La concile de Nicée en 325 fut à l'initiative du politique car les querelles religieuses menaçaient l'ordre
Posté : 28 oct.20, 05:20
Comme le rappelle Frédéric Lenoir dans son livre "Comment Jésus et devenu Dieu"
(résumé ici : « Pour vous qui suis-je ? » Cette interrogation de Jésus à ses disciples n’a rien perdu de sa force. Les Evangiles laissent planer un doute sur l’identité de cet homme hors du commun : est-il un prophète ? le Messie attendu par les juifs ? le Fils de Dieu ?
De nos jours, le christianisme est pourtant la seule religion qui affirme que son fondateur est à la fois homme et Dieu. Comment les chrétiens des premiers siècles ont-ils progressivement été amenés à affirmer la divinité de Jésus alors que lui-même ne s’est jamais identifié à Dieu ? Comment, à l’issue de débats passionnés, furent élaborés les dogmes de la Sainte Trinité et de l’Incarnation ? Quels autres regards ont été rejetés comme « hérétiques » lors de ces virulentes joutes théologiques qui ont coûté la vie à certains ? Quel a été le rôle du pouvoir politique dans l’élaboration du credo chrétien à partir du IVe siècle et de la conversion de l’empereur Constantin ? Ecrit comme un récit, cet ouvrage captivant permet de comprendre la naissance du christianisme ainsi que les fondements de la foi chrétienne et pose avec acuité la question centrale : qui est Jésus ?)
c'est l'empereur romain Constantin qui du imposer la réunion d'un concile car les querelles entre chrétiens menaçaient la stabilité de son empire :
Article wikipédia (contexte) :
Après que Constantin Ier fut devenu maître de l'empire, le grand nombre de dissensions au sein du christianisme s'imposa rapidement à lui comme un problème à résoudre. En effet, au-delà du schisme de Melitios de Lycopolis qui continuait de perdurer et de la question de la Pâque quartodécimaine qui agitait les esprits, les disputes ariennes commençaient à diviser l'Eglise. Au témoignage d'Eusèbe de Césarée, elles avaient commencé à Alexandrie et s'étaient étendues sur l'Égypte, la Libye, la haute Thébaïde et menaçaient d'autres provinces encore : « Les uns disputaient dans Alexandrie avec une opiniâtreté invincible sur les plus sublimes mystères. D'autres contestaient dans l'Egypte, et dans la haute Thébaïde sur une question qui avait déjà été disputée auparavant, de sorte qu'il n'y avait aucune église qui ne fût divisée. La Libye entière, et les autres provinces furent atteintes du même mal. Car les ecclésiastiques d'Alexandrie envoyaient des émissaires aux évêques de plusieurs provinces, qui se rangeaient eux-mêmes d'un côté ou de l'autre, partageant en cela le même esprit de discorde. »
Eusèbe de Césarée rapporte que, mis au fait de ces dissensions, l'empereur essaya tout d'abord de les apaiser en envoyant, à Alexandrie, une missive ayant pour but de réconcilier les partis antagonistes : Alexandre d'Alexandrie et Arius (prêtre).
Préservée dans sa Vita Constantini, elle nous dresse le portrait d'un homme préoccupé de l'unité de son empire et des conséquences qu'un schisme religieux pourrait avoir à son endroit, un homme soucieux d'établir la concorde et la paix et indifférent à orienter ou déterminer ce en quoi il convient de croire. Pour porter cette lettre et négocier la paix, Eusèbe raconte que Constantin envoya un homme pieux et solide dans sa foi, sans toutefois en préciser l’identité. A la suite de Socrate le Scolastique et de Sozomène, il fut traditionnellement identifié avec Ossius de Cordoue, évêque renommé et respecté du plus grand nombre en son temps. Les suites données à cette affaire restent néanmoins floues dans la mesure où Eusèbe n’évoque pas directement le sujet. Une chose est cependant sûre : ni la lettre impériale, ni la personnalité épiscopale ne purent suffire à apaiser les esprits et à réconcilier les deux partis. D'après Eusèbe de Césarée, « Le mal était trop grand pour qu'on puisse y remédier par une simple lettre, et l'aigreur des disputes augmenta et se répandit dans toutes les provinces orientales. » L'échec de la tentative de conciliation mena ainsi à la nécessité de réunir un concile afin de rétablir la paix religieuse dans l'empire.
