Karim Hanifi crucifié sur l’autel du réformisme néo-rationaliste II

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Le dialogue interreligieux est une forme organisée de dialogue entre des religions ou spiritualités différentes. Ultérieurement, la religion a considéré l'autre comme n'étant pas la vérité révélée. C'est ainsi que les premiers contacts entre l'islam et le christianisme furent souvent difficiles, et donnèrent lieu à des guerres impitoyables comme les croisades.
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Citizenkan

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Karim Hanifi crucifié sur l’autel du réformisme néo-rationaliste II

Ecrit le 28 juil.19, 04:54

Message par Citizenkan »

Karim Hanifi crucifié sur l’autel du réformisme néo-rationaliste II 1/3



Psaumes 7
14 Voici, le méchant prépare le mal, Il conçoit l'iniquité, et il enfante le néant.
15 Il ouvre une fosse, il la creuse, Et il tombe dans la fosse qu'il a faite.
16 Son iniquité retombe sur sa tête, Et sa violence redescend sur son front.
Psaumes 9
15 Les nations tombent dans la fosse qu'elles ont faite, Leur pied se prend au filet qu'elles ont caché.
16 L'Eternel se montre, il fait justice, Il enlace le méchant dans l'œuvre de ses mains. -Jeu d'instruments. Pause.
Psaumes 35.8  
Que la ruine les atteigne à l'improviste, Qu'ils soient pris dans le filet qu'ils ont tendu, Qu'ils y tombent et périssent !
Proverbes 11
5 La justice de l'homme intègre aplanit sa voie, Mais le méchant tombe par sa méchanceté.
6 La justice des hommes droits les délivre, Mais les méchants sont pris par leur malice.
Proverbes 26:27 
Celui qui creuse une fosse y tombe, Et la pierre revient sur celui qui la roule.
Ecclésiaste 10:8  
Celui qui creuse une fosse y tombera, et celui qui renverse une muraille sera mordu par un serpent.



Voir : http://mizab.over-blog.com/2019/07/kari ... e-1/4.html



Finalement, Karim Hanifi, comme ne l’indique peut-être pas sa physionomie, est un bourrin avec sa propension à jeter à la poubelle tout ce qui ne va pas dans le sens de ses idées funestes, si tant est qu’il donne l’impression d’obéir à un planning en vue de mettre en place la destruction contrôlé de l’orthodoxie musulmane. La tâche fut facile au début quand il a fallu éliminer de sa route les apocryphes chrétiens et le très controversé Évangile de Barnabé pour notamment défendre sa thèse sur l’enfant-sacrifice et la crucifixion.  Après, vu sa carrure, à cette étape de sa carrière, il s’est fendu d’une attaque en règle des deux compilations de hadîth les plus solides, les incontournables Bukhârî et Muslim, et force est de constater qu’il n’a pas froid aux yeux, car rien ne lui fait peur dans le lourd patrimoine islamique. Il relève tous les défis qui se présentent à lui quitte à annihiler d’un revers de la main pas moins de cent exégèses, rien que cela.



Aux grandes ambitions les grands moyens. Désormais, intrépide, il cherche à séparer les musulmans de leurs exégètes pour mieux leur inoculer ses vues en phase avec la Bible. Pourtant, il criait à qui voulait l’entendre que je mentais sur lui. Décidemment, la fuite en avant qu’il s’est tracée nous ouvre bien des perspectives de réfutation. Merci champion de nous faciliter l’entreprise. À quand la nouvelle flèche à ton arc, la thèse de l’islamologue Hassan Chahdi qui manque à ton tableau de chasse pour atteindre les sommets de la gloire en te distinguant de la petite gens et du commun des mortels au sein des musulmans.



C’est une véritable manie chez ces chercheurs de trophées qui mènent leur intelligence au service de leur égo, sur les hauteurs tout la haut, loin des troupeaux et des ouailles apeurées que tu toise de ton regard dédaigneux, et que tu alimentes des miettes de ton érudition débordante dans les nues de ta généreuse imagination immaculée. Le problème, c’est qu’en prenant de l’assurance face à une résistance faible, on en arrive à baisser sa garde. Il devrait savoir, lui l’illustre érudit, qu’il ne faut jamais sous-estimer son adversaire, cette erreur fatale qui risque véritablement de lui en coûter. Car, il s’empêtre aujourd’hui dans un dilemme inéluctable. Ha, sacrée folie des grandeurs, il faut bien un jour en payer les pots cassés. Je comprends que pour arriver à ses fins, il ne faille pas lésiner sur les moyens, mais alors assume mon ami, et confie-nous le fond de ta pensée, bien que, je ne suis pas dupe, cela reste paradoxal, et anecdotique dans ton parcours vers les sommets de la reconnaissance intellectuelle, à défaut d’être un grand orateur à la photogénie impeccable. On ne peut pas tout avoir, il faut se faire une raison Super Karim.



Alors, voici le dilemme qui s’impose à toi : est-ce que le Coran, le Livre sacré des musulmans est un mauvais plagiat des apocryphes judéo-chrétiens ? Ce n’est pas en séparant le Coran de son exégèse que tu vas te tirer d’affaire, et retirer cette épine enfoncé dans ton pied collé au bois consacré au sacrifice du supplicié, si ce n’est qu’auprès des dupes et des incultes complexés, ou des ouailles aveuglées par la grandeur de l’Occident matérialise en cruelle perte de vitesse.



