Malheureusement je ne peux faire que répété les objections que j'ai fait. Je n'y peux rien si on refuse de les entendre.
La science n'est pas infaillible parce qu'elle est produite par des hommes.
La science est un dynamique, elle se renouvelle, se corrige, explore...
La psychiatrie est une science de l'esprit qui n'est pas infaillible. Et qui est jeune. Il y a encore énormément de choses que l'on ignore sur le fonctionnement du cerveau.
La physique est une science de la matière.
Ce qu'est ou n'est pas la "conscience" est quelque chose qui est au frontière entre l'esprit et la matière, cela fait débat.
Je suis le premier à mettre en avant la science pour "démystifier" des "miracles" par exemple.
Mais mes objections sur ce livre, même si je ne l'ai pas lu, demeurent les mêmes
et elles sont audibles.
On reproche parfois aux croyants de refuser d'entendre tout argument rationnel qui contredisent leurs croyances. D'être attachés à leur dogmes. On leur dit qu'il n'y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Il faut être très naïf pour croire que les non-croyants échappent à cette tendance. Qu'ils puissent être "au dessus de cela". Bien évidemment que non. Certains s'accrochent à leurs convictions comme le croyant à ses dogmes.
Et je le répète, le témoignage des Évangiles n'est pas fiable. Soit on est croyant et on affirme que tout son contenu est "vrai", que cela s'est vraiment passé ainsi, soit on en doute. Mais dans ce cas on ne prétend pas s'appuyer sur une acceptation comme véridique des événements pour ensuite vouloir "démystifier" le personnage de Jésus.
Si on est sceptique sur le caractère vraiment véridique du contenu des évangiles alors on ne peut pas s'appuyer sur son contenu comme base pour élaborer un diagnostique scientifique médical 2000 ans après les faits. Justement c'est incohérent. Quand on se soucis de cohérence on doit se l'appliquer aussi a soi-même.
Jésus n'aurait pas seulement "vu" ou "entendu" des choses qui lui seul aurait vu ou entendu, on lui prête des actes encore plus extraordinaires : marcher sur l'eau, calmer une tempête par la simple volonté, ressusciter un mort, rien que ça !
Récemment j'ai appris qu'il y a un détail précis dans l'épisode du Jardin de Gethsemani : il est dit que Jésus sous le coup de l'angoisse, versait des larmes de sang.
Dans Matthieu 22-44 il est dit
44 Etant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre.
Or actuellement la science médicale nous dit qu'il est possible dans des cas d'angoisse extrême de voir la peau secrété du sang, si l'on souffre d'une pathologie rare :l'hématidrose.
L'hématidrose (appelée aussi "sueur de sang") est une pathologie très rare dont la manifestation clinique est la sécrétion de sang ou d'un liquide rougeâtre par les glandes sudoripares1,2. Elle serait favorisée par l'anxiété et le stress.
Le roi Charles IX de France aurait contracté cette maladie.
En juin 2016, des cliniciens marocains publient dans la revue française La Presse Médicale [archive] leur observation concernant une fille de 11 ans qui présentait simultanément deux phénomènes très rares : un suintement de sang par la peau (hématidrose) et des larmes de sang (haemolacria).
Le 23 octobre 2017, des dermatologues italiens de l’Université de Florence ont rapporté dans un article publié dans le Canadian Medical Association Journal (CMAJ) 5 qu'une jeune femme italienne de 21 ans souffre de cette maladie.
Voila donc une élément de la science médical moderne qui peut expliquer le passage des Évangiles concerné.
De mon coté j'ai réfléchi a tout un enchaînement d'explication rationnelles à la mort et "résurrection" de Jésus.
On sait par la science que l'état moral du patient peut beaucoup influé sur son système immunitaire et donc sa capacité à combattre des maladies. Or que dit régulièrement Jésus à des personnes qu'il "semble" avoir guéri de certains maux physique : "C'est ta foi en moi qui t'a sauvé". On pourrait alors dire qu'il n'y a rien de "miraculeux", une personne convaincue que Jésus est un être exceptionnel, doté de "pouvoirs de guérison" divins, se rend auprès de lui, il lui souris, cette personne est tellement sûre qu'il peut la guérir qu'elle se sent tout de suite mieux, elle à l'impression de se sentir mieux, et après quelque jour, elle donne inconsciemment un "coup de fouet" à son système immunitaire, et se guérie toute seule mais ne le sachant pas, elle attribue au divin sa guérison, et pourtant... Jésus lui dit la vérité : c'est ta foi qui t'a sauvée. Et non sans un certaine logique, j'ai découvert au détour d'un passage des Évangiles que Jésus ne veut pas que ses disciples fassent de la publicité autour de ses "miracles", mais bien sûre ils en font...
