Karim Hanifi crucifié sur l’autel du réformisme néo-rationaliste

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Citizenkan

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Karim Hanifi crucifié sur l’autel du réformisme néo-rationaliste

Ecrit le 23 juil.19, 22:26

Message par Citizenkan »

Karim Hanifi crucifié sur l’autel du réformisme néo-rationaliste 1/4



(Psaume 135, v. 15-18) : « Les idoles des païens, or et argent, une œuvre de mains d’homme : « Elles ont une bouche et ne parlent pas, elles ont des yeux et ne voient pas. « Elles ont des oreilles et n’entendent pas, pas le moindre souffle en leur bouche. « Comme elles sont ceux qui les firent, quiconque met en elles sa foi ».



Voir : http://mizab.over-blog.com/2019/07/enqu ... t-1/6.html



Voici ce qu’on peut lire sur un forum où il arrive de trouver des merveilles : « La lecture intertextuelle ne doit pas être interprétée comme si le Coran avait plagié ou copié la Bible, ou en avait subi l’influence, comme l’a souvent fait une polémique chrétienne anti-islamique. Il s’agit de « relectures » par le Coran, des textes sacrés antérieurs, comme la Bible elle-même n’a cessé de relire et de réinterpréter ses propres textes : pensons au récit de l’Exode, si souvent « relu », ou encore à la réinterprétation du Premier Testament par le Nouveau. On a vu plus haut comment saint Luc et saint Matthieu reprenaient un oracle d’Isaïe. Le Coran relit lui aussi les textes antérieurs pour les réorienter et les intégrer dans une nouvelle synthèse théologique. Ignorer cela, c’est risquer tout simplement de ne pas comprendre le texte du Coran. »



Si cela est clair, il faut savoir que plusieurs récits coraniques sont relatés dans les textes extra-canoniques chrétiens tels que :

Le récit du Tirage au Sort pour désigner celui qui devait assurer la garde de Marie encore enfant est relevée dans l’Évangile de Jacques ;
Le récit du miracle de Jésus de l'oiseau de glaise est relaté dans l'Évangile de l'Enfance considéré comme apocryphe.


En outre, les feuillets d’Abraham et de Moïse feraient référence à des écrits apocryphes, « le Testament d’Abraham » et « le Testament et la mort de Moïse » (Gobillot, 2007 : 58). Il faut certes y séparer le bon grain de l’ivraie, car nombreux sont les récits extrabibliques qui sont imprégnés ou enrobés de gnosticisme, mais cela ne remet pas en question la valeur historique du « squelette » des histoires qu’ils retranscrivent, sans compter que les critères dégagés par l’Église pour assimiler un texte à la gnostique sont, pour la plupart, bien subjectifs si l’on sait que les mystères de la Trinité ou de la passion du Christ eux-mêmes sont d’origine païennes et gnostiques, comme expliqué dans l’article précédent.



Ainsi, pour désigner l’enfant-sacrifice, il n’est pas pertinent de rejeter le passage « ton fils premier-né », version du Livre des Jubilés, ou, selon le Targum Palestine « ton fils, ton unique engendré », sous prétexte qu’il serait extra-canonique. La seule échappatoire qui reste à Karim Hanifi pour le jeter à la poubelle, comme il se plait à le faire avec les hadiths qui le dérangent, c’est de démontrer que ces écrits ont été fabriqués après l’avènement de l’islam…



Le dogme de l'immaculée conception, les noms des parents de Marie et les apocryphes



Les catholiques romains et l'Église soutiennent la perpétuelle virginité de Marie. Cela ne figure nullement dans les évangiles canoniques, ni nulle part dans la Bible, mais se retrouve dans le Protévangile de Jacques, un écrit apocryphe dont certains passages rejoignent des extraits du Coran. Le Coran ne retient pas l'immaculée conception des apocryphes.



Le tirage au sort pour la garde de Marie, ainsi : [Ce sont la des nouvelles de l'Inconnaissable que Nous te révélons. Car tu n'étais pas la lorsqu'ils jetaient leurs calames pour décider qui se chargerait de Marie ! Tu n'étais pas la non plus lorsqu'ils se disputaient] (Coran 3,43).



Cette allusion coranique au tirage au sort par lancer de calame, pour désigner à qui devait revenir la garde de Marie encore enfant se retrouve dans des textes chrétiens extra-canoniques. Extraits : « ...Et le prêtre revêtit l'habit aux douze clochettes, pénétra dans le Saint des Saints et se mit en prière. Et voici qu'un ange du Seigneur apparut, disant : « Zacharie, Zacharie, sors et convoque les veufs du peuple. Qu'ils apportent chacun une baguette. Et celui à qui le Seigneur montrera un signe en fera sa femme. »
Des hérauts s'égaillèrent dans tout le pays de Judée et la trompette du Seigneur retentit, et voici qu'ils accoururent tous. Joseph jeta sa hache et lui aussi alla se joindre à la troupe. Ils se rendirent ensemble chez le prêtre avec leurs baguettes. Le prêtre prit ces baguettes, pénétra dans le temple et pria. Sa prière achevée, il reprit les baguettes, sortit et les leur rendit. Aucune ne portait de signe. Or Joseph reçut la sienne le dernier. Et voici qu'une colombe s'envola de sa baguette et vint se percher sur sa tête. Alors le prêtre : « Joseph, Joseph, dit-il, tu es l'élu : c'est toi qui prendras en garde la vierge du Seigneur. » » (Protévangile de Jacques VIII,3-IX,1).



Marie nourrie par des anges. Aussi, (Coran, 3:37) : [Chaque fois que Zacharie allait la voir dans le Temple, il trouvait auprès d’elle la nourriture nécessaire et lui demandait : O Marie ! D’où cela te vient-il ? Elle répondait : Cela vient de Dieu ; Dieu donne sa subsistance à qui il veut sans compter]



Ce passage rejoint le ch. VIII du Protévangile : « La main d’un ange la nourrissait. » et au ch. XIII : « Toi qui fus élevée dans le Saint des Saints, et qui fus nourrie de la main d’un ange. » (D. Rops - Cerf - 1952, p. 53 et 57).



L'autre extrait du Protévangile de Jacques fondant l'immaculée conception : « 19.3. Et la sage-femme sortant de la grotte, rencontra Salomé et elle lui dit : « Salomé, Salomé, j'ai une étonnante nouvelle à t'annoncer : une vierge a enfanté, contre la loi de nature. » Et Salomé répondit : « Aussi vrai que vit le Seigneur mon Dieu, si je ne mets mon doigt et si je n'examine son corps, je ne croirai jamais que la vierge a enfanté. » 20.1. Et la sage-femme entra et dit : « Marie, prépare-toi car ce n'est pas un petit débat qui s'élève à ton sujet. » À ces mots, Marie se disposa. Et Salomé mit son doigt dans sa nature et poussant un cri, elle dit : « Malheur à mon impiété et à mon incrédulité ! disait-elle, j'ai tenté le Dieu vivant ! Et voici que ma main se défait, sous l'action d'un feu. » » (Protévangile de Jacques, XIX,3-XX,2)







La mariolâtrie ou la divinisation de Marie



(Coran, 4:116) : [(Rappelle-leur) le moment où Allah dira : O jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux gens : Prenez-moi, ainsi que ma mère, pour deux divinités en dehors d'Allah?][1]



Voici sa confirmation dans l’Évangile arabe de l'enfance, chapitre 17 : « Quand le lendemain fut venu, cette (même) femme prit de l'eau parfumée pour y baigner le Seigneur Jésus. Et après l'avoir lavé, elle prit l'eau du bain. (Or) il y avait là une jeune fille dont le corps était blanc de lèpre. Elle versa sur elle un peu de cette eau et s'en lava ; et aussitôt elle fut purifiée de sa lèpre. Quant au peuple de l'endroit, il disait : « Sans aucun doute, Joseph, Marie et l'enfant sont des dieux et non des hommes. » Et lorsque (Marie et Joseph) se résolurent à les quitter, cette jeune fille qui avait été lépreuse s'approcha d'eux et leur demanda de l'emmener. » 

Ce passage de l'Évangile arabe de l'enfance témoigne de ce que certains chrétiens contemporains de Muhammad tenaient Jésus et Marie pour des divinités. À ne pas confondre avec la notion de Theotokos, Mère de dieu.



La biographie de Marie



« Certains apocryphes contiennent des traditions plus anciennes que la composition des récits de naissance de Jésus chez Matthieu et Luc. » Enrico Norelli, Marie des apocryphes. Enquête sur la mère de Jésus dans le christianisme antique, Genève, Labor et Fides, 2009, p.9 (ISBN 978-2-8309-1340-8)

 Les catholiques conçoivent Marie comme un cocon qui doit se briser pour donner vie à leur dieu. En effet, les écrits canoniques ne font nulle mention de la vie de Marie, ni de sa mort. Elle disparait des évangiles très vite. Elle sera ressuscitée lors des débats christologiques sur la déification de Jésus. Cependant, les rares connaissances sur Marie, les noms de ses parents, etc. se retrouvent dans les écrits qualifiés d'apocryphes, dont non seulement les historiens se servent, mais également les ecclésiastiques et les fresques des églises. Le Coran aussi puise dans ces traditions précieuses (il est plus juste de dire que le texte coranique confirme certaines vérités relatées dans les apocryphes), et dépeint Marie avec beaucoup d'amour et de respect, pour ce qu'elle est, et non pour sa qualité de mère porteuse.