Les preuves scripturaires que Jésus n’est pas mort sur la croix



Voir : fasl el maqâl fî raf’ ‘Îsâ hayyan du Sheïkh D. Mohammed ibn khalîl Harrâs



1- Allah (I) révèle : (Alors, Allah s’adressa à Jésus : Je vais te reprendre, t’élever vers Moi, te débarrasser des infidèles, et placer tes adeptes, jusqu’au Jour de la Résurrection, au-dessus de ces derniers. Puis, vous serez ramenés vers Moi, et là Je trancherais sur ce qui faisait l’objet de vos divergences)[1]



Les exégètes ont des avis partagés sur l’explication du Verset : (Je vais te reprendre, t’élever vers Moi). Pour Qatâda, notamment, l’ordre de la phrase est inversé. Autrement dit, « Je vais t’élever, et après cela te faire dormir ». D’après ‘Ali ibn Abî Talha, selon ibn ‘Abbâs, « te reprendre » signifie « te faire mourir ». Mohammed ibn Ishâq rapporte d’après une personne de confiance, les paroles de Wahb ibn Munabbih : « Allah l’a fait dormir à l’aube trois heures durant, le jour où Il l’a élevé vers Lui. » aux yeux d’ibn Ishâq, les chrétiens prétendent qu’Allah a repris l’âme de Jésus pendant sept heures avant de la lui rendre. D’après Ishâq ibn Bishr, selon Idrîs, selon Wahb, Allah lui a redonné la vie après lui avoir donné la mort et, au bout de trois jours, Il l’a élevé au ciel.



Matar el Warrâq, pour sa part, affirme que le Seigneur des cieux et de la terre lui a extirpé l’âme du monde des terriens sans pour autant l’avoir faire mourir. Ibn Jarîr Tabarî, en accord avec cette idée, interprète el wafâ (mourir ou dormir) ici par l’élévation au ciel. La majorité des exégètes définissent el wafâ dans ce contexte par le sommeil. En voici deux exemples dans le saint Coran : (Il est Celui qui vous reprend l’âme au cours de la nuit)[2] ; (Allah reprend les âmes au moment de leur trépas, mais aussi celles qui ne meurent pas au cours de leur sommeil ; Il retient les unes dont Il a décrété la mort, et libère les autres pour un délai déterminé).[3]



À chaque réveil, le Messager d’Allah (r) exprimait sa reconnaissance à Dieu en récitant la formule liturgique : « Louange à Allah, Celui qui nous a fait revivre après avoir repris nos âmes, etc. »[4] D’après ibn Abî Hâtim, selon Ahmed ibn ‘Abd e-Rahmân, selon ‘Abd Allah ibn Abî Ja’far, selon son père, selon e-Rabî’ ibn Anas, el Hasan qui commente le Verset : (Je vais te reprendre) : « Cela correspond au sommeil, assure-t-il, dans le sens où Allah l’a élevé au cours de son sommeil. » Selon el Hasan, l’Élu (r) a prévenu ses contemporains juifs que : « ‘Issa n’est pas mort, il reviendra parmi vous avant le Jour de la Résurrection. »[5]



(te débarrasser des infidèles) : c’est-à-dire en t’élevant au ciel. Fin de citation.[6]



Ibn Kathîr a cité ainsi un certain nombre d’exégèses de ce Verset. Il a ensuite opté pour l’opinion de la majorité des savants interprétant el wafâ par le sommeil. Il s’est inspiré dans son choix des deux Versets du Coran dans lesquels el wafâ prend le sens de faire dormir. Il a pris également pour argument le hadith selon lequel le sommeil est comparé à la mort et le réveil à la vie.



Pour appuyer son idée, Il s’est fondé notamment sur le Verset de la Sourate les femmes, dans lequel le Seigneur (I) révèle : (Tous les adeptes du Livre donneront foi à son ministère avant sa mort, et, le Jour du grand jugement, il présentera son témoignage qui sera ou non en leur faveur).[7] Le pronom personnel dans (avant sa mort) revient à ‘Issa (u) à qui  tous les adeptes des ancienne Écritures sans exception, vont croire. Cet événement aura lieu dès son retour sur terre peu avant la fin du monde comme nous allons l’expliquer plus loin. Dès lors, les juifs et les chrétiens vont se soumettre à son autorité, car il décrétera la levée du tribut[8] et il ne va tolérer aucune religion en dehors de l’Islam.



Ibn Kathîr a ensuite imputé cette opinion, sous l’autorité d’ibn Abî Hâtim, à el Hasan qui a rapporté sur le sujet un hadith dont la chaine narrative remonte au Prophète (r). Nous pensons avec ibn Kathîr que c’est à la lumière de cette interprétation qu’il incombe d’orienter le Verset en question. Celle-ci est en phase avec l’esprit du Coran qui enjoint de ramener les Versets ambiguës aux Versets formels afin d’en pénétrer le véritable sens. Le vocable « wafâ » est ambiguë, si l’on sait qu’il exprime à la fois la mort, le sommeil, et l’action de prendre ou de récupérer quelque chose, etc.



En revanche, le sens d’élever est formel et explicite. Rien ne sert de vouloir l’interpréter par l’élévation de l’esprit ou du rang d’une personne, car c’est une façon de dénaturer et de défigurer le Verset. Si cela est clair, il convient d’expliquer l’élévation vers Allah par l’un des sens d’el wafâ qui correspond dans ce contexte au sommeil non à la mort sinon le Verset perdrait toute sa signification ; il n’est pas pertinent en effet qu’un mort soit élevé vers Dieu.



