Serons-nous maris et femmes à la résurrection ?
Posté : 28 juil.19, 07:39
Aurons-nous une femme au paradis ? Notre personnalité et notre genre, seront-ils respectés ?
Grande question! mais répondre par la négative serait autant présomptueux qu'atroce.
Suite à une question posée à Jésus par les membres de la secte des Sadducéens qui prirent, pour le tourner en dérision (après un échange probable sur la pérennité du mariage) l'exemple de la femme qui se maria successivement avec sept frères, de demander avec lequel d'entre eux elle serait finalement la femme dans la résurrection ?
Jésus ne déclara pas que l'idée généralement admise - comme le laissait supposer le questionnement sournois des Sadducéens - du principe d'être mari et femme dans la résurrection était incorrect, il voulut tout simplement indiquer, dans un échange non rapporté entièrement, que les choses devaient s'accomplir dans la mortalité selon le pouvoir de scellement délégué à l'homme (lorsque la dignité du peuple le permettait), et non après la mort.
Et d'indiquer que, sans ce pouvoir de scellement, aucun des frères ne serait l'époux de cette femme à la résurrection, au
mieux que des anges ou serviteurs célestes. En d'autres termes ils ne seront pas cohéritiers de la plénitude de Dieu:
"Car, à la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel." (Mat.22:30).
Et l'apôtre Paul de confirmer:
" Toutefois, dans le Seigneur, la femme n'est point sans l'homme, ni l'homme sans la femme." (1Cor.11:11).
Une autre version de la déclaration de Jésus:
"Jésus leur répondit: Les enfants de ce siècle prennent des femmes et des maris ; mais ceux qui seront trouvés dignes d'avoir part au siècle à venir et à la résurrection des morts ne prendront ni femmes ni maris. Car ils ne pourront plus mourir, parce qu'ils seront semblables aux anges, et qu'ils seront fils de Dieu, étant fils de la résurrection." (Luc 20:34-36).
Jésus a voulu simplement dire que parmi "les enfants de ce siècle" (de ce monde pécheur, en opposition aux "enfants de lumière", voir Luc 16:8, lesquels deviendront cohéritiers de la plénitude de Dieu, voir Ephésiens 3:19 et Rom. 8:17), feront néanmoins partie de la première résurrection du fait leur honorabilité relative, mais en tant qu'anges au service de Dieu, mais non en tant que maris et femmes, cela par absence d'un véritable engagement pour la vérité ou d'un amour suffisant envers Dieu et leur conjoint dans cette vie : résultat d'une totale conversion pour obtenir l'amour pur du Christ (la pureté exigée).
Ce que confirme une révélation donnée pour notre époque:
"Car ces anges n’ont pas respecté ma loi ; c’est pourquoi, ils ne peuvent s’accroître, mais restent à toute éternité séparés et seuls, sans exaltation, dans leur état sauvé. Et dorénavant, ils ne sont pas dieux, mais anges de Dieu, pour toujours et à jamais." (D.&.A.132:17).
Prenons l'Ancien Testament, Dieu créa l'homme physiquement à son image, c'est-à-dire à l'image de parents célestes:
"Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme" (Ge.1:27).
Devenant une seule chair dans la mortalité, ils ne peuvent donc ressusciter que couple:
"C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair." (Ge.2:24).
Dieu lui-même, après que l'homme et la femme aient eu accès à la connaissance du bien et du mal, avant de devenir mortels, déclara la nature divine du premier couple renvoyant à la similitude de parents célestes :
" L'Eternel Dieu dit: Voici, l'homme est devenu comme l'un de nous, pour la connaissance du bien et du mal" (Gen.3:22).
La femme a été la dernière des créations de Dieu. Par elle, Dieu plaça le sceau de la perfection sur toute l'œuvre de ses mains. C'est-à-dire que la perfection de l'homme, son salut en présence de Dieu ne peut pas se faire sans la femme. C'est seulement après cette ultime création et perfection que Dieu put déclarer :
" Dieu vit tout ce qu'il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le sixième jour" (Ge.1:31).