Le fils de Marie parle au berceau



Dès le premier verset de L‘Évangile arabe de l'Enfance, nous avons : « I. - Nous trouvons dans le livre du pontife Joseph, qui vécut au temps du Christ [quelques-uns le prennent pour Cajapha, il dit] que Jésus parla même lorsqu'il était au berceau, et qu'il dit à sa mère Marie : Je suis Jésus, fils de Dieu, ce Verbe que vous avez enfanté, comme l'ange Gabriel vous l'a annoncé ; et mon père m'a envoyé pour le salut du monde. »



L‘Évangile arabe de l'Enfance rapporte des prodiges réalisés par Jésus que l’on trouve également dans le Coran : « Jésus parle au berceau » dans la sourate III, La famille de ‘Imran, 46, la sourate XIX, Marie, 29-34 et la sourate V, La Table, 110 « Jésus anime de son souffle des oiseaux en argile » dans la sourate III, La famille de ‘Imran, 49 et la sourate V, La Table, 110. Tant dans l'Évangile syriaque de l'enfance que dans le Coran, Jésus est présenté comme un bébé au berceau donnant un discours très théologique en présence de la Vierge Marie à propos de leur mission respective.



Le miracle de l'oiseau de glaise 



Jésus « fabrique » des golem (Coran, 5:110) : [110. Et quand Dieu dira : « Ô Jésus, fils de Marie, rappelle-toi Mon bienfait sur toi et sur ta mère quand Je te fortifiais du Saint-Esprit. Au berceau tu parlais aux gens, tout comme en ton âge mûr. Je t'enseignais le Livre, la Sagesse, la Thora et l'évangile ! Tu fabriquais de l'argile comme une forme d'oiseau par Ma permission ; puis tu soufflais dedans. Alors par Ma permission, elle devenait oiseau. Et tu guérissais par Ma permission, l'aveugle-né et le lépreux. Et par Ma permission, tu faisais revivre les morts. Je te protégeais contre les Enfants d'Israël pendant que tu leur apportais les preuves. Mais ceux d'entre eux qui ne croyaient pas dirent : « Ceci n'est que de la magie évidente ».]



Bien sûr, les incrédules assimilent ce miracle à de la magie : « Être, le plus souvent de forme humaine, le golem est créé par un acte de magie grâce à la connaissance des dénominations sacrées. Dans le judaïsme, l'apparition du terme golem remonte au Livre des Psaumes et à l'interprétation qu'en donne le Talmud ; il s'agit, dans ce contexte, tantôt d'un être inachevé ou dépourvu de forme définie, tantôt de l'état de la matière brute. Ainsi le Talmud appelle-t-il parfois Adam « golem » quand il veut faire allusion aux douze premières heures de sa vie : il s'agit là d'évoquer son corps encore dénué d'âme. Mais c'est surtout le Sefer Yesirah (le Livre de la Création) et l'exégèse ésotérique qui en fut faite qui développèrent l'idée du golem en relation avec les croyances concernant le pouvoir créatif du discours et des lettres de l'alphabet hébreu... » (Encyclopædia Universalis 2005).

Le Talmud aussi parle de la fabrication de golem par des rabbins versés dans les écritures. Le Coran insiste dans ce passage sur la prophétie ou le prodige de Jésus... Le Sefer Yetsira (Livre de la formation) mentionne la possibilité de fabriquer des golem. Ce livre est dans la tradition juive attribué au Patriarche Abraham.



« Le mot "golem" est utilisé dans l'Ancien Testament (psaume 139:16) pour désigner une masse embryonnaire informe. Dans le Talmud (Sanhedrin 38b), Adam est décrit comme un golem, un corps humain inachevé et sans âme, lors de ses 12 premières heures d'existence.

L'ouvrage kabbalistique Sefer Yezirah (Le Livre de la Formation), qui spécule sur la façon dont Dieu a créé le monde, s'intéresse également à la naissance des premiers hommes. Différents rabbins ont commenté cet ouvrage et y ont vu des indications qui permettraient à celui qui serait suffisamment savant pour les déchiffrer et les comprendre, de créer un humain artificiel. Il y est fait allusion dans le Talmud : le rabbin babylonien Rava est
supposé avoir fabriqué un homme artificiel à l'aide du Sefer
Yezirah, qu'il envoya voir le rabbin Zeira. Mais la créature était muette ; le rabbin Zeira compris alors que celle-ci était l’œuvre d'un magicien, et il la détruisit en la faisant retourner à son état primordial de poussière (Sanhedrin 65b). »



Le Coran relate dans le chapitre 3 au verset 49 la fabrication de golems de la part de Jésus. Il est bien-sur insensé de trier certains miracles comme canoniques, ou d'autres comme apocryphes. En pratique, un miracle ne peut pas être considéré comme un fait historique ou scientifique... Seule la foi en celui-ci sera déterminante pour chacun. Mais ce prodige de Jésus selon le Coran a la particularité de montrer que Dieu peut donner vie à la poussière. La mention de cette scène dans le Livre sacré des musulmans entre parfaitement dans le cadre de la christologie coranique. Puisque Jésus voit la Vie dans la pratique de la Loi. En fabriquant ce golem à partir des sagesses de la Torah et de l'hébreu, il montre que la Loi est la Vie. Et que celui qui les pratique vivra.



À suivre…

                     

Par : Karim Zentici

http://mizab.over-blog.com/




[1] Voir : http://mizab.over-blog.com/ibn-ta%C3%AF ... e-partie-1

Ajouté 23 heures 41 minutes 24 secondes après :
Karim Hanifi crucifié sur l’autel du réformisme néo-rationaliste 2/4

Les textes canoniques sont parfois plus tardifs que les apocryphes (ce point mérite des précisions)

La datation neutre démontre que malgré les retouches, l'Évangile de l'enfance selon Thomas est antérieur à l'Évangile de Jean.
Datation des évangiles apocryphes de l'enfance : vers 130 - 140 : Les deux premières parties au moins jusqu'au chapitre 22 (la fabrication des oiseaux est dans la deuxième partie) de l'Évangile de l'enfance/Protévangile de Jacques/Jacques l'Hébreu semblent déjà connues. Ce texte raconte l'enfance de Jésus, mais il ignore tout des coutumes juives. Ce livre a du être remanié tardivement, car il utilise le titre de "Mère de Dieu" (theotokos) pour Marie ... hors ce titre ne date que du concile d’Ephèse en 431 ap. J.-C. L'Évangile de Jean daterait apparemment d'un peu avant 152 ap. J.-C.
L'eau en vin vers 152, la fabrication des oiseaux entre 130 et 140, selon les résultats de la paléographie.

Jésus a réalisé des signes non consignés dans les évangiles, nous apprend la Bible en substance (Jean, 20:30-31) : « 20.30 Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres signes, qui ne sont pas écrits dans ce livre. 20.31 Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ. »
La mention de la fabrication des golem figure dans l'Évangile de l'enfance de Thomas, daté antérieurement à l'évangile de Jean, qui reconnait l'existence de nombreux signes non consignés dans son manuscrit.