À suivre…

                     

Par : Karim Zentici

http://mizab.over-blog.com/






[1] La famille d‘Imrân ; 55

[2] Le bétail ; 60

[3] Les groupe ; 42

[4] Hadîth rapporté par el Bukhârî (n° 6312, 6313, et ailleurs) et Muslim (n° 2711).

[5] Ibn Kathîr a cité ce hadith dans son exégèse (1/367).

[6] Voir : Tafsîr ibn Kathîr.

[7] Les femmes ; 159

[8] La contribution que les non musulmans doivent verser à l’Etat musulman.

Ajouté 20 heures 18 minutes 57 secondes après :
Karim Hanifi crucifié sur l’autel du réformisme néo-rationaliste II 2/3



Or, le Messie a été élevé au ciel dans le sens où il a été purifié (épargné, débarrassé) du complot des juifs visant à le tuer. Si el wafâ signifiait vraiment la mort, l’annonce faite par Allah de le préserver et de le sauver se saurait avérée fausse. Selon cette hypothèse, le Seigneur lui-même aurait débarrassé les juifs de Jésus qui souhaitaient sa mort d’une façon ou d’une autre. Est-il possible de comprendre le verset suivant : (Les juifs complotèrent contre Jésus, mais Dieu, le plus fin des stratèges, déjoua leur complot)[1] en disant qu’Allah a fait mourir Son serviteur ? Quel est le meilleur stratagème pour déjouer le complot des juifs, le faire mourir avant qu’ils ne lui mettent la main dessus ou bien de l’élever vers Lui, et de le faire revenir sur terre à la fin des temps afin qu’il tire vengeance de ses conspirateurs et de ses ennemis ? Ce jour-là il va les soumettre par les armes à une seule religion qui est l’Islam ; tout récalcitrant sera tué et tout converti aura la vie sauve. Aucune narration authentique digne de considération parmi les nombreuses versions que rapportent ibn Kathîr ne laisse entendre qu’el wafâ signifie « faire mourir ».



La narration d’ibn ‘Abbâs rapportée par ‘Ali ibn Abî Talha est en effet munqati’ (interrompue, coupée à l’intérieur : chaîne narrative dont il manque un rapporteur à l’intérieur, contrairement à la chaine maqtû’ qui est coupé non aux extrémités ndt.). Ibn Abî Talha ne l’a pas entendu directement d’ibn ‘Abbâs. Celle-ci ne fait pas le poids devant les nombreuses autres versions attribuées à ibn ‘Abbâs spécifiant que le fils de Marie se trouve actuellement au ciel à la suite d’une ascension, et qu’il va, plus tard, revenir sur terre. Et quand bien même, elle serait authentique, ce serait logiquement pour signifier que le Messie va connaître la mort à la fin des temps une fois qu’il sera revenu au milieu des terriens. Cette orientation qui s’impose pour plus de cohérence est corroborée par Qatâda. Il est notoire que la conjonction de coordination wa (et) n’indique ni l’ordre chronologique ni la conséquence. Cette orientation est donc beaucoup plus pertinente que celle avancée par Wahb ibn Munabbih, sous l’autorité d’ibn Ishâq. Cela, afin qu’elle s’accorde avec les autres annales rapportées par ce même Compagnon.



La narration de Wahb ibn Munabbih n’a pas plus de poids que celle d’ibn ‘Abbâs. Déjà, ibn Ishâq, sa source, est un historiographe non un spécialiste en hadith. D’autre part, Wahb ibn Munabbih est un juif converti. En règle générale, les gens du Livre ayant embrassé l’Islam se servent de bon nombre d’anecdotes israélites issues de leur culture pour expliquer le Coran. Quoi que, Wahb ne fait que souligner ici que le fils de Marie a goûté à la mort pendant trois heures durant lesquelles il fut élevé au ciel, avant de retrouver à nouveau la vie.

Pour Ibn Hazm, le Christ a connu la mort avant d’être élevé au ciel, en se fiant au sens strict du texte : (Je vais te reprendre, t’élever vers Moi). S’il a vu juste pour l’élévation, il n’est pas allé plus loin que le sens littéral du texte concernant la première partie du Verset, comme il est de coutume chez les littéralistes.



Après déduction, il reste trois interprétations plausibles pour expliquer le Verset en question :



L’opinion de la majorité : ibn Kathîr l’a adopté et l’a imputé à el Hasan el Basrî par le biais d’une narration. Selon cette opinion, el wafâ signifie « faire dormir ».[2]
L’opinion de Qatâda qui a interverti l’ordre chronologique du Verset. Selon lui, il voudrait dire : « Je vais t’élever et reprendre ton âme » c’est-à-dire après ton retour sur terre.
L’opinion d’ibn Jarîr concernant le sens d’el wafâ : il correspondrait à l’élévation proprement dite. Autrement dit, Je vais t’enlever de la surface de la terre et te monter corps et âme au ciel. Cette exégèse est attribuée à ibn Zaïd, et correspond notamment à celle qu’ibn Kathîr a attribué à Matar el Warrâq.


