Arguments d'athée/Réfutation des arguments de croyants
Posté : 17 août05, 09:32
Bonjour, je suis nouveau dans ce forum. Je suis athée par la raison et vous confie, si vous avez la patience de lire jusqu'au bout, les raisonnements sur l'existence de Dieu, sur la croyance et l'athéisme que j'ai fait pour en arriver à devenir athée. Je doute que beaucoup de croyants aient jamais eu l'occasion de se poser les questions que je soulève ici, leur endoctrinement précoce ayant la pluspart du temps annihilé leur ésprit critique. Voilà une occasion de le réveiller!
***Voici dans un premier temps 8 preuves contre le Dieu des Livres***
-Si l'enfer existe dieu n'est pas infiniment bon :
L'enfer, je vous le rapelle, c'est l'endroit d'éternelles souffrances où subsisteront pour l'éternité les âmes qui l'auront méritées. Or, Dieu est supposé tout puissant. Donc il aurait pu nous créer tous bons. Ou encore il aurait pu faire que les 'mauvaises âmes' disparaîssent à jamais à leur mort. Mais au lieu de tout ca, il aurait décidé faire subir d'innomables souffrances à ceux qui ne se seraient pas comportés comme il convient. A qui pourraient donc profiter les souffrances de ces milliers d'âmes perdues?
Certainement pas à ceux qui sont au paradis puisqu'ils ont déjà atteint la béatitude suprême et l'on ne saurait supposer que ces âmes vertueuses auraient plaisir à voir leurs frères moisir en enfer. Sans doute non plus à ceux qui sont châtiés puisque leurs souffrances dureront pour l'éternité. Il ne reste plus qu'une seule solution : cela importe à Dieu.
Imaginez un Dieu infiniment bon et miséricordieux en train de se repaître sadiquement des souffrances qu'il infligerait volontairement à ses enfants!
Ou l'enfer n'existe pas, ou nous sommes contraints de dire que Dieu n'est pas infiniment bon.
-Si Dieu juge les hommes pour les départager entre paradis et enfer, il n'est pas infiniment juste.
Peu importe le bien ou le mal qu'un homme peut avoir fait tout au long de sa vie, cela ne peut qu'être limité, puisque l'homme est lui-même limité dans ses actes, ne serai-ce que par le temps et l'espace. Donc le mérite qui en découle est lui même également limité.
Mais le paradis, quant à lui, consiste en une récompense illimitée, puisque l'âme qui aura la chance d'y parvenir y demeurera pour l'éternité. De même pour l'enfer, le châtiment est illimité. Or, cela atteste un décalage entre le mérite et la récompense, qui ne saurait se trouver dans un jugement juste. Dieu serait donc un piètre juge en ce que ses jugements ne seraient pas justes.
-La perfection induit l'immuabilité. Alors pourquoi aurait il créé puis comment pourrait il ordonner notre monde?
Nous pouvons sans crainte dire de Dieu qu'il serait immuable, puisqu'il serait parfait. En effet, il est parfaitement sage, parfaitement heureux, parfaitement puissant. Rien ne peut accroître sa sagesse ; rien ne peut augmenter sa félicité ; rien ne peut fortifier sa puissance. Ce Dieu ne peut éprouver aucun désir, puisque son bonheur est infini ; il ne peut poursuivre aucun but, puisque rien ne manque à sa perfection ; il ne peut former aucun dessein, puisque rien ne peut étendre sa puissance ; il ne peut se déterminer à aucun vouloir, puisqu'il ne ressent aucun besoin. Pourquoi donc ceci pris en considération nous aurait il créés? Il n'y a pas de réponse à cette question sinon à supposer qu'il ne serait pas parfait. De plus, Dieu est l'être nécéssaire, le gouverneur de ce monde. Il faut donc que les choses de ce monde soient contingentes pour qu'il puisse les ordonner à sa guise, sinon son existence deviendrait superflue. Or comment pourrait-il s'y déterminer puisqu'il est immuable alors que notre monde est en changement constant?
-Le problème du mal : Dieu ne peut pas être tout amour et tout puissant. Si le Dieu des Livres existe alors le mal existe (il est représenté par Satan). Il y a quatre possibilités selon que Dieu veuille ou non, ou qu'il puisse ou non supprimer le mal. Si il ne veut pas ou ne peut pas, c'est respectivement qu'il n'est pas tout amour ou qu'il n'est pas tout puissant, ce qui serait contraire à sa nature. Donc la seule solution est qu'il veuille et puisse supprimer le mal ; mais nous pouvons affirmer que ce n'est pas le cas, car alors il l'aurait fait depuis bien longtemps. En effet, il ne peut, dans ce cas, exister aucune raison qu'il ne le supprime pas, car il est supposé tout puissant ; il n'est donc aucun problème que cela puisseposer sans que Dieu puisse à la foi supprimer le mal et contourner le problème.
