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Engendrer : sens biblique du mot

Posté : 09 août20, 06:28
par agecanonix
La question se pose de façon assez pertinente.

Quand la bible dit que Jésus a été engendré, quel était le sens de ce mot au moment où Jean l'utilise ?.

Le sens de ce mot a t'il évolué ensuite, et surtout dans le cadre du dogme trinitaire.

En d'autres termes, a t'on forcé le sens de ce mot pour le faire coller au dogme ?

Re: Engendrer : sens biblique du mot

Posté : 09 août20, 06:36
par Mormon
Bonjour,

Pour l'Eglise de Jésus-Christ rétablie, "engendrer" signifie littéralement procréer d'une manière naturelle et le fait de donner la vie.

Ce fut le cas pour Jésus qui fut engendré dans ces conditions : fils d'un Immortel et fils d'une mortelle.

Jésus est littéralement le Fils unique de Dieu.

Re: Engendrer : sens biblique du mot

Posté : 09 août20, 20:56
par homere
Engendrer : Produire son semblable par voie de génération.

(Christianisme) Reproduire sa propre divinité dans une autre personne trine et consubstantielle. Les théologiens disent, en parlant des personnes divines, le Père engendre le Fils de toute éternité. https://fr.wiktionary.org/wiki/engendrer

Les Évangiles nous font entrevoir l'étonnement des foules devant cet homme doué d'une autorité et de pouvoirs surnaturels. « Et vous, qui dites-vous que je suis ? », demande Jésus à ses disciples. « Le Christ », répond Pierre (Marc, 8, 29). Bientôt la réponse ne sembla plus assez précise, et l'on ajouta : « Le Fils du Dieu vivant » (Matthieu, 16, 16). L'expression « Fils de Dieu » est prise ici dans un sens éminent, qui ne convient qu'à Jésus seul. Ce titre offre une clé pour penser les rapports du Christ et de Dieu : le Christ reçoit de Dieu non seulement l'être et la vie, mais toutes les œuvres qu'il accomplit et tous les mots qu'il prononce. Du fait qu'il reçoit, le Fils apparaît inférieur au Père, mais, dans la mesure où il reçoit tout, cette inégalité tend à disparaître : « Celui qui m'a vu, a vu le Père », déclare Jésus (Jean, 14, 9).

Re: Engendrer : sens biblique du mot

Posté : 09 août20, 21:15
par agecanonix
Merci Mormons.

Seulement, comment expliquer que ce mot ait reçu une définition sur mesure concernant Jésus.

Pour quelle raison affirme t'on que le fait que Jésus ait été engendré prouve qu'il est Dieu ou son égal et qu'il n'a pas eu de commencement.

C'est ce raccourci qu'il m’intéresse de comprendre. Ou trouve t'on cette définition du mot "engendrer" appliqué à un autre que Jésus ?

Re: Engendrer : sens biblique du mot

Posté : 09 août20, 21:29
par homere
a écrit :Pour quelle raison affirme t'on que le fait que Jésus ait été engendré prouve qu'il est Dieu ou son égal et qu'il n'a pas eu de commencement.
Si le terme "engendrer" signifie : "Produire son semblable par voie de génération" (https://fr.wiktionary.org/wiki/engendrer), cela implique que le Fils est semblable à Dieu quant à la nature, la substance ou comme le dit Hé 1,3 : "effigie de sa substance". Le Fils étant issu de Dieu, il était donc EN Dieu de toute éternité, tout comme Dieu n'a jamais existé sans sa sagesse ou sa parole ou son Verbe.

Re: Engendrer : sens biblique du mot

Posté : 09 août20, 22:46
par l_leo
Bonjour,

Dict. Hist. de la langue Fr.:
Engendrer: "du latin classique ingenerare "créer, enfanter", "produire" au sens propre et au figuré, de in- et generare, dérivé de genus, generis "extraction, race"..."

Genèse:

Chap.1,v.1 il-créa, ברא BRA: toute idée de fructification et de production en puissance de pouvoir se réaliser, dont la rac. AB indique la source: le signe potentiel (A) réuni à celui de l'activité intérieure (B) produit une racine d'où découlent toutes les idées de cause productive, de volonté efficiente, de mouvement déterminant, de force générative. AB: Toutes les idées de paternité. Un désir d'avoir un père, un fruit. En réfléchissant sur ses significations, qui d'abord paraissent diverses, on sentira quelles découlent l'une de l'autre et se produisent mutuellement

v.21 Et-il-produisit-et-forma (il créa), ויברא OIBRA: le mouvement d'une chose qui s'avance, qui s'ouvre, vient au dehors
v.27 Et-il-créa,OIBRA .............................: idem.

Re: Engendrer : sens biblique du mot

Posté : 11 août20, 03:41
par Mormon
agecanonix a écrit : 09 août20, 21:15 Merci Mormons.

Seulement, comment expliquer que ce mot ait reçu une définition sur mesure concernant Jésus.