Ces trois interprétations s’accordent à dire que le Messie fut élevé vivant au ciel, bien qu’elles ne soient pas toutes aussi plausibles les unes que les autres. L’opinion la plus cohérente, au demeurant, est celle de la majorité des savants, puis celle de Qatâda, et enfin celle d’ibn Jarîr qui s’inscrit en troisième position, mais certes Dieu seul le sait !



2- Allah (I) révèle : (Et pour avoir soutenu qu’ils avaient mis à mort Jésus fils de Marie, et messager de Dieu, alors qu’ils ne le tuèrent point, ni même ne le crucifièrent, mais ils furent victimes d’une illusion. D’ailleurs, ceux-là même qui se divisèrent sur la chose, n’en avaient aucune certitude. Ils se livraient à de vulgaires conjectures, envahis qu’ils furent par le doute sur sa mort probable • Allah, Tout-Puissant et Sage, l’éleva plutôt vers Lui).[3]



Le Seigneur dément les Juifs qui se glorifient du meurtre d‘Issa (u) sur la croix. Il informe, en revanche, sachant que Ses informations sont infaillibles, qu’un substitut l’a remplacé sur le bois. Allah a donné son apparence vraisemblablement à l’un de ses disciples, mais peut-être aussi à l’un de ses ennemis, qui a donc été condamné à mort et crucifié vivant à la place de Jésus, et à l’insu de ses bourreaux. Le Très-Haut met ensuite à notre connaissance que le doute demeure malgré tout dans leur esprit, et qu’ils n’ont pas la certitude de l’avoir éliminé réellement. En fait, ils sont nourris par la présomption qui n’est fondée sur aucune certitude.



Contrairement à leurs  allégations, nous dit le Coran,  le fils de Marie est monté au ciel. Le Verset s’achève sur les deux Noms sublimes le Puissant et le Sage qui exaltent le Dieu triomphant sur ses ennemis dont le plan a été mis en échec. Dans son immense sagesse, Le Tout-Puissant a sauvé son serviteur des griffes de ses inquisiteurs. Le Verset démontre explicitement qu‘Issa fut élevé vivant au ciel, et il  réfute par-là même qu’il fut assassiné et crucifié. Si le Messie était vraiment mort et enterré sur terre (sic), et si l’élévation en question correspondait à l’élévation de son âme ou encore de son rang comme le prétend l’adversaire, il n’aurait pas été adéquat d’évoquer son élévation en opposition à son meurtre. Le fait qu’il fut élevé vivant réfute justement l’idée qu’il fut tué et crucifié sinon le Verset aurait dit : « Ils ne l’ont ni tué ni crucifié mais Allah l’a fait mourir. »



(Allah, Tout-Puissant et Sage, l’éleva plutôt vers Lui) : Quel élément permet de penser qu’Allah a élevé l’âme de Jésus uniquement, alors que le Verset rejette justement l’idée qu’il fut tué et crucifié ? S’il avait s’agit de l’élévation de l’âme, cela n’aurait eu aucune conséquence sur le meurtre présumé du Messie. Cette hypothèse rendrait plutôt cette revendication cohérente. En supposant qu’il fut effectivement assassiné, son âme serait montée au ciel. Pourtant, l’élévation dont il est question dans le Verset laisse entendre que le Seigneur (I) a privilégié Son serviteur d’une certaine faveur. Il l’a fait monter vivant (corps et âme) auprès de Lui. En cela, il se distingue des autres Prophètes et des croyants en général dont les âmes sont élevées au ciel après leur mort. Or, le Verset met l’accent sur une particularité dont ‘Issa est le seul à jouir.



(Allah, Tout-Puissant et Sage) : en concluant le Verset en ces termes, Allah nous manifeste Sa Puissance et Sa Sagesse. Cette manifestation devient cohérente dans la mesure où il s’agit d’un événement important et hors du commun. Il n’y a rien de particulier à ce que l’âme d‘Issa soit élevée après sa mort, car comme nous l’avons souligné il ne se distinguerait en rien des autres croyants. Voyons plutôt ce que  les exégètes parmi les anciens nous disent à ce sujet.



Ibn Abî Hâtim a dit : d’après Ahmed ibn Sinân, selon Abû Mu’âwiya, selon el A’mash, selon el Minhâl ibn ‘Amr, selon Sa’îd ibn Jubaïr, ibn ‘Abbâs a dit : « Le jour où Allah prit la décision de l’élever au ciel, ‘Issa rejoignit ses compagnons dans la maison où s’étaient réunis douze hommes qui composaient ses Apôtres. Il était arrivé de la fontaine qui se trouvait à l’intérieur, et son visage ruisselait d’eau. Sur place, il s’exclama : « Cette nuit, l’un d’entre vous va me renier douze fois après avoir cru en moi. Qui d’entre vous veut prendre mon apparence et se faire tuer à ma place afin d’avoir le même rang que le mien ? » L’un des plus jeunes de l’assemblée s’est alors levé. « Assis-toi lui, lança-t-il ! » Après avoir réitéré sa question, ce jeune se leva à nouveau. « Assis-toi, répéta-t-il ! » La troisième fois, le garçon en question se leva et s’écria : « moi !