- Vers 110-135 : naissance d'un Évangile de Marc (probablement une version différente que celle d’aujourd’hui) et d'un Évangile araméen de Matthieu différent de l'actuel (= la "Source Q" ?). Existence de la "péricope de la femme adultère", mais elle ne se trouve pas encore insérée dans l'Évangile de Jean.
- Vers 135-140 : Existence d'au moins une partie de l'Apocalypse, et des deux premières parties au moins du Protévangile de Jacques (de ce texte dériveront plus tard les Évangiles de l'enfance).
- Un peu avant 140 : Assemblage de l'Évangile de Luc (sans sa 1ère partie) à partir de la "Source Q" et de l'Évangile de Marc.
- Un peu après 140 : Existence des "Actes des apôtres" selon leur forme actuelle.
- Vers 130-165 : Existence de l'Évangile du papyrus "Egerton 2", une source possible de l'Évangile de Jean.
- Un peu avant 150 (ou vers 120 ?) : Assemblage de l'Évangile de Matthieu (sans sa 1ère partie) à partir de la "Source Q" et de l'Évangile de Marc. Création probable de l'Évangile de Jean.
- Vers 150 : Existence de l'Évangile de l'enfance selon St. Matthieu (pas encore intégré au début de l'Évangile de Matthieu). Existence aussi de l'Évangile des Hébreux (version primitive de l'Évangile de Matthieu ?).
- 172 : Il est probable que l'Évangile de Luc ne comporte toujours pas sa 1ère partie (l'Évangile de l'enfance selon St. Luc) et que l'Évangile de Matthieu ne comporte toujours pas sa 1ère partie non plus (l'Évangile de l'enfance selon St. Matthieu). Existence de l'évangile de Thomas.
- 178 : Existence avérée de l'Évangile de l'enfance selon St. Luc.
- Vers 175-180 : Édition du Nouveau Testament dans ses versions Alexandrine et Césaréenne. La version occidentale pourrait être plus ancienne.
- 185 - 190 : Existence certaine de l'Évangile de Jean (le 21ème chapitre sera ajouté plus tard) ainsi que de l'Évangile de Juda et de l'Histoire de l'enfance de Jésus (d'où on tirera l'Évangile en arabe de l'enfance au 6e ou 7e siècle).
- Vers la fin du 2ème siècle : L'Évangile de l'enfance selon St. Luc est ajouté au début de l'Évangile de Luc et l'Évangile de l'enfance selon St. Matthieu est ajouté au début de l'Évangile de Matthieu. Existence d'un "Évangiles des Hébreux" (ou "des Ébionites" ou "des Nazaréens") qui semble être une variante courte (et archaïque) de l'Évangile de Matthieu (en araméen). Existence également d'un "Évangile de Pierre" (écrit vers 130-180 ?).
- Vers 200 : Existence d'un "Livre de Jacques" qui doit être le "Protévangile de Jacques". Ce livre inspirera plus tard l'Évangile de Matthias ou du pseudo-Matthieu (au 4e ou 5e siècle) et celui de la "Nativité de Jésus".
- Vers la fin du 3ème siècle : Existence de la péricope de la femme adultère dans l'Évangile des Hébreux.
- Vers 320-330 : Insertion de la "péricope de la femme adultère" dans l'Évangile de Jean (Bibles occidentales) ou dans l'Évangile de Luc (Bibles Césaréennes F13).
- Vers 400 : L'Évangile de Matthieu en araméen/Évangile des Hébreux est toujours utilisé par les Nazaréens.
- Vers 550-570 : Création du Pseudo-Matthieu en se basant sur le Protévangile de Jacques, et en y ajoutant le récit de la fuite en Égypte.
- Vers le 6ème siècle : Le passage « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirais mon Église » est inséré dans l'Évangile de Matthieu.

P.S. Le Protévangile de Jacques qui a servi à fonder le dogme de l'immaculée conception de l'Église catholique romaine ainsi que l’approvisionnement en nourriture par des anges et le tirage au sort pour la garde de Marie selon le Coran date de la même époque que les évangiles canoniques. L'évangile de l'enfance selon Thomas qui mentionne la fabrication d'oiseaux de glaise par Jésus est antérieure à l'évangile de Jean. Donc les écrits paléochrétiens qui rejoignent des passages actuellement non canoniques datent tous d'avant Irénée de Lyon et de la canonisation des manuscrits.
Le Protévangile de Jacques occupe une place spéciale, il est utilisé en Orient par Grégoire de Nysse, Épiphane de Salamine etc. En Occident, il était connu mais on n'y fait pas recours officiellement. Saint Ambroise est typique, il a donné beaucoup de place à la figure de Marie, mais ne parle pas de sa mise en tutelle auprès des prêtres du Temple etc. Le Protévangile de Jacques a inspiré de nombreux artistes du Temple etc. Le Protévangile de Jacques a inspiré les artistes chrétiens d'Orient comme d'Occident, et la liturgie du 21 novembre, présentant Marie au Temple en Orient, présentant Marie en Occident, etc. Le Coran, tout comme les pères de l'Église en Orient, cite des événements sur la vie de Marie figurant dans ce précieux évangile, qui donne également les noms de Anne et de Joachim, les parents de Marie, tant en Occident qu'en Orient.

Les écrits paléochrétiens jusque vers la fin du IIe siècle, étaient utilisés selon les traditions des pères de l'Église et même si certains écrits étaient rejetés, on continuait d'y puiser des éléments. Le Coran qui fait mention d'événements apocryphes aux yeux de l'Église catholique romaine, rejoint néanmoins les pères de l'Eglise du paléo-christianisme qui font encore référence en ce XXIe siècle.

L'Évangile de l'enfance selon Thomas est un écrit paléochrétien dont la source remonte chez l'apôtre Jacques et date de la même époque que l'Évangile selon Jean. Ainsi, pour répondre à Karim Hanifi, il est souvent matériellement impossible de retracer l'historicité d'un miracle. Il n'est pas plus scientifique d'accepter que les cadavres des saints sont sortis des tombes et entrés dans Jérusalem à la mort de Christ : (Mathieu, 27:52). Il est donc aléatoire d’avancer un consensus sur la mort de Jésus, s’il est matériellement impossible de démontrer son ascension au ciel. Les deux parties en présence reconnaissent qu’il y a eu crucifixion, il est donc impertinent de prétendre que les musulmans dérogent à ce consensus. D'un point de vue paléographique, il faut se fonder sur les manuscrits. Les manuscrits subissent des altérations et des modifications... La critique historique nécessite de fonder les études comparatives selon la date de la mise par écrit des manuscrits.

Les textes apocryphes confirment la thèse du « faux-semblant » ou du « sosie »

La Vérité coranique sur la non crucifixion de Jésus commence à avoir des preuves à l’appui. La crucifixion de Jésus est mise en cause par des apôtres et des savants. HM Gwatkin, dans la petite Histoire de l’Église, affirme : « La pierre d’achoppement de l’époque des débuts du christianisme n’est pas tant la divinité de Jésus, mais sa crucifixion [...] Certains des premiers groupes qui ont suivi le chemin de Jésus, ainsi que plusieurs autres sources historiques autres que le Coran confirment que Jésus n’est pas mort sur la croix. » Une étude approfondie révèle que les chrétiens au cours de l’ère préislamique avaient des croyances que Jésus n’a pas été crucifié. Bon nombre de sectes chrétiennes du début du christianisme ont même nié que la crucifixion eut lieu.

John Toland, (1670 – 1722) philosophe du panthéisme (proche de Spinoza) confirme

Dans son livre « Le Nazaréen- ou, Le christianisme des Juifs, des Gentils et des Mahométans » John Toland affirme ce qui suit (page 32, chapitre 6) : « On ne peut s’empêcher de crier contre l’ignorance de ceux qui s’imaginent que cette histoire de la mort de jésus est originalement de l’invention des mahométans. Les Bazilidiens au commencement du christianisme niaient que Jésus-Christ eut souffert la mort lui-même : ils disaient que Simon de Cyrène avait été crucifié à sa place, les Carpocratiens qui les ont suivis pour ne pas citer d’autres de ceux qui croyaient que Jésus-Christ n’avait été qu’un homme ordinaire, ont cru pareillement qu’il n’avait pas été crucifié, mais bien un de ses disciples qui lui ressemblait. »

Plus loin, il poursuit : « Dans l’histoire ecclésiastique, Epiphanius nous apprend qu’il a lu un livre intitulé « le voyage des apôtres » contenant les actes de Pierre, Jean, André, Thomas et Paul, qu’entre plusieurs choses on y lit ce qui suit : « Que le Christ n’a jamais été crucifié, mais un autre à sa place, que par ce moyen il s’était moqué de ceux qui s’imaginaient l’avoir crucifié » : quelques-uns ont avancé que c’était Judas qui a été crucifié à sa place. Cette circonstance que Jésus-Christ s’était moqué des juifs, est aussi affirmée par les Bazilidiens, comme on peut le voir dans le passage que je viens de citer d’Epiphanius. »
À ce jour, les dernières découvertes archéologiques notamment les manuscrits retrouvés à Nag Hammadi ont révélé qu’un grand nombre des premiers chrétiens ne croyaient guère en la crucifixion de Jésus Christ et avaient la même croyance affirmée par le saint Coran : « QUE CE FUT UN FAUX SEMBLANT. » Ces manuscrits sont un ensemble remarquablement représentatif de la toute première littérature chrétienne, ils n’ont été l’objet d’aucun remaniement depuis la date de leur rédaction.

