Souffrance violence souffrance violence etc...
Posté : 31 oct.20, 21:27
Condamner la violence, l'agression, physique, verbale, psychologique, sexuelle ou non, oui.
Mais une fois qu'on a dit ou fait cela, on fait quoi ?
Si on se contente d'essayer de la juguler et de la punir, cela ne sert à rien à long terme.
Donc on doit se poser la question des origines de la violence.
Pourquoi l'être humain peut se montrer violent ? (il n'est pas que cela for heureusement mais il en est capable, n'importe qui en est capable).
Nous pouvons même nous montrer violent sans même en avoir conscience.
Au niveau de la violence verbale par exemple.
Car le niveau de sensibilité de chacun est variable et ce qui sera ressenti comme une violence par l'un ne le sera pas forcément pas l'autre.
Ici on peut voir par exemple dans une contradiction flagrante des intervenants sensés défendre la paix, l'amour, mais tenir des propos d'une extrême violence dont ils n'ont apparemment aucunement conscience car pour eux, dans leur ressenti, ce ne sont pas des propos violents. Et quand on leur dit qu'ils font preuve de violence verbale, ils ne comprennent pas et refuse d'y croire, de l'accepter, car ils n'avaient pas l'intention d'être violent et qu'en plus ils peuvent parfaitement condamner la violence eux mêmes. Donc se rendre compte qu'ils ont été violents alors qu'ils condamnent la violence est très pénible à accepter.
On touche donc à la violence volontaire et à la violence involontaire, à l'empathie aussi : se mettre à la place de l'autre. Il y a pourtant un bon remède, le vieil adage universel : ne fait pas à autrui ce que tu ne veux pas qu'on te fasses. Un bon garde fou contre la violence. Régulièrement oublié ici comme ailleurs.
Donc on peut se demander d'ou vient la violence, d'ou vient qu'une personne ou un groupe s'estime en droit de faire souffrir une personne ou un autre groupe.
Exemple : vous avez des personnes très croyantes qui ont des propos (voir des actes) d'une extrême violence vis à vis de personne athées. Et vous avez aussi l'inverse.
Il est facile de rendre coup pour coup, c'est la loi du Talion. Nous nous appuyons dessus depuis très longtemps. On voit a quel point cela nous apporte paix et bonheur sur Terre ! (ironie).
Le réflexe courant est de se dire que l'autre ou les autres qui m'ont blessé l'on fait exprès, délibérément, en toute connaissance de cause. Parfois c'est vrai... mais parfois non !
Et on peut, plutôt que de réagir à chaud en frappant en retour, se dire : si l'autre m'agresse, pourquoi le fait-il ? L'ai je mérité et si oui en quoi ? Nous n'aimons pas du tout envisager la possibilité... que nous l'avons bien cherché ! Nous n'aimons pas souffrir, être victime de violence et pourtant, par inconscience, nous la provoquons chez autrui, et nous en subissons les conséquences. Pas toujours mais parfois. Nous nous voyons toujours comme victime traitée injustement. Forcément. Or c'est faux. Et c'est difficile à avaler. Car la plupart des gens ici ne sont probablement pas de mauvaises personnes.
D'ailleurs c'est très bien dit dans l’épître aux Romains : .... et je fais le mal que je ne veux pas.
La question est donc tout sauf simple.
Et ce n'est surement pas toujours d'un coté victime et de l'autre bourreau. Parfois oui mais souvent non je pense.
Mais il faudrait déjà rester maître de soi, mentalement et physiquement. Evidemment si l'on est agressé physiquement il faut se protéger, par compassion pour soi-même.
Verbalement déjà c'est plus simple : on est pas obligé de répondre à la violence verbale par la violence verbale. Notre intégrité physique n'est pas en jeu ! On oubli trop souvent que, non, on est pas obligé de répondre. Ce qui répond en nous c'est le "moi", l'ego, mais on peut le maîtriser. Garder son calme, et plutôt que répondre à des propos violents par des propos violents, on peut dire : ce que tu dis là m'est pénible, pourquoi me le dis tu ? Pourquoi cherche tu à me blesser ?
Et il y a des chance qu'en face, la violence retombe, pas tout le temps mais... Parce que l'autre prendra conscience qu'il fait mal. Et alors possible qu'il dise : parce que toi tu m'as fais mal avant !
Et là on commencera à rentrer dans quelque chose d'intéressant, d'utile, de la communication !