-Dieu, s'il ne s'est présenté qu'à quelques personnes manque soit de justice soit de puissance.
Dieu est supposé tout puissant. Il peut donc parler, sans plus de difficulté, à une personne comme à la totalité de ses créatures. Or, si les prophètes disent vrai, nous savons qu'il lui a plu de se faire connaître des hommes, de communiquer avec eux pour leur donner le chemin à suivre, faire part de sa loi, de sa volonté. Mais nous savons qu'il n'a pas communiqué avec tout le monde, puisque beaucoup le nient, d'autres l'ignorent et que plusieurs religions s'excluant mutuellement existent. S'il n'a pas agit ainsi c'est soit qu'il ne le pouvait pas, soit qu'il ne le voulait pas. S'il ne le pouvait pas, il n'est pas tout puissant. S'il ne le voulait pas il serait injuste ; en effet, que penser de ce Dieu qui communique avec quelques-uns mais se cache aux autres? Qui adresse la parole aux uns, tandis que pour les autres il garde le silence? Il paraîtrait pourtant que nous sommes tous ses enfants au même titre les uns que les autres. Quelle idée se faire de ce Dieu qui plein d'attention pour quelques-uns les arrachent au doute, aux tortures de l'incertitude, les guident par sa lumière, pour laisser les autres de ses créatures en proie à l'état dubitatif?
-Le pur ésprit ne peut pas déterminer la matière
Dieu est sensé être pur ésprit. L'univers est matériel. Or, il y a entre l'ésprit et la matière non pas une différence quantitative (l'un ne saurait être une réducation ou une amplification de l'autre) mais qualitative. Il y a donc entre les deux un fossé infranchissable. L'ésprit ne peut qu'être déterminé par l'ésprit et la matière ne peut qu'être déterminée par la matière. C'est pourquoi Dieu, s'il est pur ésprit, n'a pas pu créer notre monde puisqu'il ne saurait déterminer la matière, comme je ne saurai faire bouger un stylo posé sur mon bureau rien qu'en me concentrant avec mon ésprit.
-L'acte créateur est inadmissible
La création est quelquechose d'indéfinissable. Peut-on dire d'une maison qu'elle a été créée ? - Non ! Elle a été construite. Peut-on dire d'un meuble qu'il a été créé ? - Non ! Il a été fabriqué. Peut-on dire d'un livre qu'il a été créé ? - Non ! Il a été composé, imprimé. Créer ce n'est pas modifier la matière ; c'est une invention des religieux qui signifie obtenir quelquechose à partir de rien. Or il ne se trouve pas une seule personne en ce monde capable de concevoir un tel acte. Comme on dit : Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. La création est donc un concept violemment rejeté par notre raison. Un être créateur n'existe pas, car il ne peut pas exister.
-Dieu fait fréquemment avec de grands moyens ce qu'il pourrait faire avec de moindres.
Une observation rigoureuse de la nature nous apprend une chose : Si Dieu existe, il ne peut pas être parfait étant donné que pour arriver à un certain résultat, il utilise communément des manières de faire plus compliquées que s'il était réellement intelligent.
Les exemples pullulent à travers la nature mais celui de la nageoire de la baleine est particulièrement exemplaire. La nageoire de la baleine possède dix-sept articulations dont seize sont ANKYLOSEES en permanence ; la seule articulation active est celle entre l'homoplate et l'humérus. La baleine a besoin d'une sorte de "rame", rigide, solide, pour nager en toute sérénité. Pour faire de sa nageoire une rame, Dieu aurait du figer seize articulations alors que la nageoire des baleines aurait été bien mieux conçue et beaucoup plus simple si elle avait été faite d'un seul os.
***Voici à présent 5 arguments contre tout Dieu, créateur et gouverneur de la Terre***
-Croire en Dieu est un acte d'orgueil
En posant l'existence de Dieu, on affirme par la même occasion, puisque l'homme s'impose partout sur Terre comme le maître des autres especes, qu'il serait la créature favorite de son créateur ; ainsi, les animaux et les hommes seraient inégaux en dignité. De plus, tout croyant pourra toujours se dire que si Dieu l'a créé, c'est qu'il doit valoir quelquechose! Tout cela est écoeurant d'anthropocentrisme et d'égocentrisme. Croire en Dieu est un péché d'orgueil.
-L'hypothèse Dieu est inutile, plus complexe et invérifiable
Admettre l'existence de Dieu est absurde étant donné que l'hypothèse Dieu est à la fois inutile (elle ne sert ni pour comprendre le monde, ni pour s'en sortir dans la vie), plus complexe car moins parcimonieuse (en plus des lois naturelles nous devrions admettre l'existence d'une entité surpuissante, aux capacités hors du commun qui violerait toutes les lois de la nature ; nous devrions rajouter à ce monde une dimension irationelle, mystique) et invérifiable.