Tu seras cet homme » affirma finalement Jésus.
Le jeune homme reçut l’apparence de son maître, et ‘Issa fut élevé au ciel par une petite lucarne de la maison. Lorsque les soldats juifs envahirent les lieux pour s’emparés d‘Issa, ils eurent à faire à son double qu’ils emportèrent pour le tuer et le mettre en croix. L’un des Apôtres renia alors douze fois le Messie après avoir cru en lui. »



Ibn Kathîr, qui rapporte cette annale, en a fait le commentaire suivant : « Sa chaîne narrative jusqu’à ibn ‘Abbâs est authentique. Cette annale est rapporté également par e-Nasâî, selon Abû Kuraïb, selon Abû Mu’âwîya, etc. Plus d’un ancien mentionne qu‘Issa a dit : « Qui d’entre vous veut prendre mon apparence et se faire tuer à ma place pour me tenir compagnie au Paradis ? » »[4]

Ibn Ishâq a dit : d’après un ancien chrétien converti à l’Islam, Allah a annoncé à Jésus : « Je vais t’élevé vers moi ! » Dès lors, Jésus s’est exclamé : « Vous les Apôtres ! Qui d’entre vous veut me tenir compagnie au Paradis ? Il lui suffit de se faire passer pour moi auprès de mes bourreaux en prenant mon apparence, et de se faire tuer à ma place.

Moi, Esprit de Dieu, s’écria Serge !
Assis-toi à ma place, lui somma-t-il. »


Serge a pris la place d‘Issa (u)  qui a été élevé au ciel. Les soldats sont alors entrés et se sont emparés de son double pour le crucifier. Ils l’ont ainsi confondu avec l’Apôtre de Dieu.

D’après ibn Jarîr, selon Mujâhid, un homme qui reçut l’apparence du Christ fut crucifié à sa place tandis qu’il fut élevé vers le Très-Haut.



3- Allah (I) révèle : (Tous les adeptes du Livre donneront foi à son ministère avant sa mort, et, le Jour du grand jugement, il présentera son témoignage qui sera ou non en leur faveur).[5]



Ibn Jarîr explique : « Les exégètes ont des opinions différentes pour expliquer ce Verset. Certains assurent notamment que : (Tous les adeptes du Livre donneront foi à son ministère avant sa mort) signifie avant la mort d‘Issa à l’époque où il va redescendre sur terre pour tuer l’Antéchrist. En ces temps futurs, il n’y aura plus qu’une seule confession qui est l’Islam, la religion hanîfiya (fidèle) d’Ibrahim (u). »



Les partisans de cette opinion :



Selon ibn Bashshâr, selon ‘Abd e-Rahmân, selon Sufiân, selon Abû Husaïn, selon Sa’îd ibn Jubaïr, selon ibn ‘Abbâs : (Tous les adeptes du Livre donneront foi à son ministère avant sa mort) avant la mort d‘Issa (u). El ‘Awfî a rapporté la même chose de la part d’ibn ‘Abbâs. Quant à Abû Mâlik, il affirme au sujet du Verset : (Tous les adeptes du Livre donneront foi à son ministère avant sa mort), que cela aura lieu au moment où ‘Issa ibn Mariam (u) redescendra avant sa mort, période à laquelle tous les gens du Livre sans exception vont croire en lui.

Selon e-Dhahhâq, selon ibn ‘Abbâs : (Tous les adeptes du Livre donneront foi à son ministère avant sa mort) fait référence aux Juifs uniquement, mais pour el Hasan el Basrî il s’agirait du Négus et de son entourage. Ces deux narrations ont été rapportées par ibn Abî Hâtim.



D’après ibn Jarîr également, selon Ya’qûb, selon Abû Rajâ, el Hasan a signalé au sujet du Verset : (Tous les adeptes du Livre donneront foi à son ministère avant sa mort) : « Cela se passera avant la mort d‘Issa. Par Allah ! Il est actuellement vivant auprès d’Allah, mais dès qu’il va redescendre sur terre, tout le monde va croire en lui. »



Après avoir relaté les paroles d’ibn Jarîr, ibn Kathîr a fait le commentaire suivant : « Qatâda, ‘Abd e-Rahmân ibn Zaïd ibn Aslam, et tant d’autres ont la même explication. Cette opinion est la bonne comme nous allons le démontrer prochainement grâce à une preuve irréfutable in sha Allah ! Nous avons confiance en Dieu en qui nous nous remettons entièrement ! »

Ibn Kathîr a rapporté selon ibn Jarîr l’opinion des exégètes disant que le pronom dans : (avant sa mort)[6] correspond soit à un juif soit à un chrétien non au fils de Marie. Autrement dit, nul adepte du Livre parmi les juifs et les chrétiens ne va goûter à la mort sans n’avoir cru auparavant à ‘Issa. L’explication est la même au sujet de Mohammed (r) ; c’est-à-dire qu’un adepte du Livre va croire en lui avant que cet adepte en question ne rendra l’âme. Or, ibn Kathîr a fait savoir en commentaire : ibn Jarîr a précisé ensuite que l’opinion la plus pertinente était la première d’entre elles alléguant que tous les gens du Livre sans exception vont croire à ‘Issa après son retour sur terre, et avant que ce dernier ne goûte à la mort. Nul doute qu’ibn Jarîr a choisi la bonne opinion, car celle-ci coïncide au contexte dans lequel le Seigneur réfute catégoriquement la prétention des juifs qui se vantent, comme le croient les chrétiens crédules, d’avoir crucifié et assassiné le Christ.