Et la querelle arienne porte sur la nature du Christ, de Jésus, preuve que pour les contemporain, avec toutes les sources dont eux disposaient, la question de savoir ce qu'était au juste Jésus, qui il était, était tout sauf évidente.
(résumé ici : « Pour vous qui suis-je ? » Cette interrogation de Jésus à ses disciples n’a rien perdu de sa force. Les Evangiles laissent planer un doute sur l’identité de cet homme hors du commun : est-il un prophète ? le Messie attendu par les juifs ? le Fils de Dieu ?
De nos jours, le christianisme est pourtant la seule religion qui affirme que son fondateur est à la fois homme et Dieu. Comment les chrétiens des premiers siècles ont-ils progressivement été amenés à affirmer la divinité de Jésus alors que lui-même ne s’est jamais identifié à Dieu ? Comment, à l’issue de débats passionnés, furent élaborés les dogmes de la Sainte Trinité et de l’Incarnation ? Quels autres regards ont été rejetés comme « hérétiques » lors de ces virulentes joutes théologiques qui ont coûté la vie à certains ? Quel a été le rôle du pouvoir politique dans l’élaboration du credo chrétien à partir du IVe siècle et de la conversion de l’empereur Constantin ? Ecrit comme un récit, cet ouvrage captivant permet de comprendre la naissance du christianisme ainsi que les fondements de la foi chrétienne et pose avec acuité la question centrale : qui est Jésus ?)
c'est l'empereur romain Constantin qui du imposer la réunion d'un concile car les querelles entre chrétiens menaçaient la stabilité de son empire :
Article wikipédia (contexte) :
Après que Constantin Ier fut devenu maître de l'empire, le grand nombre de dissensions au sein du christianisme s'imposa rapidement à lui comme un problème à résoudre. En effet, au-delà du schisme de Melitios de Lycopolis qui continuait de perdurer et de la question de la Pâque quartodécimaine qui agitait les esprits, les disputes ariennes commençaient à diviser l'Eglise. Au témoignage d'Eusèbe de Césarée, elles avaient commencé à Alexandrie et s'étaient étendues sur l'Égypte, la Libye, la haute Thébaïde et menaçaient d'autres provinces encore : « Les uns disputaient dans Alexandrie avec une opiniâtreté invincible sur les plus sublimes mystères. D'autres contestaient dans l'Egypte, et dans la haute Thébaïde sur une question qui avait déjà été disputée auparavant, de sorte qu'il n'y avait aucune église qui ne fût divisée. La Libye entière, et les autres provinces furent atteintes du même mal. Car les ecclésiastiques d'Alexandrie envoyaient des émissaires aux évêques de plusieurs provinces, qui se rangeaient eux-mêmes d'un côté ou de l'autre, partageant en cela le même esprit de discorde. »
Eusèbe de Césarée rapporte que, mis au fait de ces dissensions, l'empereur essaya tout d'abord de les apaiser en envoyant, à Alexandrie, une missive ayant pour but de réconcilier les partis antagonistes : Alexandre d'Alexandrie et Arius (prêtre).
Préservée dans sa Vita Constantini, elle nous dresse le portrait d'un homme préoccupé de l'unité de son empire et des conséquences qu'un schisme religieux pourrait avoir à son endroit, un homme soucieux d'établir la concorde et la paix et indifférent à orienter ou déterminer ce en quoi il convient de croire. Pour porter cette lettre et négocier la paix, Eusèbe raconte que Constantin envoya un homme pieux et solide dans sa foi, sans toutefois en préciser l’identité. A la suite de Socrate le Scolastique et de Sozomène, il fut traditionnellement identifié avec Ossius de Cordoue, évêque renommé et respecté du plus grand nombre en son temps. Les suites données à cette affaire restent néanmoins floues dans la mesure où Eusèbe n’évoque pas directement le sujet. Une chose est cependant sûre : ni la lettre impériale, ni la personnalité épiscopale ne purent suffire à apaiser les esprits et à réconcilier les deux partis. D'après Eusèbe de Césarée, « Le mal était trop grand pour qu'on puisse y remédier par une simple lettre, et l'aigreur des disputes augmenta et se répandit dans toutes les provinces orientales. » L'échec de la tentative de conciliation mena ainsi à la nécessité de réunir un concile afin de rétablir la paix religieuse dans l'empire.
Et la querelle arienne porte sur la nature du Christ, de Jésus, preuve que pour les contemporain, avec toutes les sources dont eux disposaient, la question de savoir ce qu'était au juste Jésus, qui il était, était tout sauf évidente.