Si on veut comprendre les origines de la violence il faut s'intéresser à la souffrance, pas seulement de la victime mais aussi de l'agresseur. La plupart d'entre nous ne sommes pas violent de nature, mais nous sommes tous souffrants potentiels. Cela nous réuni tous. Exprimer de la violence... c'est pénible. Faites y attention la prochaine fois que vous exprimerez de la violence verbale ou même physique, vous verrez que votre corps n'aime pas ça !
Donc si on veut connaître les origines de la violence et la désamorcer, la réduire, il faut se pencher sur les origines de la souffrance, pour tout le monde.
Ce forum y gagnerait ÉNORMÉMENT si chacun déjà se demandait : qu'est ce qui me fait souffrir ? (Mettre des mots là dessus n'est pas aussi évident qu'on peut le croire, car c'est reconnaître qu'on souffre, et déjà le reconnaître peut faire peur, on peut avoir peut d'admettre ce qui est là parce que justement on a peur d'avoir encore plus mal ! Alors qu'en réalité l'effet est inverse, c'est démontrer. L'acceptation du ressenti de la douleur diminue le ressenti, le refus de l'acceptation augmente le ressenti). Et ce forum y gagnerait ÉNORMÉMENT si avant d'écrire quoi que ce soit chacun se disait : est ce que moi j'aimerais lire ce que je m'apprête à écrire ?
Il y a beaucoup de violence sur ce forum. Bien plus que certains ne le pense. Et certains sont très violents probablement sans avoir aucunement conscience de l'être et évidemment ils ne comprennent pas pourquoi on les agresse en retour.
Un exemple ?
Qu'on soit croyant ou non en Dieu, il n'est jamais agréable de s'entendre dire que parce que l'on est ceci ou pas cela, Dieu vous déteste. Une personne (pour certains, la plupart, Dieu est une personne) vous déteste. Et pas n'importe qui ! Dieu. Quelqu'un qui est excessivement important dans le paysage mental et social en Occident. Déjà qu'avec un simple être humain, savoir que quelqu'un d'autre vous déteste n'est pas très agréable...
Et pourtant ici sur ce forum, des intervenants ne manquent pas de rappeler à quel point Dieu déteste untel ou unetelle parce qu'il n'est pas ceci ou est cela. Et quand on leur fait remarqué que ce n'est pas très sympathique, ils s'en lavent les mains, et disent : c'est Dieu qui le dit. C'est pas moi. Et non. C'est eux qui répètent ces paroles. Donc eux aussi ont une part de responsabilité. Ils sont aussi en partie responsable de la violence contenue dans ces paroles. Et ils sont violents et ils blessent. Sans doute pas délibérément mais ils le font.
Donc accepter sa souffrance et accepter qu'on puisse blesser autrui me paraissent des clés indispensables de tout dialogue ici. Et en général ailleurs qu'ici aussi. Et cela passe aussi par l'écoute de l'autre. Des sentiments de l'autre. La Vraie écoute. Quand l'autre vous exprime un ressenti quand à vos propos, vous ne pouvez pas le nier, refuser de l'entendre et de l'accepter. Donc vous vous devez de l'écouter et d'accepter de reconnaître que vous êtes au moins en partie responsable de ce ressenti. C'est une des bases de la communication non-violente justement. Dire à l'autre le ressenti qu'il provoque en nous.
Vu la violence verbale qu'on peut lire ici, je crois qu'il y a un certain nombre des principaux intervenants qui souffrent eux mêmes énormément. Sans forcément évidemment accepter de le voir. Trop effrayant, trop douloureux.
Et n'oublions pas aussi qui nous absorbons énormément de violences autour de nous en ce moment, de souffrances, de nos proches, via les médias, l'actualité, et cela nous contamine car nous accumulons de la souffrance en nous qui doit ressortir, et nous l'exprimons par de la violence sur les autres. Pensez y. A chaque fois que vous regardez des images violentes ou entendez des informations violentes, cela laisse toujours une trace en vous.
Si nous étions tous parfaitement comblés, satisfaits et heureux nous serions incapable de manifester la moindre violence vis à vis de quoi que ce soi, y compris nous même.
Conclusion : il faut déjà accepter que nous n'allons pas bien, en nous même, et nous soigner nous même. Tant que ce n'est pas fait nous risquons à tout moment de blesser quelqu'un, volontairement ou non. Et ça aussi il faut en être conscient et l'accepter.