Quelques manuscrits confirmant que les premiers chrétiens ne croyaient pas tous que jésus fut crucifié :

Les actes de Jean Libellé : Les actes de Jean. Date estimée : 150-200 Avant Jésus. Langue originale : grec.
Source en ligne : http://www.earlychristianwritings.com/t ... sjohn.html
(Anglais). Extraits : « Discours de Jean : le Christ lui révèle la croix de lumière et son mystère 97. Bien-aimés, après que le Seigneur eut accompli cette danse, il sortit avec nous. Et nous, comme victimes de l’égarement ou du sommeil, nous prîmes la fuite, chacun de son côté. Pour moi, quand je le vis souffrir, je n’assistai pas non plus à sa souffrance, mais je m’enfuis sur le mont des Oliviers, en pleurant à cause de ce qui était arrivé. Lorsqu’il fut suspendu le vendredi à la sixième heure, il y eut des ténèbres sur toute la terre ; et mon Seigneur se tint au milieu de la grotte, il m’illumina et dit : Jean, pour la foule d’en bas, à Jérusalem, je suis crucifié, je suis piqué par des lances et des roseaux, je suis abreuvé de vinaigre et de fiel. Mais à toi je vais parler, et ce que je vais dire, écoute-le. C’est moi qui t’ai donné l’idée de monter sur cette montagne pour que tu écoutes ce qu’il faut qu’un disciple apprenne de son maître et un homme de son Dieu... »

(Jésus continue)… « Ce n’est pas la croix de bois que tu vas voir quand tu seras descendu d’ici. Je ne suis pas non plus celui qui est sur la croix, moi que maintenant tu ne vois pas, mais dont tu entends seulement la voix. J’ai été considéré pour ce que je ne suis pas, n’étant pas ce que je suis pour la multitude ; bien plus, ce qu’ils diront à mon sujet est vil et indigne de moi. En effet, puisque le lieu du repos ne peut être ni vu ni décrit, à bien plus forte raison, moi qui suis le Seigneur de ce lieu, je ne pourrai être ni vu... »

(Jésus continue)… « 101. Ainsi, je n’ai souffert aucune des souffrances qu’ils vont me prêter. Bien plus, cette souffrance que je t’ai montrée à toi et aux autres en dansant, je veux qu’elle soit appelée « mystère ». Car ce que tu es, tu le vois : je te l’ai montré. Mais ce que je suis, moi seul le sais, et personne d’autre. Ce qui m’est propre, laisse-m’en la possession, et ce qui t’est propre, vois-le à travers moi. Quant à voir ce que je suis en réalité, j’ai dit que ce n’était pas possible, à l’exception de ce que tu peux connaître comme parent. Tu entends dire que j’ai souffert, or je n’ai pas souffert ; que je n’ai pas souffert, or j’ai souffert ; que j’ai été transpercé, or je n’ai pas été transpercé ; que j’ai été frappé, or je n’ai pas été frappé ; que j’ai été suspendu, or je n’ai pas été suspendu ; que du sang s’est écoulé de moi, or il ne s’en est pas écoulé. En un mot, ce que ces gens-là disent de moi, je ne l’ai pas subi ; et ce qu’ils ne disent pas, voilà ce que j’ai souffert. Ce dont il s’agit, je vais te le dire de façon voilée, car je sais que tu comprendras. Comprends-moi donc comme capture du Logos, transpercement du Logos, sang du Logos, blessure du Logos, pendaison du Logos, souffrance du Logos, clouage du Logos, mort du Logos. Et, après avoir fait une place à l’homme, je vais parler ainsi : en premier lieu, comprends donc le Logos ; ensuite, tu comprendras. »
Deuxième traité du grand Seth Date estimée : 100-200 A J. Langue originale : copte. Source en ligne : http://www.ftsr.ulaval.ca/bcnh/traductions/grseth.asp
(Français). Extraits : « Et j’étais dans la gueule des lions. Quant au plan qu’ils ont ourdi contre Moi en vue de la destruction de leur erreur et de leur déraison, je n’ai pas combattu contre eux comme ils en avaient délibéré. Au contraire, je n’étais nullement affligé. Ils m’ont châtié ceux-là, et je suis mort, non pas en réalité mais en apparence, car les outrages qu’ils m’infligeaient restaient loin de Moi. Je rejetai loin de Moi la honte et je ne faiblis pas devant ce qui m’a été infligé de leurs mains. J’allais succomber à la crainte. Et Moi, j’ai « souffert » à leurs yeux et dans leur esprit, afin qu’ils ne trouvent jamais nulle parole à dire à ce sujet. En effet, cette mort qui est mienne et qu’ils pensent être arrivée, pour eux dans leur erreur et leur aveuglement, car ils ont cloué leur homme pour leur propre mort. Leurs pensées en effet ne me virent pas, car ils étaient sourds et aveugles, mais en faisant cela, ils se condamnaient. Ils m’ont vu, ils m’ont infligé un châtiment.
C’était un autre, leur père. Celui qui buvait le fiel et le vinaigre, ce n’était pas Moi. Ils me flagellaient avec le roseau. C’était un autre, celui qui portait la croix sur son épaule, c’était Simon. C’était un autre qui recevait la couronne d’épines. Quant à Moi, je me réjouissais dans la hauteur, au-dessus de tout le domaine qui appartient aux archontes et au-dessus de la semence de leur erreur, de leur vaine gloire et je me moquais de leur ignorance. Et j’ai réduit toutes leurs puissances en esclavage. En effet, lorsque je descendis, nul ne me vit, car je me transformais, échangeant une apparence pour une autre et, grâce à cela, lorsque j’étais à leurs portes, je prenais leur apparence. En effet, je les traversai facilement et je voyais les lieux, et je n’éprouvai ni peur ni honte, car j’étais immaculé. Et je leur parlais, me mêlant à eux par l’intermédiaire des miens, et foulant aux pieds leur dureté ainsi que leur jalousie et éteignant leur flamme. Tout cela, je le faisais par ma volonté, afin d’accomplir ce que je voulais dans la volonté du Père d’en haut. »

Apocalypse copte de Pierre Libellé : Apocalypse copte de Pierre. Date estimée : 200-255 apr. J.-C. Langue originale : copte.
Source en ligne : http://www.gnosis.org/naghamm/apopet.html
(Anglais). Présentation : C’est là une vision de la crucifixion assez mal connue chez les chrétiens de nos jours : un Jésus rieur au-dessus de la croix, avec une enveloppe charnelle de Jésus qui est Simon de Cyrène (selon cette doctrine, celui qui a été crucifié c’est Simon de Cyrène, Jésus et Simon ayant échangé leurs traits).

Extraits : « Et je dis « qu’est ce que je vois, Seigneur, est-ce vous-même qu’ils prennent .....Ou qui est celui-ci, heureux et riant sur l’arbre ? Et est-ce un autre dont les pieds et les mains sont frappés ? »... le sauveur me dit : « celui que tu as vu sur l’arbre, heureux et riant, celui-là est le Jésus vivant. Mais celui-ci auquel on cloue les mains et les pieds et sa partie charnelle qui est un substitut mis à la honte, celui qui est venu est son semblant, regarde lui et moi. » »
Source en ligne : http://www.bibliographe.com/html/la_cru ... jesus.html

(Français) L’évangile de Thomas rédigé en 150, dit clairement que Jésus n’a pas été crucifié. L’édition de cet évangile aux Etats-Unis, est l’un des best-sellers du moment. Cet évangile se distingue par les trois NON célèbres à propos de Jésus : Non crucifixion, non résurrection, non divinité de Jésus.

À suivre…

Par : Karim Zentici
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Modifié en dernier par Citizenkan le 25 juil.19, 20:54, modifié 1 fois.

Citizenkan

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Re: Karim Hanifi crucifié sur l’autel du réformisme néo-rationaliste

Ecrit le 25 juil.19, 20:52

Message par Citizenkan »

Karim Hanifi crucifié sur l’autel du réformisme néo-rationaliste 3/4



La crucifixion et la résurrection



On rapporte que Jésus a enseigné le message d'Osée 6 : 6, « Je désire la miséricorde, et non le sacrifice. »



Voir : http://mizab.over-blog.com/2017/03/la-l ... tie-1.html



Joel Carmichael, auteur de The Death of Jesus (La mort de Jésus), « Qui auraient pu être les témoins ? … non seulement (les disciples) ‘’tous abandonnent’’ Jésus et prennent la fuite ; encore plus surprenant, ils ne réapparaissent pas durant le procès de Jésus, ni ne sont présents à son exécution, ni ne sont ceux qui l'enterrent. »[1]



La New Catholic Encyclopedia admet, « Les quatre évangélistes diffèrent peu dans les mots décrivant l'inscription (au sommet de la croix), ce qui montre qu'ils étaient en train de citer par mémoire et par évidence de ouï-dire. »[2]



Les disciples ont tous déserté Jésus au jardin de Gethsémani, comme enregistré par Marc 14 : 50 : « Et tous l'abandonnèrent et prirent la fuite. » la "Pierre" (sur laquelle Jésus a promis de bâtir son église - Matthieu 16: 18-19) trois fois renia avoir connu Jésus. Jésus a-t-il dit "pierre" ? Peut–être ce qu'il voulait vraiment dire était "Satan" et "une offense," comme il l'a déclaré à peine cinq versets plus loin (cette réflexion du Dr. Laurence B. Brown n’engage que lui). En tous les cas, Pierre n'était pas l'un des auteurs des évangiles. Alors où étaient-ils ? Matthieu 27 : 55 et Luc 23 : 49 nous disent que les "observateurs" n'étaient pas présents à la crucifixion, alors nous ne pouvons que deviner ! Concernant la prétendue résurrection, les quatre évangiles (Matthieu 28, Marc 16, Luc 24, et Jean 20) ne sont pas d'accord sur ce qui est arrivé après la crucifixion.