En effet, nous ressusciterons tous avec notre genre masculin ou féminin, pour lequel genre nous nous sommes construits et définis tout au long des éternités précédentes. C'est-à-dire que nous pourrons être unis à tout jamais maris et femmes tout comme le premier couple l'a été pour toujours au début dans le jardin d'Eden.
Citons l'apôtre Paul pour reprendre le Nouveau Testament:
"Maris, montrez à votre tour de la sagesse dans vos rapports avec vos femmes, comme avec un sexe plus faible; honorez-les, comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu'il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières " (I Pierre 3:7)
Ce verset signifie que nos femmes respectives hériteront avec nous à la résurrection. Or, d'après le contexte, cela ne peut pas être autrement qu'en tant qu'épouses, parce que l'on n'imagine mal les femmes hériter avec leur mari sans être encore leurs épouses. Car, il n'est pas dit comme vous qu'elles hériteront, mais il est dit avec vous elles hériteront.
C'est donc à des hommes et à des femmes mariés unis à l'origine par Dieu pour l'éternité, que le Seigneur déclara un jour, impliquant que pour être parfait, il faut être deux:
"Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait" (Matt.5:48).
Pour souligner l'importance du mariage, peu avant le début de son ministère, Jésus choisit d'accomplir son premier miracle en changeant l'eau en vin à l'occasion d'une noce à laquelle sa mère semblait être la coordinatrice. Cette dernière fut prévenue qu'il n'y avait plus de vin. Elle semblait connaître les pouvoirs miraculeux de son Fils, probablement à travers un épisode privé précédent non relaté par l'Ecriture, sans doute au sujet de Marie Madeleine dont il chassa sept démons (voir Luc 8:2). Elle s'adressa à son Fils comme si c'était lui le seul responsable du bon déroulement du repas de noces.
Il est significatif que ce singulier époux que Marie semblait connaître particulièrement pour avoir été invitée, elle et ses proches, dont le nom fut soigneusement omis du récit, ne répondit rien à l'ordonnateur du repas lorsque celui-ci l'interrogea sur la présence de ce vin sorti de nulle part et de si bonne qualité... comme s'il en était implicitement l'auteur !
La présence de Jésus ("alors que son heure n'était pas encore venue", voir Jean 2:4), et de sa mère dans ce rôle central, de sa famille et de ses disciples, semble très énigmatique pour un miracle somme toute relativement "anodin" (voir Jean 2:1-23)... Cependant, ce miracle servit à mettre en avant un mariage qui ne fut pas comme les autres, avec des protagonistes exceptionnels, comme pour introduire le démarrage officielle du ministère de Jésus avec toutes les exigences requises du judaïsme.
Que rechercha le Seigneur en inspirant l'apôtre Jean de commencer son témoignage par cet épisode? Quel message voulut-il transmettre? Pourquoi le plus spirituel des quatre Evangiles mentionne cet événement en premier, lequel paraît plus relever de l'anecdote que d'une démonstration des pouvoirs à venir du Maître? Pourquoi le second et l'avant dernier chapitre de l'apôtre "bien-aimé" (l'Evangile de Jean) nous évoquent-ils deux épisodes intimes: les noces de Cana d'une part, et d'autre part, Marie Madeleine comme première personne à voir Jésus ressuscité?
Il est à relever combien Marie Madeleine était si attachée au Sauveur ; et combien l'apôtre Jean était si proche de chacun d'eux pour obtenir l'exclusivité du narratif de ces épisodes. Pour quelle raison?
Un tel attachement particulier qui la poussa à se rendre la première au sépulcre:
"Jésus, étant ressuscité le matin du premier jour de la semaine, apparut d'abord à Marie de Magdala," (Marc 16:9).
Une telle intimité avec le Sauveur qui n'excluait pas les contacts physiques:
"Jésus lui dit: Marie! Elle se retourna, et lui dit en hébreu: Rabbouni! c'est-à-dire, Maître! Jésus lui dit: Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père." (Jean 20:16-17).