Pour quelle raison affirme t'on que le fait que Jésus ait été engendré prouve qu'il est Dieu ou son égal et qu'il n'a pas eu de commencement.

C'est ce raccourci qu'il m’intéresse de comprendre. Ou trouve t'on cette définition du mot "engendrer" appliqué à un autre que Jésus ?
Ce n'est pas n'importe qui Jésus pour avoir été engendré par le Père... Pour avoir été choisi, il fallut qu'il ait eu les mêmes qualités divines que Dieu.

Nous sommes tous des enfants d'esprit de Dieu, mais seul Jésus a été engendré physiquement par Dieu. Là réside toute la différence !

Re: Engendrer : sens biblique du mot

Posté : 15 août20, 19:47
par homere
"Auquel des anges, en effet, Dieu a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, c'est moi qui t'ai engendré aujourd'hui. Et encore : Moi, je serai pour lui un Père, et lui sera pour moi un Fils" Hé 1,5

Ce texte met en évidence que le terme "engendré" s'applique uniquement au Fils et pas aux anges (créés), "engendrer" suppose également une filiation spéciale que seul Jésus possède avec Dieu.

Le terme "engendrer" signifie : "Produire son semblable par voie de génération" (https://fr.wiktionary.org/wiki/engendrer), cela implique que le Fils est semblable à Dieu quant à la nature, la substance ou comme le dit Hé 1,3 : "effigie de sa substance". Le Fils étant issu de Dieu, il était donc EN Dieu de toute éternité, tout comme Dieu n'a jamais existé sans sa sagesse ou sa parole ou son Verbe.

"Jésus leur répondit : Mon Père est à l'œuvre jusqu'à présent, et moi aussi je suis à l'œuvre. 18.C'est pourquoi les Juifs cherchaient d'autant plus à le tuer, non seulement parce qu'il annulait le sabbat, mais parce qu'il disait que Dieu était son propre Père, se faisant ainsi lui-même égal à Dieu" Jean 5,17-18

La Watch n'a pas compris que le fait de désigner Jésus comme Fils de Dieu, donc que Jésus assimile Dieu à son "propre Père", fait de Jésus un être qui l'égal de Dieu par nature. Le texte ci-dessus me semble clair et mérite une attention particulière, il souligne que les juifs de l'époque le fait de faire de Dieu son "propre Père" correspond à se faire l'égal de Dieu. Rappelons que le terme "engendrer" signifie : "Produire son semblable par voie de génération" (https://fr.wiktionary.org/wiki/engendrer). Donc être Fils de Dieu n'est pas incompatible avec le fait d'être Dieu par nature.

Re: Engendrer : sens biblique du mot

Posté : 27 sept.20, 01:44
par Ted
abandon

Re: Engendrer : sens biblique du mot

Posté : 27 sept.20, 02:13
par Pollux
homere a écrit : 15 août20, 19:47 "Auquel des anges, en effet, Dieu a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, c'est moi qui t'ai engendré aujourd'hui. Et encore : Moi, je serai pour lui un Père, et lui sera pour moi un Fils" Hé 1,5
Les anges ne sont pas des fils de Dieu mais les archanges oui.

Re: Engendrer : sens biblique du mot

Posté : 28 sept.20, 01:10
par medico
Pollux a écrit : 27 sept.20, 02:13 Les anges ne sont pas des fils de Dieu mais les archanges oui.
Faux relit bien Genèse 6:2 et Job 1:6

Re: Engendrer : sens biblique du mot

Posté : 28 sept.20, 02:49
par Pollux
medico a écrit : 28 sept.20, 01:10 Faux relit bien Genèse 6:2 et Job 1:6
Dans Genèse 6:2 les fils de Dieu sont les archanges terrestres:

"les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qu'ils choisirent."

Job est aussi un archange terrestre:

Job 1: 6-8
Or, les fils de Dieu vinrent un jour se présenter devant l'Eternel, et Satan vint aussi au milieu d'eux. L'Eternel dit à Satan: D'où viens-tu? Et Satan répondit à l'Eternel: De parcourir la terre et de m'y promener. L'Eternel dit à Satan: As-tu remarqué mon serviteur Job ? Il n'y a personne comme lui sur la terre; c'est un homme intègre et droit, craignant Dieu, et se détournant du mal.


Dans cette rencontre il y avait les archanges (fils de Dieu), l'Éternel et Satan.

Re: Engendrer : sens biblique du mot

Posté : 29 sept.20, 00:35
par medico
Pas du tout ce sont des anges tous simplement.
Commentaire de la bible Annotée.
Commentaire biblique
de Genèse 6.2
a écrit :Les fils de Dieu. Cette ex­pres­sion a donné lieu dès les temps les plus an­ciens à de longues dis­cus­sions. L’in­ter­pré­ta­tion qui se pré­sente le plus na­tu­rel­le­ment à l’es­prit est celle qui ap­plique cette dé­no­mi­na­tion aux anges, soit à des anges déjà dé­chus, soit à des anges purs en­core, dont cet évé­ne­ment au­rait dé­ter­miné la chute. Com­pa­rez Job 1.6 ; Job 2.1 ; Job 38.7 ; Psaumes 29.1 ; Psaumes 89.7 ; Daniel 3.25.