-Le concept de Dieu est incompréhensible
Il y a deux critères de vérité : la preuve et l'évidence. Il n'est pas de l'ordre de l'évidence que Dieu possède quelque caractère puisqu'il serait alors évident qu'il existerait en ce que celui qui possède tel caractère doit déjà exister. Il n'y a non plus aucune preuve que Dieu soit ainsi plutôt qu'autrement, puisque cela supposerait qu'il y aurait une preuve de son existence, mais il n'y en a aucune.
C'est ainsi que nous pouvons affirmer haut et fort que le concept de Dieu ne renvoie à rien, ne signifie rien. Il pourrait aussi bien s'agir d'une boîte à chaussure que de mon voisin de pallier. C'est pourquoi je vous annonce qu'il est impossible pour un ésprit logique de croire en Dieu puisqu'il est impossible de croire en une chose dont on ignore tout.
-athéisme rime avec humanisme :
Nier Dieu c'est cesser de se préoccuper de son salut, des choses divines, et poser l'existence de l'homme. C'est remettre l'homme au coeur des préoccupations de la vie quotidienne, et il en a bien besoin! En effet, il m'apparaît qu'il est infiniment plus utile d'oeuvrer pour sauver sa peau, pour améliorer notre quotidien, que de s'occuper à prier ou à considérer un Dieu qui apparemment n'en a que faire de nos misères, puisque les prières ne s'exaucent jamais, ou dumoins pas plus souvent que le hasard ne le permettrait, en attendant que se produise un miracle comme par magie...
-Il est déraisonnable de postuler l'existence d'un être qui n'est pas prouvé, sinon il faut croire à la licorne bleue, aux fées du jardin etc...
Il est impossible de prouver la non-existence d'un être ou d'une chose, quelle qu'elle soit. Sur quoi alors nous baser pour admettre la non-existence d'un être ou d'une chose? A défaut d'avoir la preuve de l'absence, nous nous rabattons sur l'absence de preuves. Si nous refusons de nier Dieu pour l'absence de preuves, alors nous devons aussi croire aux fées du jardin, à la licorne bleue, au minotaure, au cyclope, à la méduse etc.. ce qui ne serait pas raisonnable étant donné que nous savons que l'homme a une imagination débordante et que ces créatures ne sont probablement que simplement de son invention.
**Voici à présent les réfutations complètes des fausses preuves de l'existence de Dieu**
-Preuve physico-théologique de l'existence de Dieu : Un acte est soit finalisé, soit hasardeux. Ce qui est finalisé est ordonné. Ce qui est hasardeux est chaotique. Le monde est ordonné donc il est finalisé et il existe un créateur à l'origine de tout. Sinon comment expliquer les lois qui régissent notre monde? D'ou viendraient elles?
Le hasard n'engendre pas nécéssairement le chaos. En conséquence on ne peut pas déduire de l'apparente ordination du monde à l'origine divine de celui ci, car certes ce qui est finalisé est ordonné mais ce qui est ordonné n'est pas forcément finalisé. Tout ce qui est naturel n'est ordonné que parceque cela est du à diverses selections simples.
Un exemple de selection simple : Sur une plage de galets, plus un caillou est près de l'eau et plus il est gros, plus il est éloigné plus il est fin. C'est ordonné. Allez-vous cependant croire que ce soit un ésprit supérieur qui aie ordonné les cailloux? Tout simplement, les cailloux les plus gros sont portés moins loin par la vague à cause de leur poids. C'est un système de selection simple, où l'ordre apparaît du hasard, sans l'intervention d'une quelconque intelligence.
Pour la formation du système solaire c'est le même genre d'histoire, si les planètes ont exactement la vitesse, la distance et le poids pour rester en orbite c'est qu'il y a eu lors de la création de l'univers une selection : seules les planètes qui remplissaient les conditions requises sont restées, les autres sont parties plus loin dans l'espace. Idem pour l'organisation des êtres vivants, voir la théorie de darwin (la selection artificielle est une selection simple).
Il se pose alors tout naturellement la question de l'origine des lois qui gouvernent notre vie quotidienne. Je reprendrai l'exemple de la plage de galets. L'ordination des galets n'est que due qu'au hasard de la présence d'eau et de la présence de galets, à l'interaction des vagues et du fait qu'il y aie présence de galets dans l'eau. Ces lois dont nous parlons sont simplement issues de l'interaction entre les éléments de l'univers entre eux. C'est ce que l'on apelle une propriété émergeante ; le tout n'est pas égal à la somme de ses parties, par exemple notre cerveau est non seulement une somme de neurones, mais pas seulement, c'est aussi le siège de la conscience. Tout ce qui 'est' entre en interaction et cela crée des lois. Comme nous pourrions inventer une loi relative à notre plage de galets, la taille du cailloux en fonction de la force de la vague et de la distance à l'eau.