Puis, après avoir si merveilleusement été réconfortée, elle partit annoncer la "Bonne Nouvelle" aux disciples:
Par ailleurs Jésus évoqua, avec autorité, le premier commandement donné à l'homme de former une famille en soulignant son caractère impératif pour tous, sans exception:
"C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair? Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint." (Mat.19:5-6).
C'est avec la même autorité, incontestée par son auditoire, qu'il évoqua le divorce et la pureté sexuelle, voir Marc 10:4 ; Mat.5:28.
C'est aussi avec cette même autorité que l'apôtre Paul parla de ce thème en comparant l'amour éternel entre mari et femme avec l'amour éternel de Dieu pour son peuple. L'apôtre avait été marié pour s'autoriser cette déclaration:
"Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-même pour elle" (Eph.5:25).
Ce qu'il confirma:
"N'avons-nous pas le droit de mener avec nous une soeur qui soit notre femme, comme font les autres apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas? " (1 Cor.9:5).
Bien que Paul conseilla certains de ne pas se marier s'ils n'arrivaient pas à se maîtriser à cause de leur vécu avant conversion (voir 1 Cor.71), ou s'ils ne trouvaient pas le conjoint adéquat dans cette vie, ou si un appel missionnaire pouvait le rendre provisoirement irréalisable (voir Mat.19:12), l'apôtre, par le pouvoir du Saint-Esprit, dénonça prophétiquement ceux qui interdisaient le mariage, montrant par là son rôle essentiel pour le salut de l'âme:
"Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons... prescrivant de ne pas se marier" (1Tim. 4:1,3).
A l'époque, Paul était peut-être veuf:
"A ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu'il leur est bon de rester comme moi.…" (1Cor.7:8).
Paul ne pouvait pas décourager les gens de se marier, ne serait-ce que pour le salut des femmes :
"Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la sainteté." (1Tim.2:15).
D'aucuns objecteront en citant :
" Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère; il y en a qui le sont devenus par les hommes; et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne." (Mat.19:12).
Demeurer "eunuque" pour le royaume des cieux consiste à préférer le célibat et sa chasteté plutôt que de se croire obligé de se marier avec n'importe qui et risquer de faire des compromis avec la pureté sexuelle exigée dans le royaume de Dieu. C'est aussi, de manière figurée, faire preuve de respect pour le conjoint en usant de contrôle de soi, animé par la charité, en invitant en toutes circonstances la présence du Saint-Esprit.
La résurrection de Jésus fut littérale, il ne resta rien de son corps dans le tombeau. Jésus a été ressuscité avec tous ses attributs. Il est ressuscité avec le genre masculin et apparut à ses serviteurs sous forme masculine :
"Saisis de frayeur et d'épouvante, ils croyaient voir un esprit Mais il leur dit: Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s'élèvent-elles dans vos coeurs? Voyez mes mains et mes pieds, c'est bien moi; touchez-moi et voyez: un esprit n'a ni chair ni os, comme vous voyez que j'ai. Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds." (Luc 24:37-39).
Ceux qui auront vaincu le monde (les "enfants de lumière", et non les "enfants de ce siècle" ou de ce monde pécheur) ressusciteront de la même manière que le Christ est ressuscité, avec leur genre "masculin ou féminin", dans le respect complet de leur identité, personnalité et liens familiaux développés dans la mortalité.
C'est dans le royaume des cieux que notre postérité se multipliera comme le sable au bord de la mer comme cela le fut promis à Abraham. Seuls ceux qui auront vaincu le monde et ayant été rendus parfaits en Christ seront éligibles pour vivre éternellement mari et femme du fait de l'amour pur du Christ qui sera trouvé en eux (charité). Cette condition est essentielle. Elle ne s'achète pas par la violence ou la terreur, mais se gagne par l'amour de Dieu, l'obéissance et le pardon de nos péchés personnels. En effet, les corps ressuscités seront des corps vivifiés par l'esprit (corps spirituels de chair et d'os, voir 1Cor.15:44), et non par le sang. Aussi, seul le pouvoir du Saint-Esprit sera à même de présider sur certaines fonctions afin que l'homme et la femme atteignent une plénitude de bonheur par une descendance infinie d'esprits en tant que cohéritiers de la divinité. La sainteté et l'amour exaltant des couples éternels et le fonctionnement spécifique des corps ressuscités, ne permettront aucune déviance sexuelle.
"Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui" (Rom. 8:17)
"...et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu" (Ephésiens 3:19)
En conclusion :
Les relations entre mari et femme ne prendront pas fin après la résurrection des morts. Le Seigneur nous fait comprendre que nous aurons une continuation des postérités pour toujours et à jamais, et que l'organisation du couple/famille est l'élément central du divin. Ces bénédictions de vie éternelle sont réservées aux personnes qui sont disposées à respecter l'alliance éternelle du mariage de laquelle dépendent toutes les autres alliances de l'Evangile.
Maris et femmes se rendront compte un jour combien ils sont si semblables à Dieu :
"Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est" (1Jean 3:2).
Les cieux ne sont qu'une Famille divine, éternelle et infinie:
"… duquel tire son nom toutes familles dans les cieux et sur la terre " (Eph.3:15).
Les gens aiment leur corps et leur genre et tiennent à les recouvrer après la mort en compagnie de leurs êtres chers dans une société libérée du mal. Par là, ils se projettent vers un épanouissement infini et éternel en tant que cohéritiers avec Jésus-Christ. Brigham youg déclara à ce sujet :
Le mariage éternel est de toutes éternités... Nous pouvons dire un certain nombre de choses à ce sujet ; il pose les fondements des mondes, des anges et des Dieux, pour que les êtres intelligents soient couronnés de gloire, d'immortalité et de vies éternelles. En fait, c'est le fil qui va du commencement à la fin du saint Evangile de salut, de l'Evangile du Fils de Dieu, il est d'éternité en éternité (Brigham Youg).
Un mariage pas comme les autres
Grande question! mais répondre par la négative serait autant présomptueux qu'atroce.
Suite à une question posée à Jésus par les membres de la secte des Sadducéens qui prirent, pour le tourner en dérision (après un échange probable sur la pérennité du mariage) l'exemple de la femme qui se maria successivement avec sept frères, de demander avec lequel d'entre eux elle serait finalement la femme dans la résurrection ?
Jésus ne déclara pas que l'idée généralement admise - comme le laissait supposer le questionnement sournois des Sadducéens - du principe d'être mari et femme dans la résurrection était incorrect, il voulut tout simplement indiquer, dans un échange non rapporté entièrement, que les choses devaient s'accomplir dans la mortalité selon le pouvoir de scellement délégué à l'homme (lorsque la dignité du peuple le permettait), et non après la mort.
Et d'indiquer que, sans ce pouvoir de scellement, aucun des frères ne serait l'époux de cette femme à la résurrection, au
mieux que des anges ou serviteurs célestes. En d'autres termes ils ne seront pas cohéritiers de la plénitude de Dieu:
"Car, à la résurrection, les hommes ne prendront point de femmes, ni les femmes de maris, mais ils seront comme les anges de Dieu dans le ciel." (Mat.22:30).
Et l'apôtre Paul de confirmer:
" Toutefois, dans le Seigneur, la femme n'est point sans l'homme, ni l'homme sans la femme." (1Cor.11:11).
Une autre version de la déclaration de Jésus:
"Jésus leur répondit: Les enfants de ce siècle prennent des femmes et des maris ; mais ceux qui seront trouvés dignes d'avoir part au siècle à venir et à la résurrection des morts ne prendront ni femmes ni maris. Car ils ne pourront plus mourir, parce qu'ils seront semblables aux anges, et qu'ils seront fils de Dieu, étant fils de la résurrection." (Luc 20:34-36).
