juridiques islamiques, le droit islamique traditionnel sanctionne l’apostasie de la décapitation par l’épée. Puisqu’il est difficile de trouver une justification de la peine de mort pour apostasie dans le Coran, les diverses écoles juridiques font principalement référence, dans leur argumentation, à la tradition islamique. Par ailleurs, la conception juridique traditionnelle de l’Islam voit dans l’apostasie une menace pour la communauté islamique (umma) et la considère même comme une haute trahison qui met en danger la morale et l’ordre public.
Au cours des XIXe et XXe siècles, de nombreux pays islamiques ont cessé de considérer l’apostasie comme une infraction pénale. Celle-ci reste toutefois passible de la peine de mort en Arabie Saoudite, au Brunei, en Afghanistan, au Qatar, au Yémen, au Soudan, en Mauritanie et aux Émirats arabes unis, même si la peine capitale est souvent commuée en peine de prison. Quant à l’Iran, s’il ne prévoit pas la peine de mort pour l’apostasie dans son droit pénal, il lui arrive fréquemment d’exécuter des apostats en invoquant des articles de loi sanctionnant l’«hostilité contre Dieu» ou «l’injure contre les prophètes» (voir notre article Liberté d’expression dans l’Islam).
Même dans les autres pays musulmans, certes plus modérés, l’apostasie est lourde de conséquences pour la vie de famille et le droit à l’héritage. L’apostat ne peut en effet plus hériter d’un parent musulman et son mariage avec un conjoint musulman est immédiatement dissous sans jugement, tout remariage lui étant par ailleurs interdit. Il perd en outre la garde de ses enfants. La «mort civile» a remplacé la peine capitale.
La sévérité des peines prononcées en cas d’apostasie et de blasphème dépend aussi du contexte politique et de l’appréciation du juge. Quoi qu’il en soit, ce ne sont pas toujours les poursuites engagées par l’État que craignent le plus les convertis, les athées et les libres penseurs, mais souvent la persécution organisée par des membres de leur communauté ou de leur parenté. Des appels au meurtre sont aussi régulièrement lancés contre des individus et des intellectuel-le-s. Les dissident-e-s et les minorités religieuses sont victimes non seulement de la discrimination et de la persécution pratiquées par les pouvoirs publics, mais aussi de la violence des fondamentalistes, comme le montre l’exemple des Coptes en Égypte. On observe également que l’antisémitisme s’affiche ouvertement dans de nombreuses sociétés islamiques.
(source : https://www.humanrights.ch/fr/dossiers- ... -religion/)