-Preuve cosmologique de l'existence de Dieu : Nous sommes dans un monde de causalité ; donc nous pouvons remonter de cause en cause mais cela ne saurait se faire sans fin sinon le monde serait inintelligible. Cette cause première, cela ne peut qu'être Dieu qui en soit à l'origine.
Premièrement, lorsque l'on fait allusion à la cause première, nous sortons du cadre de la raison, puisque la cause première serait cause d'elle-même, ce qui est inconcevable pour notre pauvre conscience qui essaye en vain d'apprécier cette notion. De plus, Donc si le monde possède une cause première il est tout aussi inintelligible que si il n'en possèdait pas puisque nous serions incapables de comprendre cette notion de cause premiere. On ne peut donc pas utiliser cette preuve, dite preuve cosmologique, comme un argument rationnel.
De plus, la seule chose que cela nous apprendrait, d'admettre une cause première serait que la cause première proviendrait d'un effet libre. Rien ne nous dis à partir de là que ce soit un Dieu qui aie créé l'univers. Il se peut que cet effet libre soit une propriété du bouillonnement d'énergie qui a eu lieu avant le Big-Bang, ou encore il se peut que ce soit une propriété de la matière. De plus, à imaginer qu'il y aie réellement un être qui est à l'origine de l'univers, tout ce que nous pourrions dire sur lui c'est qu'il était libre. Rien ne nous dis qu'il s'agisse d'un Dieu, tout puissant, omniscient, tout amour, tout miséricordieux, bref parfait en tout.
Mais poser une cause première est une forme de dogmatisme. En réalité, nous ne sommes pas sûrs de cela, rien que nous ne connaissions jusqu'à présent permet de réfuter la thèse selon laquelle l'enchaînement de cause à effets se fait depuis toute éternité. Cela est même confirmé par la découverte de Lavoisier, éminent chimiste de son époque, qui affirmait haut et fort que "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme". Il y aurait donc toujours eu quelque matière dans l'univers.
-Preuve ontologique de l'existence de Dieu : J'ai l'idée d'un être parfait. Or, s'il n'existait pas il serait imparfait. Donc Dieu existe.
Nous nageons ici en plein sophisme. Je l'accorde, il est absurde de poser l'existence d'un concept puis de nier l'un de ses prédicats ; en l'occurence il est absurde d'affirmer, de poser, Dieu puis de nier son existence, car par là même on nierait sa perfection qui est l'un de ses prédicats. Cependant, il n'est aucune contradiction à nier à la foi Dieu et sa perfection.
-Le pari de Pascal : Si les croyants se trompent il ne leur arrivera rien. Si les athées se trompent ils seront punis par Dieu. Donc il est dans notre intérêt de croire en Dieu donc il faut croire en Dieu.
Cet argument est profondément manipulateur en ce qu'il fait appel à ce que nous sommes tous suceptibles de ressentir : la peur. Seulement, la peur est un sentiment et n'est donc pas de l'ordre de la raison ; nous ne pouvons donc pas utiliser cet argument comme un argument rationnel. De plus, à compté qu'on serait convaincu, il n'est préscrit nulle part quelle religion choisir, et nous savons puisqu'elles s'excluent mutuellement qu'au minimum toutes sauf une sont des impostures!
Tentons toutefois tout de même de faire comme si cet argument était un argument rationnel : On pourrait, même dans ce cas, dors et déjà rejeter le raisonnement de Pascal, car il part du principe que nous avons autant de chance que Dieu existe que de chances Dieu n'existe pas, or rien n'a jamais été établi en ce sens parceque c'est sans doute trop compliqué.
De plus, l'honnêteté intellectuelle nous empêche d'être convaincu, car si nous croyons par peur, nous nous serons converti par crainte, par intérêt, donc par opportunisme et non pas par conviction. Un homme intellectuellement intègre ne peut pas être convaincu.
Pour en rajouter, le jugement de Pascal est bien hâtif lorsqu'il annonce que si les croyants font erreur ils n'ont rien à perdre. Je vous affirme que la position du croyant qui se trompe n'est pas non plus très enviable ; en effet, dans ce cas nous serions forcés d'admettre que l'homme s'est créé une créature puis qu'il lui rend un culte... le syndrôme même de l'aliénation! Il passerait sa courte vie à se consacrer voir à se sacrifier à des chimères! De plus l'idée d'un au-délà bien plus généreux et accueillant l'entraînera à dévaloriser la vie terrestre, la seule qu'il n'y aie jamais à vivre!