Plusieurs Chrétiens du second et troisième siècle croyaient que Jésus n'était pas mort.[3] Et pour ceux qui l’ont vu : « leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître » (Luc 24 : 16). Marie-Madeleine n'a pas réussi à reconnaître Jésus hors du tombeau, « croyant avoir affaire au gardien du jardin … » (Jean 20 : 15).



Parmi les Chrétiens des premiers temps, les Corinthiens, les Basilidiens, les Pauliciens, les Cathares et les Carpocratiens tous croyaient que la vie de Jésus avait été épargnée. Les Basilidiens croyaient que Simon de Cyrène a été crucifié à sa place, ce qui n'est peut-être pas une suggestion déraisonnable, vu que Simon portait la croix de Jésus (voir : Matthieu 27 : 32, Marc 15 : 21 et Luc 23 : 26). Typiquement, toutes les sectes dissidentes susmentionnées ont été jugées comme ayant été des Gnostiques et/ou des hérétiques par l'Église. L’Histoire, comme on le dit si bien, est écrite par les vainqueurs. En l’occurrence, note Ehrman, « les vainqueurs dans les luttes pour établir l'orthodoxie chrétienne non seulement ont gagné leurs batailles théologiques, mais ils ont aussi réécrit l'histoire du conflit ... »[4]



Le concept de Jésus Christ mourant pour les péchés de l’humanité se trouve dans les épîtres de Paul (eg., Romains 5 : 8-11 et 6 : 8-9), et nulle part ailleurs.

« Mais maintenant morts [i.e., ayant souffert] à ce qui nous tenait captifs, nous avons été affranchis de la loi, de sorte que nous servons sous le régime nouveau de l’Esprit, et non sous le régime périmé de la lettre. » (Romains 7 : 6).



Jacques a enseigné que la foi seule n’était pas suffisante pour le salut. Dans le passage parfois intitulé "Sans œuvres, la foi est morte" (Jacques 2 : 20), l’auteur condamne d’une façon sarcastique ceux qui reposent uniquement sur la foi pour obtenir le salut : « Tu crois que Dieu est un ? Tu fais bien. Les démons le croient, eux aussi, et ils frissonnent » (Jacques 2 : 19). Le Dr. Laurence B. Brown paraphrase très bien cette notion dans un langage moderne : « Tu crois en Dieu ? Et alors ? Satan aussi croit en Dieu. En quoi serais-tu différent de lui ? » Jacques clarifie que « l’on doit sa justice aux œuvres et pas seulement à la foi » (Jacques 2 : 24). Pourquoi ? Parce que « de même que, sans souffle, le corps est mort, de même aussi, sans œuvres, la foi est morte » (Jacques 2 : 26).



« Si tu veux entrer dans la vie éternelle [c’est-à-dire le salut], garde les commandements. » (Matthieu 19 : 17).



Le péché originel et la rédemption



« Laissez faire ces enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le Royaume des cieux est à ceux qui sont comme eux » (Matthieu 19 : 14).



Au sujet de l’Alliance de l’Ancien Testament, Encyclopedia Judaica explique que : « La relation du pacte définie de cette manière porte en elle ses responsabilités, de la même façon que les individus élus sont responsables de certaines tâches et sont appelés à assumer des rôles particuliers… Israël est tenu par ce choix d’honorer « pourvu qu’ils gardent Ses décrets, et qu’ils observent Ses lois » (Ps. 105 : 45). »[5]



Or, comme le souligne Suzanne La Follette : « Il n’y a rien de plus humainement inné que la tendance à transgresser ce qui est devenu coutumier en ce qui a été divinement ordonné. »[6]



Si cela est clair, nous trouvons cette notion de salut acquis non par les actes, mais grâce à un statut chauvin, intrinsèque (être membre du peuple élu) ou à une croyance précise qui ne réclame aucun effort (donner foi au rachat des péchés par la crucifixion, aux douze imams, etc.) ; crédo qui place ses adeptes dans une situation favorable, privilégiée, les poussant à se reposer sur leurs lauriers, et par voie de conséquence, à un certains laxisme ; la forme extrême étant l’ésotérisme (voire le gnosticisme) qui est commun aux trois religions, en passant par l’ascétisme (le soufisme ultra chez les musulmans adeptes du monisme panthéisme) et qui prône une émancipation de la Loi vers un libertinage perçu comme une relation spéciale avec le divin.  



Témoignages de scientifiques de l’Imperial College de Londres



Deux scientifiques de la Faculté de médecine de l’Imperial College de Londres soutiennent que l’image de la crucifixion de Jésus, le symbole du christianisme, est erronée. D’après leur étude, il n’existe aucune preuve que Jésus a été crucifié de cette façon.

Source en ligne :

http://64.233.183.104/search?q=cache:Um ... =clnk&cd=5

(Français) « Le crucifix est l’emblème du christianisme depuis plus de 2 000 ans. Il symbolise la souffrance du christ sur sa croix et suscite l’adoration de milliards de croyants. Deux scientifiques de la Faculté de médecine de l’Imperial College de Londres remettent pourtant en cause l’exactitude de la scène. L’image qui a traversé les siècles, celle d’un homme cloué sur la croix par les mains et les pieds, les bras étendus et la tête en haut, n’a jamais été étayée scientifiquement, relève l’étude publiée dans le numéro d’avril du Journal of the Royal Academy of Medicine. »



« Les preuves disponibles montrent que les gens étaient crucifiés dans différentes positions et que différents moyens étaient employés pour les fixer sur la croix, précise l’étude. »



Des techniques de crucifixion extrêmement variées



Pour étayer leur argumentation, Piers Mitchell et Matthew Maslen ont passé au peigne fin l’ensemble des études et documents disponibles sur les causes médicales de la mort du Christ. Les techniques de crucifixion étaient extrêmement variées, soulignent les auteurs, mais toutes provoquaient finalement la mort du supplicié. « Les victimes n’étaient pas nécessairement positionnées la tête en haut, ni forcément fixées par des clous enfoncés dans le pied de l’avant vers l’arrière », expliquent-ils, sans pour autant remettre en cause la crucifixion elle-même. Les croix étaient érigées dans toutes les orientations possibles, avec les suppliciés parfois la tête en bas, attachés avec des cordes et non des clous, voire cloutés par les parties génitales. « Si le supplicié était crucifié la tête en haut, un support en bois pouvait être ajouté pour soutenir le poids de la victime et prolonger ainsi le supplice », précisent les deux scientifiques. Aucune preuve suffisante sur la façon dont les gens mourraient. Sur le plan archéologique, une seule preuve des méthodes de crucifixion employées à l’époque a été retrouvée en Israël : un squelette de pied avec un clou de 11,5 centimètres planté par le travers et qui était celui d’un Juif nommé Yehonanan ben Hagkol, si l’on en croit une inscription trouvée dans un ossuaire tout proche.



Aucune trace de clou n’avait en revanche été retrouvée au niveau des poignets et des avant-bras. « Il n’existe à l’heure actuelle aucune preuve suffisante sur la façon dont les gens mourraient sur la croix à l’époque romaine », résument les auteurs. « Et il est vraisemblable que la position dans laquelle ils ont été crucifiés est déterminante pour établir les causes physiques de la mort », concluent-ils, appelant à de nouvelles recherches sur ce sujet.

D’après AFP - le 29/03/2006 - 17h24.



La vision de l’orthodoxie musulmane sur la crucifixion



Celle-ci nous est résumée par le chercheur dominicain égyptien G. C. Anawati.



Jésus et le problème de la Crucifixion. Au sujet de la mort de Jésus, deux points sont à préciser: — 1. Jésus a-t-il été réellement crucifié et donc est-il mort sur la croix ? — 2. En supposant qu’il ne l’a pas été, est-il mort de mort naturelle ?



Au sujet de la première question, les affirmations du Ḳurʾān sont catégoriques : contre les Juifs qui prétendaient avoir « tué le Messie, fils de Marie, l’envoyé d’Allah », il assure « qu’ils ne l’ont ni tué ni crucifié mais qu’il leur a semblé [ainsi] (wa-lākin s̲h̲ubbiha lahum). En vérité ceux qui s’opposent à l’égard [de Jésus] sont certes dans un doute à son endroit. ¶ Ils n’ont nulle connaissance [de Jésus] ; ils ne suivent que conjecture et n’ont pas tué [Jésus] réellement (yaḳīn an). Tout au contraire Dieu l’a élevé vers Lui » (IV, 156-7).



