Le vieux chat a écrit :Cela me semble évident et je ne vois pas pourqui cela devrait déranger un athée.
Je ne vois pas non plus où tu veux en venir au-delà de cette constatation . Quelle conclusion tu en tires?
Tu dois faire référence à ça.
Inti a écrit : Faudra apprivoiser plusieurs athées avec cette idée de " pouvoir structurant de la matière / nature" sans qu'il prennent le mors aux dents devant l'ombre de leur épouvantail. ...
C'est que le dieu hasard ou hasardeux hasard a longtemps été la ligne de défense de l'athéisme et scepticisme primaire pour invalider le dessein intelligent ou créationnisme avec son fine tuning. Tant mieux si ça change. Référer à un " principe organisateur" même au sens physicaliste et non théologique était voué à l'anathème par crise d'athéologie. Comme j'explique à spin sur un autre fil, le spiritualisme n'a pas de copyright sur les concepts traitant de l'organisation spatio temporelle et pouvoir structurant de la nature. C'est dans ce sens que l'athéisme peut continuer de penser créationnisme en accordant un tel copyright et se montrant réfractaire à toute idée de "principe organisateur " dans un sens plus astronomique et astrophysique que métaphysique. On étudie les déterminismes naturels et universels dans leur possibilité et probabilités conditionnelles d'expression.
On peut même parler de "psychisme en l'univers" au sens philosophique et non pas mystique car la relativité est capable d'engendrer de la cérébralité, même si on en reste au système nerveux le plus primitif. Comment nier ce constat entre phénomène ( relativité) et cérébralité ( épiphénomène) sans verser dans un nihilisme au sens de nier l'évidence. D'ailleurs, on peut donner à la croyance un crédit de raison du fait qu'elle constate plus que quiconque l'existence d'un principe d'organisation et orientation de la matière=nature au sein de la réalité universelle. Son tort est sans doute d'avoir fait de ce pouvoir structurant et mécanisme d'évolution un principe supérieur à la physique elle même, supérieur à la nature elle même, faussant ainsi dans son idéel et identité naturelle son rapport au réel et à la nature comme "être d'exception".
On voit bien que le contentieux théisme et athéisme concerne essentiellement, non pas le phénomène cosmique comme réalité astrophysique, mais le fait anthropique comme nécessité et finalité. La place de l'homme au sein de ses univers ambiants, voulu intentionnellement pour les théistes et accidentelle, aléatoire, hasardeuse pour les athées avec l'agnostique qui préfère ne pas savoir. Et je répète. La question du fait anthropique se pose en des termes évolutionnistes de possibilités et probabilités et non pas en des termes créationnistes ( théistes et athées) de finalité et nécessité. Imagine même en formalisme quantique l'observateur est vu comme une nécessité déterminante. C'est dire à quel point la question d'un monde spirituel nécessaire à la " création" meuble les esprits.
Mon point :. La matière s'oriente et s'organise. Les espèces aussi. C'est un constat. Nul besoin de se dire théistes, athées, agnostiques, sceptiques, Métaphysiciens, bouddhistes pour reconnaître ce fait de nature. Tout ça relève de l'anthropocentrisme carabiné. Pas de la science et philosophie. Peut être qu'un jour un naturalisme philosophique rejoindra le naturalisme de la science? La voilà ma position.