Il n’en fut pas ainsi, nous informe le Seigneur, mais Jésus fut remplacé par un substitut qui fut tué à sa place sans que ses bourreaux s’en aperçoivent. Puis, le Seigneur le fit monter auprès de Lui. Il est actuellement vivant, et il va redescendre avant la fin des temps comme le confirment les annales communément transmises que nous allons mentionner sous peu in shâ Allah !



Dès lors, il va tuer l’Antéchrist, briser la croix, tuer le porc, et lever le tribut dans le sens où il ne l’acceptera pas des partisans des autres religions qui n’auront d’autre choix que l’Islam ou l’épée. Le noble Verset ci-dessus nous apprend donc qu’à cette période, tous les gens du Livre vont croire en lui sans qu’aucun d’entre eux ne se désiste. C’est pourquoi, le Verset précise : (Tous les adeptes du Livre donneront foi à son ministère avant sa mort).[7] Soit, avant la mort d‘Issa qui serait selon les juifs et les chrétiens qui les ont imités, mort et crucifié ; (et, le Jour du grand jugement, il présentera son témoignage qui sera ou non en leur faveur)[8] : c’est-à-dire qu’il va témoigner des œuvres des adeptes de ces deux confessions dont il fut contemporain avant de monter au ciel et après son retour sur terre…



Il a dit ensuite : ainsi, ce Verset établit comme nous l’avons signalé, que le Messie est actuellement en vie, qu’il se trouve au ciel, et qu’il va redescendre sur terre avant la fin temps dans le but de démentir les allégations des juifs et des chrétiens à son encontre, et qui sont aussi diversifiées que contradictoires, et dénuées de toute vérité. D’un côté les juifs manquent de considération à son égard (tafrît) et de l’autre côté les chrétiens éprouvent envers lui de la considération à outrance (ifrât). Les juifs en effet manquent de respect à lui et à sa mère pour avoir proférer de graves calomnies sur leur dos. À l’opposé, les chrétiens l’encensent avec exagération en lui octroyant des qualités qu’il n’a pas et en le hissant du statut de prophète à celui de divinité. Allah est bien au-dessus des mensonges que profèrent les uns et les autres ! Qu’Il soit exalté et sanctifié ! Il n’y a d’autre dieu digne d’être adoré en dehors de Lui ! Fin de citation.



À suivre…

                     

Par : Karim Zentici

http://mizab.over-blog.com/


[1] La famille d‘Imrân ; 54

[2] Nous ne concédons pas facilement à ibn Kathîr que la majorité valide le sens de « faire dormir » pour el wafa, dans la mesure où aucun ancien ne l’a jamais avancé de façon sûre. Déjà, la narration de Hassan est « faible », et, aux dires d’ibn Taïmiya (bayân talbîs el jahmiya (2/419), et peut-être de façon plus claire, d’ibn ‘Atiya (el muharrar el wajîz 3/143), il existe un consensus stipulant que Jésus est actuellement vivant au ciel, et qu’il reviendra à la fin des temps. nous le verrons, des traditions communément transmises corroborent cette assertion.

En outre, en dehors d’ibn Munabbih qui s’inspire des annales israélites, et d’une narration jugée « faible » imputé à ibn ‘Abbâz, aucun ancien n’a jamais interprété el wafa par la mort dans ce contexte, wa Allah a’lam (N. du T.).

[3] Les femmes ; 157-158

[4] L’authenticité de cette narration est controversée, mais celle-ci est recoupée par un ensemble d’indices qui valident l’idée du « substitut », n’en déplaise à notre boulimique Karim Hanifi.

[5] Les femmes ; 159

[6] Les femmes ; 159

[7] Les femmes ; 159

[8] Les femmes ; 159

Ajouté 22 heures 51 minutes 20 secondes après :
Karim Hanifi crucifié sur l’autel du réformisme néo-rationaliste II 3/3



‘Abd Allah el Ghumârî souligne dans son livre Iqâmat el burhân ‘alâ nuzûl ‘Issa fî âkhir e-zamân : « Remarque : en regard des textes cités précédemment, il ressort que l’hypothèse soutenant que le pronom revient au partisan du Livre est faible, et que celle soutenant qu’il revient à quelqu’un d’autre que ‘Issa est complètement fausse ; elle ne tient pas debout face aux arguments largement plus solides venant à son encontre. Le noble Verset exprime explicitement que ‘Issa est vivant comme il sous-entend qu’il va revenir sur terre grâce aux annales cité précédemment. Un texte peut parfois constituer une preuve explicite en lui-même ou parfois il le devient grâce aux indices qui l’entourent. Ce n’est pas parce qu’un texte tolère plusieurs hypothèses que celles-ci exercent forcément un influence sur ce dernier, contrairement à ce que s’imaginent bon nombre d’individus qui maîtrisent mal les règles en matière de Bases Fondamentales. » Fin de citation.