La tradition musulmane complète les données du Ḳurʾān. Selon les uns, le remplaçant du Christ fut un sosie, selon d’autres ce fut Simon le Cyrénéen ou un des Apôtres (Judas).
Sur les différentes explications modernes du « walākin s̲h̲ubbiha lahum», cf. Michaud, 64-5 qui les mentionne et se rallie à la position de Hayek (41), en comprenant : « il leur a semblé ainsi », position qui nous paraît la plus plausible. Certains falāsifa et des commentateurs ismāʿīliens ont voulu interpréter ce passage dans ce sens : les Juifs ont pensé détruire complètement la personne de Jésus ; en fait, ils n’ont crucifié que son nāsūt, son lāhūt est resté vivant; cf. L. Massignon, Le Christ dans les Évangiles selon Ghazâlî, dans REI, 1932, 523-36, qui cite des textes des Rasāʾil Ik̲h̲wān al-Ṣafāʾ (éd. Bombay, IV, 115), un passage d’Abū Ḥātim al-Rāzi̊ (vers 934), un autre de l’Ismāʿīlien Muʾayyad S̲h̲īrāzī (1077).



Mais cette interprétation n’a eu aucun succès, et on peut dire qu’il y a accord unanime sur la négation de la crucifixion. Cette négation concorde d’ailleurs parfaitement avec la logique du Ḳurʾān. Les récits bibliques rapportés dans celui-ci (ex. de Job, de Moïse, de Joseph, etc.) et les épisodes relatifs à l’histoire du début de l’Islam montrent que c’est une « coutume de Dieu » (sunnat Allāh) qu’il fasse triompher finalement la foi sur les forces du mal et de l’adversité. « En vérité, après l’adversité, il y a le bonheur » (XCIV, 5, 6). Jésus mort sur la Croix aurait signifié le triomphe de ses bourreaux. Or le Ḳurʾān affirme indubitablement leur échec: « Dieu n’abandonne pas Ses défenseurs » (XXII 40) ; Il déjoue les machinations des ennemis du Christ (III, 54).[7]



Quant à la seconde question (mort et élévation de Jésus auprès de Dieu), l’examen des textes ḳurʾāniques XIX, 34, III, 48, XXXIX, 43 et surtout le texte capital IV, 155-7 qui éclaire les précédents et révèle la vraie pensée de l’Islam sur la mort de Jésus, montre que la résurrection dont parle XIX, 84 est la résurrection générale que le Ḳurʾān proclame pour la fin du monde ; il n’y a pas de résurrection particulière pour Jésus, puisque Jésus n’est pas mort sur la croix. La tradition ultérieure (cf. Hayek, 265-8) affirmera que c’est à la fin des temps, lorsque Jésus reviendra, qu’il mourra de la mort naturelle annoncée par XIX, 34.



Le mot tawaffā désigne ordinairement une mort bénie, un retour à Dieu pour la rétribution finale, mais il est également utilisé dans VI, 60 pour Dieu qui rappelle les âmes des dormeurs durant leur sommeil et qu’il leur retourne quand ils se réveillent (cf. Frānkel, dans ZDMG, LVI,77). Le verbe est appliqué deux fois à Jésus en III, 48 et V, 119. Le premier passage s’accommode d’une élévation de Jésus vivant vers Dieu. Le second est ambigu. Ce qui tranche la question, c’est le passage IV, 155-7 où il est affirmé que Jésus n’a pas été tué par les Juifs mais a été élevé au ciel. Autrement dit, nous avons la succession suivante : mort apparente, élévation, parousie, mort naturelle, résurrection générale. Pour toute cette partie, cf. Michaud 60-4.



Est-il pensable qu’un chercheur chrétien comprenne mieux l’esprit du Coran que Karim Hanifi, l’autoproclamé défenseur des pauvres musulmans et de la cause islamique face aux attaques cruelles du monde extérieur ?



À suivre…

                     

Par : Karim Zentici

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[1] Carmichael, Joel. pp. 202–206.

[2] New Catholic Encyclopedia. Vol 4, p. 486.

[3] Ehrman, Bart D. Lost Christianities. p. 2.

[4] Ehrman, Bart D. 2003. Lost Scriptures: Books that Did Not Make It into the New Testament. Oxford University Press. p. 2.

Quels points de vue alternatifs ont été brûlés en cendres dans la destruction d'un nombre estimé de 250 à 2000 actes, épîtres, et évangiles que le concile de Nicée a exclus de la canonisation, et pourquoi la prétendue crucifixion fut-elle débattue par les Chrétiens du premier siècle. En d'autres mots, qu'est-ce qu'ils savaient que nous ne connaissons pas ?

[5] Encyclopaedia Judaica. Vol 5, p. 499 (under “Chosen People”).

[6] La Follette, Suzanne. 1926. Concerning Women. “The Beginnings of Emancipation.”

[7] Sur les origines de la conception ḳurʾānique de la Crucifixion (chrétienne gnostique et docète, thèse de H. Grégoire : main tendue à certains monophysites docètes, dans Mélanges Charles Diehl, Paris 1930, I, 107-19; rejet de la position Ledit dans Mahomet, Israēl et le Christ, 151-6 qui essaie de trouver des textes du Ḳurʾān où le mystère de la rédemption seraient symboliquement inscrits), cf. Michaud, 68-71.

Citizenkan

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Re: Karim Hanifi crucifié sur l’autel du réformisme néo-rationaliste

Ecrit le 26 juil.19, 21:50

Message par Citizenkan »

Karim Hanifi crucifié sur l’autel du réformisme néo-rationaliste 4/4



La thèse de Karim Hanifi, un vulgaire plagiat amélioré ?



Finalement, le géantissime Karim Hanifi ne ramène rien de nouveau sous le soleil de Satan. Le chercheur américain Gabriel Said Reynolds opère à un certains syncrétisme entre Bible et Coran. D’origine libanaise, il est l’auteur d’une thèse sur la crucifixion de Jésus selon les sources musulmans. Voici le résumé de the Muslim Jesus: dead or alive ?

« Selon la plupart des commentateurs musulmans classiques, le Coran enseigne que Jésus n'est pas mort. Le jour de la crucifixion, une autre personne - qu'il s'agisse de son disciple ou son traître - a été miraculeusement transformé et supposé l'apparition de Jésus. Il a été emmené, crucifié, et tué, tandis que Jésus a été assumé corps et âme au ciel. Les chercheurs les plus critiques acceptent que ce soit bien là l'enseignement du Coran, même si le Coran dit ceci explicitement seulement que les Juifs n'ont pas tué Jésus. Dans le présent document, je soutiens que le Coran admet plutôt que Jésus est mort, et qu'il fait allusion à sa mort, comme témoin contre ses meurtriers dans l'apocalypse. Le document commence avec une analyse des références du Coran à la mort de Jésus, continue avec une description de l'exégèse musulmane classique de ces références, et se termine par une présentation de la conversation du Coran avec les Juifs. Et la tradition chrétienne sur la question de la mort de Jésus. »



Karim Hanifi, loin d’innover reprend exactement la même logique que Reynolds, alors qu’il nous avait vendu la lune. Le pire, c’est qu’il n’est pas besoin de chercher loin pour s’en apercevoir, il suffit juste d’aller sur la page Wikipédia vers l’article Mort d'ʿĪsā où l’on trouve noir sur blanc :



Si l'historicité de la crucifixion de Jésus est acceptée par de nombreux chercheurs, la plupart des musulmans croient quʿʿĪsā/Jésus n'est pas mort sur la croix, à l'exception de quelques groupes restreints. Cette tradition repose sur des passages coraniques, considérés comme ambigus par plusieurs chercheurs, et qui ont en Islam donné lieu à différentes exégèses (tafsir). Pour Reynolds, le quasi-consensus actuel s'explique par le fait de « lire le Coran à travers l'optique du tafsir », et il ajoute cette citation de Lawson : « ce sont les tafsir, et non le Coran, qui nient la crucifixion ».



La version francophone de cette relecture du Coran nous vient notamment du Dr Al Ajamî, Docteur en médecine, Docteur en Littérature et langue Arabes, Coranologue, Théologien, Spécialiste de l’exégèse du Coran, rien que cela. Tous ses titres auraient dû l’aider à se pencher un peu plus sérieusement sur le champ sémantique de wafa chez les linguistes dignes de ce nom. Il serait intéressant d’ailleurs d’analyser, d’un point de vue purement psychologique, le cas de ces intellectuels complexés de culture musulmane dont le mépris pour les musulmans est proportionnel à leur fascination pour l’Occident. Notons que notre Docteur épouse la thèse d’un autre islamologue déchiré avec sa personne, le désormais célèbre Hassan Chahdi, sur la possibilité de la transmission du Coran par le sens, tiens, tiens Karim quelle surprise ? On se rapproche. On pourrait presqu’anticiper que tu vas bientôt intégrer dans ton éventail cette approche ô combien alléchante pour rééquilibrer les débats avec les chrétiens. Sans te jeter la pierre, tu pourrais même faire une pierre deux coups en validant le crédo mu’tazilite du caractère créé du Coran.