Mais une fois qu'on a dit ou fait cela, on fait quoi ?
Si on se contente d'essayer de la juguler et de la punir, cela ne sert à rien à long terme.
Donc on doit se poser la question des origines de la violence.
Pourquoi l'être humain peut se montrer violent ? (il n'est pas que cela for heureusement mais il en est capable, n'importe qui en est capable).
Nous pouvons même nous montrer violent sans même en avoir conscience.
Au niveau de la violence verbale par exemple.
Car le niveau de sensibilité de chacun est variable et ce qui sera ressenti comme une violence par l'un ne le sera pas forcément pas l'autre.
Ici on peut voir par exemple dans une contradiction flagrante des intervenants sensés défendre la paix, l'amour, mais tenir des propos d'une extrême violence dont ils n'ont apparemment aucunement conscience car pour eux, dans leur ressenti, ce ne sont pas des propos violents. Et quand on leur dit qu'ils font preuve de violence verbale, ils ne comprennent pas et refuse d'y croire, de l'accepter, car ils n'avaient pas l'intention d'être violent et qu'en plus ils peuvent parfaitement condamner la violence eux mêmes. Donc se rendre compte qu'ils ont été violents alors qu'ils condamnent la violence est très pénible à accepter.
On touche donc à la violence volontaire et à la violence involontaire, à l'empathie aussi : se mettre à la place de l'autre. Il y a pourtant un bon remède, le vieil adage universel : ne fait pas à autrui ce que tu ne veux pas qu'on te fasses. Un bon garde fou contre la violence. Régulièrement oublié ici comme ailleurs.
Donc on peut se demander d'ou vient la violence, d'ou vient qu'une personne ou un groupe s'estime en droit de faire souffrir une personne ou un autre groupe.
Exemple : vous avez des personnes très croyantes qui ont des propos (voir des actes) d'une extrême violence vis à vis de personne athées. Et vous avez aussi l'inverse.
Il est facile de rendre coup pour coup, c'est la loi du Talion. Nous nous appuyons dessus depuis très longtemps. On voit a quel point cela nous apporte paix et bonheur sur Terre ! (ironie).
Le réflexe courant est de se dire que l'autre ou les autres qui m'ont blessé l'on fait exprès, délibérément, en toute connaissance de cause. Parfois c'est vrai... mais parfois non !
Et on peut, plutôt que de réagir à chaud en frappant en retour, se dire : si l'autre m'agresse, pourquoi le fait-il ? L'ai je mérité et si oui en quoi ? Nous n'aimons pas du tout envisager la possibilité... que nous l'avons bien cherché ! Nous n'aimons pas souffrir, être victime de violence et pourtant, par inconscience, nous la provoquons chez autrui, et nous en subissons les conséquences. Pas toujours mais parfois. Nous nous voyons toujours comme victime traitée injustement. Forcément. Or c'est faux. Et c'est difficile à avaler. Car la plupart des gens ici ne sont probablement pas de mauvaises personnes.
D'ailleurs c'est très bien dit dans l’épître aux Romains : .... et je fais le mal que je ne veux pas.
La question est donc tout sauf simple.
Et ce n'est surement pas toujours d'un coté victime et de l'autre bourreau. Parfois oui mais souvent non je pense.
Mais il faudrait déjà rester maître de soi, mentalement et physiquement. Evidemment si l'on est agressé physiquement il faut se protéger, par compassion pour soi-même.
Verbalement déjà c'est plus simple : on est pas obligé de répondre à la violence verbale par la violence verbale. Notre intégrité physique n'est pas en jeu ! On oubli trop souvent que, non, on est pas obligé de répondre. Ce qui répond en nous c'est le "moi", l'ego, mais on peut le maîtriser. Garder son calme, et plutôt que répondre à des propos violents par des propos violents, on peut dire : ce que tu dis là m'est pénible, pourquoi me le dis tu ? Pourquoi cherche tu à me blesser ?
Et il y a des chance qu'en face, la violence retombe, pas tout le temps mais... Parce que l'autre prendra conscience qu'il fait mal. Et alors possible qu'il dise : parce que toi tu m'as fais mal avant !
Et là on commencera à rentrer dans quelque chose d'intéressant, d'utile, de la communication !