Les preuves scripturaires du retour de Jésus sur terre



1- Le Très-Haut révèle dans la sourate La famille d‘Imrân, concernant l’annonce faite à Mariam au sujet de son fils : (Il communiquera avec les hommes au berceau, mais aussi à l’âge mûr, et il comptera parmi les justes).[1] Le Tout-Puissant dit également dans la sourate Le Repas céleste en s’adressant à ‘Issa : (Et Allah s’adressera à Jésus fils de Marie : souviens-toi des grâces que Je vous ai accordé à ta mère et toi, quand, grâce au renfort du Saint Esprit, tu communiquas avec les hommes dès le berceau, mais aussi à l’âge mûr, que je t’enseignai le Livre et la sagesse, ainsi que la Thora et l’Évangile, que, par Ma Volonté, tu façonnais à partir de la glaise un oiseau à qui, sous l’effet de ton souffle, tu donnais vie avec Ma permission, que, par Ma Volonté, tu guérissais le lépreux et l’aveugle, que, grâce à Moi, tu ramenais les morts dans le royaume des vivants, et que j’empêchai les enfants d’Israël de t’atteindre, qui, incrédules, criaient à la pure magie face aux miracles que tu leur prodiguait).[2]



D’après ibn Jarîr dans son exégèse, selon Yûnas, selon ibn Wahb, je l’ai entendu dire (en parlant d’ibn Zaïd) à propos de l’exégèse du Verset : (Il communiquera avec les hommes au berceau, mais aussi à l’âge mûr), ‘Issa a déjà parlé aux hommes au berceau et il leur parlera à nouveau lorsque, à l’âge adulte, il va tuer l’Antéchrist.



D’après ibn Jarîr également, selon Yûnas, selon ibn Wahb, ibn Zaïd a dit au sujet du Verset : (Je vais te reprendre, t’élever vers Moi),[3] je vais t’enlever ; le verbe « enlever » est synonyme de « reprendre ». Il ne va pas mourir, poursuit-il, avant de tuer l’Antéchrist. Pour étayer ses propos, il s’est inspiré du Verset : (Il communiquera avec les hommes au berceau, mais aussi à l’âge mûr). Allah, justifie-t-il, l’a élevé au ciel avant qu’il n’atteigne l’âge mûr, mais il reviendra au milieu des mortels pour accomplir cette prophétie.



Selon el Husaïn ibn el Fadhl el Bajalî, il sera en âge mûr après son retour sur terre à la fin des temps ; il parlera aux hommes et tuera l’Antéchrist. El Husaïn ibn el Fadhl argumente : « Ce Verset exprime explicitement qu’il  reviendra sur terre. » Tha’lab signe. À ses yeux, ‘Issa aura atteint l’âge mûr lorsqu’il redescendra sur terre. Fin de citation.



Les paroles d’ibn Jarîr que nous venons de reproduire ici coïncident avec l’opinion de la plupart des exégètes qui vont tous dans le même sens au sujet de ce Verset qui constitue, pour eux, la preuve formelle que Jésus va revenir à la fin des temps. Il va sans dire que cette opinion est la bonne, si l’on sait que l’expression (à l’âge mûr) est subordonnée au même verbe que la proposition qui la précède ; les deux propositions ayant ainsi la même fonction. Nous pourrions reformuler la phrase comme telle : « Jésus va parler aux hommes au berceau et il leur parlera à l’âge mûr. » Si parler à la naissance est un miracle, il incombe en toute logique que la seconde proposition soit aussi marquée par un fait extraordinaire. Or, il n’y a rien d’extraordinaire à parler à l’âge adulte, et il n’y aurait donc aucun intérêt à le préciser sans cette dimension miraculeuse, surtout dans ce contexte qui a pour ambition d’annoncer une bonne nouvelle.



Nous sommes face à un évènement surnaturel. Selon la plupart des érudits, Jésus monta au ciel à l’âge de trente trois ans, et à son retour ce dernier vivra quarante ans, nous informe un hadith authentique. Une autre tradition que rapporte ibn Jarîr sous l’autorité de Ka’b el Akhbâr, avec une chaîne narrative authentique, parle de vingt quatre ans. Une troisième hypothèse, moins probable, avance une durée de sept ans que Jésus passera sur terre avant de mourir à quarante ans, mais la première hypothèse est la bonne.



 2- (Tous les adeptes du Livre donneront foi à son ministère avant sa mort, et, le Jour du grand jugement, il présentera son témoignage qui sera ou non en leur faveur).[4] Nous avons vu précédemment que la plus pertinente des opinions rapportées par ibn Jarîr ramènent le pronom dans (avant sa mort), à Jésus – salut à lui –. À cette période, tous les adeptes du Livre vont croire en lui, car il va lever le tribut et soumettra de choisir entre l’Islam et la mort. Tout récalcitrant sera passé au fil de l’épée. Ainsi, si le pronom revient effectivement à ‘Issa comme le suggère l’opinion faisant autorité, son retour sur terre devient élémentaire et ne prête plus au moindre doute.

C’est bien lui qui descendra sur terre comme l’affirment les hadith authentiques communément transmis que nous allons ultérieurement recenser in shâ Allah ! Ce n’est certainement pas les adeptes du Livre qui vont monter au ciel pour croire en lui.



3- Allah (I) révèle : (Et [son retour], n’en doutez point, est le signe de l’Heure de la fin du monde, alors vous n’avez qu’à me suivre sur la voie droite que je vous ai tracée).[5]



Dans son livre Iqâmat el burhân ‘alâ nuzûl ‘Issa  fî âkhir e-zamân, ‘Abd Allah el Ghumârî souligne au sujet de ce Verset que le retour du fils de Marie sur terre est le signe qui ne doit prêter aucun doute, de la fin du monde.