Il faut dire que, malgré les soins que tu apportes pour dissimiler ta croyance, celle-ci nous est de plus en plus apparente, et s’impose à nous littéralement. Ce même Docteur Dr Al Ajamî construit le retour de Jésus sur sa lecture de la crucifixion, et Hassan Chahdi, beaucoup moins coraniste que ce dernier, tourne autour du pot. Ce crédo qui consiste à renier le retour de Jésus sur terre pour y faire régner la justice te colle de plus en plus à la peau. Et, c’est d’ailleurs là que le bât blesse, puisqu’il suffit de prouver que les textes scripturaires en font la prophétie pour écrouler littéralement ta thèse sur le « sosie » et le « faux semblant » que tu camouffles derrière la recherche moderne, bien essayé. Mais, ne précipitons pas les évènements, nous aurons bien le temps d’y revenir dans la prochaine partie.



Les dernières paroles du crucifié



Pour finir, notons un fait troublant, et qui est peu remarqué. L’expression de désespoir utilisée par le suppliciée peut tout aussi bien dire : « Pourquoi as-tu changé mon apparence ? »



Matthieu et Marc dirent : « Jésus cria d’une voix forte : Eloi, Eloi, lama sabaqthani ? » Ce qui a été traduit par : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » ; cela signifie aussi : « Mon Dieu, mon Dieu, Pourquoi m’as-tu teinté, pourquoi m’as-tu coloré, transformé ? » (Mt 27.46 ; Mc 15.34) Nous retrouvons quasiment la même racine en arabe sab’a signifiant teinté. Tandis que d’après Luc : « Jésus poussa un grand cri : il dit : Père, entre tes mains, je remets mon esprit. Et, en disant ces paroles, il expira » Luc 23.46 Alors que selon Jean : « Jésus dit : Tout est achevé. Et, baissant la tête, il rendit l’esprit » Jean 19.30



Nous ne parlons pas des contradictions dans les différentes versions de l’évènement, bien qu’il soit parfois possible de concilier entre elles, il arrive comme ici que celles-ci soient purement et simplement incompatibles. En voici d’autres exemples :



L’heure de la crucifixion



D’après l’Évangile de Marc (traduction Louis Segond) : « C’était la troisième heure quand ils le crucifièrent » (Marc 15.25) Mais d’après la traduction œcuménique de la Bible (TOB), Marc lui-même dit : « Il était neuf heures quand ils le crucifièrent » (Marc 15.25) Et d’après Jean, c’était à six heures et non pas à trois heures ou à neuf heures. (Jean 19.14-16)



La résurrection



Les évangiles enseignent que Jésus, après avoir trouvé la mort sur la croix, son corps a été mis dans une tombe, vendredi soir. Dimanche matin aux premières heures, Marie de Magdala et Marie, mère de Jacques et Salomé se rendirent à la tombe et découvrirent qu’elle était vide et la pierre roulée. Entrées dans le tombeau, elles virent un jeune homme (Évangile de Marc), deux hommes (Évangile de Luc), un ange (Évangile de Matthieu), deux anges (Évangile de Jean) qui leur di(sen)t que Jésus est ressuscité et qu’il n’est point ici. Mais allez dire à ses disciples et à Pierre qu’il vous précède en Galilée : c’est là que vous le verrez comme il vous l’a dit. Elles sortirent du sépulcre et s’enfuirent. La peur et le trouble les avaient saisies ; et elles ne dirent rien à personne, à cause de leur effroi (Évangile de Marc), elles annoncèrent toutes ces choses aux onze et à tous les autres (Évangiles de Matthieu et Luc) ; mais Jean parle de Marie de Magdala qui, après avoir vu les deux anges, vit Jésus qui lui dit : « ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu’elle avait vu le Seigneur, et qu’il lui avait dit ces choses » Jean 20.15-18



Ainsi, les contes de la résurrection de Jésus divergent d’un évangéliste à l’autre. On ne sait à quel récit s’en tenir. A noter que les disciples, présidés par Pierre, eurent des doutes et ne crurent pas en ces contes. La première évidence sur la résurrection, comme fait remarquer George Caird : « n’était pas donnée dans les évangiles, mais dans les épîtres de Paul, spécialement 1 Co 15, écrit dix ans, au moins, avant le plus ancien des évangiles. En ce chapitre (no.15) Paul cite une tradition qu’il avait reçue de ceux qui étaient chrétiens avant lui »[1]



L’Apparition



À l’issue des tristes événements de la croix, Jésus apparut à ses disciples sain et sauf. Il les rassura qu’il était le même Jésus et qu’il n’a subi aucun mal. Il leur montra ses mains, ses pieds et son côté et leur dit : regardez, touchez ! Thomas, qui était absent ce jour-là, se montra réticent à croire, Jésus se présenta une deuxième fois à ses disciples et demanda particulièrement à Thomas de regarder et de toucher ses mains et son côté (Jean 20.27). Les disciples étaient troublés croyant voir un esprit. « Mais il leur dit : Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s’élèvent-elles dans vos cœurs ? Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi : un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai. Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds » (Luc 24.38.40). Il leur demanda s’ils avaient quelque chose à manger. « Ils lui présentèrent du poisson rôti et un rayon de miel. Il en prit, et il mangea devant eux » Luc 24.42, 43… Jésus s’est présenté à ses disciples sans blessures ni marque de la croix et ne portant aucune trace d’un revenant ou d’un ressuscité, et pour preuve : il leur a dit : « un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai ». Tout se passe comme si Jésus leur disait : « La crucifixion est une fiction, c’est faux, c’est un mensonge ! »

                           

Par : Karim Zentici

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[1] Ahmad Abdel-Wahab : Dialogue transtextuel entre le Christianisme et l’Islam, Centre Abaâd, Paris 1987, page 117.

uzzi21

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Re: Karim Hanifi crucifié sur l’autel du réformisme néo-rationaliste

Ecrit le 26 juil.19, 23:19

Message par uzzi21 »

Karim hanifi s'est lui même fait humilié par Sam Shadom (un pur coraniste qui a démonté tous ses arguments sur la question "Si Mohamed est un vrai prophète ou non ?") Sam Shadom lui à sorti tous les versets du coran qui appuient sa thèse et détruisaient tous les arguments de Karim par le seul coran.

Il a ouvertement menacé l'auteur de ne pas poster la vidéo ou de la retirer très vite sans quoi il devait faire face à ses représailles.

Non seulement la vidéo circule partout et ses menaces ont été dévoilée au grand jour.

Karim Hanifi n'est qu'un clown qui ne fait que chercher des poux dans la bible et lorsqu'un pur coraniste et bibliste lui met une déculottée il a recours aux menaces de peur qu'on s'aperçoive qu'il ne peut rien prouver par le coran lui même (le coran contredit tous les musulmans qui s'attaquent aux écritures anciennes. Puisque le coran ne cesse de les confirmer et les exorther. Les musulmans lorsqu'ils s'essaie à l'exercice de prouver quoi que ce soit il se font contredire par le coran lui même qui ne dit pas le dixième des mensonges de ces imposteurs musulmans.)

Karim (comme tous musulmans) ne peut que passer son temps à tenter de trouver des failles dans la bible pour se donner une soi disant science théologique. Mais juste quand il parle tout seul comme là avec ces copié collé... Son monologue sur la bible à laquelle il ne comprend rien, c'est tout ce qu'il est bon à faire... chercher des poux à la bible pour se faire passer pour un pseudo théologien.

Alors qu'il n'y a qu'à voir la vidéo avec Sam Shadom qui le ridiculise lorsqu'on décoiffe le coran et qu'on ne parle plus de la bible. Là c'est un Karim nerveux, anxieux et paumé surtout au point d'en venir aux menaces de faire disparaître la vérité sur lui.

Un guignol bon à taper sur la bible qu'il ne comprend absolument pas et complètement paumée lorsque l'on parle seulement du coran avec de véritables coranistes. Face auxquels il ne fait pas le poids ni face à un coraniste et encore moins face à un bibliste.

C'est pour ça que tu nous copie colle ses monologues sur cette fameuse bible qui intéresse tant les musulmans qui souvent ne connaissent pas grand chose de leur propre Coran et bien sûr encore moins de la Bible.
Je vous propose mes compositions musicales sur Jamendo Music https://www.jamendo.com/artist/551714/l ... ign/albums (libre écoute, sans insrciption).

Athanase

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Re: Karim Hanifi crucifié sur l’autel du réformisme néo-rationaliste

Ecrit le 27 juil.19, 00:50

Message par Athanase »

Celui qui a écrit cela , est un escroc
a écrit :À l’issue des tristes événements de la croix, Jésus apparut à ses disciples sain et sauf.
qui veut faire passer une lecture sélective pour une lecture exhaustive.
Bref, un mensonge assené comme une évidence n'est efficace que sur les ignorants et ne peut prouver que sa supercherie associée à la sottise. aux yeux de ceux qui n'ignorent rien du sujet.