Si on veut comprendre les origines de la violence il faut s'intéresser à la souffrance, pas seulement de la victime mais aussi de l'agresseur. La plupart d'entre nous ne sommes pas violent de nature, mais nous sommes tous souffrants potentiels. Cela nous réuni tous. Exprimer de la violence... c'est pénible. Faites y attention la prochaine fois que vous exprimerez de la violence verbale ou même physique, vous verrez que votre corps n'aime pas ça !
Donc si on veut connaître les origines de la violence et la désamorcer, la réduire, il faut se pencher sur les origines de la souffrance, pour tout le monde.
Ce forum y gagnerait ÉNORMÉMENT si chacun déjà se demandait : qu'est ce qui me fait souffrir ? (Mettre des mots là dessus n'est pas aussi évident qu'on peut le croire, car c'est reconnaître qu'on souffre, et déjà le reconnaître peut faire peur, on peut avoir peut d'admettre ce qui est là parce que justement on a peur d'avoir encore plus mal ! Alors qu'en réalité l'effet est inverse, c'est démontrer. L'acceptation du ressenti de la douleur diminue le ressenti, le refus de l'acceptation augmente le ressenti). Et ce forum y gagnerait ÉNORMÉMENT si avant d'écrire quoi que ce soit chacun se disait : est ce que moi j'aimerais lire ce que je m'apprête à écrire ?
Il y a beaucoup de violence sur ce forum. Bien plus que certains ne le pense. Et certains sont très violents probablement sans avoir aucunement conscience de l'être et évidemment ils ne comprennent pas pourquoi on les agresse en retour.
Un exemple ?
Qu'on soit croyant ou non en Dieu, il n'est jamais agréable de s'entendre dire que parce que l'on est ceci ou pas cela, Dieu vous déteste. Une personne (pour certains, la plupart, Dieu est une personne) vous déteste. Et pas n'importe qui ! Dieu. Quelqu'un qui est excessivement important dans le paysage mental et social en Occident. Déjà qu'avec un simple être humain, savoir que quelqu'un d'autre vous déteste n'est pas très agréable...
Et pourtant ici sur ce forum, des intervenants ne manquent pas de rappeler à quel point Dieu déteste untel ou unetelle parce qu'il n'est pas ceci ou est cela. Et quand on leur fait remarqué que ce n'est pas très sympathique, ils s'en lavent les mains, et disent : c'est Dieu qui le dit. C'est pas moi. Et non. C'est eux qui répètent ces paroles. Donc eux aussi ont une part de responsabilité. Ils sont aussi en partie responsable de la violence contenue dans ces paroles. Et ils sont violents et ils blessent. Sans doute pas délibérément mais ils le font.
Donc accepter sa souffrance et accepter qu'on puisse blesser autrui me paraissent des clés indispensables de tout dialogue ici. Et en général ailleurs qu'ici aussi. Et cela passe aussi par l'écoute de l'autre. Des sentiments de l'autre. La Vraie écoute. Quand l'autre vous exprime un ressenti quand à vos propos, vous ne pouvez pas le nier, refuser de l'entendre et de l'accepter. Donc vous vous devez de l'écouter et d'accepter de reconnaître que vous êtes au moins en partie responsable de ce ressenti. C'est une des bases de la communication non-violente justement. Dire à l'autre le ressenti qu'il provoque en nous.
Vu la violence verbale qu'on peut lire ici, je crois qu'il y a un certain nombre des principaux intervenants qui souffrent eux mêmes énormément. Sans forcément évidemment accepter de le voir. Trop effrayant, trop douloureux.
Et n'oublions pas aussi qui nous absorbons énormément de violences autour de nous en ce moment, de souffrances, de nos proches, via les médias, l'actualité, et cela nous contamine car nous accumulons de la souffrance en nous qui doit ressortir, et nous l'exprimons par de la violence sur les autres. Pensez y. A chaque fois que vous regardez des images violentes ou entendez des informations violentes, cela laisse toujours une trace en vous.
Si nous étions tous parfaitement comblés, satisfaits et heureux nous serions incapable de manifester la moindre violence vis à vis de quoi que ce soi, y compris nous même.
Conclusion : il faut déjà accepter que nous n'allons pas bien, en nous même, et nous soigner nous même. Tant que ce n'est pas fait nous risquons à tout moment de blesser quelqu'un, volontairement ou non. Et ça aussi il faut en être conscient et l'accepter.