Avis aux croyants :
Si après avoir lu tout ca vous n'avez rien à redire et que vous n'êtes pas devenu athée, n'ayez s'il vous plaît plus jamais, je dis bien PLUS JAMAIS la prétention d'être un individu rationnel. Vous montreriez tout simplement votre foutre de la logique et du raisonnement.
***Voici dans un premier temps 8 preuves contre le Dieu des Livres***
-Si l'enfer existe dieu n'est pas infiniment bon :
L'enfer, je vous le rapelle, c'est l'endroit d'éternelles souffrances où subsisteront pour l'éternité les âmes qui l'auront méritées. Or, Dieu est supposé tout puissant. Donc il aurait pu nous créer tous bons. Ou encore il aurait pu faire que les 'mauvaises âmes' disparaîssent à jamais à leur mort. Mais au lieu de tout ca, il aurait décidé faire subir d'innomables souffrances à ceux qui ne se seraient pas comportés comme il convient. A qui pourraient donc profiter les souffrances de ces milliers d'âmes perdues?
Certainement pas à ceux qui sont au paradis puisqu'ils ont déjà atteint la béatitude suprême et l'on ne saurait supposer que ces âmes vertueuses auraient plaisir à voir leurs frères moisir en enfer. Sans doute non plus à ceux qui sont châtiés puisque leurs souffrances dureront pour l'éternité. Il ne reste plus qu'une seule solution : cela importe à Dieu.
Imaginez un Dieu infiniment bon et miséricordieux en train de se repaître sadiquement des souffrances qu'il infligerait volontairement à ses enfants!
Ou l'enfer n'existe pas, ou nous sommes contraints de dire que Dieu n'est pas infiniment bon.
-Si Dieu juge les hommes pour les départager entre paradis et enfer, il n'est pas infiniment juste.
Peu importe le bien ou le mal qu'un homme peut avoir fait tout au long de sa vie, cela ne peut qu'être limité, puisque l'homme est lui-même limité dans ses actes, ne serai-ce que par le temps et l'espace. Donc le mérite qui en découle est lui même également limité.
Mais le paradis, quant à lui, consiste en une récompense illimitée, puisque l'âme qui aura la chance d'y parvenir y demeurera pour l'éternité. De même pour l'enfer, le châtiment est illimité. Or, cela atteste un décalage entre le mérite et la récompense, qui ne saurait se trouver dans un jugement juste. Dieu serait donc un piètre juge en ce que ses jugements ne seraient pas justes.
-La perfection induit l'immuabilité. Alors pourquoi aurait il créé puis comment pourrait il ordonner notre monde?
Nous pouvons sans crainte dire de Dieu qu'il serait immuable, puisqu'il serait parfait. En effet, il est parfaitement sage, parfaitement heureux, parfaitement puissant. Rien ne peut accroître sa sagesse ; rien ne peut augmenter sa félicité ; rien ne peut fortifier sa puissance. Ce Dieu ne peut éprouver aucun désir, puisque son bonheur est infini ; il ne peut poursuivre aucun but, puisque rien ne manque à sa perfection ; il ne peut former aucun dessein, puisque rien ne peut étendre sa puissance ; il ne peut se déterminer à aucun vouloir, puisqu'il ne ressent aucun besoin. Pourquoi donc ceci pris en considération nous aurait il créés? Il n'y a pas de réponse à cette question sinon à supposer qu'il ne serait pas parfait. De plus, Dieu est l'être nécéssaire, le gouverneur de ce monde. Il faut donc que les choses de ce monde soient contingentes pour qu'il puisse les ordonner à sa guise, sinon son existence deviendrait superflue. Or comment pourrait-il s'y déterminer puisqu'il est immuable alors que notre monde est en changement constant?
-Le problème du mal : Dieu ne peut pas être tout amour et tout puissant. Si le Dieu des Livres existe alors le mal existe (il est représenté par Satan). Il y a quatre possibilités selon que Dieu veuille ou non, ou qu'il puisse ou non supprimer le mal. Si il ne veut pas ou ne peut pas, c'est respectivement qu'il n'est pas tout amour ou qu'il n'est pas tout puissant, ce qui serait contraire à sa nature. Donc la seule solution est qu'il veuille et puisse supprimer le mal ; mais nous pouvons affirmer que ce n'est pas le cas, car alors il l'aurait fait depuis bien longtemps. En effet, il ne peut, dans ce cas, exister aucune raison qu'il ne le supprime pas, car il est supposé tout puissant ; il n'est donc aucun problème que cela puisseposer sans que Dieu puisse à la foi supprimer le mal et contourner le problème.
-Dieu, s'il ne s'est présenté qu'à quelques personnes manque soit de justice soit de puissance.