L’Ami d’Allah (r) l’a interprété ainsi, nous apprend ibn Hibbân dans son recueil e-sahîh, sous le chapitre ayant pour titre dhikr el bayân bi anna nuzûl ‘Issa ibn Mariam min a’lâm e-Sâ’a : selon Mohammed ibn el Hasan ibn el Khalîl, selon Hishâm ibn ‘Ammar, selon el Walîd ibn Muslim, selon Shaïbân ibn ‘Abd e-Rahmân, selon ‘Âsim, selon Abû Ruzaïn, selon Abû Yahyâ le captif d’ibn ‘Afrâ, selon ibn ‘Abbâs, le Prophète (r) a affirmé au sujet du Verset : (Et [son retour], n’en doutez point, est le signe de l’Heure de la fin du monde) : « Ce Verset annonce le retour sur terre d’Issa fils de Mariam avant la fin du monde. » Cette chaîne narrative dont les rapporteurs sont crédibles, est authentique ; ‘Âsim est une grande référence connue en matière de Lecture du Coran.



Des références telles qu’ibn ‘Abbâs, Abû Mâlik, el Hasan, Mujâhid, Qatâda, e-Suddî, e-Dhahhaq, ibn Zaïd et tant d’autres corroborent cette tradition. Le tafsîr d’ibn Jarîr répertorie leurs narrations avec diverses chaînes narratives qui indiquent toutes explicitement que le Verset fait allusion au retour du Messie avant la fin du monde.



C’est la seule interprétation qui s’impose, et toute autre option est d’emblée écartée pour les raisons suivantes :



Primo : celle-ci coïncide avec un Propos prophétique comme nous l’avons vu ci-dessus.



Secundo : le contexte porte exclusivement sur Jésus, qu’on en juge : (Ibn Mariam fut donné en exemple, et là ton peuple se mit à le railler • Ils protestèrent : nos divinités ne valent-elles pas mieux que lui ? Cette vile comparaison, venant de querelleurs opiniâtres, avaient pour seule ambition de déclencher une polémique • Jésus n’est qu’un simple serviteur qui fut comblé par Notre grâce, et dont Nous fîmes un exemple dans les rangs des tribus d’Israël • Il nous serait aisé d’installer sur terre à votre place des générations d’anges qui se succéderaient les unes à la suite des autres • Et [son retour], n’en doutez point, est le signe de l’Heure de la fin du monde, alors vous n’avez qu’à me suivre sur la voie droite que je vous ai tracée).[6]



Il n’est pas pertinent de sortir le Verset de son contexte, sans ne s’appuyer sur la moindre preuve issue des textes scripturaires de l’Islam composés du Coran et de la tradition faisant autorité, comme l’a signalé ci-dessus le grand exégète Tabarî.



Tercio : faire revenir le pronom à quelqu’un d’autre qu‘Issa affecterait foncièrement le style, ce qui est en contradiction avec l’éloquence dont se prévaut le Coran. Fin de citation.



L’érudit ibn Kathîr fait savoir pour sa part à propos du passage : (Et [son retour], n’en doutez point, est le signe de l’Heure)[7] : « Nous avons précédemment précisé à travers l’exégèse d’ibn Ishâq que le « signe » (‘ilm) en question correspond aux miracles qui ornent la mission d‘Issa ayant ressuscité les morts, guéri l’aveugle et le lépreux, etc. sauf que cette exégèse est sujette à discussion. Une autre explication encore moins pertinent que rapporte Qatâda selon el Hasan el Basrî et Sa’îd ibn Jubaïr, assume que le pronom personnel « il » reviendrait au Coran.



En réalité, il revient à ‘Issa à qui le contexte est consacré. Le Verset signifie ainsi qu’il va redescendre sur terre avant la fin des temps comme le confirme l’Auteur de ces Paroles : (Tous les adeptes du Livre donneront foi à son ministère avant sa mort) c’est-à-dire avant la mort de Jésus. Puis, le Jour de la Résurrection, il se chargera de témoigner contre eux. Une autre lecture du Verset vient confirmer cette orientation. Celle-ci formule que le retour d’Issa fils de Mariam avant le Jour de la Résurrection est un signal (‘alam) de la fin du monde. Cette exégèse a notamment été soutenue par Abû Huraïra, ibn Abbâs, Abû el ‘Âliya, Abû Mâlik, ‘Ikrima, el Hasan, Qatâda, e-Dhahhâq, etc. Sans compter que selon des hadith communément transmis, le Messager d’Allah (r) informe que ‘Issa va revenir sur terre où il va régner en tant que chef sage et juste. » Fin de citation.



Alors penchons-nous désormais sur les hadith authentiques qui parlent du retour du Christ sur terre. Si certains d’entre eux ne dépassent pas le degré de narrations isolées (âhâd), tous sont malgré tout liés par une point commun ; ce qui nous amène à conclure qu’ils sont symboliquement communément transmis (mutawâtir ma’nawî) de sorte que l’information qu’ils s’accordent à rapporter devient incontestable. Nous disons donc avec l’aide d’Allah !



Puis, l’auteur rapporte quinze hadîth certifiés qui confirment le retour de Jésus sur terre à la fin des temps, et que, par voie de conséquence, il se trouve actuellement vivant au ciel.

                           

Par : Karim Zentici

http://mizab.over-blog.com/






[1] La famille d‘Imrân ; 46

[2] Le Repas céleste ; 110

[3] La famille d‘Imrân ; 55

[4] Les femmes ; 159

[5] Les ornements ; 61

[6] Les ornements ; 57-61

[7] Les ornements ; 61

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