Jésus a voulu simplement dire que parmi "les enfants de ce siècle" (de ce monde pécheur, en opposition aux "enfants de lumière", voir Luc 16:8, lesquels deviendront cohéritiers de la plénitude de Dieu, voir Ephésiens 3:19 et Rom. 8:17), feront néanmoins partie de la première résurrection du fait leur honorabilité relative, mais en tant qu'anges au service de Dieu, mais non en tant que maris et femmes, cela par absence d'un véritable engagement pour la vérité ou d'un amour suffisant envers Dieu et leur conjoint dans cette vie : résultat d'une totale conversion pour obtenir l'amour pur du Christ (la pureté exigée).
Ce que confirme une révélation donnée pour notre époque:
"Car ces anges n’ont pas respecté ma loi ; c’est pourquoi, ils ne peuvent s’accroître, mais restent à toute éternité séparés et seuls, sans exaltation, dans leur état sauvé. Et dorénavant, ils ne sont pas dieux, mais anges de Dieu, pour toujours et à jamais." (D.&.A.132:17).
Prenons l'Ancien Testament, Dieu créa l'homme physiquement à son image, c'est-à-dire à l'image de parents célestes:
"Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme" (Ge.1:27).
Devenant une seule chair dans la mortalité, ils ne peuvent donc ressusciter que couple:
"C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair." (Ge.2:24).
Dieu lui-même, après que l'homme et la femme aient eu accès à la connaissance du bien et du mal, avant de devenir mortels, déclara la nature divine du premier couple renvoyant à la similitude de parents célestes :
" L'Eternel Dieu dit: Voici, l'homme est devenu comme l'un de nous, pour la connaissance du bien et du mal" (Gen.3:22).
La femme a été la dernière des créations de Dieu. Par elle, Dieu plaça le sceau de la perfection sur toute l'œuvre de ses mains. C'est-à-dire que la perfection de l'homme, son salut en présence de Dieu ne peut pas se faire sans la femme. C'est seulement après cette ultime création et perfection que Dieu put déclarer :
" Dieu vit tout ce qu'il avait fait et voici, cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le sixième jour" (Ge.1:31).
En effet, nous ressusciterons tous avec notre genre masculin ou féminin, pour lequel genre nous nous sommes construits et définis tout au long des éternités précédentes. C'est-à-dire que nous pourrons être unis à tout jamais maris et femmes tout comme le premier couple l'a été pour toujours au début dans le jardin d'Eden.
Citons l'apôtre Paul pour reprendre le Nouveau Testament:
"Maris, montrez à votre tour de la sagesse dans vos rapports avec vos femmes, comme avec un sexe plus faible; honorez-les, comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu'il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières " (I Pierre 3:7)
Ce verset signifie que nos femmes respectives hériteront avec nous à la résurrection. Or, d'après le contexte, cela ne peut pas être autrement qu'en tant qu'épouses, parce que l'on n'imagine mal les femmes hériter avec leur mari sans être encore leurs épouses. Car, il n'est pas dit comme vous qu'elles hériteront, mais il est dit avec vous elles hériteront.
C'est donc à des hommes et à des femmes mariés unis à l'origine par Dieu pour l'éternité, que le Seigneur déclara un jour, impliquant que pour être parfait, il faut être deux:
"Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait" (Matt.5:48).
Pour souligner l'importance du mariage, peu avant le début de son ministère, Jésus choisit d'accomplir son premier miracle en changeant l'eau en vin à l'occasion d'une noce à laquelle sa mère semblait être la coordinatrice. Cette dernière fut prévenue qu'il n'y avait plus de vin. Elle semblait connaître les pouvoirs miraculeux de son Fils, probablement à travers un épisode privé précédent non relaté par l'Ecriture, sans doute au sujet de Marie Madeleine dont il chassa sept démons (voir Luc 8:2). Elle s'adressa à son Fils comme si c'était lui le seul responsable du bon déroulement du repas de noces.
Il est significatif que ce singulier époux que Marie semblait connaître particulièrement pour avoir été invitée, elle et ses proches, dont le nom fut soigneusement omis du récit, ne répondit rien à l'ordonnateur du repas lorsque celui-ci l'interrogea sur la présence de ce vin sorti de nulle part et de si bonne qualité... comme s'il en était implicitement l'auteur !