Dieu est supposé tout puissant. Il peut donc parler, sans plus de difficulté, à une personne comme à la totalité de ses créatures. Or, si les prophètes disent vrai, nous savons qu'il lui a plu de se faire connaître des hommes, de communiquer avec eux pour leur donner le chemin à suivre, faire part de sa loi, de sa volonté. Mais nous savons qu'il n'a pas communiqué avec tout le monde, puisque beaucoup le nient, d'autres l'ignorent et que plusieurs religions s'excluant mutuellement existent. S'il n'a pas agit ainsi c'est soit qu'il ne le pouvait pas, soit qu'il ne le voulait pas. S'il ne le pouvait pas, il n'est pas tout puissant. S'il ne le voulait pas il serait injuste ; en effet, que penser de ce Dieu qui communique avec quelques-uns mais se cache aux autres? Qui adresse la parole aux uns, tandis que pour les autres il garde le silence? Il paraîtrait pourtant que nous sommes tous ses enfants au même titre les uns que les autres. Quelle idée se faire de ce Dieu qui plein d'attention pour quelques-uns les arrachent au doute, aux tortures de l'incertitude, les guident par sa lumière, pour laisser les autres de ses créatures en proie à l'état dubitatif?
-Le pur ésprit ne peut pas déterminer la matière
Dieu est sensé être pur ésprit. L'univers est matériel. Or, il y a entre l'ésprit et la matière non pas une différence quantitative (l'un ne saurait être une réducation ou une amplification de l'autre) mais qualitative. Il y a donc entre les deux un fossé infranchissable. L'ésprit ne peut qu'être déterminé par l'ésprit et la matière ne peut qu'être déterminée par la matière. C'est pourquoi Dieu, s'il est pur ésprit, n'a pas pu créer notre monde puisqu'il ne saurait déterminer la matière, comme je ne saurai faire bouger un stylo posé sur mon bureau rien qu'en me concentrant avec mon ésprit.
-L'acte créateur est inadmissible
La création est quelquechose d'indéfinissable. Peut-on dire d'une maison qu'elle a été créée ? - Non ! Elle a été construite. Peut-on dire d'un meuble qu'il a été créé ? - Non ! Il a été fabriqué. Peut-on dire d'un livre qu'il a été créé ? - Non ! Il a été composé, imprimé. Créer ce n'est pas modifier la matière ; c'est une invention des religieux qui signifie obtenir quelquechose à partir de rien. Or il ne se trouve pas une seule personne en ce monde capable de concevoir un tel acte. Comme on dit : Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. La création est donc un concept violemment rejeté par notre raison. Un être créateur n'existe pas, car il ne peut pas exister.
-Dieu fait fréquemment avec de grands moyens ce qu'il pourrait faire avec de moindres.
Une observation rigoureuse de la nature nous apprend une chose : Si Dieu existe, il ne peut pas être parfait étant donné que pour arriver à un certain résultat, il utilise communément des manières de faire plus compliquées que s'il était réellement intelligent.
Les exemples pullulent à travers la nature mais celui de la nageoire de la baleine est particulièrement exemplaire. La nageoire de la baleine possède dix-sept articulations dont seize sont ANKYLOSEES en permanence ; la seule articulation active est celle entre l'homoplate et l'humérus. La baleine a besoin d'une sorte de "rame", rigide, solide, pour nager en toute sérénité. Pour faire de sa nageoire une rame, Dieu aurait du figer seize articulations alors que la nageoire des baleines aurait été bien mieux conçue et beaucoup plus simple si elle avait été faite d'un seul os.
***Voici à présent 5 arguments contre tout Dieu, créateur et gouverneur de la Terre***
-Croire en Dieu est un acte d'orgueil
En posant l'existence de Dieu, on affirme par la même occasion, puisque l'homme s'impose partout sur Terre comme le maître des autres especes, qu'il serait la créature favorite de son créateur ; ainsi, les animaux et les hommes seraient inégaux en dignité. De plus, tout croyant pourra toujours se dire que si Dieu l'a créé, c'est qu'il doit valoir quelquechose! Tout cela est écoeurant d'anthropocentrisme et d'égocentrisme. Croire en Dieu est un péché d'orgueil.
-L'hypothèse Dieu est inutile, plus complexe et invérifiable
Admettre l'existence de Dieu est absurde étant donné que l'hypothèse Dieu est à la fois inutile (elle ne sert ni pour comprendre le monde, ni pour s'en sortir dans la vie), plus complexe car moins parcimonieuse (en plus des lois naturelles nous devrions admettre l'existence d'une entité surpuissante, aux capacités hors du commun qui violerait toutes les lois de la nature ; nous devrions rajouter à ce monde une dimension irationelle, mystique) et invérifiable.
