@Marmhonie : Ah oui c'est vrai vous m'avez déjà ressorti le fait que vous aviez une épouse bouddhiste etc... Nous n'avons pas les mêmes sources d'information que voulez vous que je vous dise.
Les informations concernant la vie du Bouddha sont rares et le peu que nous avons est issu de sources bouddhiques elles-mêmes qui se sont parfois altérées et modifiées au fil du temps.
De plus, quand bien même il y aurait eu de la viande dans ce fameux plat, il pouvait parfaitement l'ignorer, le Bouddha ou ne pas vouloir froisser celui qui l'avait préparé.
Les règles monastiques anciennes sur le végétarisme chez les moines sont strictes et claires, il y a des exceptions mais elles sont très rares et il faut des situations très particulières. C'est tout.
Une des grandes forces du Bouddha était sa cohérence interne, le fait qu'il fasse coïncider paroles et actes, ce qui le rendait crédible. C'était aussi un pragmatique, capable de modifier certaines règles qu'il avait développé dans sa communauté quand il voyait qu'elles pouvaient poser des problèmes lors de leur mise en application pratique, ce qui démontre un esprit non rigide et non dogmatique.
Sans compter aussi la notion d’intentionnalité des actes dont votre Compagne a du vous parler.
"Nul n'échappe au blâme, pas même le Bouddha"
PS : voila ce qui est dit dans le Canon Pali, avec un commentaire :
Sutra du Parinibbana du Bouddha :
Le dernier repas du Bouddha.
14
Et Cunda le métallier vint à savoir: "Le Béni du Ciel, dit-on, est arrivé à Pava, et demeure dans mon bosquet de manguiers." Et il alla trouver le Béni du Ciel, et l'ayant salué respectueusement,s'assit d'un côté. Et le Béni du Ciel instruisit Cunda le métallier dans le Dhamma, et le stimula,l'édifia, et le réjouit.
15.
Alors Cunda s'adressa au Béni du Ciel, en disant: "Puisse le Béni du Ciel, ô seigneur, avoir la bonté d'accepter mon invitation pour le repas de demain, ensemble avec la communauté des bhikkhus." Et par son silence le Béni du Ciel consentit.
16.
Assuré, alors, du consentement du Béni du Ciel, Cunda le métallier se leva de son siège, salua respectueusement le Béni du Ciel, et tenant son côté droit envers lui, prit congé.
17.
Et Cunda le métallier, dès que la nuit fut passée, fit préparer des mets de choix, durs et tendres,dans sa demeure, de même qu'une quantité de sukara-maddava,* et l'annonça au Béni du Ciel,en disant: "Il est temps, ô seigneur, le repas est prêt."
18.
Là-dessus le Béni du Ciel, dans l'avant-midi, s'étant préparé, prit son bol et sa robe et partit avecla communauté des bhikkhus pour la maison de Cunda, et là s'assit sur le siège préparé pour lui. Etil s'adressa à Cunda, en disant: "Les sukara-maddava que tu as préparés, Cunda, tu peux me les servir; le reste des mets, durs et tendres, tu peux les servir à la communauté des bhikkhus.""Qu'il en soit ainsi, Seigneur." Et les sukara-maddava préparés par lui, il les servit au Béni du Ciel;et les autres mets, durs et tendres, il les servit à la communauté des bhikkhus.
19.
Après cela le Béni du Ciel s'adressa à Cunda, en disant: "Quoi qu'il reste, Cunda, des sukara-maddava, enterre-le dans un trou. Car je ne vois pas dans tous ce monde, avec ses dieux, Maras, et Brahmas, parmi la foule des ascètes et des brahmanes, des dieux et des hommes, quiconque qu'on pourrait les manger et les digérer entièrement à l'exception du seul Tathâgata." Et Cunda le métallier répondit le Béni du Ciel en disant: "Qu'il en soit ainsi, ô seigneur." Et ce qui restait des sukara-maddava il l'enterra dans un trou.
*
Sukara-maddava: terme controversé qu'on a donc laissé sans traduction.
Sukara = porc;maddava = tendre, moëlleux, délicat. D'où il ressort que
deux renditions alternatives du composé sont possibles:
(1) les parties tendres d'un cochon ou d'un sanglier;
(2) celles qui sont appréciées par les cochons et les sangliers.
Dans ce dernier sens, on a pensé que ce terme faisait référence à un champignon ou à une truffe, ou encore à un igname ou autre tubercule.
K.E. Neumann, dans la préface à sa traduction allemande du Majjhima Nikaya, tire d'un compendium indien de plantes médicinales, le Rajanigantu, les noms de plusieurs plantes commençant par sukara.
Le commentaire à notre texte donne trois explications alternatives:
(1) la chair d'un seul cochon(sauvage) premier-né, ni trop jeune ni trop vieux, qui aurait été disponible naturellement, c-à-d.,sans avoir été tué intentionnellement;
(2) une préparation de riz bouilli moëlleux cuit avec les cinq produits de la vache;
(3) une sorte d'élixir alchimique (rasayanavidhi).
Dhammapala, dans son commentaire à l'Udana VIII.5, donne, en plus, de jeunes pousses de bambou piétinées par les cochons (sukarehi maddita-vamsakaliro).
Ajouté 37 secondes après :
Yvon a écrit : ↑05 nov.20, 20:26
Shakyamuni ne mangeait pas de viande , il est mort d'une intoxication alimentaire par un plat à base de champignons chez Cunda un disciple laîc forgeron .
J'ai donné toutes les informations disponibles ci-dessus.
Je suis allé vérifié dans un livre qui fait autorité : Le Bouddha historique, de Hans Wolgang Schumann (Schumann était ethnologue, indologue, docteur en indologie, chargé de cours à l'université hindoue de Bénares en Inde, il est allé en Inde, en Birmanie, a Sri Lanka).
Et Schumann confirme l'incertitude sur le terme incriminé. Porc, pousses de bambou comme il peut en pousser dans les porcheries, champignon type truffe, on a aucune certitude. Schumann précise toutefois que le Bouddha ne voulu pas décevoir le forgeron bien intentionné qui lui avait préparé cette nourriture et en mangea, lui seul, tout en suspectant que cette nourriture était mauvaise pour la santé.