C’est ainsi que ce texte a été en­tendu par les plus an­ciens écri­vains juifs (Phi­lon, les au­teurs des livres d’­Hé­noc et des Ju­bi­lés, etc). et par un grand nombre d’au­teurs chré­tiens, an­ciens et mo­dernes. Mais de bonne heure aussi des ob­jec­tions furent faites à cette ma­nière de voir. Voici les plus im­por­tantes :

L’Écri­ture sainte tout en­tière, et sur­tout la pa­role de Jé­sus, s’op­pose à l’i­dée d’une union char­nelle des anges et des hommes ; d’a­près Luc 20.35-36 en par­ti­cu­lier, Jé­sus dit des hommes glo­ri­fiés qu’ils sont sem­blables aux anges en ce qu’ils ne se ma­rient pas et ne meurent pas.
Les hommes nés de deux classes d’êtres aussi dif­fé­rents n’au­raient plus été de vrais membres de la race hu­maine.
D’autres voient dans les fils de Dieu de simples hommes. D’a­près les uns, ce se­raient des fils de fa­milles nobles qui se se­raient unis à des filles de fa­milles obs­cures. Mais comme le nom de fils de Dieu n’a ja­mais une pa­reille si­gni­fi­ca­tion dans l’Écri­ture, cette ex­pli­ca­tion est au­jourd’­hui aban­don­née.

D’a­près une in­ter­pré­ta­tion plus plau­sible, qui est en­core au­jourd’­hui sou­te­nue par un grand nombre de com­men­ta­teurs, les fils de Dieu se­raient les des­cen­dants de Seth et les filles des hommes les des­cen­dantes de Caïn. En ef­fet, le titre de fils de Dieu n’est pas donné ex­clu­si­ve­ment aux anges dans l’An­cien Tes­ta­ment ; il s’ap­plique entre autres au peuple d’Israël (Exode 4.22 ; Deutéronome 14.1 ; Osée 2.1) ; puis Dieu lui-même est placé en tête de la gé­néa­lo­gie du cha­pitre 5, et toute la race des Sé­thites est ainsi pré­sen­tée comme des­cen­dant de lui ; en­fin, cette in­ter­pré­ta­tion donne à tout le contexte un plan très lo­gique : nous au­rions dans ce qui a pré­cédé la dis­tinc­tion des deux races, dans ce mor­ceau leur mé­lange et dans le ré­cit sui­vant leur châ­ti­ment com­mun.

Ces rai­sons ce­pen­dant ne sont pas convain­cantes. Il n’est dit nulle part que Dieu ait fait élec­tion de la fa­mille de Seth comme il a fait élec­tion du peuple d’Israël. Puis, si Dieu est placé en tête de la gé­néa­lo­gie des Sé­thites, ce n’est, pas comme père de cette race par­ti­cu­lière, mais comme créa­teur de l’­hu­ma­nité tout en­tière.

Mais sur­tout deux rai­sons ti­rées du contexte nous em­pêchent ab­so­lu­ment de nous rat­ta­cher à cette ex­pli­ca­tion :

Les fils de Dieu sont op­po­sés à l’­hu­ma­nité (ver­set 1) et ne peuvent par consé­quent en être une branche.
Com­ment se­rait-il pos­sible que ces unions entre membres de l’­hu­ma­nité eussent donné nais­sance à des géants ? L’au­teur veut évi­dem­ment nous faire en­tendre que la terre, en­va­hie par des in­fluences su­pé­rieures, était de­ve­nue le théâtre de ma­ni­fes­ta­tions du mal dé­pas­sant les li­mites de la na­ture.
Nous sommes donc for­cé­ment ra­me­nés à l’in­ter­pré­ta­tion qui voit dans les fils de Dieu des anges, et pour échap­per aux ob­jec­tions qui ont été for­mu­lées, nous croyons pou­voir sup­po­ser que ces êtres spi­ri­tuels ne sont pas en­trés en re­la­tions di­rectes avec les filles des hommes, mais se sont em­pa­rés de corps d’­hommes pour as­sou­vir par ce moyen leurs convoi­tises. Nous au­rions ici des cas de pos­ses­sion ana­logues à ceux qui se pré­sentent à nous au temps de Jé­sus-Christ.

À ces deux époques, c’est une cor­rup­tion ter­rible de l’­hu­ma­nité qui a ou­vert la porte à ces in­fluences in­fer­nales, et il est cer­tain que si Jé­sus n’a­vait pas paru au temps conve­nable pour bri­ser la puis­sance de l’em­pire des té­nèbres, l’­hu­ma­nité cor­rom­pue de ce temps se­rait al­lée, comme cette hu­ma­nité pri­mi­tive, à la ren­contre d’un épou­van­table ju­ge­ment de Dieu.