-Le concept de Dieu est incompréhensible
Il y a deux critères de vérité : la preuve et l'évidence. Il n'est pas de l'ordre de l'évidence que Dieu possède quelque caractère puisqu'il serait alors évident qu'il existerait en ce que celui qui possède tel caractère doit déjà exister. Il n'y a non plus aucune preuve que Dieu soit ainsi plutôt qu'autrement, puisque cela supposerait qu'il y aurait une preuve de son existence, mais il n'y en a aucune.
C'est ainsi que nous pouvons affirmer haut et fort que le concept de Dieu ne renvoie à rien, ne signifie rien. Il pourrait aussi bien s'agir d'une boîte à chaussure que de mon voisin de pallier. C'est pourquoi je vous annonce qu'il est impossible pour un ésprit logique de croire en Dieu puisqu'il est impossible de croire en une chose dont on ignore tout.
-athéisme rime avec humanisme :
Nier Dieu c'est cesser de se préoccuper de son salut, des choses divines, et poser l'existence de l'homme. C'est remettre l'homme au coeur des préoccupations de la vie quotidienne, et il en a bien besoin! En effet, il m'apparaît qu'il est infiniment plus utile d'oeuvrer pour sauver sa peau, pour améliorer notre quotidien, que de s'occuper à prier ou à considérer un Dieu qui apparemment n'en a que faire de nos misères, puisque les prières ne s'exaucent jamais, ou dumoins pas plus souvent que le hasard ne le permettrait, en attendant que se produise un miracle comme par magie...
-Il est déraisonnable de postuler l'existence d'un être qui n'est pas prouvé, sinon il faut croire à la licorne bleue, aux fées du jardin etc...
Il est impossible de prouver la non-existence d'un être ou d'une chose, quelle qu'elle soit. Sur quoi alors nous baser pour admettre la non-existence d'un être ou d'une chose? A défaut d'avoir la preuve de l'absence, nous nous rabattons sur l'absence de preuves. Si nous refusons de nier Dieu pour l'absence de preuves, alors nous devons aussi croire aux fées du jardin, à la licorne bleue, au minotaure, au cyclope, à la méduse etc.. ce qui ne serait pas raisonnable étant donné que nous savons que l'homme a une imagination débordante et que ces créatures ne sont probablement que simplement de son invention.
**Voici à présent les réfutations complètes des fausses preuves de l'existence de Dieu**
-Preuve physico-théologique de l'existence de Dieu : Un acte est soit finalisé, soit hasardeux. Ce qui est finalisé est ordonné. Ce qui est hasardeux est chaotique. Le monde est ordonné donc il est finalisé et il existe un créateur à l'origine de tout. Sinon comment expliquer les lois qui régissent notre monde? D'ou viendraient elles?
Le hasard n'engendre pas nécéssairement le chaos. En conséquence on ne peut pas déduire de l'apparente ordination du monde à l'origine divine de celui ci, car certes ce qui est finalisé est ordonné mais ce qui est ordonné n'est pas forcément finalisé. Tout ce qui est naturel n'est ordonné que parceque cela est du à diverses selections simples.
Un exemple de selection simple : Sur une plage de galets, plus un caillou est près de l'eau et plus il est gros, plus il est éloigné plus il est fin. C'est ordonné. Allez-vous cependant croire que ce soit un ésprit supérieur qui aie ordonné les cailloux? Tout simplement, les cailloux les plus gros sont portés moins loin par la vague à cause de leur poids. C'est un système de selection simple, où l'ordre apparaît du hasard, sans l'intervention d'une quelconque intelligence.
Pour la formation du système solaire c'est le même genre d'histoire, si les planètes ont exactement la vitesse, la distance et le poids pour rester en orbite c'est qu'il y a eu lors de la création de l'univers une selection : seules les planètes qui remplissaient les conditions requises sont restées, les autres sont parties plus loin dans l'espace. Idem pour l'organisation des êtres vivants, voir la théorie de darwin (la selection artificielle est une selection simple).
Il se pose alors tout naturellement la question de l'origine des lois qui gouvernent notre vie quotidienne. Je reprendrai l'exemple de la plage de galets. L'ordination des galets n'est que due qu'au hasard de la présence d'eau et de la présence de galets, à l'interaction des vagues et du fait qu'il y aie présence de galets dans l'eau. Ces lois dont nous parlons sont simplement issues de l'interaction entre les éléments de l'univers entre eux. C'est ce que l'on apelle une propriété émergeante ; le tout n'est pas égal à la somme de ses parties, par exemple notre cerveau est non seulement une somme de neurones, mais pas seulement, c'est aussi le siège de la conscience. Tout ce qui 'est' entre en interaction et cela crée des lois. Comme nous pourrions inventer une loi relative à notre plage de galets, la taille du cailloux en fonction de la force de la vague et de la distance à l'eau.