Jésus semble parfois très mal à l'aise quand à l'engouement autour de sa personne.
Même ceux qu'il guérit il leur dit de ne pas ébruiter l'affaire :
Matthieu 8 1 Lorsque Jésus fut descendu de la montagne, une grande foule le suivit. 2Et voici, un lépreux s'étant approché se prosterna devant lui, et dit: Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur. 3 Jésus étendit la main, le toucha, et dit: Je le veux, sois pur. Aussitôt il fut purifié de sa lèpre. 4 Puis Jésus lui dit: Garde-toi d'en parler à personne; mais va te montrer au sacrificateur, et présente l'offrande que Moïse a prescrite, afin que cela leur serve de témoignage.
Matthieu 8 18 Jésus, voyant une grande foule autour de lui, donna l'ordre de passer à l'autre bord. 19 Un scribe s'approcha, et lui dit: Maître, je te suivrai partout où tu iras. 20 Jésus lui répondit: Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête.
Parfois Jésus est las. Il voudrait s'isoler, se reposer, mais on l'en empêche, l'engouement qu'il suscite semble lui peser.
Lorsqu'on lui dit qu'il est "bon", il refuse qu'on le nomme ainsi.
Quand on lui demande son avis sur la femme adultère il ne le donne qu'avec une visible répugnance. Alors que pourtant la vie d'une femme est en jeu.
Tout cela me donne l'impression d'un homme qui ne veut pas qu'on lui attribue des miracles, un homme dont la réputation devient un fardeaux. Pas toujours peut être mais parfois cela se sent.
Personnellement j'incline a penser que ces comportements ou on voit poindre l'humanité de Jésus, sa vulnérabilité, sont crédible, cela me paraît trop humain pour être le produit d'une fiction littéraire (mais je m'égare vers un autre sujet).
Ma posture reste la même : la science peut parfois infirmer ou rendre plausibles certains aspects des récits bibliques mais sont but n'est pas de le faire délibérément, sciemment.
Ecrire un ouvrage de psychopathologie sur Jésus c'est instrumentaliser la science car on ne vise pas n'importe quel homme, on vise le fondateur d'une des 3 premières religions au monde.
Et il faut être complètement stupide ou naïf pour croire qu'un tel ouvrage est sans arrière pensées, innocent.
Je suis autant chagriné par des gens qui veulent sciemment utiliser la science pour confirmer la Foi comme de "pseudo archéologues" évangélistes en Israël que par des gens qui veulent sciemment utiliser la science pour s'attaquer à une foi.
Je suis complètement favorable à la recherche de la "vérité" historique autour de la Bible, d'essayer de reconstituer ce qui s'est vraiment passé, grâce à l'archéologie. Mais je ne suis pas favorable à l'idée de faire un livre qui entend directement faire passé Jésus pour un cas psychiatrique. Cela me dérange que voulez vous.
J'ai mes limites. Et je crois qu'il est préférable de trouver un juste milieu.
Peut être que j’achèterais ce livre... mais je le lirais
avec prudence.
Je viens de regarder la biographie de l'auteur, et je crois que j'ai franchement raison d'être prudent. Il a écrit aussi un livre sur l’athéisme d'état. C'est un ancien membre des Témoins de Jéhovah, possible qu'il en est souffert et qu'il a des compte a réglé... "brûle ce que tu as adoré, adore ce que tu as brûlé". C'est un militant, y compris en politique. Donc je crois qu'on doit se montrer très prudent avec ce qu'il écrit.
Ajouté 36 minutes 39 secondes après :
(Soupir)... la liste se rallonge... je me comprends.
Une vision bien naïve de la science hélas... démentie par l'histoire de celle-ci d'ailleurs. On a eu de grands scientifiques croyants et de grands scientifiques très crédules.
Toute vision binaire, simpliste, dualiste et généralisante de la réalité est démentie factuellement par celle-ci. On vit mieux si on l'accepte. Evidemment c'est moins facile la prudence, la nuance, plus inconfortable.
On trouve la même rectitude et la même difficulté a faire preuve de prudence et de modération et la même propension à l'attaque personnelle chez certains non-croyants que chez certains croyants. Les premiers se croyants naïvement au dessus des défauts qu'ils dénoncent chez les seconds... la nature humaine se retrouve partout, peut importe le "costume" religieux ou anti-religieux.