Jean 20
a écrit :25 Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
26 Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »
27 Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. »
Vous savez Citizenkan la quantité des posts ne remplacera jamais leur qualité, de même qu'un gros mensonge ne vaudra jamais une petite vérité...alors je ne vous parle de celles qui concernent le royaume de Dieu.
11 Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s'embrassent ; Psaume 84

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Re: Karim Hanifi crucifié sur l’autel du réformisme néo-rationaliste

Ecrit le 27 juil.19, 05:06

Message par Citizenkan »

Athanase a écrit : 27 juil.19, 00:50 Celui qui a écrit cela , est un escroc qui veut faire passer une lecture sélective pour une lecture exhaustive.
Bref, un mensonge assené comme une évidence n'est efficace que sur les ignorants et ne peut prouver que sa supercherie associée à la sottise. aux yeux de ceux qui n'ignorent rien du sujet.

Jean 20


Vous savez Citizenkan la quantité des posts ne remplacera jamais leur qualité, de même qu'un gros mensonge ne vaudra jamais une petite vérité...alors je ne vous parle de celles qui concernent le royaume de Dieu.
Je comprends votre désarroi, mais il y a plusieurs lectures pour ce même événement, et je ne remets pas en question l'autre lecture, bien au contraire, à mes yeux, elles sont la preuve de la contradiction flagrante des écrits bibliques et de la pluralité de lectures.

Je ne vais pas vous encombrez de copier-coller, je me contenterais de vous orienter vers un livre de deux chercheurs français non-musulmans qui, d'un point de vue purement rationnel, imagine la pertinence de la position musulmane :

https://www.livrepubpassion.org/wp-cont ... ahomet.pdf

Cordialement.

Athanase

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Re: Karim Hanifi crucifié sur l’autel du réformisme néo-rationaliste

Ecrit le 27 juil.19, 07:56

Message par Athanase »

Merci j('ai vu la série lorqu'elle a été diffusée sur Arté il y a quelques années…. Mais non, il n'y a pas plusieurs lectures dans lesquelles jésus porte ou ne porte pas les stigmates de sa crucifixion. Il y a deux évangiles (Marc et Matthieu) qui n'en parlent pas ce qui signifie absolument pas qu'il n'y en a pas et les deux autres Jean (déjà cité) et luc qui les mentionnent de façon succinte
a écrit :40 Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds.
d'utre part il il va sans dire que les 4 évangiles sont unanimes sur la réalité de la crucifixion et sur la résurrection.
Il est également faux de dire que Jésus sur la croix est totalement abandonné; 3 évangiles sur les 4 mentionnent la présence des femmes et celui de Jean, celle de Saint Jean avec le groupe de femmes.

Pour le reste nous avons affaire à des récits assez convergents et de l'autre une thèse qui ne repose sur aucune base scripturaire qui de toute évidence est là que pour contredire la logique sotériologique de la croix du Christ.
En clair Mohamed peut dire ce qu'il veut, il ne le fait que pour appuyer sa prépondérance sur tous les prophètes.
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Re: Karim Hanifi crucifié sur l’autel du réformisme néo-rationaliste

Ecrit le 27 juil.19, 13:49

Message par Citizenkan »

Athanase a écrit : 27 juil.19, 07:56 Merci j('ai vu la série lorqu'elle a été diffusée sur Arté il y a quelques années…. Mais non, il n'y a pas plusieurs lectures dans lesquelles jésus porte ou ne porte pas les stigmates de sa crucifixion. Il y a deux évangiles (Marc et Matthieu) qui n'en parlent pas ce qui signifie absolument pas qu'il n'y en a pas et les deux autres Jean (déjà cité) et luc qui les mentionnent de façon succinte d'utre part il il va sans dire que les 4 évangiles sont unanimes sur la réalité de la crucifixion et sur la résurrection.
Il est également faux de dire que Jésus sur la croix est totalement abandonné; 3 évangiles sur les 4 mentionnent la présence des femmes et celui de Jean, celle de Saint Jean avec le groupe de femmes.

Pour le reste nous avons affaire à des récits assez convergents et de l'autre une thèse qui ne repose sur aucune base scripturaire qui de toute évidence est là que pour contredire la logique sotériologique de la croix du Christ.
En clair Mohamed peut dire ce qu'il veut, il ne le fait que pour appuyer sa prépondérance sur tous les prophètes.
Heureusement que les apocryphes sont là pour nous conserver un témoignage historique d'une valeur inestimable, bien qu'ils ne soient pas à l'abri d'une altération de l’événement, voire de remaniements, mais justement, il faut savoir, grâce au Coran, séparer le bon grain de l'ivraie...


Cordialement, Anathase.

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Re: Karim Hanifi crucifié sur l’autel du réformisme néo-rationaliste

Ecrit le 27 juil.19, 14:16

Message par 'mazalée' »

Citizenkan a écrit : 27 juil.19, 05:06 Je comprends votre désarroi, mais il y a plusieurs lectures pour ce même événement, et je ne remets pas en question l'autre lecture, bien au contraire, à mes yeux, elles sont la preuve de la contradiction flagrante des écrits bibliques et de la pluralité de lectures.

Je ne vais pas vous encombrez de copier-coller, je me contenterais de vous orienter vers un livre de deux chercheurs français non-musulmans qui, d'un point de vue purement rationnel, imagine la pertinence de la position musulmane :

https://www.livrepubpassion.org/wp-cont ... ahomet.pdf

Cordialement.

"D'un point de vue rationnel imagine la pertinence de la position musulmane sur les contradictions de la bible". Dit-il en tant que croyant musulman :D

Le plus drôle étant par "des chercheurs français non musulmans" (face)
Chaque jour suffit.

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Re: Karim Hanifi crucifié sur l’autel du réformisme néo-rationaliste

Ecrit le 27 juil.19, 19:10

Message par dan26 »

a écrit :Athanase
Pour le reste nous avons affaire à des récits assez convergents et de l'autre une thèse qui ne repose sur aucune base scripturaire qui de toute évidence est là que pour contredire la logique sotériologique de la croix du Christ.
En clair Mohamed peut dire ce qu'il veut, il ne le fait que pour appuyer sa prépondérance sur tous les prophètes.
tu as raison pour mohamed , c'est le sempiternel conflits conflits entre toutes les religions, chacune cherchant à prouver que
Pour ton argument de convergence, ne jamais oublier que Marc dont l'auteur n'était pas apotre a servi a ecrire les deux autres . Que les evangiles synoptiques ont été composés entre 70 et fin du premier siècle , et que l'evangile de Jean est ecrit par un jena inconnu au début du second siècle .
Donc il est assez logique de parler convergence , quand on copie , mais pas de dire que ces textes sont historiques , vu le délais entre les faits imaginés, et la datation des textes .
Je te rassure le Coran, et la thora ne sont pas plus véridiques ,

amicalement

les croyances divisent, alors que les preuves rassemblent

Athanase

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Re: Karim Hanifi crucifié sur l’autel du réformisme néo-rationaliste

Ecrit le 27 juil.19, 23:59

Message par Athanase »

Citizenkan a écrit : 27 juil.19, 13:49 Heureusement que les apocryphes sont là pour nous conserver un témoignage historique d'une valeur inestimable, bien qu'ils ne soient pas à l'abri d'une altération de l’événement, voire de remaniements, mais justement, il faut savoir, grâce au Coran, séparer le bon grain de l'ivraie...
Cordialement, Anathase.
La preuve par l'absurde et le besoin du merveilleux… à coups de moineau fait d'argile et de nouveau-né qui parle et de faux-semblant
les apocryphes sont exactement dans la même position que le coran puisqu'ils sont très postérieurs aux événements christiques. Quant à séparer le bon grain de l'ivraie le coran est plutôt la pour semer la discorde entre les hommes et la haine de l'autre si ce dernier n'est pas ou refuse de devenir musulman.
Dan 26 a écrit :Donc il est assez logique de parler convergence
la convergence des évangiles est davantage théologique que textuelle, l'ancien testament est ambivalent car polysémique et le coran tout à fait divergent.
11 Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s'embrassent ; Psaume 84

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Re: Karim Hanifi crucifié sur l’autel du réformisme néo-rationaliste

Ecrit le 28 juil.19, 05:46

Message par Citizenkan »

Athanase a écrit : 27 juil.19, 23:59 La preuve par l'absurde et le besoin du merveilleux… à coups de moineau fait d'argile et de nouveau-né qui parle et de faux-semblant
les apocryphes sont exactement dans la même position que le coran puisqu'ils sont très postérieurs aux événements christiques. Quant à séparer le bon grain de l'ivraie le coran est plutôt la pour semer la discorde entre les hommes et la haine de l'autre si ce dernier n'est pas ou refuse de devenir musulman.
la convergence des évangiles est davantage théologique que textuelle, l'ancien testament est ambivalent car polysémique et le coran tout à fait divergent.
Bonjour Anathase.

Je vous ai ramené un historique des apocryphes, et désormais, c'est ici que cela se passe :

https://www.dieu.pub/viewtopic.php?f=46&t=65069

Cordialement.

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