-Preuve cosmologique de l'existence de Dieu : Nous sommes dans un monde de causalité ; donc nous pouvons remonter de cause en cause mais cela ne saurait se faire sans fin sinon le monde serait inintelligible. Cette cause première, cela ne peut qu'être Dieu qui en soit à l'origine.
Premièrement, lorsque l'on fait allusion à la cause première, nous sortons du cadre de la raison, puisque la cause première serait cause d'elle-même, ce qui est inconcevable pour notre pauvre conscience qui essaye en vain d'apprécier cette notion. De plus, Donc si le monde possède une cause première il est tout aussi inintelligible que si il n'en possèdait pas puisque nous serions incapables de comprendre cette notion de cause premiere. On ne peut donc pas utiliser cette preuve, dite preuve cosmologique, comme un argument rationnel.
De plus, la seule chose que cela nous apprendrait, d'admettre une cause première serait que la cause première proviendrait d'un effet libre. Rien ne nous dis à partir de là que ce soit un Dieu qui aie créé l'univers. Il se peut que cet effet libre soit une propriété du bouillonnement d'énergie qui a eu lieu avant le Big-Bang, ou encore il se peut que ce soit une propriété de la matière. De plus, à imaginer qu'il y aie réellement un être qui est à l'origine de l'univers, tout ce que nous pourrions dire sur lui c'est qu'il était libre. Rien ne nous dis qu'il s'agisse d'un Dieu, tout puissant, omniscient, tout amour, tout miséricordieux, bref parfait en tout.
Mais poser une cause première est une forme de dogmatisme. En réalité, nous ne sommes pas sûrs de cela, rien que nous ne connaissions jusqu'à présent permet de réfuter la thèse selon laquelle l'enchaînement de cause à effets se fait depuis toute éternité. Cela est même confirmé par la découverte de Lavoisier, éminent chimiste de son époque, qui affirmait haut et fort que "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme". Il y aurait donc toujours eu quelque matière dans l'univers.
-Preuve ontologique de l'existence de Dieu : J'ai l'idée d'un être parfait. Or, s'il n'existait pas il serait imparfait. Donc Dieu existe.
Nous nageons ici en plein sophisme. Je l'accorde, il est absurde de poser l'existence d'un concept puis de nier l'un de ses prédicats ; en l'occurence il est absurde d'affirmer, de poser, Dieu puis de nier son existence, car par là même on nierait sa perfection qui est l'un de ses prédicats. Cependant, il n'est aucune contradiction à nier à la foi Dieu et sa perfection.
-Le pari de Pascal : Si les croyants se trompent il ne leur arrivera rien. Si les athées se trompent ils seront punis par Dieu. Donc il est dans notre intérêt de croire en Dieu donc il faut croire en Dieu.
Cet argument est profondément manipulateur en ce qu'il fait appel à ce que nous sommes tous suceptibles de ressentir : la peur. Seulement, la peur est un sentiment et n'est donc pas de l'ordre de la raison ; nous ne pouvons donc pas utiliser cet argument comme un argument rationnel. De plus, à compté qu'on serait convaincu, il n'est préscrit nulle part quelle religion choisir, et nous savons puisqu'elles s'excluent mutuellement qu'au minimum toutes sauf une sont des impostures!
Tentons toutefois tout de même de faire comme si cet argument était un argument rationnel : On pourrait, même dans ce cas, dors et déjà rejeter le raisonnement de Pascal, car il part du principe que nous avons autant de chance que Dieu existe que de chances Dieu n'existe pas, or rien n'a jamais été établi en ce sens parceque c'est sans doute trop compliqué.
De plus, l'honnêteté intellectuelle nous empêche d'être convaincu, car si nous croyons par peur, nous nous serons converti par crainte, par intérêt, donc par opportunisme et non pas par conviction. Un homme intellectuellement intègre ne peut pas être convaincu.
Pour en rajouter, le jugement de Pascal est bien hâtif lorsqu'il annonce que si les croyants font erreur ils n'ont rien à perdre. Je vous affirme que la position du croyant qui se trompe n'est pas non plus très enviable ; en effet, dans ce cas nous serions forcés d'admettre que l'homme s'est créé une créature puis qu'il lui rend un culte... le syndrôme même de l'aliénation! Il passerait sa courte vie à se consacrer voir à se sacrifier à des chimères! De plus l'idée d'un au-délà bien plus généreux et accueillant l'entraînera à dévaloriser la vie terrestre, la seule qu'il n'y aie jamais à vivre!
Avis aux croyants :
Si après avoir lu tout ca vous n'avez rien à redire et que vous n'êtes pas devenu athée, n'ayez s'il vous plaît plus jamais, je dis bien PLUS JAMAIS la prétention d'être un individu rationnel. Vous montreriez tout simplement votre foutre de la logique et du raisonnement.