La présence de Jésus ("alors que son heure n'était pas encore venue", voir Jean 2:4), et de sa mère dans ce rôle central, de sa famille et de ses disciples, semble très énigmatique pour un miracle somme toute relativement "anodin" (voir Jean 2:1-23)... Cependant, ce miracle servit à mettre en avant un mariage qui ne fut pas comme les autres, avec des protagonistes exceptionnels, comme pour introduire le démarrage officielle du ministère de Jésus avec toutes les exigences requises du judaïsme.
Que rechercha le Seigneur en inspirant l'apôtre Jean de commencer son témoignage par cet épisode? Quel message voulut-il transmettre? Pourquoi le plus spirituel des quatre Evangiles mentionne cet événement en premier, lequel paraît plus relever de l'anecdote que d'une démonstration des pouvoirs à venir du Maître? Pourquoi le second et l'avant dernier chapitre de l'apôtre "bien-aimé" (l'Evangile de Jean) nous évoquent-ils deux épisodes intimes: les noces de Cana d'une part, et d'autre part, Marie Madeleine comme première personne à voir Jésus ressuscité?
Il est à relever combien Marie Madeleine était si attachée au Sauveur ; et combien l'apôtre Jean était si proche de chacun d'eux pour obtenir l'exclusivité du narratif de ces épisodes. Pour quelle raison?
Un tel attachement particulier qui la poussa à se rendre la première au sépulcre:
"Jésus, étant ressuscité le matin du premier jour de la semaine, apparut d'abord à Marie de Magdala," (Marc 16:9).
Une telle intimité avec le Sauveur qui n'excluait pas les contacts physiques:
"Jésus lui dit: Marie! Elle se retourna, et lui dit en hébreu: Rabbouni! c'est-à-dire, Maître! Jésus lui dit: Ne me touche pas ; car je ne suis pas encore monté vers mon Père." (Jean 20:16-17).
Puis, après avoir si merveilleusement été réconfortée, elle partit annoncer la "Bonne Nouvelle" aux disciples:
Par ailleurs Jésus évoqua, avec autorité, le premier commandement donné à l'homme de former une famille en soulignant son caractère impératif pour tous, sans exception:
"C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair? Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint." (Mat.19:5-6).
C'est avec la même autorité, incontestée par son auditoire, qu'il évoqua le divorce et la pureté sexuelle, voir Marc 10:4 ; Mat.5:28.
C'est aussi avec cette même autorité que l'apôtre Paul parla de ce thème en comparant l'amour éternel entre mari et femme avec l'amour éternel de Dieu pour son peuple. L'apôtre avait été marié pour s'autoriser cette déclaration:
"Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-même pour elle" (Eph.5:25).
Ce qu'il confirma:
"N'avons-nous pas le droit de mener avec nous une soeur qui soit notre femme, comme font les autres apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas? " (1 Cor.9:5).
Bien que Paul conseilla certains de ne pas se marier s'ils n'arrivaient pas à se maîtriser à cause de leur vécu avant conversion (voir 1 Cor.71), ou s'ils ne trouvaient pas le conjoint adéquat dans cette vie, ou si un appel missionnaire pouvait le rendre provisoirement irréalisable (voir Mat.19:12), l'apôtre, par le pouvoir du Saint-Esprit, dénonça prophétiquement ceux qui interdisaient le mariage, montrant par là son rôle essentiel pour le salut de l'âme:
"Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons... prescrivant de ne pas se marier" (1Tim. 4:1,3).
A l'époque, Paul était peut-être veuf:
"A ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu'il leur est bon de rester comme moi.…" (1Cor.7:8).
Paul ne pouvait pas décourager les gens de se marier, ne serait-ce que pour le salut des femmes :
"Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la sainteté." (1Tim.2:15).
D'aucuns objecteront en citant :
" Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère; il y en a qui le sont devenus par les hommes; et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne." (Mat.19:12).
Demeurer "eunuque" pour le royaume des cieux consiste à préférer le célibat et sa chasteté plutôt que de se croire obligé de se marier avec n'importe qui et risquer de faire des compromis avec la pureté sexuelle exigée dans le royaume de Dieu. C'est aussi, de manière figurée, faire preuve de respect pour le conjoint en usant de contrôle de soi, animé par la charité, en invitant en toutes circonstances la présence du Saint-Esprit.
La résurrection de Jésus fut littérale, il ne resta rien de son corps dans le tombeau. Jésus a été ressuscité avec tous ses attributs. Il est ressuscité avec le genre masculin et apparut à ses serviteurs sous forme masculine :
"Saisis de frayeur et d'épouvante, ils croyaient voir un esprit Mais il leur dit: Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s'élèvent-elles dans vos coeurs? Voyez mes mains et mes pieds, c'est bien moi; touchez-moi et voyez: un esprit n'a ni chair ni os, comme vous voyez que j'ai. Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds." (Luc 24:37-39).
Ceux qui auront vaincu le monde (les "enfants de lumière", et non les "enfants de ce siècle" ou de ce monde pécheur) ressusciteront de la même manière que le Christ est ressuscité, avec leur genre "masculin ou féminin", dans le respect complet de leur identité, personnalité et liens familiaux développés dans la mortalité.
C'est dans le royaume des cieux que notre postérité se multipliera comme le sable au bord de la mer comme cela le fut promis à Abraham. Seuls ceux qui auront vaincu le monde et ayant été rendus parfaits en Christ seront éligibles pour vivre éternellement mari et femme du fait de l'amour pur du Christ qui sera trouvé en eux (charité). Cette condition est essentielle. Elle ne s'achète pas par la violence ou la terreur, mais se gagne par l'amour de Dieu, l'obéissance et le pardon de nos péchés personnels. En effet, les corps ressuscités seront des corps vivifiés par l'esprit (corps spirituels de chair et d'os, voir 1Cor.15:44), et non par le sang. Aussi, seul le pouvoir du Saint-Esprit sera à même de présider sur certaines fonctions afin que l'homme et la femme atteignent une plénitude de bonheur par une descendance infinie d'esprits en tant que cohéritiers de la divinité. La sainteté et l'amour exaltant des couples éternels et le fonctionnement spécifique des corps ressuscités, ne permettront aucune déviance sexuelle.
"Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d'être glorifiés avec lui" (Rom. 8:17)
"...et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu" (Ephésiens 3:19)
En conclusion :
Les relations entre mari et femme ne prendront pas fin après la résurrection des morts. Le Seigneur nous fait comprendre que nous aurons une continuation des postérités pour toujours et à jamais, et que l'organisation du couple/famille est l'élément central du divin. Ces bénédictions de vie éternelle sont réservées aux personnes qui sont disposées à respecter l'alliance éternelle du mariage de laquelle dépendent toutes les autres alliances de l'Evangile.
Maris et femmes se rendront compte un jour combien ils sont si semblables à Dieu :
"Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est" (1Jean 3:2).
Les cieux ne sont qu'une Famille divine, éternelle et infinie:
"… duquel tire son nom toutes familles dans les cieux et sur la terre " (Eph.3:15).
Les gens aiment leur corps et leur genre et tiennent à les recouvrer après la mort en compagnie de leurs êtres chers dans une société libérée du mal. Par là, ils se projettent vers un épanouissement infini et éternel en tant que cohéritiers avec Jésus-Christ. Brigham youg déclara à ce sujet :
Le mariage éternel est de toutes éternités... Nous pouvons dire un certain nombre de choses à ce sujet ; il pose les fondements des mondes, des anges et des Dieux, pour que les êtres intelligents soient couronnés de gloire, d'immortalité et de vies éternelles. En fait, c'est le fil qui va du commencement à la fin du saint Evangile de salut, de l'Evangile du Fils de Dieu, il est d'éternité en éternité (Brigham Youg).
Un mariage pas comme les autres